Le cruel empereur et la femme fidèle

vendredi 30 mars 2007

Accueil
Remonter
Le cruel empereur et la femme fidèle
Le rêve de Tao
La leçon du bambou
A propos de la colère
Pourquoi l'eau de mer est salée

 

Le cruel empereur et la femme fidèle  -  Conte chinois

bullet

UDUTAF GINIK IS SAGIKYA

Meng yasa keve Zhang yasa irubayar. Sintafa matela tiyir kevef ise raporrebava anton solparsayar. Ba lanafa ilana, Meng yasa kev rebava va sariala ve taplekuyur. Dere Zhang yasa kakon vaon ve taplekuyur. Toloyu tapleku laumayad ise voneweyed ise koo raporwaledarka se kal ontine zomeyed lize va sint di kakeveyed nume va tanoyu milafu tapleku di tazukayad.

Imwera ve tiyir cuisafa ise sol tanoya imwa zulton pwertaf ilt ve nasbalayar. Tulukraweyes dem listafe moavablafote, Meng yasa gorayar da vaon yestayar. Zhang yasa milon ve rieteyer. Wal bata toloya yasa sumion sinton blinhiyisa motc ve daneyer. Ta motcmaera toloya yasa tenon gorayad da sariala milton fuxetolon zo gaber. Bata gabeyena, Meng yasa isu Zhang ve zo akoyeyed viele kiewotafa velikya isteon ve wiyid. Toloya yasa gorayad da doon vaon di varteyed nume kan Meng Zhang in ve zo yoltayar.

Bata rupa bak ginugal ke Shi Huang zavzayas kotgrupaf golde intafu volmalhilu isu udutilu sokiyir. Battan bliyir kivason va Hun sane, va tuvolwalisas kotugale lentulakis tolgenisikeem. Tison legaf gu inafa metenafa tolgenira se, ginik va vegedura va rebava kene kotafa lentefa jowa ke Sinia ve gorayar. Kax ! vegeduropik se tiyid stinansaf nume tani rebavaki nemon su zo tenukeyer ari atitsuyur. Tanda se ugalzeyed voxe rebava meviele zo tenukeyer.

Konviele, proyik ke ginaxo ve piyir ta da va ginik wiyir aze kabdueon tarkon va int blagayason ve kaliyir : « Ginik, 10 000 km- rebava me zo rovegedur vaxede koe koti 1 km- rebavaki ayik zo kobuder. Swava ke ayik va bati rebavaki bam rubatar nume rebava vanpitir merovilasa. » Ginik metrumayas va sane ve krupteyer da rieta donafa nume va proyapafa rieta ke sedenik ve ikatcuyur. Koe kota gola isu widava isu mona tiyir kultaca. Se ayik is yik is velik zo vangiyid aze bliyison zo korebavayad.

Ar proyik ke ginaxo ve piyir ta da va ginik wiyir aze kabdueon tarkon va int blagayason ve kaliyir : « Ginik, inde ta vegedura va rebava rin va sane favel batcoba va kotrafa patcta tueaftar. Sane rotir co-kevmadaweter abdi da rebava zo tenuketer. Tir da ayikye yoltkirafe gu Wan mone berm soker. Wan va « kunoy » sugdalar. Va bate ayikye naril kire tori kunoy km- in miv stapeter, kire Wan (kunoy) tir inaf yolt. » Ginik va bata proyafa pulva ve wiveyer nume ve dirgayar da Wan zo aneyar aze ko rebava zo star. Viele Wan ve zo givayar otceyer.

In abrotcion vulteyer aze va wafafa matela solparsanafa gu raporrebava boreon wison artvulteyer. Iste matela, va bilkaalap vanpitis vask ve trasiyir. Sielon konviele tael tison varaf, listaf Meng Zhang, vanpiyisa ilamtafa yikya, ko matela ve titlaniyir. Wan vaon ve kozwiyir nume lidixon turenasaweyer. Va int ve divvaskayar aze ve eruyur da in vanpir kurenikya. Meng Zhang ve naleyer aze mali eldeviel va sint ve kureyed.

Sin va vidia daavon kapayad viele ginaf sayakik se va matela ve kolaniyid aze va Wan stan pok rebava ve vangiyid. Meng Zhang zavzayar antaf is volkalapaf. Kurenugal tiyir trelapaf voxe soe va in bevion trakuyur ise va purafa is ageltilufa is datafa rena aludevon satoleyer. Gripokolenaf in ve gorayar da mallanir ta da va alto ke kurenikye aneyar. Va reem kevlikeyer : va muva is nolda is awaltaneyaks yo. Va azeka ik mevta ik kuksa ik uzda koolaniyir aze droon gu mejepera se is cuera tit rebava artlaniyir. Lente inafu datilu eruweyer kane va zavzakseem ke kurenikye rotrasir. Rebava gan mana nigera ve zo konteyer nume turowinason va niskeem ke Wan ve atitsuyur.

Ginik va sokise ke intafa rebava is rupa ke ayikya mevtakranton aneyayasa va kurenik kadimion ve raveyer. Ta wira va Meng Zhang miv ve piyir voxe viele va inafu listilu ve sonkeyer ve eruyur ta da in co-vanpir ginikya. Meng Zhang grupeyer da va kuranira ke ginik me rotacagiyir. Va konaka kreda va bata tanara ve plekuyur : kapa va awalkikeem bak balem-san-lerdoy viel mu setikera va kurenikye zo gofiptayar ise ginik is kot flibikeem va caxa gopakeyed ise tawetc kene bost zo govegeduyur kire ta setikera va awalkafe kurenikye va wetara pu awalkikeem djufirviyir. Ginik va erura se ve vansayar kire djumepeyer da in co-vanpir kurenikya.

Tawetc tenukeyen, Meng Zhang va tawetc ve tidlaniyir ise va Shi Huang tiyis lidudutaf is limemalhaf ontinapudon ve rotapstayar. Ginik va zidera ve ickrileyer ise va mecoba ve kaliyir. Sedenik se gildes va pulva yo ke Meng Zhang zo ciwayad voxe aludevon krupteyed da bata se tiyid malhafa. Moi da Meng Zhan al ten stalomayar tidu tawetc tit bost ve estobayar. Ginik eafton ve zideyer nume pu intaf sayakik se va divlavara va gabepeteno alto ve dirgayar. Radimi da sayakik se al askiyid, altokieem ton moavaf kabay se ve artazukaweyer. Tuke sin gloga ke sagaf Meng Zhang trenar da kotviele blir.

 

bullet

LE CRUEL EMPEREUR ET LA FEMME FIDÈLE

La famille Meng habitait juste à côté de la famille Zhang. Leurs jardins se touchaient et seul un mur de pierre les séparait. Une année, les Meng plantèrent une courge le long du mur. Les Zhang de leur côté plantèrent eux aussi une courge le long du mur. Les plantes grandirent, se développèrent et grimpèrent dans les interstices des pierres pour arriver au sommet où elles se rencontrèrent et ne formèrent plus qu’une seule et même plante.

La floraison fut magnifique et d’une fleur naquit un fruit exceptionnellement gros. Arrivé à maturité, d’un joli jaune d’or, la famille Meng décida de le cueillir. La famille Zhang eut la même idée. Une querelle s’ensuivit entre ces deux familles qui avaient vécu en bonne intelligence depuis des années. Pour venir à bout de cette querelle, les deux familles décidèrent finalement de la couper en deux parties égales. Lorsque la courge fut coupée, quelle ne fut pas la surprise des Meng et des Zhang de voir en son cœur une adorable petite fille. Les deux familles décidèrent de l’élever en commun et elle recu le nom de Meng Zhang.

Cette histoire se déroulait pendant le règne de l’empereur Shi Huang resté célèbre par son injustice et sa cruauté. Il vivait dans la crainte des Huns des envahisseurs qui ne lui laissaient pas de répit et entraient toujours par le Nord du pays. Las de leurs invasions incessantes, l’empereur décida de construire un mur tout le long de la frontière Nord de la Chine. Hélas ! les architectes n’étaient guère brillants et à peine avait-on terminé une partie du mur qu’une autre s’écroulait. Les années passaient et jamais le mur n’était terminé.

Un jour, un sage du royaume vint trouver l’empereur et après s’être incliné respectueusement devant lui il dit : " Sire, on ne peut construire un mur devant s’étendre sur dix mille lieues de longueur sauf si dans chaque bloc d’une lieue on enferme un homme. L’esprit de l’homme veillera alors sur ce bloc et le mur deviendra indestructible. " L’empereur qui ne se souciait guère de son peuple trouva l’idée excellente et suivit l’idée pleine de sagesse de son sujet. Dans chaque région, chaque ville, chaque maison, ce fut l’horreur. Des hommes, des jeunes filles, des garçonnets furent saisis et emmurés vivants.

Un autre sage du royaume vint trouver l’empereur et après s’être incliné respectueusement devant lui il dit : " Sire, votre façon d’utiliser le peuple pour édifier votre mur terrifie le pays en entier. Il se pourrait que le peuple se révolte avant même que le mur ne soit terminé. Il se fait qu’un homme nommé Wan demeure pas très loin du palais. Wan signifie dix mille. Prenez cet homme car à lui seul il suffira pour les dix mille lieues car wan – dix mille – est son nom. " L’empereur se réjouit de cette sage parole et ordonna d’aller chercher Wan et de le conduire au mur. Lorsqu’il l’apprit Wan s’enfuit.

Il courût fort longtemps et arriva bientôt en vue d’un splendide jardin séparé par un mur de pierres. Au milieu du jardin, il trouva un grand bananier qui devint sa cachette. Un soir alors que la lune était pleine, la belle Meng Zhang, devenue une superbe jeune femme, descendit dans le jardin. Wan l’aperçut et en tomba éperdument amoureux. Il descendit de sa cachette et lui demanda de devenir sa femme. Meng Zhang accepta et ils se marièrent dès le lendemain.

Ils étaient en train de fêter joyeusement leurs noces lorsque les soldats de l’empereur firent irruption dans le jardin et s’emparèrent de Wan qu’ils emmenèrent près du mur. Meng Zhang resta seule et profondément malheureuse. Son union fut de très courte durée et pourtant elle pensait à lui avec nostalgie et sentait au fond de son cœur un amour sincère, véritable et immense. Désespérée, elle décida de partir à la recherche du corps de son époux. Elle affronta les éléments : la pluie, la neige, les brûlures du soleil. Elle passa à travers les plaines et les montagnes, les fleuves et les lacs et parvint au prix de grandes souffrances et de fatigues au pied du mur. Devant son immensité, elle se demandait comment retrouver les restes de son époux. Elle s’assit sur une pierre et se mit à pleurer. Le mur fut ému par ce chagrin et il s’écroula laissant apparaître les os de Wan.

L’empereur ne fut pas long à apprendre ce qui était arrivé à son mur et l’histoire de la femme qui avait cherché son époux par monts et par vaux. Il vint en personne voir Meng Zhang et lorsqu’il s’aperçût de sa beauté, il lui demanda de devenir l’impératrice. Meng Zhang savait qu’elle ne pouvait résister à la volonté de l’empereur. Elle posa diverses conditions pour cette union : une fête des morts de quarante-neuf jours devait être célébrée à la mémoire de son époux, l’empereur et les tous les fonctionnaires devaient prendre part aux funérailles, une terrasse devait être construite sur les rives du fleuve car elle voulait offrir les sacrifices aux morts en souvenir de son époux défunt. L’empereur accéda à ses demandes car il souhaitait vivement qu’elle devienne son épouse.

Lorsque la terrasse fut prête, Meng Zhang monta sur la terrasse et maudit à haute voix l’empereur Shi Huang d’avoir été si cruel et si injuste. L’empereur contint sa colère et ne dit rien. Les sujets qui entendaient ses paroles étaient stupéfaits mais au fond d’eux ils trouvaient que les paroles de Meng Zhang étaient justes. Lorsqu’elle eût terminé sa tirade, Meng Zhang plongea du haut de la terrasse dans le fleuve. L’empereur entra dans une colère terrible et il ordonna à ses soldats de repêcher son corps et de le couper en petits morceaux. Lorsque les soldats l’eurent fait, tous les morceaux se transformèrent en poissons d’or et en ceux-ci l’âme de la fidèle Meng Zhang continue à vivre pour toujours.
                                                                                                       

Accueil | Remonter | Le cruel empereur et la femme fidèle | Le rêve de Tao | La leçon du bambou | A propos de la colère | Pourquoi l'eau de mer est salée | Autres liens