Genre
Définition
Dans un bon nombre de langues, tant naturelles que fabriquées, les mots peuvent avoir, entre autres flexions (nombre, cas, conjugaison), une "marque de fabrique" qui lui est propre ou bien une flexion qui indique que ce mot est en rapport avec un nom dans la phrase (adjectifs, verbes) ou bien qu'il le remplace (pronom), il s'agit du genre grammatical.
Dans un bon nombre d'exemples, la qualification de ce genre prend exemple sur le vivant et on a affaire, le plus souvent, à trois genres de références :
- le neutre (inanimés ou animés dont le sexe n'est pas indiqué (épicène))
- le masculin (animés ♂)
- le féminin (animées ♀).
Toutefois, il est bien rare, surtout dans les langues naturelles, que cette correspondance soit respectée. par exemple, nous aurons :
- tendron (masc) = jeune fille
- стул (masc) = chaise
- ship (fém) = navire
- Mädchen (ntr) = fille
- uma crianca (fém) = un enfant.
Genre marqué
Les langues artificielles sont, en général, plus conformes à la réalité et font correspondre, par exemple le féminin à des êtres vivants de sexe féminins.
- jidog = chienne
- ĉevalino = jument
- ateteko = chatte
- leona = lionne
- ayikya = femme
- gala = poule
- hervek = biche.
Comme le montrent les exemples ci-dessus, en règle générale, les noms au féminin (toutes langues confondues) ont une terminaison qui les distingue ( seul, seule). En grammaire, on appelle ça un "genre marqué" (par une terminaison... ou un préfixe, comme en volapük ou en elko). Selon les langues, le genre non marqué (celui qui n'a pas d'affixe<ref>Pour les langues à déclinaisons, on prend pour référence, le nominatif singulier.</ref>) est soit le neutre<ref>Dans les langues où le genre non marqué est le neutre, le masculin a, comme le féminin, un affixe distinctif :
- e- en elko,
- -o en psolat
- -d (-dak) en aneuvien
- -ye en kotava...</ref>, s'il existe ( ) soit le masculin ( ; malgré l'existence du neutre).
Dans certaines langues naturelles, cependant, le masculin et le féminin d'une même espèce sont représentés par des noms complètement distincts :
- étalon (♂), jument (♀)
- cow (♀), bull (♂)<ref>Respectivement : vache, taureau.</ref>
- pies (♂), suka (♀)<ref>Respectivement : chien, chienne.</ref>.
Chose qui se rencontrera plus rarement dans les langues construites, mais qui est cependant possible :
Accords
Dans une langue, le genre peut être uniquement être appliqué au substantif ( ...) ou bien les autres termes de la phrase peuvent en prendre la forme (adjectifs, pronoms, verbes) comme par exemple en russe, ou dans la quasi totalité des langues romanes. Dans ce cas, survient les règles d'accord d'un terme unique (adjectif, participe passé, par exemple) avec plusieurs noms de genres différents. Dans une langue comme le russe, le pluriel est commun aux trois genres ; en français, le pluriel prend la marque du genre non marqué (en l'occurence, le masculin) ; en psolat, le neutre l'emporte. En ŧhub, l'adjectif prend la forme du dernier nom qui le précède. Cependant, les cas de figure sont rares où on affuble d'un même adjectif, dans une même phrase, une ironie, une nymphette et une pelleteuse !
Pas de genre
La notion de genre est totalement absente des langues finno-ougriennes et il n'y a donc pas plus de féminin ou masculin qu'il n'y a de neutre ainsi,
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- Parmi les idéolangues, les langues néo-pentadrariennes (comme le nopa) excluent la notion de genre de leur grammaire.
- Il en est de même pour le tsilassefien.
Autres genres
D'autres langues enfin, n'utilisent pas la dualité ♀ - ♂ pour classifier les noms, et éventuellement y accorder les autres mots (adjectifs etc...), mais utilisent plutôt la notion "animé" ou "inanimé". Cette notion existe également dans les langues slaves, mais elle est annexe aux genres "traditionnels" indo-européens (le masculin, notamment, alors qu'en ŧhub c'est plutôt le contraire : lire la suite). Toujours dans les langues indo-européennes, le masculin et le féminin se partagent le même article défini en néerlandais (de), le neutre disposant de l'article het. Les langues scandinaves ne font de distinction qu'entre l'animé (vivant) et l'inanimé. L'icchéna dispose de trois genres : l'animé, l'inanimé & l'abstrait ; on retrouve en gros ce schéma identique en ŧhub<ref>Le naturel (concerne en gros, tout ce qui vit de lui-même (donc pas les automates)), le matériel (les objets de toute taille) et l'abstrait (comme son nom l'indique, des mots comme "solution, joie, cri"). Les notions de "masculin" (-ʌ-) et "féminin" (-v-) existent mais uniquement au niveau lexical et sont classés dans le naturel (pas grammatical).</ref>. La langue sivélienne ne dispose, certes, que de deux genres, mais ces genres sont le commun (ou épicène), regroupant les êtres disposant d'une capacité propre de mouvement et le neutre regroupant tout le reste (artefact, végétaux, abstractions).
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