Pourquoi l'eau de mer est salée

vendredi 30 mars 2007

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Pourquoi l'eau de mer est salée

 

Pourquoi l'eau de mer est salée  -  Légende chinoise

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DUME BIRALAVA TIR EIPKIRAFA

Sumion koe Sinia toloy berik bliyid.

Taneanasbalaf Wang tiyir tel lopof ise va nastolik trenon nherayar. Ba awalkera ke gadikye, coba se me di xodiayad nume gan nastolaf Wang blira tumerogedinaweyer. Taneanasbalaf Wang va varaf gadaf konoleks ve getuyur : va monanha is ayadol is kotaf kiewegeem. Nastolaf Wang va mecoba ve seotayar nume copuca denon boreon di inkeweyer.

Konviele, va tanoy zadoyolk mea digiyir. Me rotestuson, bam, ve gorayar da den taneanasbalaf berik lanir.

Artlaniyison, vaon ve kiavayar ise batinde ve kaliyir :

– Taneanasbalik, pu jin va abic zaday miazilil.

Vexe totcidapafe berikye va pomara krulon ve vewayar nume nastolik ve dimlaniyir.

Va gonaskine me grupeson, nastolaf Wang ta onara ken bira ve mallaniyir. Fala me doon tiyir kire me ve kiewaskiyir da va tanoy kabay ebidur.

Ton vlardaf nubeem is gamiafa takra dimdenlaniyir viele laizon iste vawa va tugoasiki ve kozwiyir.

– Batcoba konviele rozanudatar ! va tugoasiki treduson ve trakuyur nume denon ve divbureyer.

Mali da kurenikya va in ve kozwiyir eruyur :

– Al onanhal ? Va jontik kabay vanburel ?

– Me, kurenikya ! Me tir kabay. Pu rin va tugoasiki al vanburé.

– Ax, nastolaf Wang, rin grupel da va rotugoana mecoba digit : deneon mea tir tanoy zadayolk.

Nastolaf Wang mo sid va tugoasiki ve aykayar aze aundeson vaon ve nugayar. Tugoasiki toz lhaliziweyer ise loloon ise toz tugoayar. Nume eip, jontikote, vaon divayar. In lolokalion lhaliziweyer nume eip loloon divayar. Nastolaf Wang is kurenikya tiyid valeapaf gu bat ervay vexe tugoasiki lhaliziweyer, loloon, nume eipesba tulogijaweyer, loloon.

Nastolaf Wang toz vudeyer nume eruweyer kane va tugoasiki co-rotazavzar. Trakuyur ise undeyer ise patavayar ise va mek mergil trasiyir. Laizon adim ve rieteyer da va in trovgar. Acum in ve azavzaweyer.

Mali bat viel, kotviele koncoba deneon zo graciyir, nastolaf Wang kan nuga va tugoasiki platiyir nume va eip seotayar, va eip vindan ika inaf olegaks yo. In is kurenikya baton bravon gu olegara ve bliyid.

Vexe taneanasbalafe berikye kalion ve raveyer kane intaf nastolik va kaluca al trasiyir nume ve djumapayar. Ta da wir va berikye ve piyir aze ve kaliyir :

– Nastolaf berik, va rinafi tugoasiki kle miazilil.

Nastolik co-abdualbayar da mu int va trasiks sur, vexe va intaf taneanasbalafe berikye tarkapayar nume va vewara me ve ebleyer.

Taneanasbalaf Wang tiyir soriaf ta divburera va tugoasiki maneke, ta pebura kane bati zo rotazavzayar, nastolaf Wang va mek ugal ve diyir. Viele puon ve djupulviyir, battan ixam tiyir sumef, divbures va gojeks.

Taneanasbalik tiyir kalapaf. Va tugoasiki denon ve kobureyer aze kan nuga ve platiyir. Tugoasiki toz lhaliziweyer nume va eip toz tugoayar. Metenon is lolokalion tugoayar. Eipesba metenon loloon tulogijaweyer. Va kepaita ke mona kalion ve zomeyer. Rebaveem ve twaweyer. Mona fu atitsuyur.

Taneanasbalaf Wang ve vudeyer. Me grupeyer kane va tugoasiki rotazavzayar. Ve rieteyer ta da div mona tidu venta vaon tanamer. Tugoasiki va krimpa ve titayar, kal bira ve tanamuyur aze ve belxayar.

Malion batugale trenar da ludevon ice bira lhaliziweyer ise da va eip tugoar.

Batdume biralava tir eipkirafa.

 

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POURQUOI L'EAU DE MER EST SALÉE

Il y a fort longtemps vivaient en Chine deux frères.

Wang-aîné était le plus fort et brimait sans cesse son cadet. A la mort de leur père, les choses ne s'arrangèrent pas et la vie devint intenable pour Wang-cadet. Wang-aîné accapara tout l'héritage du père : la belle maison, le buffle, et tout le bien. Wang-cadet n'eut rien du tout et la misère s'installa bientôt dans sa maison.

 

Un jour, il ne lui resta même plus un seul grain de riz. Il ne pourrait pas manger, alors, il se résolut à aller chez son frère aîné.

 

Arrivé sur place, il le salua et dit en ces termes :

 

- Frère aîné, prête-moi un peu de riz.

 

Mais son frère, qui était très avare, refusa tout net de l'aider et le cadet repartit.

 

Ne sachant que faire, Wang-cadet s'en alla pêcher au bord de la mer Jaune. La chance n'était pas avec lui car il ne parvint même pas à attraper un seul poisson.

 

Il rentrait chez lui les mains vides, la tête basse, le cœur lourd quand soudain, il aperçut une meule au milieu de la route.

 

- Ça pourra toujours servir !, pensa-t-il en ramassant la meule, et il la rapporta à la maison.

 

Dès qu'elle l'aperçut, sa femme lui demanda :

 

- As-tu fait bonne pêche ? Rapportes-tu beaucoup de poisson ?

 

- Non, femme ! Il n'y a pas de poisson. Je t'ai apporté une meule.

 

- Ah, Wang-cadet, tu sais bien que nous n'avons rien à moudre : il ne reste pas un seul grain à la maison.

 

Wang-cadet posa la meule par terre et, de dépit, lui donna un coup de pied. La meule se mit à tourner, à tourner et à moudre. Et il en sortait du sel, des quantités de sel. Elle tournait de plus en plus vite et il en sortait de plus en plus de sel. Wang-cadet et sa femme étaient tout contents de cette aubaine mais la meule tournait, tournait et le tas de sel grandissait, grandissait.

 

Wang-cadet commençait à avoir peur et se demandait comment il pourrait bien arrêter la meule. Il pensait, réfléchissait, calculait, il ne trouvait aucun moyen. Soudain, il eut enfin l'idée de la retourner, et elle s'arrêta.

 

A partir de ce jour, chaque fois qu'il manquait quelque chose dans la maison, Wang-cadet poussait la meule du pied et obtenait du sel qu'il échangeait avec ses voisins contre ce qui lui était nécessaire. Ils vécurent ainsi à l'abri du besoin, lui et sa femme.

 

Mais le frère aîné apprit bien vite comment son cadet avait trouvé le bonheur et il fut assailli par l'envie. Il vint voir son frère et dit :

 

- Frère-cadet, prête-moi donc ta meule.

 

Le frère cadet aurait préféré garder sa trouvaille pour lui, mais il avait un profond respect pour son frère aîné et il n'osa pas refuser.

 

Wang-aîné était tellement pressé d'emporter la meule que Wang-cadet n'eut pas le temps de lui expliquer comment il fallait faire pour l'arrêter. Lorsqu'il voulut lui parler, ce dernier était déjà loin, emportant l'objet de sa convoitise.

 

Il était très heureux, le frère aîné. Il rapporta la meule chez lui et la poussa du pied. La meule se mit à tourner et à moudre du sel. Elle moulut sans relâche, de plus en plus vite. Le tas de sel grandissait, grandissait sans cesse. Il atteignit bien vite le toit de la maison. Les murs craquèrent. La maison allait s'écrouler.

 

Wang-aîné prit peur. Il ne savait pas comment arrêter la meule. Il eut l'idée de la faire rouler hors de la maison, qui était sur une colline. La meule dévala la pente, roula jusque dans la mer et disparut dans les flots.

 

Depuis ce temps-là, elle continue à tourner au fond de la mer et à moudre du sel. Personne n'est allé la retourner.

Et voilà pourquoi l'eau de la mer est salée.
                                                                                                       

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