Mundeze

De Ideopedia
  Arwelo.jpg Arwelo
Arwelo
 
Année de création 2012
Auteur Djuna de Lannoy
Régulé par
Nombre de locuteurs
Parlé en
Idéomonde associé
Catégorie Idéolangue auxiliaire
Typologie Langue mixte
Alphabet Latin, 25 lettres
Arkitco
Lexique
Version 1.0 beta
Codes de langue
ISO 639-1
ISO 639-2
ISO 639-3
Préfixe Idéopédia IDEO_AWL

L'Arwelo est une langue auxiliaire construite de type mixte à vocation internationale, dont la création répond à l'envie de créer la langue la plus facile et instinctive possible. Sa caractéristique principale est de permettre aux locuteurs de connaitre un maximum de mots sans jamais les avoir appris, et de pouvoir deviner la signification de ceux qu'ils n'ont jamais entendu en se basant sur la cohérence de formation des mots et l'étymologie souvent onomatopéique.


Écriture et phonétique

Le système d'écriture utilisé est l'alphabet latin, sans le Q:

l'arwelo comporte donc officiellement 25 lettres :

  • 5 voyelles (a, e, o, i, u)
  • 2 semi-consonnes (y, w)
  • 18 consonnes (k, c, s, t, f, p, g, j, z, d, v, b, h, l, n, x, r, m)

L'ordre des lettres est organisé en groupes : Les voyelles, les semi-consonnes, les consonnes sourdes, les consonnes voisées et les consonnes n'ayant pas d'équivalence sourde/voisée. Dans chaque groupe, les consonnes sont classées par point d'articulation, des dorsales aux labiales en passant par les coronales.


Lettre Prononc. API Équiv. Français Appellation
VOYELLES
a /a/ a a
e /e̞/ è e
o /o̞/ o o
i /i/ i i
u /u/ ou u
SEMI-CONSONNES
y /j/ y (yoyo) ya
w /w/ w (western) wa
CONSONNES SOURDES
k /k/ k ka
c /ʃ/ ch, sh ca
s /s/ ss, ç sa
t /t/ t ta
f /f/ f fa
p /p/ p pa
CONSONNES VOISÉES
g /g/ g (guerre) go
j /ʒ/ j jo
z /z/ z zo
d /d/ d do
v /v/ v vo
b /b/ b bo
CONSONNES SANS ALLOPHONE
h /h/ h ha
l /l/ l la
n /n/ n na
x /x/ kh (Khalid, Bach, Juan) xo
r /r/ r roulé ro
m /m/ m mo


Le classement des consonnes en groupes permet de donner des nuances aux mots. En voisant une consonne de certains mots, on peut aggraver leur sens.

Exemples
peci = chuchoter ----> peji = murmurer
te = tu, toi ----> de = vous (vouvoiement)
iko = pays ----> igo = continent (politique)


En arwelo, toutes les lettres se prononcent et s'écrivent comme elles se prononcent (une lettre = un son, un son = une lettre). Le son d'une lettre n'est jamais modifié par les lettres voisines, hormis dans quelques cas pour faciliter la prononciation :

  • Si le N précède un K ou un G, il peut être prononcé /ŋ/ (comme dans "camping") ou /n/, qu'il soit ou non entre deux racines d'une composition lexicale.
  • Si le C, le S, le J ou le Z sont précédés d'un T ou d'un D, la prononciation doit être affriquée.
  • Si une consonne voisée précède une consonne sourde, la première peut être assourdie. Si une consonne sourde précède une consonne voisée, la première peut être voisée.
  • On peut prononcer un /ə/ svarabhaktique (un schwa / e caduc, comme dans "je") dans le cas où l'on on n'est pas capable de prononcer une suite de consonnes, notamment due à une composition lexicale.


Arkitco

L'arwelo possède également son propre lettraire. Ce système d'écriture a été créé dans un souci de logique, de simplicité et de cohérence, en systématisant l'alphabet latin de manière à ce que :

  • les lettres dont la prononciation est proche aient une graphie proche
  • la graphie des lettres voisées ne diffèrent de leur allophone sourde que par une nuance
  • les lettres typographiées ressemblent davantage aux lettres cursives
  • l'écriture cursive soit plus rapide.


Arkitco
Voyelles Kaco a.jpg Kaco e.jpg Kaco o.jpg Kaco i.jpg Kaco u.jpg
a e o i u
Semi-consonnes Kaco y.jpg Kaco w.jpg
y w
Consonnes sourdes Kaco k.jpg Kaco c.jpg Kaco s.jpg Kaco t.jpg Kaco f.jpg Kaco p.jpg
k c s t f p
Consonnes voisées Kaco g.jpg Kaco j.jpg Kaco z.jpg Kaco d.jpg Kaco v.jpg Kaco b.jpg
g j z d v b
Autres consonnes Kaco h.jpg Kaco l.jpg Kaco n.jpg Kaco x.jpg Kaco r.jpg Kaco m.jpg
h l n x r m


L'arkitco ne fait pas usage de lettres capitales, mais tolère l'utilisation de majuscules (lettres agrandies).
Comme on peut le voir, les lettres voisées s'écrivent toutes avec une boucle. Pour retranscrire le "R" français, il suffirait donc d'écrire le "Xo" (Kaco x.jpg) comme ceci: Kaco RH.jpg

Exemple d'écriture en arkitco
Alphabet latin MOA KITCOYERO A VERSARA DELO A TSA RATOY
Syu tsoy si dakese liba i mua lu susonko i ratoy.
Ley suci mengo i sixo, i piu miseyi kon yaketa geyo.
Arkitco typographié Typo.jpg
En français ARTICLE PREMIER DE LA DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits.
Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.


Diacritiques

Les seules diacritiques utilisées en arwelo sont:

  • l'accent aigu, qui indique l'accent tonique dans les verbes conjugués au volitif
Exemple
peli = parler
pelí = parle
  • et le háček (caron), qui se place sur la voyelle de la syllabe dont le flux est ingressif (inspiré). Il n'est donc utilisé que pour retranscrire des onomatopées dans les récits, bandes dessinées...
Exemple
hǎǎ = effet de surprise
pwě = un bisou
tǐ = signe d'agacement:
hǐho = cri de l'âne
xǒ sss = respiration de quelqu'un qui dort


Intonation

Dans un mot à plusieurs syllabes, l'accent tonique tombe toujours sur la dernière syllabe du radical, donc celle qui précède la terminaison grammaticale (les syllabes créées par la prononciation d'un ə svarabhaktique ne comptent pas), sauf pour les verbes conjugués au volitif.

Exemples
átc.i (éternuer)
antipél.i (contredire)
malé. (elle) ---> le radical est le
malé.a (son, sa, à elle)


Grammaire

Terminaisons grammaticales

Tous les mots ont une racine invariable, le radical, à partir duquel on peut former le substantif, le verbe, l'adjectif et l'adverbe.

  • O : Le substantif finit toujours par un -o. Pour mettre un nom au pluriel, on peut rajouter un -y à la fin du mot, mais ce n'est pas obligatoire (tso = humain / tsoy = humains / bi tso = deux hommes / bi tsoy = deux hommes)
  • I : Le verbe se finit toujours par un -i. Ce dernier est toujours invariable à l'indicatif, et les temps sont indiqués au moyen d'adverbes.
  • A : L'adjectif se finit toujours par un -a. Il est toujours invariable.
  • E : L'adverbe se finit toujours par un -e. Il est toujours invariable.
Exemple avec « pel- »
pelo : parole
peli : parler
pela : oral, parlant
pele : oralement
Remarque:

Dans le cas de certains mots d'usage très courant (les prépositions, les adverbes non dérivés, les nombres, les pronoms personnels, les conjonctions), la dernière lettre n'a aucune signification grammaticale.
Ex: me (je), bi (deux), dja (déjà), cu (si), do (donc)...


Flexions du verbe

En plus des terminaisons, il existe quelques flexions du verbe.

  • Pour le participe passé / passif (adjectif verbal), on ajoute au verbe la terminaison -a de l'adjectif.
  • Pour le gérondif (adverbe verbal), on ajoute au verbe la terminaison -e de l'adverbe.
  • Pour former le substantif relatif au verbe, on ajoute la terminaison -o du substantif.
  • Pour le conditionnel, on ajoute au verbe la terminaison -u.
Exemples
peli (parler) + a = pelia (parlé) : Franswelo si pelia en kosa ikoy (le français est parlé dans beaucoup de pays)
goli (boire) + e = golie (en buvant) : Me nyami golie (Je mange en buvant)
peli (parler) + o = pelio (parleur) : Le pelio si mea batco (Celui qui est en train de parler est mon père)
vi (vouloir) + u = viu (voudrais) : Me viu nyami tcaha yo (Je voudrais manger quelque chose de chaud)


Verbes dérivés

  • Si la racine désigne une propriété ou un état, alors la forme verbale signifie en principe : "avoir cette propriété ou cet état"
Exemples
djola (rouge) > djoli (être rouge, rougeoyer)
mila (beau/belle) > mili (être beau/belle)
tcaha (chaud/chaude) > tchahi (être chaud/chaude)
  • Si la racine désigne un instrument, un appareil, un outil... alors la forme verbale signifie en principe : "utiliser cet outil pour son usage habituel"
Exemples
gito (guitare) > giti (jouer de la guitare)
vrumo (voiture) > vrumi (rouler en voiture)
dito (doigt) > diti (toucher du doigt)
  • Si la racine désigne une substance, alors la forme verbale signifie en principe : "fournir de cette substance, garnir de cette substance"
Exemples
ako (eau) > aki (arroser, mouiller)
awo (air) > awi (aérer)
oro (or) > ori (dorer)
  • Si la racine désigne une personne, un animal ou une chose animée, alors la forme verbale signifie en principe : "être ou agir comme une telle personne, un tel animal, une telle chose"
Exemples
kingo (roi) > kingi (régner)
wawo (chien) > wawi (se comporter comme un chien)
ondo (vague, onde) > ondi (onduler)


Adjectifs dérivés

Il arrive parfois que plusieurs adjectifs puissent dériver d'une même racine. C'est notamment le cas de "am-" (aimer, amour). Dans un tel cas, le contexte suffit pour déterminer à quel adjectif on a affaire.

  • Si l'adjectif est qualificatif (il exprime l'état du sujet ou une action réalisée par celui-ci), c'est un adjectif dérivé de la forme verbale. Le sens d'un adjectif dérivé du verbe équivaut au sens de ce dernier au participe présent.
Exemples
ami (aimer) > ama (aimant = qui aime = amoureux)
- "ama matso" (femme aimante = femme qui aime = femme amoureuse)
doki (avoir peur) > doka (ayant peur = qui a peur = apeuré)
- "doka batso" (homme ayant peur = homme qui a peur = homme apeuré)
matci (materner) > matca (maternant = qui materne)
- "matca mayako" (sœur maternante = sœur qui materne, qui agit comme une mère)
  • Si l'adjectif est relationnel (qui exprime une relation comme un complément du nom), c'est un adjectif dérivé du substantif (non gradable). Le sens d'un adjectif dérivé du substantif équivaut à un complément du nom (de + ce substantif).
Exemples
amo (amour) > ama (d'amour = amoureux)
- "ama miseyo" (relation d'amour = relation amoureuse)
doko (peur) > doka (de peur)
- "doka kyako" (cri de peur)
matco (mère) > matca (de mère = maternel)
- "matca seyo" (comportement de mère = comportement maternel)


En gros, une "femme amoureuse" ne peut faire référence à une "femme d'amour" car, outre le fait que ça ne veuille rien dire, l'adjectif est qualificatif puisqu'il exprime l'état du sujet.
De même, une "relation amoureuse" ne peut faire référence à une "relation qui aime" car, outre le fait que ça ne veuille rien dire, l'adjectif est relationnel puisqu'il fait office de complément du nom.


Article

Il n'y a qu’un seul article défini (le), invariable pour tous les genres, nombres et cas. Il est facultatif. Il n’y a pas d’article indéfini.

Exemple
Me si batso = Je suis un homme
Me si le batso = Je suis l'homme
Mey si le batsoy = Nous sommes les hommes
Me si batso ke kudese peli na te = Je suis l'homme qui t'a parlé hier


Genre

L'arwelo ne fait pas de distinction entre les noms masculins et féminins. Le genre est indiqué par les préfixes ba- (masculin) et ma- (féminin).

Exemples
tso = humain so = être vivant
batso = homme baso = mâle bao = masculin
matso = femme maso = femelle mao = féminin


Pronoms

Les pronoms personnels sont:

1ère personne
du singulier
Me ------------>
* Bame
* Mame
Je, moi
* Moi, je (masculin)
* Moi, je (féminin)
2ème personne
du singulier
Te ------------->
* Bate
* Mate

De ------------->
* Bade
* Made
Tu, toi
* Tu, toi (masculin)
* Tu, toi (féminin)

Vous (forme déférente au singulier)
* Vous (forme déférente au singulier masculin)
* Vous (forme déférente au singulier féminin)
3ème personne
du singulier

(personne ou objet)
Le ------------->
* Bale
* Male
Il, elle, lui, le, la
* Il, lui
* Elle
1ère personne
du pluriel
Mey ----------->
* Bamey
* Mamey

Mye ----------->
* Bamye
* Mamye
Nous exclusif (l'interlocuteur n'est pas inclu dans le "nous")
* Nous (masculin)
* Nous (féminin)

Nous inclusif (l'interlocuteur est inclu dans le "nous")
* Nous (masculin)
* Nous (féminin)
2ème personne
du pluriel
Tey ----------->
* Batey
* Matey

Dey ----------->
* Badey
* Madey
Vous
* Vous (masculin)
* Vous (féminin)

Vous (forme déférente au pluriel)
* Vous (forme déférente au pluriel masculin)
* Vous (forme déférente au pluriel féminin)
3ème personne
du pluriel

(personne ou objet)
Ley ----------->
* Baley
* Maley
Ils, elles, eux, les
* Ils, eux
* Elles

En plus des pronoms les plus courants, il y a également :

Su ------> Soi (renvoie au sujet de la phrase, de la proposition)
Uso ------> On (jamais employé à la place du pronom "nous")


Pronoms possessifs

Pour créer des pronoms possessifs ou des adjectifs à partir des pronoms personnels, on ajoute la terminaison -a de l'adjectif.

  • Mea = mon, ma, mes, mien, miens, mienne, miennes
  • Tea = ton, ta, tes, tien, tiens, tienne, tiennes / Dea = vos, votre, vôtre, vôtres
  • Lea / Sua = son, sa, ses, sien, siens, sienne, siennes
  • Meya = nos, notre, nôtre, nôtres
  • Teya / Deya = vos, votre, vôtre, vôtres
  • Leya = leur, leurs
  • Le mea = le mien, les miens, la mienne, les miennes

...

Exemples
Me si tea miko (je suis ton ami)
Me si teya miko (je suis votre ami)
Teya mikoy si (le) mea (vos amis sont les miens)
Tea miko si (le) meya (ton ami est le nôtre)


Corrélatifs

SENS Interrogatif / exclamatif
(que, quoi)
Démonstratif
(ce, ça)
Indéfini
(quelque)
Indifférencié
(n'importe)
Collectif
(chaque)
Alternatif
(autre)
Négatif
(non, rien, aucun)
KY- TY- Y- PY- SY- AL- NOY-
Chose ou
situation
-O kyo
(que, quoi)
tyo
(cela, ça, ce, cet)
yo
(quelque chose)
pyo
(n'importe quoi,
n'importe quelle chose)
syo
(tout, chaque chose)
alo
(autre chose)
noyo
(rien, aucune chose)
Individu ou
désignation
-U kyu
(qui, lequel, quel)
tyu
(celui-ci, celui-là, cet)
yu
(un, quelqu'un,
un certain)
pyu
(n'importe quel,
n'importe qui)
syu
(tous, chacun, chaque)
alu
(un autre,
quelqu'un d'autre)
noyu
(personne, aucun)
Qualité -A kya
(de quelle sorte de)
tya
(tel, cette sorte de)
ya
(quelconque,
une sorte de)
pya
(n'importe quelle sorte de,
le moindre)
sya
(toute sorte de)
ala
(d'une autre sorte de)
noya
(aucune sorte de)
Manière -E kye
(comment, comme)
tye
(ainsi, tellement,
comme ça)
ye
(en quelque sorte,
d'une certaine façon)
pye
(n'importe comment,
n'importe quelle manière)
sye
(de toute manière)
ale
(autrement)
noye
(nullement,
en aucune façon)
Raison -AS kyas
(pourquoi)
tyas
(pour cette raison,
aussi, c'est pourquoi)
yas
(pour quelque raison,
pour une raison)
pyas
(pour n'importe
quelle raison)
syas
(pour toute raison)
alas
(pour une autre raison)
noyas
(pour aucune raison)
Lieu -EN kyen
(où)
tyen
(là)
yen
(quelque part)
pyen
(n'importe où)
syen
(partout)
alen
(ailleurs)
noyen
(nulle part)
Temps -ES kyes
(quand, lorsque)
tyes
(alors)
yes
(un jour, une fois)
pyes
(n'importe quand)
syes
(toujours)
ales
(une autre fois)
noyes
(jamais)
Quantité -OS kyos
(combien)
tyos
(tant, autant)
yos
(une certaine quantité)
pyos
(n'importe quelle quantité)
syos
(tout)
alos
(d'une autre quantité)
noyos
(rien du tout)
Appartenance -AC kyac
(de qui, duquel)
tyac
(de celui-là)
yac
(de quelqu'un)
pyac
(à n'importe qui)
syac
(de tous,
à tout le monde)
alac
(de quelqu'un d'autre)
noyac
(de personne)


Le seul pronom relatif en arwelo est "ke", mais il est possible de l'omettre tant que la phrase reste compréhensible.

Exemples
La personne dont je te parle = le uso ke me peli na te = le uso me peli na te
C'est la maison que je veux acheter = si le omo ke me vi mendi = si le omo me vi mendi
C'est la maison où je veux habiter = si le omo ke me vi omi = si le omo me vi omi


Conjugaison

La conjugaison se fait au moyen de particules de temps. Les deux particules de temps, qui se placent juste avant le sujet, sont:

  • ku: pour le passé
  • pu: pour le futur


Il y a également 3 autres adverbes qui permettent de préciser l'aspect de ce temps. Ils se placent juste avant le verbe:

  • kwe: pour une action accomplie (aspect accompli)
  • se: pour une action en cours (aspect progressif / duratif)
  • pwe: pour une action inaccomplie (aspect inaccompli)


TEMPS CONSTRUCTION EXEMPLE
Passé normal KU + sujet + verbe Ku me nyami (Je mangeais, je mangeai)
Passé perfectif KU + sujet + KWE + verbe Ku me kwe nyami (J'avais mangé, j'eus mangé)
Passé progressif KU + sujet + SE + verbe Ku me se nyami (J'étais en train de manger)
Passé inaccompli KU + sujet + PWE + verbe
Ku me pwe nyami (J'allais manger / J'étais sur le point de manger)
Présent accompli Sujet + KWE + verbe Me kwe nyami (J'ai mangé)
Présent normal Sujet + verbe Me nyami (Je mange)
Présent progressif Sujet + SE + verbe Me se nyami (Je suis en train de manger)
Présent inaccompli Sujet + PWE + verbe
Me pwe nyami (Je vais manger / Je suis sur le point de manger)
Futur inaccompli PU + sujet + PWE + verbe Pu me pwe nyami (Je serai sur le point de manger)
Futur progressif PU + sujet + SE + verbe Pu me se nyami (Je serai en train de manger)
Futur antérieur PU + sujet + KWE + verbe Pu me kwe nyami (J'aurai mangé)
Futur normal PU + sujet + verbe Pu me nyami (Je mangerai)

Volitif (impératif)

((KU/PU +) Sujet + (adverbe de temps +))
verbe avec intonation sur la dernière syllabe

(Te) nyamí !
(Mey) nyamí

(Mange !)
(Mangeons !)
Conditionnel (KU/PU +) Sujet + (adverbe de temps +) verbe+U Me nyamiu (Je mangerais)

Les particules et adverbes de temps peuvent également servir à conjuguer dans les modes volitifs et conditionnel

Exemples
Mye kwe nyamí ! = Ayons mangé!
Ku me nyamiu = J'aurais mangé


Remarque:

Les temps ne sont pas strictement les mêmes qu'en français, ce tableau n'a donc qu'une valeur pédagogique. L'absence des adverbes d'aspect ne signifie pas que l'action est ou n'est pas accomplie/parfaite. De plus, préciser le temps est facultatif du moment qu'il l'est par le contexte.


Syntaxe de phrase

L'arwelo est une langue centripète et la construction d'une phrase utilise généralement l'ordre SVO (Sujet-Verbe-Objet), suivi du complément circonstanciel. Cet ordre peut-être modifié, notamment grâce à la particule de l'accusatif, ou tant que le sens de la phrase reste le même. Cependant, certaines règles sont établies et certaines tendances conseillées:

  • L'article défini se place toujours au début du groupe nominal.
  • Les prépositions se placent toujours au début du groupe prépositionnel.
  • Les conjonctions précèdent toujours la proposition qu'elles introduisent.
  • L'adjectif précède généralement le substantif.
  • Les adverbes précèdent généralement l'expression qu'ils modifient.

En outre, l'arwelo peut être parlé avec des ellipses. C'est-à-dire qu'on peut omettre des éléments de la phrase si le contexte est établi.

Exemple
Me muni as me kwe sinisi mea myawo (je suis triste parce que j'ai perdu mon chat) > Muni as sinisi myawo (être triste car perdre chat)


Accusatif et accusatif de mouvement

  • ACCUSATIF

Une phrase se construit normalement sur le modèle "SUJET - VERBE - OBJET", mais on peut modifier cet ordre en utilisant la préposition qui indique l'accusatif (le complément d'objet direct, c'est-à-dire l'actant qui subit l'action exercée par le sujet d'un verbe transitif direct actif)
Pour ce faire, on utilise la préposition "na" (traduisible par "à", "vers", "en direction de")

Exemple
Le myawo culi le wawo = le chat lèche le chien
Na le wawo culi le myawo = le chat lèche le chien


  • ACCUSATIF DE MOUVEMENT

La préposition "na" sert également pour indiquer un changement de lieu avant une préposition qui ne le précise pas (ex: dans, sur, sous...), ou après un verbe qui ne sous-entend pas forcément un changement de lieu.

Exemple
Le myawo hobi son le gosilo = Le chat saute sur le lit (il y était déjà, il y reste)
Le myawo hobi na son le gosilo = Le chat saute sur le lit (il n'y était pas encore)


Interrogation

Pour former une question, soit on ajoute "ki" (traduisible par "est-ce que") au début de la phrase, soit on utilise les mots interrogatifs.

Exemples
Ki le nyami? = Est-ce qu'il mange?
- ha, le nyami = Oui, il mange
- no, le goli = Non, il boit
Kyas le no nyami? = Pourquoi ne mange-t-il pas?
- As le no gori = Parce qu'il n'a pas faim

La particule interrogative "ki" est généralement suivie du mot qu'il interroge, mais ne peut pas modifier l'ordre sujet-verbe à moins d'utiliser la particule de l'accusatif, ce qui pousse à utiliser une autre formulation pour interroger sur le sujet.

Exemples
Ki le mendi tyo kudes ? = Est-ce qu'il a acheté ça hier?
Ki tyo le mendi kudes ? = Est-ce ça qu'il a acheté hier?
Ki kudes le mendi tyo ? = Est-ce hier qu'il a acheté ça?
Ki le ke mendi tyo kudes? = Est-ce lui qui a acheté ça hier?


Négation et affirmation

Pour faire une phrase négative, il suffit de placer le mot "no" devant le mot qu'il nie. Pour insister sur l'affirmation d'une phrase, il suffit de placer le mot "ha" devant le mot qu'il affirme.

Exemple
Me no nani = Je ne chante pas
No me nani = Ce n'est pas moi qui chante
Me ha nani = Je chante vraiment
Ha me nani = C'est vraiment moi qui chante
Remarque:

Pour éviter la confusion entre "non, je chante" et "ce n'est pas moi qui chante", on marque une pause pour la phrase négative (no, me nani), et on met l'intonation sur le "no" dans le second cas (nó me nani). Idem pour l'affirmation.


Vocabulaire

Le vocabulaire est à la fois inspiré de certaines langues, à la fois complètement inventé : c'est ce qu'on appelle une langue construite mixte.

À la façon de l'espéranto, l'arwelo utilise un système régulier et extrêmement productif grâce auquel, par composition lexicale et l'utilisation judicieuse d'affixes, le vocabulaire de base indispensable à la communication se trouve drastiquement réduit. À base d'un radical, on peut déduire l'équivalent de dix mots dans une langue nationale. A l'exception des adverbes non dérivés, tous les mots se forment sur le modèle suivant: (préfixe(s)) + racine + (suffixe(s)) + terminaison(s) précisant la nature grammaticale du mot.


Formation des mots

Dans les mots composés de plusieurs radicaux, l’élément déterminant précède le déterminé:

  • nantcipo = "oiseau chanteur" (kipo = oiseau)
  • tcipnano = "chant d’oiseau" (nano = chant)

La formation des mots suit des schémas réguliers et sans limitation arbitraire :

  • wawo = chien
  • wawa = canin
  • wawi = agir comme un chien
  • wawe = à la manière d'un chien
  • mawawo = chienne
  • bawawo = chien (mâle)
  • wawido = chiot
  • wawaro = meute de chiens
  • kowawo = gros chien
  • towawo = petit chien
  • towawi = agir comme un petit chien
  • etc.

Lorsqu'un mot composé crée une suite de consonnes imprononçable, on peut prononcer un -ə svarabhaktique entre les deux radicaux. Son utilisation est facultative et dépend donc de la difficulté que le locuteur ressentira pour prononcer fluidement la combinaison des lettres créées par la fusion des radicaux.

Exemples de cas où le -ə- de liaison est utile
élire = vot (vote) + taci (donner) = vottaci = vot-ə-taci
médecine = kur (soigner) + logo (étude) = kurlogo = kur-ə-logo
nécrologie = mod (mort) + logo (étude) = modlogo = mod-ə-logo


Etymologie des mots

Beaucoup de mots de l'arwelo ont une étymologie onomatopéique. Malgré la grande diversité dans la manière de retranscrire un son selon les différentes régions du monde, les onomatopées et les interjections partagent généralement le même mode d'articulation. Les mots sont donc créés sur base du son le plus communément utilisé.
Pour le reste, l'arwelo puise dans le lexique de diverses langues, et principalement parmi les plus étudiées dans le monde.


Affixes

Préfixe Signification Exemple
anti- Opposé à, en sens inverse zo = aller / antizo = retour
ba- Masculin tso = humain / batso = homme
be- Dispersion taci = donner / betaci = distribuer
bo- Parenté par alliance tco = parent / botco = beau-parent
ex- Ancien, qui n'est plus wedisi = se marier / exwedisi = divorcer
ko- Augmentatif (très) bona = bon / kobona = excellent
ku- Antériorité, pré- peli = parler, dire / kupeli = prédire
ke- ............Soudaineté d'une action commençante............ ci = avoir / keci = acquérir
ma- Féminin bebo = mouton / mabebo = brebis
mi- Réciprocité peli = parler / mipeli = converser
mu- Même, co- agi = penser (que) / muagi = être d'accord
nal- trans-, de l'autre côté, vers autre pazi = passer / nalpazi = traverser, passer de l'autre côté
nel- Au travers pazi = passer / nelpazi = traverser, passer à travers
pu- Postériorité, post- deso = jour / pudeso = lendemain
pul- Au-delà de pazi = passer / pulpazi = doubler (une voiture)
re- Répétition, de nouveau ji = faire / reji = refaire
ti- Sens contraire fisa = facile / tifisa = difficile
to- Diminutif nika = mouillé(e) / tonika = humide
xay- Mal; action ratée/exécutée de travers cogo = compréhension / xaycogo = malentendu
xu- Péjoratif wawo = chien / xuwawo = clébard
Suffixe Signification Exemple
-ad- Action qui dure ou se réitère; résultat d'une action; -tion pelo = parole / pelado = discours
-an- Membre d'une collectivité, adhérent, adepte sito = ville / sitano = citadin(e)
-ar- Ensemble obo = arbre / obaro = forêt
-eb- Possibilité passive cogi = comprendre / cogeba = compréhensible
-em- Penchant, tendance aya = douloureux / ayema = douillet(te)
-en- Lieu goli = boire / goleno = bar
-er- Élément, fraction haro = chevelure / harero = cheveu
-es- Temps, moment noko = obscurité / nokeso = nuit
-et- Idée abstraite miko = ami / miketo = amitié
-ey- Manière ajo = acte, action / ajeyo = agissement
-id- Descendant myawo = chat / myawido = chaton
-ij- Rendre tel, faire devenir tcaha = chaud(e) / tcahiji = chauffer
-il- Outil, ustensile zidzi = scier / zidzilo = scie
-ind- Mérite veragi = croire / veraginda = crédible
-ip- Obligation passive ji = faire / jipa = à faire
-ir- Appareil électrique wofo = vent / wofiro = ventilateur
-is- Devenir tel ou tel djana = vieux / djanisi = vieillir
-ism- Doctrine kona = commun / konismo = communisme
-iv- Capacité moni = payer / moniva = solvable
-oy- Manifestation concrète, chose nyami = manger / nyamoyo = nourriture
-uc- Contenant sindo = cendre / sinduco = cendrier
-ug- Dirigeant, chef sito = ville / situgo = maire
-us- Individu, personne kexiji = enseigner / kexijuso = professeur

Retranscription des mots étrangers

On s'efforce de retranscrire le plus fidèlement possible les noms propres et les mots d'origine étrangère n'ayant pas d'équivalent en arwelo, de manière à garder la prononciation la plus proche de celle du pays d'origine, mais leurs dérivés suivent les règles de la langue. Il faut alors rajouter la terminaison grammaticale après un tiret.

Exemples
katana = "katana" ----> manier le katana = "katana-i"
djembé = "djembe" ----> jouer du djembé = "djembe-i"
Kinshasa = "Kincasa" ----> Kinois = "Kincasa-uso"
Moscou = "Moskwa" ----> Moscovite = "Moskwa-uso"
Bruxelles = "Brusel" ----> Bruxellois = "Brusel-uso"
New-York = "Nyuyork" ----> New-Yorkais = "Nyuyork-uso"


Les noms de personnes dont l'orthographe d'origine s'écrit dans un autre alphabet doivent être retranscrit phonétiquement le plus fidèlement possible, tandis que ceux qui s'écrivent en alphabet latin peuvent garder la même orthographe d'origine, en leur ajoutant, si nécessaire, une retranscription phonétique

Exemples
Lev Trotski ----> Lev Trotski
Vladimir Ilitch Oulianov ----> Vladimir Ilyitc Ulyanov
Friedrich Engels ----> Friedrich Engels [Fxitxic Engels]
Karl Marx ----> Karl Marx [Karl Marks]
Che Guevara ----> Che Guevara [Tce Gevara]
Albert Einstein ----> Albert Einstein [Albext Aynctayn]
Michael Jackson ----> Michael Jackson [Maykel Djakson]


Pour les noms de pays, on utilise le nom du pays ou sa racine tel qu'il est nommé sur place, en y rajoutant -iko (pays)
Si le nom du pays contient déjà un suffixe signifiant "pays" (land, stan, guó...) ou si la dernière syllabe de celui-ci se prononce déjà en "-ik-", on le remplace par -iko.

Exemples
France (France), Français ----> Fransiko, Franso
Belgique (België, Belgique, Belgien), Belge ----> Belgiko, Belgo
Espagne (España), Espagnol ----> Espaniko, Espano
Pays-Bas (Nederland), Néerlandais ----> Nederiko, Nedero
Allemagne (Deutschland), Allemand ----> Doytciko, Doytco
Chine (Zhōnghuá), Chinois ----> Tcongiko, Tcongo
Japon (Nippon), Japonais ----> Niponiko, Nipono
Corée du Nord (Chosŏn), Nord-Coréen ----> Tcosoniko, Tcosono
Corée du Sud (Hanguk), Sud-Coréen ----> Haniko, Hano
Égypte (Miṣr, Maṣr), Égyptien ----> Meseriko, Mesero
Maroc (al-Maghrib), Marocain ----> Magrebiko, Magrebo
Burkina Faso (Burkina Faso), Burkinabè ----> Burkinaiko, Burkinao
Mexique (México), Mexicain ----> Mexiko, Mexo
Argentine (Argentina), Argentin ----> Arxentiniko, Arxentino
Finlande (Suomi), Finlandais ----> Suomiko, Suomo
Thaïlande (Pratet Thaï), Thaïlandais ----> Thaiiko, Thaio
Afrique du Sud (South Africa...), Sud-Africain ----> Sudafriko, Sudafro
Turquie (Türkiye), Turc ----> Turkiko, Turko
Pakistan (Pākistān), Pakistanais ----> Pakiko, Pako
Afghanistan (Afganistan), Afghan ----> Afganiko, Afgano


Le nom des langues et des dialectes se traduit par l'adjectif correspondant à cette langue + le mot "welo" (langue, dialecte).

Exemples
français ----> "fransa welo" ou "franswelo"
anglais ----> "ingla welo" ou "inglwelo"
espagnol ----> "espana welo" ou "espanwelo"


L'ajout de welo est toutefois facultatif si le contexte ne prête pas à confusion.

Exemple
Je parle le français = Me peli le fransa


Nombres

Voir Nombres (arwelo)


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