TANEAF YABUROL SE

Konviele tiyir polinesiik.

Mali awalkera ke kurenikya, intaf tevoy nasbeik tiyid nuvelase lozolone ke intafa blira, nume in doon ugalzeyer. Konviele, gorar da ko anoda doon onar. Sin va « pahua ik maōa ik vana » lonadunol yo belcon tredud ise va konak « paihere ik roi ik iihi ik ume » kabay onad. Valeaf gu vielcek, gadikye pu nasbeikeem va estobarelice drager : ba sielestura va tel lopwertaf pak ke « poe » kabay wasik kalseotatar. Div tota tevoy nasbeik belcon estobad. Gadikye toz verastpatar :

- Hoē, piti, toru, maha… (tanoy, toloy, baroy, balemoy…).

Tir oklapafe gu intaf nasbeikeem :

- Jinaf nasbeikeem tir tel lokiewaf, kottel tir estobasikanh !

Vexe in keper maneke toz tuguyawer. Icde nasbeikeem noelkeon vudeper :

- Ax ! Jinaf nasbeikeem, toklize til ? Leve lava rin abrotcirson zavzal !

Nume ludevon ic tota in va int gripokoleweson kabur ; borer kire leve lava ayik lidabrotcion me gruzavzar, kottel lanon tir wizunaf. Pezter kranavawalkes, viele div lava tevoy meviele jinon wiyin sulem laizon gepoyted ! Grorkakoron welved aze ton estobaralorap ko lava kalubed. Aron dam kabayon sopujed ise vamo birawelma sokagaelad.

Kan oral levkipeped ise kabdue in itupon vefad… Levgon, in vangruper da bat sulem yo tid intaf artazukaweyes nasbeikeem.

Leve lava ayik me jontikwexon gruzavzar volse inaf nasbeikeem al vanpir lavedasulem yo nume gruzavzar.

Kire sin abdion tiyid ayaf va ayik renad.

Batdume, ware batvielon, va ayik renad ise doon djuvefad ise pokeon djuzavzad ise vaon djutudaavamad.

LES PREMIERS DAUPHINS

Il était une fois un polynésien.

Depuis la mort de sa femme, ses six enfants étaient ce qui lui paraissait le plus important dans sa vie, et il passait son temps avec eux. Un jour, il décide d'aller avec eux pêcher dans le lagon. Ensemble, ils ramassent des "pahua, maôa, vana" (burgaus et oursins), et ils pêchent quelques poissons, des "paihere, roï, iihi" et "ume" (carangue, loche, rouget et nason). Content de la journée, le papa propose un concours de plongée aux enfants : le gagnant aura la plus grosse portion de "poe" au repas du soir. Les six enfants plongent ensemble hors du bateau. Le papa commence à compter les secondes :

- Hoê, piti, toru, maha... (un, deux, trois, quatre...).

Il est très fier de ses enfants :

- Mes enfants sont les meilleurs, ils sont tous de bons plongeurs !

Mais il attend si longtemps qu’il commence à s’inquiéter. Il a maintenant très peur pour ses enfants :

- Ah! Mes enfants, où êtes vous? Vous restez trop longtemps dans l’eau !

Et désespéré, il se jette dans le fond de son bateau ; il pleure parce qu’il est impossible aux humains de rester si longtemps sous l'eau, ils sont sûrement noyés. Il se sent mourir de douleur, quand, soudain six animaux qu'il n'a encore jamais vus jaillissent hors de l'eau ! Ils font des vrilles, et ils retombent dans l'eau avec de gros ploufs. Ils nagent autrement que les poissons, et ils viennent respirer de l'air à la surface de la mer.

Ils ont de grands sourires sur leur bec, et ils jouent gaiement devant lui ... Brusquement, il comprend que ces animaux sont ses propres enfants, qui se sont transformés.

Les humains ne peuvent pas rester sous l'eau de nombreuses minutes, mais ses enfants sont devenus ces animaux marins, et ils le peuvent.

Et parce qu'ils étaient humains auparavant, ils aiment les hommes.

C'est pourquoi, aujourd'hui encore, ils les aiment et veulent jouer avec eux, rester auprès d'eux, leur donner un peu de joie.