Cenda
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Année de création | 2021 | |||
Auteur | Hyeronimus | |||
Régulé par | ||||
Nombre de locuteurs | Lakchmis | |||
Parlé en | confédération de Lakchmi | |||
Idéomonde associé | ||||
Catégorie | artistique | |||
Typologie | ||||
Alphabet | alphabet Lakchmi | |||
Lexique | ||||
Version | ||||
Codes de langue | ||||
ISO 639-1 | ||||
ISO 639-2 | ||||
ISO 639-3 | ||||
Préfixe Idéopédia |
Le Cenda est une idéolangue créée en 2021 par Hyeronimus.
Sommaire
Historique: les langues Lakchmis
Le Lakchmi est un vaste ensemble de pays aux cultures plus ou moins apparentées qui s’étend sur des milliers de kilomètres depuis la chaîne des Géantes Blanches jusqu’au Cap Varati. Son histoire est tumultueuse, faite de guerres et d’empires qui se font et se défont jusqu’à la formation d’une confédération d’États indépendants unis par une constitution. On y trouve sept langues principales, des dizaines de langues moins répandues et une foule de dialectes. Le Cenda, le Munbalik, le Cãlgha, le Navagri, le Bã’ca’prãtca et le Çiphradec descendent toues du Melakac, d’où leur nom de langues melakaciennes. Le Navagri emprunte cependant une grande part de son lexique au Vincani et le Bã’ca’prãtca et le Çiphradec au Mectelif, qui sont comme le Melakac des langues mortes appartenant au même groupe des langues lakchmis. Le Cübala est pour une grande part une langue melakacienne mais plus de la moitié de son lexique vient du Zainay, une langue qui n’a aucun lien avec les autres. Toutes ces langues ont cependant une phonologie assez proche et une grammaire commune Je parlerais surtout ici du Cenda qui est la langue lakchmi qui a le plus de locuteurs
Prononciation
ã \a\ a \ɑ\ à \aj\ ä \aɑ\ e \e\ i \i\ o \o\ u \u\ ü \y\ ‘ voyelle longue |
b \b\ c \ʃ\ ç \ç\ k \k\ d \d\ f \f\ g \g\ j \ʒ\ l \l\ ll \ʎ\ m \m\ |
n \n\ p \p\ r \ʁ\ r’ \ɻ̩\ s \s\ t \t\ v \v\ w \w\ y \j\ z \z\ h consonne appuyée |
structure de la phrase
Le Cenda ne fonctionne pas selon le principe sujet/verbe/objet mais agent/verbe/patient avec comme règle que le patient est toujours avant le verbe.
Il y a deux types de verbes, «extraverti» et « introverti»
- Un verbe est extraverti quand on a un agent qui agit sur un patient distinct de lui. Dans ce cas, l’agent est le plus souvent après le verbe
ni’ta loçinoti kacikra « le paysan récolte le grain » (ici on a objet, verbe, sujet).
Cela ne change pas quand le patient ou l’agent ne sont pas explicites :
ni’ta loçinoti « le grain est récolté, on récolte le grain »
loçinoti kacrikra « le paysan récolte »
Il est permis que l’agent soit avant le patient sous une forme sujet, objet verbe
kacikra ni’ta loçinoti
Mais on évite de l’employer quand le sens de la phrase n’est pas clair.
- un verbe est introverti quand l’agent agit sur lui-même. Dans ce cas le sujet est toujours avant le verbe.
neroa dra’vha « le chien court »
neroa sa’baci « le chien dort »
- Avec certains verbes, le sujet n’a pas d’action réelle sur l’objet. C’est notamment le cas pour les verbes de perception (« voir », « entendre ») ou exprimant un sentiment (« aimer », « détester »). Ils font néanmoins partie des verbes extravertis et emploient la même structure.
kukti neroa lino’dal « le poulet entend le chien »
neroa kukti lolabhrä « le chien a peur du poulet »
Cela correspond donc en général à la distinction entre verbes transitifs et intransitifs. Mais les verbes impersonnels (notamment ceux relatifs aux intempéries) et les verbes où le sujet subit passivement un processus sont des verbes extravertis. Dans ces derniers cas, ce qui est sujet en Français devient un objet dans les langues lakchmis et se place avant le verbe.
bã’lä rar’oti « l’enfant grandit »
neroa lolukcata « le chien vieillit »
çarbã loda’vri « il pleut du vin »
les adjectifs et adverbes sont toujours placés avant les termes qu'ils qualifient
le temps
En Cenda, le verbe est invariable et le temps est marqué par des compléments circonstanciels (voir affixes spatio-temporels). Il n’y a pas de règle et tout est une question de contexte, ainsi passé ou futur n’ont pas besoin d’être indiqués quand ils sont implicites. Il existe cependant un certain nombre de termes pour les échelles de temps les plus courantes, selon qu’on parle par exemple d’un évènement qui s’est passé aujourd’hui ou qui se déroule durant la saison actuelle.
échelle de temps | passé | présent | futur |
quelques heures | athãg | ithã | pirthã |
une journée | dikir'o | sa'badi | jar'o |
quelques jours | abhãd | ba'dãs | pribhã |
saison, quelques mois | adhiçmã | ta'rikim | pridhiçmã |
quelques années | a'kapar | kaparkedã | prikapar |
quelques dizaines d'années | akbhãtä | sanbãthä | pribãthä |
des siècles ou plus | da'rodha | ninakuthä | ja'rjã |
L’usage de l’affixe SA’N sur ces termes permet de distinguer une action longue d’une action courte
ba’raçi dra’vha sa’nathãg « le yerfale courait tout à l’heure »
loçinoti adri kukti athãg «le poulet à mangé le grain tout à l’heure»
les affixes
Les langues lakchmis sont des langues agglutinantes qui fonctionnent avec des affixes sans former de flexions. Les affixes sont le fondement des grammaires lakchmis, ils permettent de marquer le pluriel, de faire des relations syntaxiques, de changer la classe grammaticale d'un mot etc
Les affixes peuvent se présenter comme suffixes ou préfixes.
Certains affixes existent sous deux formes :
- on peut ajouter une consonne euphonique après un préfixe ou devant un suffixe pour éviter un hiatus entre deux voyelles
- ou supprimer une voyelle d’un affixe bisyllabique.
S’il n’existe qu’une seule forme, lorsque deux voyelles identiques se succèdent celle de l’affixe est supprimée. On suit la même règle lorsqu’on a deux voyelles différentes appartenant au groupe suivant : a, ã, ä, à
affixes spatio-temporels
Dans les langues lakchmis, l’espace et le temps s’expriment par des préfixes identiques. Certains préfixes spatio-temporels peuvent avoir d'autres usages, comme par exemple marquer les étapes d’un processus.
DA’ DA’K : lieu ou moment précis où l’on se trouve
da’surajnãl « à la mi-journée »
da’migerta dedi’kiphadã’n à la croisée des routes
A’, A’K : préfixe, lieu d’où l’on vient, moment depuis lequel se déroule une action, situation d’où l’on est partie
a’panatham « de la ville »
a’kekär’eti « depuis le solstice d’été »
il marque également une période passée ou une distance parcourue
vi 'a’thagi depuis deux heures
kri a’kurab depuis trois bornes
PRI, PIR : préfixe, lieu où l’on va, moment jusqu’où se déroule une action, situation vers laquelle on évolue. Indique aussi le destinataire d’une action
prithara’tuä « jusqu’à la forêt »
primã’sà « jusqu’au soir »
Il marque également une distance ou une durée à parcourir
ãsta 'priva’di dans quelques jours
Ã’TAN : préfixe, lieu que l’on traverse, période du début à la fin, étape par laquelle on passe
ã’taniphadã’n « à travers la route », « traversant la route »
ã’tanku’na « durant toute la nuit »
SA’N : préfixe d’inclusion. Indique qu’on est à l’intérieur d’un lieu, d’une période, d’une catégorie
sa’niva’nathã « pendant le printemps »
sa’nãcrà « dans le champ »
IBA’, IBA’R : préfixe d’exclusion. Indique qu’on est en dehors d’un lieu, d’une période, d’une catégorie
iba’panã’tham « en dehors de la ville »