Dingwa

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MediaWiki:IDEO DIN
 
Année de création 2008
Auteur Dean Easton
Régulé par
Nombre de locuteurs 1
Parlé en Etats-Unis
Idéomonde associé
Catégorie langue auxiliaire
Typologie Langue mixte, SOV, agglutinante
Alphabet
Lexique
Version I
Codes de langue
ISO 639-1
ISO 639-2
ISO 639-3
Préfixe Idéopédia

Le DINGWA est une langue construite conçue comme une version simplifiée de l'indo-européen (IE). Le nom Dingwa (IE *dnghu, *dnghwa) qui signifie langue est apparenté au mot français langue ou au latin lingua.

De l'IE au Dingwa

Par rapport à l'indo-européen les simplifications présentées par Dingwa sont les suivantes :

  • Des aménagements de l'inventaire phonémique:
    • Fusion des consonnes aspirées (*bh, *dh, *gh, *ghw) de l'IE avec leurs équivalentes non aspirées, comme cela s'est produit historiquement dans plusieurs familles de langues descendantes de l'IE (slave, germanique, etc.),
    • Réduire le nombre de voyelles à cinq (les voyelles "européennes moyennes standard"),
    • Introduction de plusieurs phonèmes consonnes utilisés dans les langues européennes modernes pour épeler les mots d'emprunt (le f, sj et zj).
  • L'élimination de la série ablaut de gradations de voyelles (toujours présente en anglais sing, sang, sung, foot, feet etc...), laissant dans la plupart des cas une forme unique pour la racine du mot.
  • L'unification de multiples conjugaisons et déclinaisons de l'IE en un seul paradigme pour chacune.
  • La régularisation de l'accent (passant de l'accent mobile de l'IE à un système similaire à l'accentuation du latin) afin de le rendre entièrement prévisible selon la structure des syllabes.
  • La généralisation des dérivations que l'on rencontre sur les mots d'origine de l'IE pour créer de nouveaux éléments lexicaux, avec quelques emprunts de lexèmes internationalement reconnus (hotel-a, taksij-a, komik-a).
  • La systématisation des terminaisons grammaticales sur les mots afin que les relations grammaticales soient au maximum explicites et transparentes.
  • L'utilisation d'un alphabet phonémique régulier dont la prononciation est "génériquement européenne" pour maximiser la correspondance symbole-son.

Phonologie

L'alphabet

L'alphabet Dingwa a 22 phonèmes ou sons: 17 consonnes et 5 voyelles : a, b, d, e, f, g, i, j, k, l, m, n, o, p, r, s, sj, t, u, v, z, zj. Notez que deux des lettres (sj et zj) sont des digraphes : on a recourt à deux lettre pour représenter un seul son.

  • a comme dans “father.” EX: albei [AL-beille] “blanc”
  • b comme dans “baby.” EX: bolja [BO-lya] “fleur”
  • d comme dans “dog.” EX: doma [DO-ma] “maison”
  • e comme dans “edge.” EX: ejo [é-yo] “Je vais”
  • f comme dans “fox.” EX: filosofja [fi-lo-SO-fya] “philosophie.” Remarque: Cette lettre représente le premier des trois sons Dingwa non natifs et apparaît dans les emprunts
  • g comme dans “get” EX: gima [Gi-ma] “hiver”
  • i comme dans “machine.” EX: interesentei [in-tè-rè-SèN-teille] “intéressant”
  • j comme dans “yet,” German ja. EX: junei [You-neille] “jeune”
  • k comme dans “kick.” EX: kolna [KOL-na] “montagne”
  • l comme dans “leap.” EX: lubo [LOU-bo] “j'aime”
  • m comme dans “mother.” EX: matra [MA-tra] “mère”
  • n comme dans “night.” EX: nokta [NOK-ta] “nuit”
  • o comme dans “post.” EX: okta [OK-ta] “huit”
  • p comme dans “people.” EX: putla [POU-tla] “enfant”
  • r comme dans “red.” EX: rudrei [ROU-dreille] “rouge”
  • s comme dans “six.” EX: seksa [SEK-sa] “six”
  • sj comme dans “sheriff.” EX: sjofera [CHO-fè-ra] “chauffeur.” Remarque: Ce digramme représente un seul son, c'est le deuxième des trois sons Dingwa non natifs, il est utilisé pour les emprunts.
  • t comme dans “tree.” EX: trija [TRI-ya] “trois”
  • u comme dans “soon.” EX: ukwo [OU-kwo] “Je dis, je parle”
  • w comme dans “wise.” EX: werga [WER-ga] “travail”
  • z comme dans “zoo.” EX: mezgit [MEZ-git] “dips.” Ce son apparaît adjacent à d'autres consonnes sonores comme b, d, g (il peut donc alterner avec "s" si le voisinage est une consonne sourde). Il apparaît également dans quelques emprunts.
  • zj comme dans “vision.” EX: zjanra [JAN-ra] “genre.” Remarque: ce digramme représente un seul son, c'est le troisième des trois sons Dingwa non natifs, et apparaît dans les emprunts.

Découpage des syllabes

Une syllabe en Dingwa se compose au minimum d'une voyelle, et généralement aussi d'une ou plusieurs consonnes. Quand apparaissent des groupes de consonnes, elles se séparent en général dans différentes syllabes. Notez cependant que consonne + r, l, w, j ne se séparent pas.

  • trija “trois” = tri + ja [TRI-ya]
  • luda “personne” = lu + da [LOU-da]
  • seksa “six” = sek + sa [SEK-sa]
  • mezgit “dips” = mez + git [MEZ-git]
  • ardwosta “droiture” ar + dwo + sta [ar-DWO-sta]
  • ukwe “parler” u + kwe [OU-kwe]

Cependant, les consonnes suivies des consonnes sonores (r, l, m, n, j, w) font partie de la syllabe suivante :

  • pu-tla: enfant[POU-tla]
  • ma-tra: mère [MA-tra]
  • sim-fo-nja: symphonie [sim-FO-nya]

Accentuation

L'accentuation des mots Dingwa est régulier et totalement prévisible. Il se produit toujours soit sur la troisième syllabe à partir de la fin (la syllabe accentuée par défaut), soit sur l'avant-dernière syllabe si elle contient soit une voyelle double, soit un groupe de consonnes. Les mots de deux syllabes sont donc toujours accentués sur la première syllabe. Dans les exemples ci-dessous, les syllabes accentuées sont en majuscules :

  • DO-ma : maison [DO-ma]
  • KOL-na : montagne [KOL-na]
  • PU-tla : enfant [POU-tla]
  • a-ME-ri-ka : Amérique [a-ME-re-ka]
  • A-ru-ka : laboureur [A-rou-ka]
  • MU-si-ka : musique (pas de groupe de consonnes) [MOU-si-ka]
  • sim-FO-nja : symphonie (le groupe de consonnes nj fait avancer l'accent ) [sin-FO-nya]
  • da-NEN-tei : donner (le groupe de consonnes nt fait avancer l'accent) [da-NEN-teille]
  • gur-MOS-ta : chaleur (le groupe de consonnes st fait avancer l'accent) [gour-MOS-ta]
  • al-BAA-git : il blanchit (la double voyelle aa fait avancer l'accent) [al-BA-git]

Grammaire

Tous les mots en Dingwa sont composés d'au moins deux parties, une racine et une terminaison grammaticale, dont aucune ne peut être autonome. Ce n'est qu'ensemble qu'ils forment un mot complet. En raison de cette terminaison, chaque mot Dingwa peut être clairement et sans ambiguïté identifié comme un nom, un verbe, etc.

De nombreux mots Dingwa sont composés d'une racine, à laquelle un ou plusieurs affixes sont ajoutés, formant un thème. À ce thème, la terminaison grammaticale est ensuite ajoutée pour former un mot. Dans certains cas, le thème et la racine sont identiques.

racine [+ affixe(s) = thème] + terminaison = mot

  • ner- “homme” + -a (terminaison des noms) = nera “un homme”
  • dan- “donner” + -aaw- “temps du passé” + -it (terminaison des verbes) = danaawit “il/elle donne”
  • bres- “vite” + -ost- “abstrait” + -a (terminaison des noms) = bresosta “rapidité”
  • werg- “travailler” + -ont- “participe” + -ei (terminaison des adjectifs) = wergontei “travaillant”
  • ku- “quoi” + -st- “endroit” + -u (terminaison des adverbes) = kustu “où?”

Les noms

Tous les noms singuliers en dingwa sont formés à partir d'une racine et de la terminaison du nom -a. Il n'y a pas d'exceptions à cette règle.

Note d'étymologie (EN) : IE *-os/a/om ; Latin -us/a/um ; Grec -os/e/on ; Germanique -az/o/am, etc. La voyelle -a a été choisie à la fois à la lumière des formes de l'IE et parce qu'elle apparaîtra presque toujours dans des syllabes non accentuées, et résistera plus facilement à sa montée ou à sa descente si c'est déjà une voyelle arrière inférieure.

  • bresosta : rapidité, vitesse
  • memsa : nourriture
  • dina : jour
  • nera : homme
  • dingwa : langue
  • nokta : nuit
  • doma : maison
  • putla : enfant
  • guna : femme
  • oudra : eau
  • lida : jeu
  • werga : travail
  • luda : personne

Les pronoms

Les pronoms singuliers, tout comme les noms, se terminent par le suffixe -a.

  • mena : je
  • tuwa : tu
  • ona : il, elle, ça
  • ewa : ceci
  • towa : cela, ça
  • kuja, kja : qui ?
  • kuwa, kwa : quoi ??

Les verbes

Tous les verbes à tous les temps se forment en ajoutant la terminaison du pronom personnel que l'on veut exprimer au radical verbal. Ainsi, on ajoute aux radical le suffixe -o pour former la première personne du singulier. Le pronom personnel est facultatif étant donné que le suffixe suffit à indiquer le sujet. Il n'y a pas de "verbes irréguliers" en dingwa.

  • (Mena) eso. Je suis. J'existe.
  • (Mena) luda eso. Je suis une personne.

La deuxième personne du singulier se forme avec le suffixe -is.

  • Menam Widis. Tu me voies.
  • Memsam edis. Tu manges (de la) nourriture.

La troisième personne du singulier se forme en ajoutant la terminaison -it. (IE *-et(i), Sanskrit –ati, Latin –it (3ème conjugaison), Grec –ei).

  • berit : (il/elle) porte
  • lidit : (il/elle) joue
  • budit : (il/elle) se réveille
  • pojit : (il/elle) boit
  • danit : (il/elle) donne
  • prokit : (il/elle) demande
  • dromit : (il/elle) court
  • sedit : (il/elle) s'asseoit
  • edit : (il/elle) mange
  • swopit : (il/elle) dort
  • esit : (il/elle) est, existe
  • ukwit : (il/elle) dit
  • gumit : (il/elle) vient
  • wergit : (il/elle) travaille

Le verbe être

Le verbe être es- signifie à la fois "exister" et "être" [*es est la forme IE reconstruite du verbe "être"] :

  • Nera esit -> Il y a un homme. Un homme existe. C'est un homme.
  • Doma esit -> Il y a une maison. Une maison existe. C'est une maison.
  • Dina esit -> C'est un jour. Un jour existe.

Souvent dans le discours ce thème verbal est contracté en 's :

  • Nera ’sit -> C'est un homme. [NE-ra sit]
  • Doma 'sit -> Il y a une maison. [DO-ma sit]
  • Dina 'sit -> C'est un jour. [DI-na sit]
  • Kja 'sis ? -> Qui es-tu? [KYA sis]
  • Golei 'so -> J'ai froid. [GO-leille so]

La négation

​​Pour exprimer la négation d'un verbe, on place l'adverbe ne (non, pas) juste avant le verbe.

  • Udram ne pojen. Ils ne boivent pas d'eau.
  • Putla memsam ne widit. L'enfant ne voit pas la nourriture.
  • Ludai negumen. Les gens ne viennent pas.
  • Nera putlam ne berit. L'homme ne porte pas l'enfant.

Le même affixe peut être rattaché à des adjectifs, pour former des contraires:

newidenei : invisible nebregotwei : incassable

Lexique

Textes

Genèse 1:1-3

Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide: il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Dieu dit: "Que la lumière soit!" Et la lumière fut.

Konasu deiwa nebesam degmenamkwe kuraawit tworewneikwe degmena waneikwe esaawit uperkwe dubas derksnasu regwesa. Deiwaskwe dusa uper udnais derksnasu agmenaawit. Deiwakwe ukwaawit: "louka ese !", loukakwe esaawit.

Sites de référence