IDEO RYH TextesMeshtahe : Différence entre versions

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<center><font size="4">'''Meshtahé, le Démon-de-Lune'''</font></center>
 
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''Meshtahé, le Démon-de-Lune'' est un conte écrit par [[Utilisateur:Lal_Behi|Lal Behi]] et dont la trame a servi de support aux [[IDEO_RYH_Urtanaheh|Chroniques d'Ürtanaheh]], un récit mêlant idéolangues et chamanisme.
  
  
 
==Texte en [[Ry|ry]]==
 
==Texte en [[Ry|ry]]==
  
Á noter : le texte en ry est présenté ici de façon être lu aisément, d'une façon similaire au français. Cependant, le ry n'admet de façon stricte qu'une seule marque de ponctuation (/), pas de majuscule (sauf aux noms propres) ni d'alinéas.
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''Á noter : le texte en [[Ry|ry]] est présenté ici de façon à être lu aisément, d'une façon similaire au français. Cependant, le [[Ry|ry]] n'admet de façon stricte qu'une seule marque de ponctuation (/), pas de majuscule (sauf aux noms propres) ni d'alinéas.''
  
 
'''Mɛʃtahe ahɛf meʃɛt'''
 
'''Mɛʃtahe ahɛf meʃɛt'''
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'''MESHTAHÉ, LE DÉMON-DE-LUNE'''
 
'''MESHTAHÉ, LE DÉMON-DE-LUNE'''
  
    Autrefois, dans le royaume d'Ürtanaheh, par-les montagnes de l'Ouest et le Grand Océan, vivaient deux frères, Shalu et Orsh. Ils étaient les fils d'Akiyü, le grand chamane qui connaissait tous les secrets de la nature. La terre était son amie, les plantes le nourrissaient, les animaux lui parlaient.
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Autrefois, dans le royaume d'Ürtanaheh, par-delà les montagnes de l'Ouest et le Grand Océan, vivaient deux frères, Shalu et Orsh. Ils étaient les fils d'Akiyü, le grand chamane qui connaissait tous les secrets de la nature. La terre était son amie, les plantes le nourrissaient, les animaux lui parlaient.
  
    Quand Akiyü fut sur le point de mourir, il donna ses fils les perles, les cordes et les bâtons magiques avec lesquels ils pourraient, eux aussi, communiquer avec la nature. Les deux frères se partagèrent ce trésor et partirent, chacun de leur côté, fonder un nouveau village comme c'était la coutume pour les fils de chamane.
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Quand Akiyü fut sur le point de mourir, il donna à ses fils les perles, les cordes et les bâtons magiques avec lesquels ils pourraient, eux aussi, communiquer avec la nature. Les deux frères se partagèrent ce trésor et partirent, chacun de leur côté, fonder un nouveau village comme c'était la coutume pour les fils de chamane.
  
    Un jour, un vieil homme qui souffrait beaucoup de son dos et de des mains, vint trouver Shalu, car les chamanes sont connus pour savoir guérir par les plantes. Shalu l'emmena dans la forêt et le fit asseoir près d'un bosquet où poussaient des fleurs bleues. Il dit au buisson : "Plante, guéris cet homme !" Alors, une des fleurs s'ouvrit et quelques graines en tombèrent que Shalu ramassa. Puis il les donna manger au vieillard qui cessa de souffrir aussitôt.
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Un jour, un vieil homme qui souffrait beaucoup de son dos et de des mains, vint trouver Shalu, car les chamanes sont connus pour savoir guérir par les plantes. Shalu l'emmena dans la forêt et le fit asseoir près d'un bosquet où poussaient des fleurs bleues. Il dit au buisson : "Plante, guéris cet homme !" Alors, une des fleurs s'ouvrit et quelques graines en tombèrent que Shalu ramassa. Puis il les donna à manger au vieillard qui cessa de souffrir aussitôt.
    Bientôt, des hommes et des femmes de la région vinrent s'installer autour de Shalu car sa renommée de guérisseur s'était répandue. Chacun venait le voir quand il était malade, chacun le consultait et écoutait ses conseils. Shalu était sage, aussi sage que son père, disait-on.  
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Bientôt, des hommes et des femmes de la région vinrent s'installer autour de Shalu car sa renommée de guérisseur s'était répandue. Chacun venait le voir quand il était malade, chacun le consultait et écoutait ses conseils. Shalu était sage, aussi sage que son père, disait-on.  
 
Quand il avait faim, il se rendait près d'un arbre, touchait son tronc en murmurant : "Arbre, offre-moi des fruits !" Et aussitôt, des fruits succulents et juteux poussaient sur l'arbre. Shalu les cueillait, s'en régalait et laissait les animaux manger ce qui était de trop.  
 
Quand il avait faim, il se rendait près d'un arbre, touchait son tronc en murmurant : "Arbre, offre-moi des fruits !" Et aussitôt, des fruits succulents et juteux poussaient sur l'arbre. Shalu les cueillait, s'en régalait et laissait les animaux manger ce qui était de trop.  
  
    Non loin de , vivait son frère. Orsh était très renommé car il savait extraire les richesses du sol. Il posait ses mains sur la terre et ordonnait : "Terre, donne-moi de l'or !" Et aussitôt une pépite d'or sortait du sol. Orsh était devenu riche, il avait une très grande maison, beaucoup de biens et une nourriture très raffinée. Il savait aussi guérir les malades avec des plantes, mais faisait payer ses remèdes très chers. Bien entendu, beaucoup de gens s'étaient réunis autour de lui, mais la plupart étaient avides et souhaitaient eux aussi recevoir de l'or ou des pierres précieuses.
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Non loin de , vivait son frère. Orsh était très renommé car il savait extraire les richesses du sol. Il posait ses mains sur la terre et ordonnait : "Terre, donne-moi de l'or !" Et aussitôt une pépite d'or sortait du sol. Orsh était devenu riche, il avait une très grande maison, beaucoup de biens et une nourriture très raffinée. Il savait aussi guérir les malades avec des plantes, mais faisait payer ses remèdes très chers. Bien entendu, beaucoup de gens s'étaient réunis autour de lui, mais la plupart étaient avides et souhaitaient eux aussi recevoir de l'or ou des pierres précieuses.
Certains se prétendaient ses amis mais voulaient connaître ses secrets. Il lui faisaient mille compliments mais avaient peur de lui, car Orsh fabriquait des talismans redoutables et jetait des sorts terribles ses ennemis.
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Certains se prétendaient ses amis mais voulaient connaître ses secrets. Il lui faisaient mille compliments mais avaient peur de lui, car Orsh fabriquait des talismans redoutables et jetait des sorts terribles à ses ennemis.
  
    Une année, le soleil frappa violemment tout le pays d'Ürtanaheh et la sécheresse s'installa. La nourriture vint manquer et même la magie des deux frères ne pouvait fournir suffisamment pour tous.
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Une année, le soleil frappa violemment tout le pays d'Ürtanaheh et la sécheresse s'installa. La nourriture vint à manquer et même la magie des deux frères ne pouvait fournir suffisamment pour tous.
    Dans son village, Orsh posa les mains sur le sol et dit : "Terre, donne-moi de l'eau !" Une petite source apparut mais l'eau était pleine de pépites d'or et de pierres précieuses, aussi il était très difficile de la boire sans s'étouffer. Les villageois furent très mécontents car ils avaient beaucoup de richesses ; pourtant, ils avaient toujours soif.
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Dans son village, Orsh posa les mains sur le sol et dit : "Terre, donne-moi de l'eau !" Une petite source apparut mais l'eau était pleine de pépites d'or et de pierres précieuses, aussi il était très difficile de la boire sans s'étouffer. Les villageois furent très mécontents car ils avaient déjà beaucoup de richesses ; pourtant, ils avaient toujours soif.
  
    De son côté, Shalu, posa également ses mains sur le sol et murmura : "Terre, donne-nous de l'eau !" Une source claire et fraîche jaillit et les habitants du village de Shalu purent se rafraîchir et arroser leur jardin.  
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De son côté, Shalu, posa également ses mains sur le sol et murmura : "Terre, donne-nous de l'eau !" Une source claire et fraîche jaillit et les habitants du village de Shalu purent se rafraîchir et arroser leur jardin.  
    Apprenant cela, beaucoup de ceux qui habitaient autour d'Orsh le quittèrent pour venir s'installer près de Shalu. Aussi, Orsh en conçut-il une extrême jalousie. Il imagina donc un plan pour se venger et faire disparaître la fontaine que son frère avait fait sortir de la terre. Orsh prit les objets magiques de son père, fit un grand feu et y jeta de l'encens, des racines de plantes vénéneuses et un lièvre entier. Puis il récita des incantations, une épaisse fumée sortit du feu et se répandit aux alentours ; le sort était jeté.
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Apprenant cela, beaucoup de ceux qui habitaient autour d'Orsh le quittèrent pour venir s'installer près de Shalu. Aussi, Orsh en conçut-il une extrême jalousie. Il imagina donc un plan pour se venger et faire disparaître la fontaine que son frère avait fait sortir de la terre. Orsh prit les objets magiques de son père, fit un grand feu et y jeta de l'encens, des racines de plantes vénéneuses et un lièvre entier. Puis il récita des incantations, une épaisse fumée sortit du feu et se répandit aux alentours ; le sort était jeté.
  
    Le lendemain, la fontaine du village de Shalu était asséchée. Celui-ci posa donc nouveau ses mains sur la terre et dit : "Terre, offre-nous ton eau !" Aucune source ne sortit mais une pépite d'or apparut, brillante comme le soleil. Étonné, Shalu la prit et la mit dans sa poche puis demanda nouveau : "Terre, offre-nous ton eau !" Cette fois-ci, une source pure jaillit grand flot et le village entier se réjouit.
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Le lendemain, la fontaine du village de Shalu était asséchée. Celui-ci posa donc à nouveau ses mains sur la terre et dit : "Terre, offre-nous ton eau !" Aucune source ne sortit mais une pépite d'or apparut, brillante comme le soleil. Étonné, Shalu la prit et la mit dans sa poche puis demanda à nouveau : "Terre, offre-nous ton eau !" Cette fois-ci, une source pure jaillit à grand flot et le village entier se réjouit.
 
Rentré chez lui, Shalu regarda la pépite d'or et s'interrogea. Il n'en avait nul besoin mais il la trouvait vraiment très belle ; son éclat était particulièrement splendide ; elle brillait comme une étoile le jour et comme un soleil la nuit.
 
Rentré chez lui, Shalu regarda la pépite d'or et s'interrogea. Il n'en avait nul besoin mais il la trouvait vraiment très belle ; son éclat était particulièrement splendide ; elle brillait comme une étoile le jour et comme un soleil la nuit.
    Le lendemain, une vieille femme vint trouver Shalu car elle avait besoin d'argent pour acheter des vêtements ses enfants. Elle le supplia : "Shalu, je sais que tu as fait sortir une pépite du sol. Donne-la moi car j'en ai grand besoin, et toi, tu peux extraire de la terre toutes les richesses que tu veux !" Aussi, Shalu lui donna-t-il. Pourtant, la nuit venue, quand Shalu se coucha, il ne put s'endormir car il ne cessait de penser la pépite. Son éclat de soleil et de lune lui manquait ; la nuit lui semblait soudain bien sombre ; il regrettait de l'avoir donnée. Alors, il sortit de chez lui, posa ses mains terre et dit : "Terre, donne-moi une pépite aussi belle que celle d'hier !" Et une pépite d'or sortit du sol. Shalu la prit, rentra chez lui et s'endormit aussitôt.
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Le lendemain, une vieille femme vint trouver Shalu car elle avait besoin d'argent pour acheter des vêtements à ses enfants. Elle le supplia : "Shalu, je sais que tu as fait sortir une pépite du sol. Donne-la moi car j'en ai grand besoin, et toi, tu peux extraire de la terre toutes les richesses que tu veux !" Aussi, Shalu lui donna-t-il. Pourtant, la nuit venue, quand Shalu se coucha, il ne put s'endormir car il ne cessait de penser à la pépite. Son éclat de soleil et de lune lui manquait ; la nuit lui semblait soudain bien sombre ; il regrettait de l'avoir donnée. Alors, il sortit de chez lui, posa ses mains à terre et dit : "Terre, donne-moi une pépite aussi belle que celle d'hier !" Et une pépite d'or sortit du sol. Shalu la prit, rentra chez lui et s'endormit aussitôt.
  
    Pourtant, en regardant la pépite son réveil, il lui sembla qu'elle était moins brillante que la précédente. Il retourna donc poser ses mains sur la terre et ordonna : "Terre, donne-moi une pépite plus belle encore !" Et une autre pépite émergea du sol, plus magnifique encore que celle de la veille. Shalu s'en saisit et rentra chez lui l'admirer. Et c'était vraiment un trésor, scintillant de mille feux, une richesse inestimable.
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Pourtant, en regardant la pépite à son réveil, il lui sembla qu'elle était moins brillante que la précédente. Il retourna donc poser ses mains sur la terre et ordonna : "Terre, donne-moi une pépite plus belle encore !" Et une autre pépite émergea du sol, plus magnifique encore que celle de la veille. Shalu s'en saisit et rentra chez lui l'admirer. Et c'était vraiment un trésor, scintillant de mille feux, une richesse inestimable.
    Mais le lendemain, Shalu trouva qu'elle était toujours moins belle que celle qu'il avait donnée la vieille et il retourna en demander la terre. Et ainsi de suite chaque jour, car jamais il n'était satisfait du cadeau que lui offrait la nature. Les semaines passèrent ; Shalu possédait des dizaines de pépites d'or, il était devenu l’un des hommes les plus riches de la terre d'Ürtanaheh, mais il n'était pas heureux. Petit petit, le sort qu'avait jeté Orsh sur la première pépite s'était infiltré dans son cœur et il avait un goût amer dans la bouche car il n'était jamais satisfait.
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Mais le lendemain, Shalu trouva qu'elle était toujours moins belle que celle qu'il avait donnée à la vieille et il retourna en demander à la terre. Et ainsi de suite chaque jour, car jamais il n'était satisfait du cadeau que lui offrait la nature. Les semaines passèrent ; Shalu possédait des dizaines de pépites d'or, il était devenu l’un des hommes les plus riches de la terre d'Ürtanaheh, mais il n'était pas heureux. Petit à petit, le sort qu'avait jeté Orsh sur la première pépite s'était infiltré dans son cœur et il avait un goût amer dans la bouche car il n'était jamais satisfait.
    Dans le même temps, les remèdes que proposait Shalu devenaient de moins en moins efficaces et il n'avait plus guère le temps d'offrir ses conseils, tout occupé qu'il était comparer ses pépites d'or.
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Dans le même temps, les remèdes que proposait Shalu devenaient de moins en moins efficaces et il n'avait plus guère le temps d'offrir ses conseils, tout occupé qu'il était à comparer ses pépites d'or.
    La nature commença se montrer plus sauvage envers les hommes, la nourriture plus rare et le temps plus rigoureux, et certains regrettaient le temps où Akiyü, le père des deux frères, était le seul chamane du pays. Beaucoup pensaient qu'il leur faudrait bientôt quitter Ürtanaheh pour une terre plus accueillante et quelques uns entreprirent même le voyage par-le Mont Rouge, vers la plaine lointaine des Arbres--Fruits.
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La nature commença à se montrer plus sauvage envers les hommes, la nourriture plus rare et le temps plus rigoureux, et certains regrettaient le temps où Akiyü, le père des deux frères, était le seul chamane du pays. Beaucoup pensaient qu'il leur faudrait bientôt quitter Ürtanaheh pour une terre plus accueillante et quelques uns entreprirent même le voyage par-delà le Mont Rouge, vers la plaine lointaine des Arbres-à-Fruits.
  
    Le rôle des chamanes avait toujours été de vivre en accord avec la nature, le temps, les éléments et de mettre leurs talents au service de la vie. Les deux frères avaient corrompu leurs connaissances. Aussi, une nuit, Shalu reçut-il une visite inquiétante.
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Le rôle des chamanes avait toujours été de vivre en accord avec la nature, le temps, les éléments et de mettre leurs talents au service de la vie. Les deux frères avaient corrompu leurs connaissances. Aussi, une nuit, Shalu reçut-il une visite inquiétante.
Alors qu'il ne parvenait pas s'endormir, une lumière étrange apparut près de lui. La lumière devint de plus en plus intense et prit la forme d'un être immense qui emplissait la pièce. Ses yeux étaient deux trous noirs, ses mains avaient huit longs doigts et sa tête était entourée de piquants. Il était lumineux, mais cette lumière n'éclairait pas, c'était une sorte de lumière sombre. Plus inquiétant encore, il se dégageait de ce corps un son grave et diffus, comme des hurlements entendus de loin.  
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Alors qu'il ne parvenait pas à s'endormir, une lumière étrange apparut près de lui. La lumière devint de plus en plus intense et prit la forme d'un être immense qui emplissait la pièce. Ses yeux étaient deux trous noirs, ses mains avaient huit longs doigts et sa tête était entourée de piquants. Il était lumineux, mais cette lumière n'éclairait pas, c'était une sorte de lumière sombre. Plus inquiétant encore, il se dégageait de ce corps un son grave et diffus, comme des hurlements entendus de loin.  
    Evidemment, Shalu savait qui il avait affaire car son père lui en avait souvent parlé. Il s'agissait d'Urqu, l'Esprit-des-Choses-Justes. Shalu se redressa dans son lit, le dos trempé de sueur, la peur sur le visage ; il savait que face Urqu, ses pouvoirs de chamane ne seraient d'aucune utilité.
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Évidemment, Shalu savait à qui il avait affaire car son père lui en avait souvent parlé. Il s'agissait d'Urqu, l'Esprit-des-Choses-Justes. Shalu se redressa dans son lit, le dos trempé de sueur, la peur sur le visage ; il savait que face à Urqu, ses pouvoirs de chamane ne seraient d'aucune utilité.
 
Une voix sourde et vibrante jaillit de l'esprit :
 
Une voix sourde et vibrante jaillit de l'esprit :
 
- L'or brille, mais il a couvert ton cœur de noirceur ! Shalu, fils d'Akiyü, tu déshonores l'enseignement de ton père et de tous les chamanes. Dans quatre jours, rends-toi au Lac-sans-fond et jettes-y tout ton or ! Ainsi, la paix reviendra en toi et la vie refleurira sur la terre d'Ürtanaheh !
 
- L'or brille, mais il a couvert ton cœur de noirceur ! Shalu, fils d'Akiyü, tu déshonores l'enseignement de ton père et de tous les chamanes. Dans quatre jours, rends-toi au Lac-sans-fond et jettes-y tout ton or ! Ainsi, la paix reviendra en toi et la vie refleurira sur la terre d'Ürtanaheh !
    Shalu entendit une sorte de raclement, du sable se répandit sur son visage, puis Urqu disparut en un instant ne laissant derrière lui qu'une étrange odeur d'humidité et de feuilles pourries. Shalu resta éveillé toute la nuit en pensant sans cesse cette curieuse apparition. Il était inquiet et ne savait que penser ; que se passerait-il s'il n'emmenait pas son or au lac ?
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Shalu entendit une sorte de raclement, du sable se répandit sur son visage, puis Urqu disparut en un instant ne laissant derrière lui qu'une étrange odeur d'humidité et de feuilles pourries. Shalu resta éveillé toute la nuit en pensant sans cesse à cette curieuse apparition. Il était inquiet et ne savait que penser ; que se passerait-il s'il n'emmenait pas son or au lac ?
    La même nuit, Urqu apparut également Orsh et lui tint le même discours. Comme son frère, Orsh sentit le sable se déposer sur son visage et ne put se rendormir. Il réfléchissait, en vain, aux sortilèges qu'il pourrait employer pour vaincre l'esprit.
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La même nuit, Urqu apparut également à Orsh et lui tint le même discours. Comme son frère, Orsh sentit le sable se déposer sur son visage et ne put se rendormir. Il réfléchissait, en vain, aux sortilèges qu'il pourrait employer pour vaincre l'esprit.
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Le lendemain, quelle ne fut pas la surprise des deux frères de constater que leur visage était devenu blanc comme la lune. Mais si la pâleur de la lune est sa couleur naturelle, la blancheur de la peau des deux frères était horrible à voir et leur donnait l'air de cadavres. Leurs yeux paraissaient plus sombres et inquiétants. Aussi, les villageois surent qu'ils avaient subi une malédiction et, effrayés, mirent le feu à leur maison et les chassèrent de leur village en les menaçant.
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Shalu et Orsh, chacun de leur côté, prirent leur or, les perles, les cordes et les bâtons magiques de leur père et s'enfuirent dans la forêt. Ils s'y cachèrent sans se rencontrer.
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Le quatrième jour, Shalu se rendit au Lac-sans-fond et y lança son or. Il n'avait pas renoncé à l'idée de la richesse mais la peur avait guidé son choix. Il craignait qu'Urqu ne lui prit la vie. Aussi, jeta-t-il tout son or dans le lac, sauf une pépite, la plus belle, qui se rapprochait le plus de celle qu'il avait donnée à la vieille femme.
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De son côté, Orsh resta caché dans la forêt, prêt à utiliser sa magie. Pourtant, Urqu ne parut pas et Orsh sentit son corps devenir de plus en plus engourdi, de plus en plus lourd, de plus en plus froid. En quelques instants, il fut transformé en statue, en statue d'or, comme l'or qu'il avait tant désiré et pour lequel il avait corrompu son savoir. Les villageois trouvèrent un jour la statue et en furent terrorisés. Mais on raconte que plus tard, leur peur ayant diminué, il prirent la statue et la fondirent pour en faire des bijoux et des objets précieux.
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Quant à Shalu, pour avoir gardé une seule pépite de son or, il perdit tous ses pouvoirs et les trésors de son père disparurent. Jusqu'à la fin de vie, il porta la pépite à son cou. Mais il connaissait toujours l'art de la guérison et l'on venait parfois le consulter pour de graves maladies. Pourtant, il était effrayant à voir avec son visage blanc et ses yeux sombres. Aussi, le surnomma-t-on Meshtahé, le Démon-de-Lune.
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Shalu finit donc sa vie dans la forêt, seul et redouté des hommes. Á cause d'une seule pépite qu'il ne put abandonner, jamais il n'eut de fils, jamais il ne transmit les secrets ancestraux des chamanes. A sa mort, son corps disparut et on ne retrouva que la pépite. Mais quiconque la touchait avait les doigts brûlés et on l'enterra profondément dans le sol d'où elle venait. Ainsi, la connaissance de la nature fut perdue pour tous les hommes du royaume d'Ürtanaheh.
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==Liens==
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Le [[Ry|ry]], idéolangue artistique et sa [[IDEO_RYH_Grammaire|grammaire]].
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[[IDEO_RYH_Urtanaheh|Chroniques d'Ürtanaheh]] : genèse, prémisses et évolutions d'un idéomonde, base d'expression du [[Ry|ry]] et autres idéolangues.
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[[Utilisateur:Lal_Behi|Lal Behi]] : page personnelle - Lal Behi, idéolinguiste.
  
le en les menaçant.
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[[Accueil|Idéopédia]] : le wiki en français des idéolinguistes.
    Shalu et Orsh, chacun de leur côté, prirent leur or, les perles, les cordes et les bâtons magiques de leur père et s'enfuirent dans la forêt. Ils s'y cachèrent sans se rencontrer.
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    Le quatrième jour, Shalu se rendit au Lac-sans-fond et y lança son or. . Il craignait qu'Urqu ne lui prit la vie. Aussi, jeta-t-il tout son or dans le lac, sauf une pépite, la plus belle, qui se rapprochait le plus de
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[http://aphil.forumn.net/ Atelier Philologique] : le forum en français des idéolinguistes (langues construites, artistiques, auxiliaires, systèmes de communication, diégèses).
    De son côté, .
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[[Catégorie:Ry]]
    Shalu finit donc sa vie dans la forêt, seul et redouté des hommes. Á cause d'une seule pépite qu'il ne put abandonner, jamais il n'eut de fils, jamais il ne transmit les secrets ancestraux des chamanes. A sa mort, son corps disparut et on ne retrouva que la pépite. Mais quiconque la touchait avait les doigts brûlés et on l'enterra profondément dans le sol d'où elle venait. Ainsi, la connaissance de la nature fut perdue pour tous les hommes du royaume d'Ürtanaheh.
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Mɛʃtahe ahɛf meʃɛt
Meshtahé, le Démon-de-Lune

Meshtahé, le Démon-de-Lune est un conte écrit par Lal Behi et dont la trame a servi de support aux Chroniques d'Ürtanaheh, un récit mêlant idéolangues et chamanisme.


Texte en ry

Á noter : le texte en ry est présenté ici de façon à être lu aisément, d'une façon similaire au français. Cependant, le ry n'admet de façon stricte qu'une seule marque de ponctuation (/), pas de majuscule (sauf aux noms propres) ni d'alinéas.

Mɛʃtahe ahɛf meʃɛt

Măweni Yrtanaheh abăzar lei misu ny Umgja yɩ urƥar hɛsɛð Σalu Orʃ ød. Σɛhu ƥan mɛnlaɛf mɛʃta kynta mɛƙ gɛn aʣu yɩ ɛɩf Akijy ʤu. Tsă ɛ̆daøʃ. Tisu øʃ wegɛnɛn. Awatu øʃɛl aʤe. Aƥɛɩwehramne ƭɛ wɛ̆ Akijy ŧa ʤu eni mɛnlal lemewe gɛs afgɛndu gɛnя ukehu ʧɛ̆ku sapteu ʦunɛm nysă dă. Wɛ̆ hɛsɛð ʣø ɛðɛm nun aʣu ji eni fyrʦă nan is ƥuʒ utɽeƥewe ʦynme xasɛm.

Netehu aʣu tisu я ƥahjeweweðolte ki aʃɛmti fɛŋ ʧaɩð tu samelɛŋɛl gɛn ɛmit terãŋwe ŧa Σalu ƥasmaewesemɛʤ. Σalu oʤaƫɛl øʃ nysɛm nun labu ŋalɛg ʧuh gɛnre koxta ʤɛr øʃ dadiƫ. Σɛ̆ ƙesul ƥe Tislo ɛmit le ƥahjeweŋoe ɛɩf aƫ. Nus labu nɛn ik xeni sɛɩf nun Σalu oxme ge kørl aʧa tɛtɛp. Sumsum melɛŋɛlewatu gɛn ɛmtɛr eni xu ŧamat. Aʣuɛf aðol jɛ̆taj ki ʃɛɩm wɛ̆ laɩzɛf tɛmu umʤa ŧa Σalu kau ʃaweni setɛpɛn. Wane gɛn ɛkta ŧa øʃ ƥasmaewe øʃ merɛnewe rădeu ejɛmewesemɛʤ. Utjei ƥe Σalu umra ƭaʔ nu umra hal ɛɩf aƫ. Ødɽø ƭɛ ʃɛ̆ rhuʤa ʤɛl pesɛm ƥe rhuʤalo ɛʤeni atalku dăŋoe ɛɩf sɛʦɛs яn djaɩ ƙaxi. Sumsum atalku ʃimʃim idje rhuʤar ʧuh. Σalu xu ŏʒɛp wagɛd awatu eni sɛʧãŋ fɛm.

Wɛ̆ ʤɛr hɛsøʃ ød. Sim xa nebu ylewafgɛndu ki Orʃ taðolte. Tsă ɛŋɛr ʧaɩð ʃaɩ nun ƥe Tsălo ɛʤeni oja ŧamataɩ ɛɩf xɛfxe. Sumsum sim xa oja ƥøn xasɛm. Meʃa băne ju øʃni băda yɩ enehu ãŋwe wegwe tasõŋ nysă. Σɛ̆ tisu я wahu ƥahjewewe gɛs jaɩh tɽø ƥahɛŋu taăgate zăzað. Maɩ demehut miƫ ãŋwe øʃ kau ʃaweni dɛdɛp tɽø hol idkahɛɩ nun oja oʧɛrdu samɛkewe gɛs õŋsemɛn. Wɛ̆ aʧaɩ ɛ̆dau nan ƙamtaɩ tɽø mɛʃtauxøʃ mɛƙewaza. Øʃni yrtaku xăxă aƫ tɽø rimrimu făko uŧehi ʦejad eni ezremu bor uɩk gɛn Orʃ dɽa.

Ŋe tewis aʃa ŧa xaʃя Yrtanaheh baɩ kynta ƙatax ananebaʦewi. Wegwe føɩwotɛʃtu. Tse hɛsɛð ʦume jɛt ŧa kynta eni lŏ dămenewafgɛndu. Wɛ̆ isɛr Orʃ sim ɛŋɛr ʧaɩð ʃaɩ ƥe Tsălo ɛʤeni um ŧamataɩ ɛɩf aƫ. Umli utɽa peʃɛd tɽø oja ƥenu oʧɛrdu õŋweɩ ki ʦøgebe яn laɩƫewetaurda. Σaweni ɛbne ãŋwe ki isãŋu saʦehiƥe. Mehɛt e ibeɩ.

Wɛ̆ Σalu gɛs sim ɛŋɛr ʧaɩð ʃaɩ ƥe Tsălo ɛkeni um dăŋoe ɛɩf sɛʦɛs. Umli oɩm ʃari ʤajɛk nun Σalu is numãŋu ʃaweni ʃɛsɛrewe moðu umkaenɛseweŧɛm. Rønaɩя Σalu ʤɛr ʃaweni setɛpɛnewepesɛm ɛr wɛ̆ Orʃ kau num gɛn ãŋwe ŧa øʃ ʤehute. Nus Orʃ mezaƫ if reƙɛt. Hɛs ʦă xa xasɛm ge ʧarpa nanɛʃ яn hirɛn ɛr ʃɛ̆ seti sŏ tɛʔ. Orʃ ŧa ƭaʔ яdu ʦunɛm lɛŋ xeh yɩ gje xɛl soh uxtisɛf moʃtehu waŧaz kynt nysă uɩk. Rusur ðɛlɛs. Ugaɩ ehut xeh xa xasɛm nun ʤerakɛl jɛ̆taj ƥan ezarɛm gɛnuɩk.

Duhɛs Σalu isɛf ʧarpa anbewi. Σɛ̆ ʦă ɛŋɛr ʧaɩð e ʃaɩ ƥe Tsălo ɛkeni umŋoe dăaɩ ɛɩf aƫ. Tsumli xasɛm tɽø aʃa nan øsãŋ gɛn oja ƥøn peʃɛd. Σalu ehe ŧa x lɛŋ hɛlpal ʃaɩ ƥe Tsălo ɛkeni umŋoe dăaɩ ɛɩf e sosdɛ. Syt lɛl ʧarpa dãŋe taumя ʤajɛk nun is kynt genɛp. Øʃnir gesemɛƫ wɛ̆ Σalu oja ƥønɛl ƫɛt øʃni sosdɛ. Tsahod tɽø sapanʤi x rhɛɩh. Omx ordя fara. Aʃamɛs aɛr nan ny hargɛs aʃa nan iŋe. Σɛruɛƫ kestehu nŏ r rõŋ ahod ki duhɛs ɛmƫɛr ŧa Σalu ƥasmaewesemɛʤ. Tɛ̆ ƥe Σalulo nəhu ŋaɛm sim xa oja ƥøn xasɛm gɛn jaɩh. Ahod yɩ ki ɛʤeni x dăŋoe. Ɛŋahe ŧa aza gɛn ɛbne kynta ʦă xa ylewafgɛndu ɛɩf pяt. Nun wɛ̆ Σalu ƫeni x dă. Mehɛt hargɛs ʒăpe ƭɛ ʦeƥøn eni lalewatu ki ʦeΣalu ŧa ʣexɛsewafgɛndu. Øʃni aʃa ahɛf omx ɛɩgøn. Øʃni harge uhaɩ xelam faƫ. X ŧamat ewe kɛʃte. Nus xasɛm ʦă ɛŋɛr ʧaɩð ʃaɩ ƥe Tsălo ɛʤeni tɽøma nu panʤi hal ƥøn ŧamatŋoe ɛɩf aƫ nun oja ƥøn sim xa xasɛm. Σalu x lɛŋ øʃnil semɛƫ sumsum ʣerɛs.

Ƭatahɛs ƥønɛl ƫɛt яn xɛ̆ øʃni mɛm nu øsãŋ ƙɛp faƫ. Σɛ̆ ʦă ɛŋɛr ʧaɩð ʃaɩwe sŏ e sɛm nun ƥe Tsălo ɛʤeni panʤi taʒ ƥøn ŧamataɩ ɛɩf xɛfxe ƥan tɽøma nu fara taʒɛf ƥøn wah sim xa ʤămexe. Σalu x lɛŋlɛŋ bɛndigehi r øʃnil semɛƫ. Le kelikeli ʣø ɛbne ʦexɛɩh mŏne. Tɽø duhɛs Σalu ŧa ɛmƫɛr eni ŧamat ge panʤi ƙɛp x rhɛɩh ʦă eni x fătowe e semɛƫ. Nun njiя aʃam ɛkta ƥan neheh ʃɛ̆ mɛnla dă gɛn ădɛndu tu manatuh. Săʃamu ƥɛnde ƥan Σalu eni oja ƥøn ʤaɩʤaɩ. Yrtanaheh baɩɛf tɛmu băne taʒ nɛn ik ju tɽø ʦegaɩp. Meta metu maɩ Orʃ ƥøn ikʃø uɩk gɛn ezarɛm ŧa najaføʃ fɛrɛn nun neheh manatuh ki øʃni яfɛk dăd fehɛr. Loe Σalu jezɛk ge ƥahɛŋu ŧa ʤeweti ƙɛp ƙɛp ju. Oʦɛn ƥan oja ƥenu ðamɛtewăðol ɛɩf ʃɛ̆ rădeu dăweherɛn. Mɛnla ɛmtu eni awaɩt taʒ xeni ʣumewe wegwe ʦawɛŋ taʒewe ƭipʃaɩ ãŋxa taʒewegɛb nun aʧaɩ ŧa ƥan hɛsɛð ƭaʔ ɛɩf Akiju baɩɛf aʣu ikɛr gɛnƭe dɛm kɛʃte. Ãŋwe ŧa baɩ ɛfgenam taʒɛl Yrtanaheh ʤehutewe ʃɛɩm øløwelal. Aʧaɩ ŧa Koŧarhuʤa je atãŋɛl Miseɩorlɛg urƥar oftamte gebɛn.

Ʈɛm tam aʣehu lum ŧa ŋameu dɛm mɛnla nysă nudɽo ød øjda uŋdu afgenad dă. Maɩ hɛsɛð jemu pexeme nus hargɛs wɛ̆ Σalu ƥɛsmae fas samɛk. Dzexɛsewe ʦegje iŋla ewɛx ø øʃ ʤɛr peʃɛd. Ø mehenal taʒ taʒ ju saɩb ɛŋweɩ ge balbɛl fŏl uʒ. Ðaoð ʃ tõŋpað xelɛg. Tʃaɩð eni oŧat fyɩ ŏt. Ƥɛr păʦakaʦeu я gekŏre. Sɛ̆ øsãŋ tɽø ʦ-ø le moenehe le xelam ø wad. Tafas ƥan ƥar gɛn-uɩz farukau nan gumge øðmɛn løh us xa ăha. Ƭaʔ bəra aʤe ki demehut wɛ̆ Σalu ʃ mɛƙ. Le Urku Xetulahalhɛm je. Σalu fɛŋ ʃix я getumkaenɛs dɽaɩ zadɛŋɛr ʦimlar ahaʔ. Σɛ̆ Urku zaɩr aʣu ŧemu ʦõŋda jaɩh. Gumge wɛzdje kɛ̆ hɛm xa ʤajɛk ƥe netehu oja iŋe tɽø ɛmxa xɛldeh я najafhy johɛk. Σalulo Akiju ji neh aʣu kynta ny ƭaʔhyɛf øxɛn ʦɛrkɛp. Aʃam rhau sɛpɛr Dahaɩlʦɛʔmuwɛl pesɛmaɩ ojahy kynta xɛl uɩkaɩ rara aɩr lale hyl semɛƫ øjda Yrtanaheh ʦăɛr e bluhe ɛɩf. Wɛ̆ Σalu korɛk wad uɩz galig zadhyl jɛ̆taj nun Urku ŧa ili dor ny sapsɛf ewɛx ðaɩ ikarя ʃ fɛr fɛm яn oflɛg nɛʃ. Σalu eʃehɛɩ ewɛxɛl ʦatяha lal яn harge kyntɛs hataɩt. Gehemeni nun ʦeʒi lalewejaɩh ƥan ʦemuwɛl oja ɛfgɛs nih xaɩ aʃ pehɛɩ. Harge ikɛrɛs wɛ̆ Urku Orʃ eni gɛs peʃɛd nun øʃni ryʤe ikɛr aƫ. Hɛs nan Orʃ zad ɛŋɛr galig ʃaewelɛngani nun ʦeʤerɛsewafgɛndu. Hɛm zagɛ r aɩrʃ ʃepɛs gɛn ezremul ʃtaɩ mese.

Duhɛs wɛ̆ ahe nan ɛgon zadɛʃø teh ge hɛsɛðɛf ehɛaɩ. Ahɛf umeha ʦox mɛn nih hɛsɛð ly ɛgonɛn ŧa teheweʃaraɩ nun zamu făfaƫ. Ðahuɛʃø xelam fas taʒ faƫ. Nus isãŋu ŧa ɛʃø jɛmtɛf ƭaɩnãŋu jaɩh. Sɛhu raʣa nun bădaɛʃøl xehɛg is xa garaehen яn ʧɛm. Tsynme Σalu Orʃ ŧa ojaɛʃø ƭaʔɛf ukehu ʧɛ̆ku sapteu ʦunɛm nyrhau lɛŋ øʃni ƥasmae ʦɛʔ imɛŋi gɛnre oʤaƫɛl ŋuewe.

Aʃam rhau sɛpɛr Σalu Dahaɩlʦɛʔmuwɛl pesɛm ojaøʃ uɩk. Tseʃɛ̆ ɛbnɛf ol gŏte tɽø maɩ dɽaɩ mŏgon heh. Nus ʃɛ̆ ƥan ɛmƫɛrɛl dă ge le nji ƭɛ̆ panʤi taɩʒ ɛɩf ƥøn ik ʒa muwɛl oja kynta uɩk.

Ƥan uʦewehramne ɛɩf Orʃ oʤaƫɛr gɛnimɛŋi iti. Mehɛt ʦUrku peʃɛd. Orʃ ŧa dăn lɛɩm ɛlgemɛh nysă taʒ taʒ ju gɛn us elɛngani. Sahaʔ aʧas ʃɛ̆ ƥan jɛm pexeme gɛnɛr saõŋsemɛn gɛn oja nan ɛɩf oja kynɛdɛl uʒ. Aʃɛmti isãŋu kynɛd ŏpe nun saʣaɩ tɽø xɛ̆ ƥe y dɽaɩ nɛ̆ʧe sɛhu kynɛd lɛŋ nun ăƥeru ny яdu oʧe gjɛ r x wɛ̆ʒewe ɛɩf dɽe.

Oja ƥøn ikɛr ƙɛm ki wɛ̆ Σalu ŧemu kynta ðeh ƭaʔ ʣeu nɛʃ. Øjda tame him laɩm kau ƥøn dɛsmɛƭ. Σɛ̆ ƥahajawe ʧɛʃ ƫɛm mɛƙ utjei wanu dŏd tu hati merɛn. Mehɛt ɛgon zad ðaoð xelam teheweraʣehy. Nus xɛ̆ Mɛʃtahe ahɛf meʃɛt tu nerɛm. Sŏ Σalu ŧa ɛmtu tu gekɛ̆r ikɛɩr oʤaƫɛr øjda atu. Tse tɛ̆ge ge ƥøn ikɛr ki neheh øʃni ji neheh aʣehuɛf mɛʃtau gɛɩn wɛdwe. Ăpɛs usøʃ nɛʃ nun utjei ƥøn le ikarя ŏpe. Dɛðãŋu eni oŧatu hexeh nun utjei ăha gɛnxa simɛl xəlaя x sɛmdɛ̆. Nus Yrtanaheh abăzaɛf miƫ kynta eni mɛnla jɛm geðɛh.


Texte en français

MESHTAHÉ, LE DÉMON-DE-LUNE

Autrefois, dans le royaume d'Ürtanaheh, par-delà les montagnes de l'Ouest et le Grand Océan, vivaient deux frères, Shalu et Orsh. Ils étaient les fils d'Akiyü, le grand chamane qui connaissait tous les secrets de la nature. La terre était son amie, les plantes le nourrissaient, les animaux lui parlaient.

Quand Akiyü fut sur le point de mourir, il donna à ses fils les perles, les cordes et les bâtons magiques avec lesquels ils pourraient, eux aussi, communiquer avec la nature. Les deux frères se partagèrent ce trésor et partirent, chacun de leur côté, fonder un nouveau village comme c'était la coutume pour les fils de chamane.

Un jour, un vieil homme qui souffrait beaucoup de son dos et de des mains, vint trouver Shalu, car les chamanes sont connus pour savoir guérir par les plantes. Shalu l'emmena dans la forêt et le fit asseoir près d'un bosquet où poussaient des fleurs bleues. Il dit au buisson : "Plante, guéris cet homme !" Alors, une des fleurs s'ouvrit et quelques graines en tombèrent que Shalu ramassa. Puis il les donna à manger au vieillard qui cessa de souffrir aussitôt. Bientôt, des hommes et des femmes de la région vinrent s'installer autour de Shalu car sa renommée de guérisseur s'était répandue. Chacun venait le voir quand il était malade, chacun le consultait et écoutait ses conseils. Shalu était sage, aussi sage que son père, disait-on. Quand il avait faim, il se rendait près d'un arbre, touchait son tronc en murmurant : "Arbre, offre-moi des fruits !" Et aussitôt, des fruits succulents et juteux poussaient sur l'arbre. Shalu les cueillait, s'en régalait et laissait les animaux manger ce qui était de trop.

Non loin de là, vivait son frère. Orsh était très renommé car il savait extraire les richesses du sol. Il posait ses mains sur la terre et ordonnait : "Terre, donne-moi de l'or !" Et aussitôt une pépite d'or sortait du sol. Orsh était devenu riche, il avait une très grande maison, beaucoup de biens et une nourriture très raffinée. Il savait aussi guérir les malades avec des plantes, mais faisait payer ses remèdes très chers. Bien entendu, beaucoup de gens s'étaient réunis autour de lui, mais la plupart étaient avides et souhaitaient eux aussi recevoir de l'or ou des pierres précieuses. Certains se prétendaient ses amis mais voulaient connaître ses secrets. Il lui faisaient mille compliments mais avaient peur de lui, car Orsh fabriquait des talismans redoutables et jetait des sorts terribles à ses ennemis.

Une année, le soleil frappa violemment tout le pays d'Ürtanaheh et la sécheresse s'installa. La nourriture vint à manquer et même la magie des deux frères ne pouvait fournir suffisamment pour tous. Dans son village, Orsh posa les mains sur le sol et dit : "Terre, donne-moi de l'eau !" Une petite source apparut mais l'eau était pleine de pépites d'or et de pierres précieuses, aussi il était très difficile de la boire sans s'étouffer. Les villageois furent très mécontents car ils avaient déjà beaucoup de richesses ; pourtant, ils avaient toujours soif.

De son côté, Shalu, posa également ses mains sur le sol et murmura : "Terre, donne-nous de l'eau !" Une source claire et fraîche jaillit et les habitants du village de Shalu purent se rafraîchir et arroser leur jardin. Apprenant cela, beaucoup de ceux qui habitaient autour d'Orsh le quittèrent pour venir s'installer près de Shalu. Aussi, Orsh en conçut-il une extrême jalousie. Il imagina donc un plan pour se venger et faire disparaître la fontaine que son frère avait fait sortir de la terre. Orsh prit les objets magiques de son père, fit un grand feu et y jeta de l'encens, des racines de plantes vénéneuses et un lièvre entier. Puis il récita des incantations, une épaisse fumée sortit du feu et se répandit aux alentours ; le sort était jeté.

Le lendemain, la fontaine du village de Shalu était asséchée. Celui-ci posa donc à nouveau ses mains sur la terre et dit : "Terre, offre-nous ton eau !" Aucune source ne sortit mais une pépite d'or apparut, brillante comme le soleil. Étonné, Shalu la prit et la mit dans sa poche puis demanda à nouveau : "Terre, offre-nous ton eau !" Cette fois-ci, une source pure jaillit à grand flot et le village entier se réjouit. Rentré chez lui, Shalu regarda la pépite d'or et s'interrogea. Il n'en avait nul besoin mais il la trouvait vraiment très belle ; son éclat était particulièrement splendide ; elle brillait comme une étoile le jour et comme un soleil la nuit. Le lendemain, une vieille femme vint trouver Shalu car elle avait besoin d'argent pour acheter des vêtements à ses enfants. Elle le supplia : "Shalu, je sais que tu as fait sortir une pépite du sol. Donne-la moi car j'en ai grand besoin, et toi, tu peux extraire de la terre toutes les richesses que tu veux !" Aussi, Shalu lui donna-t-il. Pourtant, la nuit venue, quand Shalu se coucha, il ne put s'endormir car il ne cessait de penser à la pépite. Son éclat de soleil et de lune lui manquait ; la nuit lui semblait soudain bien sombre ; il regrettait de l'avoir donnée. Alors, il sortit de chez lui, posa ses mains à terre et dit : "Terre, donne-moi une pépite aussi belle que celle d'hier !" Et une pépite d'or sortit du sol. Shalu la prit, rentra chez lui et s'endormit aussitôt.

Pourtant, en regardant la pépite à son réveil, il lui sembla qu'elle était moins brillante que la précédente. Il retourna donc poser ses mains sur la terre et ordonna : "Terre, donne-moi une pépite plus belle encore !" Et une autre pépite émergea du sol, plus magnifique encore que celle de la veille. Shalu s'en saisit et rentra chez lui l'admirer. Et c'était vraiment un trésor, scintillant de mille feux, une richesse inestimable. Mais le lendemain, Shalu trouva qu'elle était toujours moins belle que celle qu'il avait donnée à la vieille et il retourna en demander à la terre. Et ainsi de suite chaque jour, car jamais il n'était satisfait du cadeau que lui offrait la nature. Les semaines passèrent ; Shalu possédait des dizaines de pépites d'or, il était devenu l’un des hommes les plus riches de la terre d'Ürtanaheh, mais il n'était pas heureux. Petit à petit, le sort qu'avait jeté Orsh sur la première pépite s'était infiltré dans son cœur et il avait un goût amer dans la bouche car il n'était jamais satisfait. Dans le même temps, les remèdes que proposait Shalu devenaient de moins en moins efficaces et il n'avait plus guère le temps d'offrir ses conseils, tout occupé qu'il était à comparer ses pépites d'or. La nature commença à se montrer plus sauvage envers les hommes, la nourriture plus rare et le temps plus rigoureux, et certains regrettaient le temps où Akiyü, le père des deux frères, était le seul chamane du pays. Beaucoup pensaient qu'il leur faudrait bientôt quitter Ürtanaheh pour une terre plus accueillante et quelques uns entreprirent même le voyage par-delà le Mont Rouge, vers la plaine lointaine des Arbres-à-Fruits.

Le rôle des chamanes avait toujours été de vivre en accord avec la nature, le temps, les éléments et de mettre leurs talents au service de la vie. Les deux frères avaient corrompu leurs connaissances. Aussi, une nuit, Shalu reçut-il une visite inquiétante. Alors qu'il ne parvenait pas à s'endormir, une lumière étrange apparut près de lui. La lumière devint de plus en plus intense et prit la forme d'un être immense qui emplissait la pièce. Ses yeux étaient deux trous noirs, ses mains avaient huit longs doigts et sa tête était entourée de piquants. Il était lumineux, mais cette lumière n'éclairait pas, c'était une sorte de lumière sombre. Plus inquiétant encore, il se dégageait de ce corps un son grave et diffus, comme des hurlements entendus de loin. Évidemment, Shalu savait à qui il avait affaire car son père lui en avait souvent parlé. Il s'agissait d'Urqu, l'Esprit-des-Choses-Justes. Shalu se redressa dans son lit, le dos trempé de sueur, la peur sur le visage ; il savait que face à Urqu, ses pouvoirs de chamane ne seraient d'aucune utilité. Une voix sourde et vibrante jaillit de l'esprit : - L'or brille, mais il a couvert ton cœur de noirceur ! Shalu, fils d'Akiyü, tu déshonores l'enseignement de ton père et de tous les chamanes. Dans quatre jours, rends-toi au Lac-sans-fond et jettes-y tout ton or ! Ainsi, la paix reviendra en toi et la vie refleurira sur la terre d'Ürtanaheh ! Shalu entendit une sorte de raclement, du sable se répandit sur son visage, puis Urqu disparut en un instant ne laissant derrière lui qu'une étrange odeur d'humidité et de feuilles pourries. Shalu resta éveillé toute la nuit en pensant sans cesse à cette curieuse apparition. Il était inquiet et ne savait que penser ; que se passerait-il s'il n'emmenait pas son or au lac ? La même nuit, Urqu apparut également à Orsh et lui tint le même discours. Comme son frère, Orsh sentit le sable se déposer sur son visage et ne put se rendormir. Il réfléchissait, en vain, aux sortilèges qu'il pourrait employer pour vaincre l'esprit.

Le lendemain, quelle ne fut pas la surprise des deux frères de constater que leur visage était devenu blanc comme la lune. Mais si la pâleur de la lune est sa couleur naturelle, la blancheur de la peau des deux frères était horrible à voir et leur donnait l'air de cadavres. Leurs yeux paraissaient plus sombres et inquiétants. Aussi, les villageois surent qu'ils avaient subi une malédiction et, effrayés, mirent le feu à leur maison et les chassèrent de leur village en les menaçant. Shalu et Orsh, chacun de leur côté, prirent leur or, les perles, les cordes et les bâtons magiques de leur père et s'enfuirent dans la forêt. Ils s'y cachèrent sans se rencontrer.

Le quatrième jour, Shalu se rendit au Lac-sans-fond et y lança son or. Il n'avait pas renoncé à l'idée de la richesse mais la peur avait guidé son choix. Il craignait qu'Urqu ne lui prit la vie. Aussi, jeta-t-il tout son or dans le lac, sauf une pépite, la plus belle, qui se rapprochait le plus de celle qu'il avait donnée à la vieille femme. De son côté, Orsh resta caché dans la forêt, prêt à utiliser sa magie. Pourtant, Urqu ne parut pas et Orsh sentit son corps devenir de plus en plus engourdi, de plus en plus lourd, de plus en plus froid. En quelques instants, il fut transformé en statue, en statue d'or, comme l'or qu'il avait tant désiré et pour lequel il avait corrompu son savoir. Les villageois trouvèrent un jour la statue et en furent terrorisés. Mais on raconte que plus tard, leur peur ayant diminué, il prirent la statue et la fondirent pour en faire des bijoux et des objets précieux.

Quant à Shalu, pour avoir gardé une seule pépite de son or, il perdit tous ses pouvoirs et les trésors de son père disparurent. Jusqu'à la fin de vie, il porta la pépite à son cou. Mais il connaissait toujours l'art de la guérison et l'on venait parfois le consulter pour de graves maladies. Pourtant, il était effrayant à voir avec son visage blanc et ses yeux sombres. Aussi, le surnomma-t-on Meshtahé, le Démon-de-Lune. Shalu finit donc sa vie dans la forêt, seul et redouté des hommes. Á cause d'une seule pépite qu'il ne put abandonner, jamais il n'eut de fils, jamais il ne transmit les secrets ancestraux des chamanes. A sa mort, son corps disparut et on ne retrouva que la pépite. Mais quiconque la touchait avait les doigts brûlés et on l'enterra profondément dans le sol d'où elle venait. Ainsi, la connaissance de la nature fut perdue pour tous les hommes du royaume d'Ürtanaheh.


Liens

Le ry, idéolangue artistique et sa grammaire.

Chroniques d'Ürtanaheh : genèse, prémisses et évolutions d'un idéomonde, base d'expression du ry et autres idéolangues.

Lal Behi : page personnelle - Lal Behi, idéolinguiste.

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