La leçon du bambou

vendredi 30 mars 2007

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La leçon du bambou  -  Morale chinoise

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TAVERA KE DIUZ

Meng yasa keve Zhang yasa irubayar. Sintafa matela tiyir kevef ise raporrebava anton solparsayar. Ba lanafa ilana, Meng yasa kev rebava va sariala ve taplekuyur. Dere Zhang yasa kakon vaon ve taplekuyur. Toloyu tapleku laumayad ise voneweyed ise koo raporwaledarka se kal ontine zomeyed lize va sint di kakeveyed nume va tanoyu milafu tapleku di tazukayad.

Konviele tiyir ribiegafa matelapa iste gazaxo. Feliik renayar da gestaweyer viele vielidul tuanhasaweyer. Va diuz nuvelas tel lolistaf aal ke kotu tapleku se ke matela pilkovapon albayar. Darpe ilanacek yo, bat diuz tulogijaweyer ise tugodjaweyer ise va kuvaca ke Feliik loon jiligayar.

Konviele, battan va aal ve vanlaniyir ise diuz va verol tarkon ve blagayar. Feliik pu in ve kaliyir :
– Abegaf diuz, va rin olegá.

Nuvelayar da tel vielanh al artpiyir, viel dume diuz al zo reduyur. Kle diuz zijnapudon ve dulzeyer :
– Feliik, tí gadiaf. Va jin askil inde kuranitil.
– Diuz, Feliik fawokapudon ve loplekuyur, ta da va rin zaniel vaon gogabé.
– Da gogabel, va jin rinon krupten dum teli lolistafi ingasiki ke matela, me, va batcoba me askil !
– Abegaf diuz, Feliik ve dulzeyer, ede va rin me gabé, volzanudal.

Matela ve tuvumeltaweyer ; suka ve sukerakagiyir, diuz zijnon ve blagayar aze pu in ve prejayar :
– Feliik, larde rin va jin me rofavel ede me gabel, bam tí gadiaf : va jin divzaetawal !
– Abegaf diuz, va rinaf kotaf gameem isu toeem gotiolteté.
– Ax ! me, me va batcoba, va jinafu listilu vilal volse va jinaf toeem iskel !
– Ede vaon me tiolté, va rin me rofaveté.

Awalt va int ve preyutayar, bord ve tidtalayar aze skotcason golde sokitisa rieta diuz sukeweson ve kaliyir :
– Feliik, va gameem is toeem tioltel !
– Diuz, Feliik ware ve kaliyir, pu rin va arcoba gonaskití : va rin ravgabeté aze va takra tiolteté. Ede me askí, volzanudal.
– En, Feliik : va takra soltioltel aze kogabel !

Bam Feliik ke matela va diuz ve divzaetawayal ise va gameem is toeem ve gabeyel aze fuxetolon kenoon ve ravgabeyer ise va takra ve tiolteyer.

Azon, pok klita dem fedafa is jowikasa klita vanmiae rodanafa taya se in va in ve rembureyer. Mo sid vaon ropeson ve daykayar ; lev klita va tan ulimnaav ve aykayar volse ar va sisterabourg koe taya zomeyer.

Klita daavadankayar, ringalava koo papteyeno alto ke diuz kal narilt welveyer nume va siputesa taya se kreme toz ulidinayar. Azon zaday zo toltaplekuyur aze viel se di ugalzeyed. Angeem laumayar  nume boreon di tiyir vebaltarugal. Batinde diuz, lekeon jonte ilamkaf, ton empaxa ve vanpiyir kumzilipiks.

Viele in ware tiyir gijaf is listaf, mu int anton atriyir ise tuke intafu listilu felbeyer. Vexe empayanon, al vanpiyir narilt kan dan Feliik ta tuwemtara va intafo Gazaxo zanieyer.

 

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LA LEÇON DU BAMBOU

Il était une fois un grand jardin, merveilleux, au milieu d'un royaume. Le Maître aimait à s'y promener quand la chaleur du jour devenait accablante. Il affectionnait tout particulièrement le bambou qui lui semblait l'arbre le plus beau de toutes les plantes de son jardin. Au fil des années, ce bambou grandissait, devenait vigoureux et toujours plus conscient de la faveur du Maître.

Un jour, celui-ci s'approcha de l'arbre et le bambou inclina son faîte respectueusement. Le Maître lui dit :
- Mon cher bambou, j'ai besoin de toi.

Il semblait que le grand jour fut enfin arrivé, le jour pour lequel le bambou avait été créé. Le bambou répondit donc d'une voix douce :
- Maître, je suis prêt. Fais de moi ce que tu voudras.
- Bambou, ajouta le Maître d'une voix solennelle, pour me servir de toi il faut que je te coupe.
- Me couper moi que tu considères comme la plus belle parure de ton jardin, non ne fais pas cela !
- Mon cher bambou, répondit le Maître, si je ne te coupe pas, tu ne sers de rien.

Le jardin se fit calme; le vent retint son souffle, le bambou inclina sa tête doucement et puis lui murmura:
- Maître, puisque tu ne peux m'utiliser sans me couper, alors je suis prêt arrache-moi !
- Mon cher bambou, il me faudra t'enlever toutes les branches et toutes les feuilles.
- Ah ! non, pas cela, détruis ma beauté, mais laisse-moi mes rameaux de feuilles.
- Si je ne te les enlève pas, je ne peux pas t'utiliser.

Le soleil se cacha, un papillon s'envola et le bambou, tremblant à l'idée de ce qui allait lui arriver, dit dans un souffle :
- Maître, enlève les rameaux et les feuilles.
- Bambou, dit encore le Maître, il faudra te faire autre chose : Je te couperai par le milieu et je t'enlèverai le cœur. Si je ne le fais pas, tu ne sers de rien.
- Oui, Maître : arrache le cœur et découpe.

Alors le Maître du jardin arracha le bambou, coupa ses rameaux et toutes ses feuilles, le tailla en deux sur toute sa longueur et lui enleva le cœur.

Puis, il le transporta près d'une source d'eau fraîche et scintillante au milieu des champs desséchés. Il déposa le bambou soigneusement sur le sol; il posa l'une des extrémités du tronc sous la source tandis que l'autre atteignait le sillon d'arrosage dans le champ.

La source chanta sa joie, l'eau claire bondit à travers le corps déchiqueté du bambou jusque dans le canal et se mit aussitôt à abreuver les champs assoiffés. Puis on repiqua le riz et les jours s'écoulèrent. Les pousses grandirent et ce fut bientôt le temps de la moisson. C'est ainsi que le bambou, autrefois si majestueux, devint dans son humble état de débris, une grande bénédiction.

Quand il était encore grand et beau, il ne poussait que pour lui-même et se réjouissait de sa beauté. Mais dans son brisement, il était devenu un canal dont le Maître se servait pour faire fructifier son Royaume.
                                                                                                       

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