Syllabe : Différence entre versions

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Certaines syllabes ne sont constituées que d'une consonne, comme dans ''an·<font color=green>t</font>'' ou bien ''hàl·<font color=green>t</font>·en·<font color=green>t</font>''. Ces syllabes en consonnes uniques ont une influence quand le mot est au pluriel: le [[IDEO_ANV_E_final|E]] du pluriel se prononce alors.
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:''Eg pùze'' /ɛg·pyz/<ref>dans ''eg pùze cyv'', on découpera de la manière suivante, pour respecter les radicaux: /ɛg·pyz·ə·ʦɪf/ L'attaque de la dernière syllabe étant une consonne affriquée: C.</ref>
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Version du 30 septembre 2011 à 11:47

Une syllabe est un morceau de mot formé par l'union d'une consonne et d'une voyelle. Certaines syllabes particulières ne contiennent pas de consonne, d'autres pas de voyelle. Une syllabe peut se décomposer en trois éléments :

  • L'attaque : consonne(s) précédant le noyau
  • La rime, elle-même composée de :
    • Le noyau ou sommet de la syllabe: généralement une voyelle, une diphtongue ou une triphtongue ;
    • La coda : consonne(s) suivant le noyau.

Exemples

il s'agit, dien évifamment, de syllabes dans le sens phonétique.

Dans parlez /paʁ·le/, on a deux syllabes:

/paʁ/ dont
l'attaque est le [p]: P
le noyau est le [a]: A
la coda est le [ʁ]: R
/le/ dont
l'attaque est le [l]: L
le noyau est le [e]: E
Le Z ne se prononce pas : il n'y a dont pas de coda.

Dans apparurent /a·pa·ʁyʁ/<ref>Cependant, on peut trouver, notamment en versification, un découpage laissant apparaître une quatrième syllabe, nécessaire pour le "comptage des pieds": /·pa·ʁy·ʁ(ə)/.</ref> on a trois syllabes:

/a/
Pas d'attaque: la syllabe commence directement par le noyau, seule lettre de la syllabe: A
/pa/
L'attaque est représentée par le son [p], dont l'ortographe est doublée (PP)<ref>Toutefois, certaines prononciations ampoulées font apparaître les deux P: /ap·pa/.</ref>
Le noyau est représenté par le [a]: A
/ʁyʁ/
/ʁ/ Le premier R est la con sonne d'attaque
/y/ La voyelle [u] forme le noyau: U
/ʁ/ Le dernier R (coda) "ferme" la prononciation du mot ; ENT n'est pas prononcé.

La composition d'un mot en syllabes a également son importance lorsqu'il s'agit de le couper en deux lorsqu'on n'a pas la place de l'écrire en entier à la fin d'une ligne.

Idéolangues

Avataneuf.gif Aneuvien

L'aneuvien suit la même règle et quand le radical apparaît entièrement, sa (ou ses) syllabe(s) doi(ven)t en principe, rester intacte(s).

POT est le radical du verbe poten (pouvoir).

On a donc
pot·en (et non po·ten)
pot·na
pot·é·na (et non po·té·na).

Certaines syllabes ne sont constituées que d'une consonne, comme dans an·t ou bien hàl·t·en·t. Ces syllabes en consonnes uniques ont une influence quand le mot est au pluriel: le E du pluriel se prononce alors.

Eg pùze /ɛg·pyz/<ref>dans eg pùze cyv, on découpera de la manière suivante, pour respecter les radicaux: /ɛg·pyz·ə·ʦɪf/ L'attaque de la dernière syllabe étant une consonne affriquée: C.</ref>
Ar dem hàlte /ɐʁ·dəm·ˈal·/.


Liens



<references/>