IDEO TTQ Grammaire du tcatcalaqwilizi : Différence entre versions

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===Pluriel générique===
 
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Le pluriel se marque par le redoublement (mouillure) de la première consonne qui ne soit pas en coda. Il concerne les noms, les adjectifs, les formes verbales ; le pluriel des personnels est irrégulier.
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'''maze''' ''(être, humain, homme, personne)'' --> '''mmaze''' [mjadze] ''(êtres, gens)''
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'''agam''' ''(maison)'' --> '''aggam''' [agjam] ''(maisons)''
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'''izqi (chien)''' --> '''izqqi''' [idzkji] ''(chiens)''
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Les mots composés uniquement d’une voyelle et d’une coda forment leur pluriel par redoublement complet. Au nominatif seulement, le redoublement s’accompagne d’un allongement vocalique par adjonction d’un ''h'' sur la seconde syllabe.
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'''ap''' ''(arbre)'' --> '''apahp''' [apaːp] ''(arbres)'' mais '''aipap''' ''(vers les arbres, Obl.)''
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Les mots commençant par CC ou VCC marquent leur pluriel sur la première consonne avec insertion d’un ''a'' euphonique avant la seconde.
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'''tcatcala''' ''(pain)'' --> '''ttacatcala''' [tjaʃatʃala] ''(pains)''
  
 
===Pluriels avec classificateurs===
 
===Pluriels avec classificateurs===

Version du 22 janvier 2009 à 14:45

petlaqqazli tcaetcalaqwilizi
grammaire du tcatcalaqwilizi


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Genre

Les mots désignant des êtres animés (humains ou animaux) possèdent trois genres : épicène, masculin et féminin. Le nom générique est toujours épicène. Le masculin et le féminin se marquent avec un digramme vocalique sur la deuxième voyelle du mot (non compris un éventuel a euphonique, voir § pluriel) par l’adjonction d’un a au masculin et d’un e au féminin.

Trois cas se présentent :

  • 1. Syllabe ouverte (CV) : le genre s’ajoute après la voyelle (CVa/CVe).

maze (humain) --> mazea (homme) --> mazee [madzeː] (femme)

  • 2. Syllabe fermée (CVC) avec voyelle n’étant pas a au masculin ou e au féminin, le genre suit la coda (CVCa/CVCe).

pilin (enfant) --> pilina (garçon, fils) --> piline (fille)

  • 3. Syllabe fermée avec V = a devenant masculin ou V = e devenant féminin, la voyelle se double et subit donc un allongement.

qnatam (mouton) --> qnataam [ktanaːm] (bélier) et non *qnatama mais --> qnatame (brebis) règle n°2

mlatencin (docteur) --> mlateencin [mlatɛːnʃin] (doctoresse) et non *mlatenecin mais --> mlatenacin (docteur) règle n°2


Exception : si le mot épicène est monosyllabique, la voyelle générique est ajoutée en finale. Si le mot finit par une voyelle, il y a insertion d’un hh euphonique.

leql [lɛkl] époux --> leqla [lekla] époux, mari --> leqle [lekle] épouse, femme


Certains mots ont des genres irréguliers. C’est le cas notamment du nominalisateur naqan mais aussi de quelques noms d’usage courant.

tatliq, parent --> tatlaq, père --> tetleq, mère

telpi, frère ou sœur --> telpa, frère --> telpe, sœur


Les mots désignant des objets (inanimés) sont considérés comme neutres et subissent les marqueurs épicènes.


Article et démonstratifs

Le tcatcalaqwilizi ne connaît pas d’article indéfini.

L’article défini hhun [jun] est invariable (le genre et le nombre sont marqués sur le substantif). Il n’est jamais obligatoire, sauf si le contexte n’est pas suffisamment clair. Il se suffixe au nom ou au dernier terme du groupe nominal.

mazeahhun [madzeajun] l’homme

mmazeehhun [mjadzeːjun] les femmes


On trouve plus fréquemment l’adjectif démonstratif qui prend 4 formes :

  • hhan [jan] – démonstratif proche
  • hhen [jɛn] – démonstratif lointain
  • hhin [jin] – démonstratif indiquant la hauteur ou la supériorité
  • hhon [jɔn] – démonstratif indiquant le bas ou l’infériorité

mazeahhan [madzeajan] cet homme-ci, l’homme ici

mazeahhen [

mazeahhin [madzeajin] cet homme en haut, cet homme (honorifique)

mazeahhon [madzeajɔn] cet homme en bas, cet homme (inférieur, dépréciatif)


Si le nom finit par une consonne, on insère une voyelle euphonique avant l’article ou le démonstratif (u après un mot épicène ou neutre, a après un masculin, e après un féminin).

agamuhhin [

qnataamahhan [knataːmajan] ce bélier-ci

mmalateencinehhun [mjalatɛːnʃinejun] les doctoresses


Le pronom démonstratif se forme comme suit : nominalisateur naqan + finale adjectif démonstratif. Ex : naqanan (pronom démonstratif proche masculin singulier)


Pronoms démonstratifs
épicene sg masculin sg feminine sg epicene pl masculin pl feminine pl
naqanan (proche) naqunan ceci naqanan celui(-ci) naqenan celle(-ci) nnaqunan ceux(-ci) nnaqanan ceux(-ci) nnaqenan celles(-ci)
naqanen (lointain) naqunen cela



naqanin (en haut) naqunin ceci naqanin celui naqenin celle nnaqunin ceux nnaqanin ceux nnaqenin celles
naqanon (en bas) naqunon ceci naqanon celui naqenon celle nnaqunon ceux nnaqanon ceux nnaqenon celles

En agglutination dans une forme verbale, naqanan perd son n final devant un pronom débutant par une consonne.


Pluriels

Pluriel générique

Le pluriel se marque par le redoublement (mouillure) de la première consonne qui ne soit pas en coda. Il concerne les noms, les adjectifs, les formes verbales ; le pluriel des personnels est irrégulier.


maze (être, humain, homme, personne) --> mmaze [mjadze] (êtres, gens)

agam (maison) --> aggam [agjam] (maisons)

izqi (chien) --> izqqi [idzkji] (chiens)


Les mots composés uniquement d’une voyelle et d’une coda forment leur pluriel par redoublement complet. Au nominatif seulement, le redoublement s’accompagne d’un allongement vocalique par adjonction d’un h sur la seconde syllabe.

ap (arbre) --> apahp [apaːp] (arbres) mais aipap (vers les arbres, Obl.)


Les mots commençant par CC ou VCC marquent leur pluriel sur la première consonne avec insertion d’un a euphonique avant la seconde.

tcatcala (pain) --> ttacatcala [tjaʃatʃala] (pains)

Pluriels avec classificateurs