La légende du cocotier

vendredi 30 mars 2007

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La légende du cocotier  -  Légende polynésienne

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VUNDA VA WAGEYAAL

Vlevion, koe Teretauta utca yikya, ke dana listuca va gadikeem tuintotcayar, bliyir. Intaf ebeltaf iteem is cwaf conheem ke bertrafo alto is plaxuca ke fonta is moekote leso ke abrotcaf usukeem askiyid da in tiyir tela lolistikya ke minaf ewaleem. Viele ve tiyir san-tevdaf, gadikye tise utcokilik, va inafa kurera ve gorayar…

Va kurenik bagaliaf gu intafa nasbeikya toz aneyayar. Viele vidiaviel ve tiyir, Hina, baton rozuyur, Hina va koncoba icde waltenik men grupeyer ledame in tiyir pasus va Teretai sumefa utca.

Vexe viele gadikye ve piyir ta da va kurenikye atoer, in eafton riwe ve krezeyer, wison va serpegapa dem gulafo alto is granafa taka : tiyir serpegasersik.

Hina, kovudana, ko mevtava kal Aketura utca ve otceyer. Va palsenafe fare vleve aito aalap yo trasison, va int ve gelbeyer.

Okie, tiyir mona ke Hiro lorik ; dimpison mal onara battan gan roidasi afi robudasi va kiray ve zo baalpeyer. Tiyir usukeem ke Hina, kactan gan awaltolha num baton jebes. Yikya pu lorik va intafa eaftafa stuva ve negayar, nume battan ve naleyer da va in remimon di preyutayar.

Vexe serpega, dere jekuna gan roidara ke usukeem ke yikya, va kiray ke lorik boreon ve monpujeyer. Tanon aultapason, remo uvenda va fradayap, batvielon va Tapuerama remasti sorozun, ve fenkuyur.

Hiro lorik, elogano, va abrotcaf usuk ke Hina ve nariyir aze va grujdasoyaci ve vaniksantuyur nume va rostaza ve onayar. Mo domega vaon impayason, fuxebaron ve gabeyer.

Taka tit nugeem ke yikya ve lubeyer ise puon ve kaliyir :
- Kot ayik ilkades, vanmiaeon Hina rin taneon, konviele ta grewara va jin kutcatac. Awalké vexe jinafa abdikalira miv sotir kotabafa.

Hiro, meugaldrasuson, kan bilkaaltoa se va taka ve anamplekuyur aze pu Hina va welor ve abduatceyer :
- Hina, listikya, den intikeem rodimlanil aze banlize va taka vilatal. Vexe bak lanira mo sid vaon vol aykal kire bam rotapstara ke serpega co-geltrawer !

Aze Hina, dositana gan zanisikya se firviyina gan Hiro lorik, ko Tererauta ve dimlaniyir. Vexe lanira tiyir abrotcifa ise awalt va kelda anteyayar. Sin pok kuksa artlaniyid. Lava tiyir fedafa is ringafa nume yikya se ve gorayad da kolavawed.

Hina, vulkuson va pirda ke lorik, ta da va dositik yo kazokever, mo sid va welor ve aykayar. Kreme, xadalorason, sid ve fenkuweyer nume va taka ke awalkafa serpega ve koartokayar… Aze titu ixam dimbudewesa yalta gepoyteson, aal ve kobliyir aze toz tulogijaweyer, kimiskon.

Tiyir divulaf aal, riwe anton ulim, dem ontinefa toabrixa. Va ranhesa datafa serpega dem taka vane awalt vektayar. Tel taneaf wageyaal su kobliyir.

Hina, volvegeyesa, gan lorikeem ta blira poke kuksa ve zo lanhayar ise aal ve tiyir zokaf. Bellikafa poura va vanlanira is estura va ilteem pu bettan.

Radimimon, Hina va jotaf onasik blis arte kuksa ve kureyer. Tolonga va nasbeikya listafa dum awaltolha mo gazdazarnda ve diyir. Vexe kaluca ve jijamayar : arti abic aksat, yik ve awalkeyer. Hina do berikye ke taneik ve tolkureyer. Ara nasbeikya ve nasbalayar, listafa dum titawaltara mo bira.

Toloya velikya belcon tulogijaweyed ise va sint renayad dum toloy milgadaf nasbeik. Tanda se ugalzeyed, vexe warzafa kalaca ke kimtafa Hina ware fu zo tiolteyer. Konviele, nekev ariekafa biura, toloya velikya va divulaf ilt yo ke abrotcaf is gemaf aal laumas poke kiray ve djugrivuteyed.

Kax ! lorik yo anamsuyud nume toloy gunik ton rujod ve zo artazukayad ise vamo bira ve zo ilbureyed. Savsik yo kalid da tid tel toloy raltukaf rujod aftason kotviele rowin vamoe Hanaa rinca.

Viel se ware ugalzeyed aze rodapaca va kota sinka is uliralava toz vilayar. Antaf wageyaal va awalt acagiyir nume, nekev lorafa biura, ayik se va ilteem ve kayestayad. Ilt va zijnafa is aftafa botakiramafa lava dogiyir. Sin ve wiyid da kot ilt, lumaf gu akreyap, gan baroy orikaf krets aykanaf dum iteem is art zo katcalayar… ise ta da va bata lava rotulid kev bat intazovdaks va kutceem gokruyud.

Ise Hina dum kot artan ve askiyir, me vofason da katcilaca su geltraweyer.

 

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LA LÉGENDE DU COCOTIER

Dans le district de Tererauta vivait, il y a bien longtemps, une jeune fille dont la beauté faisait l’orgueil de ses parents. Ses yeux noirs, les lignes harmonieuses de son corps brun, la souplesse de sa taille, et surtout la soie de ses longs cheveux la rendaient la plus jolie fille de nos îles. Quand elle atteignit l’âge de seize ans, son père, qui était le chef du district, résolut de la marier...

Il se mit à chercher un époux digne de sa fille. Quand le jour de ses noces arriva, Hina, c’est ainsi qu’elle s’appelait, Hina ne savait encore rien de son promis, sinon qu’il était du district lointain de Teretai.

Mais quand son père vint la chercher pour lui présenter son époux, elle faillit s’évanouir de terreur, en voyant une immense anguille, au corps gigantesque et à la tête énorme : c’était le prince des anguilles.

Hina, épouvantée, s’enfuit dans la montagne et atteignit le district d’Aketura. Trouvant un fare, vide, caché sous de grands aito, elle s’y réfugia.

Or, c’était la maison du dieu Hiro ; et celui-ci, en revenant de la pêche, fut ébloui par la lumière éclatante qui auréolait sa case. C’étaient les cheveux d’Hina, qu’un rayon de soleil avait frôlés et qui brillaient ainsi. La jeune fille raconta au dieu sa terrible aventure, et celui-ci accepta de la cacher pendant quelque temps.

Mais l’anguille, attirée elle aussi par l’éclat des cheveux de la jeune fille, arriva bientôt au voisinage de la case du dieu. D’un coup de sa queue puissante, elle ouvrit dans le récif une large brèche, qu’on appelle aujourd’hui la passe de Tapuerama.

Le dieu Hiro, alerté, prit un long cheveu d’Hina, y attacha un hameçon de nacre et pêcha la monstrueuse bête. Quand il l’eut tirée sur le rivage, il la coupa en trois morceaux.

La tête vint tomber aux pieds de la jeune fille et lui dit :
- Tous les hommes qui me détestent, et toi la première, Hina, un jour, pour me remercier, vous m’embrasserez sur la bouche. Je meurs, mais ma prédiction, elle, est éternelle.

Hiro, sans perdre de temps, enveloppa la tête avec des feuilles de bananier et tendit le paquet à Hina :
- Hina, fille de beauté, tu peux retourner chez les tiens, et là-bas, tu détruiras cette tête. Mais tout au long de ta route ne la pose surtout pas à terre, car alors la malédiction de l’anguille se réaliserait.

Et Hina, accompagnée de suivantes offertes par le dieu Hiro, s’en retourna à Tererauta. Mais la route était longue et le soleil brûlait le chemin. Elles arrivèrent au bord d’une rivière. L’eau était fraîche et claire, et les jeunes filles décidèrent de s’y baigner.

Hina, oubliant le conseil du dieu, posa son paquet à terre afin de rejoindre ses compagnes. Aussitôt, avec un bruit sourd, la terre s’ouvrit et engloutit la tête de l’anguille morte... Et surgissant de la faille qui se refermait déjà, un arbre apparut et se mit à grandir, grandir démesurément.

C’était un arbre étrange, tout en tronc, avec une touffe de feuilles au sommet. On aurait dit une immense anguille dressée, la tête vers le soleil. Le premier cocotier venait de naître...

Hina, qui avait désobéi, fut condamnée par les dieux à vivre auprès de la rivière et l’arbre fut tabou. Défense absolue à quiconque de s’en approcher et d’en manger les fruits.

Quelque temps après, Hina épousa un jeune pêcheur qui vivait à l’embouchure de la rivière. Le couple eut une fille, jolie comme un rayon de soleil sur la rosée du matin. Mais leur bonheur dura peu : quelques mois plus tard, le jeune homme vint à mourir. Hina se remaria avec le frère de son premier époux. Une autre fille leur naquit, belle comme le soleil qui se couche sur la mer.

Les deux fillettes grandirent ensemble et s’aimèrent comme deux enfants de même père et de même mère. Les années passèrent, mais le nouveau bonheur de la pauvre Hina allait encore lui être enlevé. Un jour, malgré la formelle interdiction, les deux fillettes voulurent goûter aux fruits étranges de l’arbre long et grêle qui poussait près de leur case.

Hélas ! les dieux veillaient et les deux coupables furent transformées en nuages et transportées au-dessus de la mer. Les anciens disent que ce sont les deux nuages roses que l’on voit toujours, par beau temps, au-dessus de l’atoll de Hanaa.

Les jours passèrent encore, et une grande sécheresse vint bientôt détruire toute nourriture et toute eau douce. Seul le cocotier résista au soleil et, malgré la défense des dieux, les hommes recueillirent ses fruits, qui contenaient une eau douce et claire, légèrement sucrée. Ils virent que chaque fruit, de la taille d’un gros melon, était marqué de trois taches sombres disposées comme des yeux et une bouche... et pour boire cette eau, il leur fallut coller leurs lèvres contre ce dessin de bois.

Et Hina fit comme les autres, sans se rendre compte que la prophétie venait de s’accomplir.
                                                                                                       

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