Diaosxat

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  Diaosxat
Diaosxat
 
Année de création 2017
Auteur Hyeronimus
Régulé par
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Parlé en
Idéomonde associé empires d'Erskiward, de Sulmelki, de Zainay et du Lakchmi
Catégorie Langue artistique
Typologie
Alphabet Latin
Lexique
Version
Codes de langue
ISO 639-1
ISO 639-2
ISO 639-3
Préfixe Idéopédia IDEO_DIA

Le Diaosxat est une idéolangue créée en 2017 par Hyeronimus.

Historique

Le Diaosxat [dɪaosxat] est la langue du peuple Waitxat'kan [Waɪtxat:kan]. L'origine de ce peuple se situe sur les frontières des quatre immenses empires d'Erskiward, de Sulmelki, de Zainay et du Lakchmi, à l'époque où ces empires vivaient en conflit presque permanent. Si on pouvait avoir des alliances temporaires entre deux empires, il y avait toujours une guerre pour s'emparer de ressources, de terres ou d'esclaves. Les frontières étaient changeantes et contestées et ceux qui y vivaient étaient les premiers touchés par les luttes. Si bien qu'ils se sentaient plus proches de leurs voisins immédiats que de l'empire auquel ils appartenaient. Un jour, certains se lassèrent de reconstruire ce qui allait être détruit à la génération suivante et choisirent la vie nomade. Ainsi se forma un peuple sans terre et sans nation, issu de tous les peuples et nations qu'on pouvait trouver sur les frontières. Au fil des générations leur langues finirent par se fondre. Unis par le rejet du nationalisme, quand on leur demandait d'où ils venaient et quelle langue ils parlaient, ils répondaient "Waitxat'kan" ("pas d'ici") et "Diaosxat" ("pas la nôtre") Les Waitxat'kan partirent dans une longue errance à travers les quatre empires et d'autres pays plus éloignés, menant la vie de marchands, musiciens itinérants ou artisans. Leur nombre s'accroissait de tout ceux qui voulaient se joindre à eux. Leur langue et leur culture s'enrichissaient de celles qu'ils croisaient sur la route. Au bout de plusieurs siècles, les quatre empire devinrent des démocraties, abolirent l'esclavage et firent une paix qui n'a jamais cessé depuis. Le Diaosxat était déjà la langue véhiculaire officieuse pour le commerce. Comme symbole d'union, on l'adopta comme langue diplomatique. Les Waitxat'kan gardèrent quant à eux leur mode de vie nomade

Alphabet & prononciation

Les voyelles en langue Diaosxat sont dites "fermées" ou "ouvertes" d'une part et "courtes" ou "longues" d'autre part. Une voyelle est ouverte lorsqu'elle est suivie des consonnes k, l, ll, m, n, r, s ou ou lorsqu'elle est à la fin d'un mot. Elle est fermée dans tous les autres cas. Cependant, quand les voyelles qui se suivent viennent d'une racine et d'un affixe ou de deux affixes différents, on ne forme pas la diphtongue et on doit au contraire détacher les voyelles.

Prononciation voyelles fermées / ouvertes
  • a [ɑ ] comme dans pâte / [a] comme dans patte
  • e [e] comme dans pré / [ɛ ] comme dans taire
  • œ [ø] comme dans peu/ [œ] comme dans sœur
  • i [ i ] comme dans petit / [ ɪ ] comme dans l'anglais bit
  • o [o] comme dans taux / [ɔ] comme dans corps
  • u [y] u comme dans butte / [ʏ ]
  • ù [u] ou comme dans boue / [ʊ] comme dans l'anglais hook

Les voyelles longues sont suivies du signe '

Par défaut deux voyelles qui se suivent forment une diphtongue, sauf si la première est longue. Les diphtongues suivent les mêmes règles d'ouverture.


Prononciation des consonnes
  • c [ʃ ] ch comme dans chouette
  • ñ comme dans agneaux
  • rr [r] r roulé
  • h aspiration
  • x [x] aspiration forte comme dans jota
  • ll [ʎ ] comme dans l'espagnol amarillo


les autres consonnes se prononcent comme en Français (à ceci près que le s est toujours [s] et le g toujours [g])

On a aussi des consonnes longues, suivies, comme pour les voyelles, du signe '

Le Diaosxat étant parlé par une grande variété d'espèces, on peut prendre quelques libertés avec la prononciation. Par exemple il est autorisé de placer une aspiration ou un e muet entre deux consonnes

Généralités et syntaxe

  • La langue Diaosxat est issue du mélange de nombreuses autres langues. Un de ses principes généraux est que, à partir d'une même racine, on peut former librement un nom, un verbe, un adjectif etc. Dans l'esprit des locuteurs, ces catégories sont d'ailleurs assez floues. Suffixes, préfixes et infixes servent à décrire la fonction et le sens du mot. Ils peuvent se distribuer assez librement et il n'est pas interdit d'en trouver un nouvel usage tant que le sens est compréhensible.

Par exemple, avec keito, keitol (fil de fibre végétale) on peut former les mots keitoseno (fileur) keit'na (filer) keiter (filage) mekeit (tissé en fil) mikeit (filé) mokeit (en train de filer) mukeit (qui à l'aspect du fil) et keit'nedaol (filature). Cela peut sembler proche des suffixes du Français, à ceci près que tous les mots permettent ces transformation du moment que cela a un sens. (Ainsi en Diaosxat, "mangeage" "nostalgier" et "bravitude" seraient acceptés sans problème)

  • Il s'agit d'une langue à déclinaisons où le cas (noté par un suffixe) de chaque mot exprime sa fonction dans la phrase. C'est une langue ergative, c'est à dire qu'elle sépare d'un coté le sujet d'un verbe transitif (décliné à l'ergatif) et de l'autre le sujet d'un verbe intransitif et le complément d'objet direct (déclinés à l'absolutif)
  • La phrase n'a pas de structure fixe puisque c'est la déclinaison qui donne la fonction des mots mais certains formes dominent chez le Diaosxat (plus une phrase est complexe, plus on se limite aux structures courantes). Il est d'usage de placer l'ergatif avant l'absolutif (le sujet du verbe transitif avant le cod). Le verbe est placé généralement après l'ergatif et avant l'absolutif.

Cela correspond donc à la forme SVO pour les verbes transitifs et VS pour les intransitifs Attention cependant à certains cas ambigus:

ca axsera kolosonea iolcùvunik la salamandre géante tue les échassiers

ca axsera kolosonea la salamandre géante tue

Dans le second exemple, on garde un sujet à l'ergatif et en début de phrase car l'action s'exerce implicitement sur un objet, même s'il n'est pas nommé. En général, le Diaosxat évite la confusion puisque les verbes qui permettent une construction transitive et intransitive en Français s'y traduisent par deux verbes différents. L'ergativité présente cependant des exceptions pour les affixes spatio-temporels, la possession et la description (il en sera parlé plus loin).

  • Il existe trois déclinaisons pour les noms. La troisième déclinaison sert surtout pour les idées abstraites, les noms décrivant une action, tout ce qui est intangible. Il est possible, à partir d'un mot des deux autres déclinaisons de former un mot de cette troisième déclinaison, pour parler d'un concept abstrait lié à une personne ou un objet concret. Par exemple avec furika, furikol (pêcheur) on peut former le mot furiker (pêche)
  • Un mot peut être une racine sans affixe: en effet chaque racine correspond à un mot implicite appelé "mot premier" qui ne nécessite pas toujours d'affixe. Ce peut être par exemple un nom à l'ergatif singulier ou un verbe au présent ponctuel. À chaque fois on parle d'"usage premier"
  • Pour beaucoup de mots, le radical change quand il n'est pas dans son "usage premier", par exemple si l'on transforme un verbe en nom ou si l'on emploie un nom à un autre cas que l'ergatif. Ce changement obéit en général à certaines règles mais il y a des exceptions.
  • le Diaosxat utilise moins les verbes qu'en Français (voir affixes spatio-temporels, possession et description). On trouve de nombreuses phrases sans verbe.
  • Quand un affixe est suivi de la lettre qui le termine ou précède de la lettre qui le commence, on fusionne les deux en la remplaçant par une voyelle ou consonne longue
  • Quand un affixe commençant par une consonne est précédé d'une consonne courte, celle-ci devient une consonne longue.
  • le Diaosxat utilise beaucoup d'expressions imagées à base de mots composés. On les écrit parfois en un seul mot, d'autres fois en plusieurs. Dans tous les cas, il sont traités grammaticalement comme un mot unique, c'est à dire qu'on ne répète pas les affixes.

Déclinaisons des noms

  • Il existe trois déclinaisons. Le vocatif est l'ergatif sont des "usages premier", c'est à dire qu'il n'y a pas de changement de radical pour un nom qui est "mot premier". Cependant si dans ce cas la terminaison de l'ergatif est facultative, elle ne l'est pas pour le vocatif.

Le partitif se décline comme le singulier.

  • La première déclinaison vient de la langue Sulmelki et les deux autres de la langue d'Erskiward. À l'origine, la première comportait d'avantage de cas et les secondes et troisième n'avaient ni comitatif ni causal. Ces deux derniers cas sont d'ailleurs moins utilisés en Diaosxat et sont considérés comme une forme assez "cérémonieuse". Ils sont souvent remplacés par les préfixes relationnels maka et yat'xa

Première déclinaison avec Elki, Elkiki ("grenouille")

singulier pluriel
ergatif (sujet d'un verbe transitif ou mot isolé) Elki(kia) (grenouille)usage premier Elkikan
absolutif (sujet d'un verbe intransitif ou complément d'objet direct) Elkiki Elkinik
vocatif (pour interpelle) Elkihi ô grenouille Elkihin
génitif (complément de nom) Elkimia de la grenouille Elkinima
datif (complément d'objet indirect) Elkid à la grenouille Elkinid
instrumental (moyen d'une action) Elkis par la grenouille Elkinis
comitatif (accompagnement) Elkitia Elkitina
causal (cause, raison) Elkimo à cause de la grenouille Elkinimo

Seconde déclinaison avec Kanatin, Kanatol (serpent)

singulier pluriel
ergatif Kanatin(eno) Kanaton
absolutif Kanatol Kanatino
vocatif Kanatinho Kanatinhon
génitif Kanatos Kanatonis
datif Kanatoren Kanatonern
instrumental Kanatole Kanatolen
comitatif Kanattia Kanatina
causal Kanatil'mo Kanatil'mon


Troisième déclinaison

cette déclinaison sert à exprimer les idées abstraites. Il est possible, à partir d'un mot des deux autres déclinaisons de former un mot de cette troisième déclinaison, pour parler d'un concept abstrait lié à une personne ou un objet concret. Par exemple avec furika, furikol (pêcheur) on peut former le mot furiker (pêche)

avec Urias, uriaser (liberté)

singulier pluriel
ergatif Urias, urias'(re) Urias' ren
absolutif Uriaser Urias'ner
vocatif Uriasare' Urias're'n
génitif Uriasare Urias'neser
datif Uriaserer Urias'nerer
instrumental Uriasel Urias'neler
comitatif Uriasete Urias'tener
causal Uriasel'mo Uriasel'mon
  • On peut également former un nouveau mot en rajoutant un suffixe au génitif

Par exemple avec pelma, pelmaki (rame) on peut former, avec le génitif pelmamia le mot pelmamiaki (rameur, ou dit autrement "celui de la rame")

  • Lorsque l'on forme, à partir d'un autre mot, un nom qui ne relève pas de la 3e déclinaison, il faut choisir entre la première et la seconde déclinaison. Il n'y a pas de règle fixe à ce sujet. Les mots d'origine Sulmelki sont à la première déclinaison et ceux d'origine Erskiward à la seconde. Pour les autres, en général, on emploie la première déclinaison avec un mot se terminant par une voyelle et la seconde avec un mot se terminant par une consonne


Changement du radical

En dehors des exceptions, le changement du radical d'un mot entre son usage premier et ses autres utilisations obéit à certaines règles. Cette modification consiste à tronquer la dernière syllabe de la racine pour avoir le même nombre de syllabes que le mot en usage premier. exemple kicira, kicirol Ambre

Cependant, il faut certaines conditions pour tronquer un mot: -comporter au moins trois syllabe -comporter au moins trois consonnes non adjacentes Par exemple dans ad'mùsa, ad'mùsaki le d' et le m sont adjacents et comptent pour une consonne. Ces restrictions servent à conserver suffisamment de phonèmes pour reconnaître la racine.

Par ailleurs, les mots de la première déclinaison doivent avoir une racine se terminant par une voyelle ou par les consonne r ou l Note: je ne suis pas certain que ces règles soient définitives et elles sont susceptibles de changer. Dans tous les cas, le lexique comportera le mot sous ses deux racines.

Lexicologie

Préfixes auxiliaires

Au début du verbe, on peut placer un préfixe auxiliaire. Ces préfixes peuvent aussi être employés sans verbe.

Kel' Possibilité physique No kel'meciagalu cehelki nos tu peux manger ta soupe

Mila permission No milameciagalu cehelki nos tu as le droit de manger ta soupe

Niet' nécessité No niet'meciagalu cehelki nos il faut que tu manges ta soupe

In' impératif. On utilise le radical du verbe sous sa forme la plus courte, même en dehors de l'usage premier. Pour la deuxième personne on omet en général le sujet. In'meciaga cehelki nos mange ta soupe

Tit' Chose profitable No tit'meciagalu cehelki nos

ce serait bien que tu manges ta soupe

Mar Intention, volonté Gxine'kyùki-mudahab marmeciagalu cehelki nos Boucle d'Or veut manger ta soupe

Gùa Chose plausible mais incertaine Gxine'kyùki-mudahab gùameciagalan cehelki nos Boucle d'Or a peut être mangé ta soupe

Dùka affixe de but (souvent traduit par "pour") No tit'meciagalu Gxine'kyùki-mudahabol dùkasociru kala cesidùer Tu devrais manger Boucle d'Or pour l'empêcher de recommencer

Idéomonde associé : Les empires d'Erskiward, de Sulmelki, de Zainay et du Lakchmi

Liens

Notes

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