Accusatif
L'accusatif est, en général, le cas du complément d'objet direct dans toutes les langues où ce cas est présent. Dans les langues qui comportent un grand nombre de cas (comme pour les langues finno-ougriennes, telles que le finnois ou le hongrois...), il a ce rôle quasi-exclusif. Par contre, dans d'autres langues, au nombre de cas moins conséquent, comme l'elko, l'aneuvien, l'espéranto ou le volapük, il peut se voir attribuer d'autres rôles, comme complément d'adjectif, adessif, illatif ou autre. Il sert aussi à exprimer la direction (en Latin par exemple EO HORTVM = "je vais au jardin").
Quelques accusatifs
- DOMINVS, DOMINVM
- Der Junge, den Jungen
- Francais médiéval : Li mur, les murs<ref>Nommé "cas régime" car il sert aussi de cas suivant toutes les prépositions</ref>.
Sommaire
Idéolangues
Aneuvien
L'accusatif fait partie des quatre cas de la déclinaison aneuvienne. Les mots décinés dans ce cas, se terminent, en principe<ref>L'accusatif peut faire le cas d'irrégularités, dues au voisinage des lettres finales des noms considérés.</ref>, par un S. À l'inverse du latin, de l'allemand, du russe, du volapük, de l'elko et bien d'autres, l'aneuvien ne dispose pas de datif distinct et c'est l'accusatif qui sert pour tous les compléments d'objets (sauf quelques rares exceptions), du moins tant que les noms considérés ne sont pas au partitif. L'accusatif sert également pour les compléments de certains adjectifs qualificatifs, et de<ref>...presque...</ref>tous lorsque ceux-ci sont au comparatif. Il sert également, entre autres, d'allatif (dyn), de comitatif (kœm) et de terminatif (yn).
- Midit as in àt adkolvádebs = Mets-le dans le réfrigérateur.
Elko
L'accusatif est l'un des quatre cas de l'elko avec le génitif, le locatif et le datif. Il se marque au moyen du suffixe cumulé -oo quasiment toujours réduit à -o, l'assimilant ainsi au nominatif.
- Ero wami won(o)o = Je mange un fruit.
Espéranto
L'accusatif espéranto s'obtient en ajoutant -n au nom. Au pluriel, il se situe à la fin du mot :
- ... la patrojn = ... les pères.
Esséntheam
L'accusatif n'existe pas en tant que tel. Néanmoins, le passif (suffixe -é) marque le patient du procès, celui-ci est donc en général le COD et peut valoir un accusatif.
- Toep ámé = Je donne une fleur.
Galum
Ne présentant pas de déclinaison, le galum repère le complément d'objet direct par l'introducteur "ak'".
- Uv fionor ak' frencam. = Il jette une branche.
Kotava
En Kotava, l'accusatif n'existe pas en tant que tel, dans la mesure où il n'y a pas de cas. Les compléments d'objets simples de verbes transitifs (mais aussi certains compléments de nom) sont introduits par la préposition va.
- Va ilt estú = Je mange un fruit.
Volapük
S'obtient en ajoutant un -i au nom : voli. Le pluriel s'ajoute à la suite : volis.
Utilisation similaire à celle de l'allemand : accusatif, allatif, illatif...
Yefithil
L'usage de l'accusatif en Yefithil est celui de deuxième complément. Or, le sens des compléments dépend de la voix du verbe ; à la première voix (voix active), la troisième et la quatrième, son sens est celui de COD (patient de l'action) tandis qu'à la deuxième voix (voix passive), l'accusatif dénote le sujet réel et qu'à la voix réfléchie il est confondu avec le sujet au nominatif dans le rôle de patient et d'actant.
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