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LA ILA DULE KANTE FLORI
 
LA ILA DULE KANTE FLORI
  
La ila dule kante flori sue’te troveo enter doxo porta de vila, le solu de Skribora e le solu de Plateo. Yu sor unu, aloreje me ‘to sorteo pare le porta de plateo, ju ave kroseo mi kemina sur mi amiya Jayanga Jinaki, ji moy demendeo : « La ila dule kante flori nepa sue ‘te plenu florasente, yu epoka so ? Sey nos ale ademir soya ? ». Ju av'repondeo soy : « Ili ave iso-lu solumen vinte o trente bateo karjeo veka fumeyer, imberikeo loy da loy oter, ji repande li effluvi treso loyn ayutor. »
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La ila dule kante flori sue’te troveo enter doxo porta de vila, le solu de Skribora e le solu de Plateo. Yu sor unu, aloreje me ‘to sorteo pare le porta de plateo, ju ave kroseo mi kemina sur mi amiya Jayanga Jinaki, ji moy demendeo : « La ila dule kante flori C nepa sue ‘te plenu florasente, yu epoka so ? Sey nos ale ademir soya ? ». Ju av'repondeo soy : « Ili ave iso-lu solumen vinte o trente bateo karjeo veka fumeyer, imberikeo loy da loy oter, ji repande li effluvi treso loyn ayutor. »
 
Jayanga Jinaki kiteo moy veka grendu ekalata rir.
 
Jayanga Jinaki kiteo moy veka grendu ekalata rir.
  
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L'ILE A LES (AUX) CENT FLEURS
 
L'ILE A LES (AUX) CENT FLEURS
  
L'île à les (aux) cent fleurs elle est trouvée (se trouve) entre deux portes de (la) ville, la celle (celle) du Scribe et la celle (celle) du Plateau. Au soir un (un soir), alors que j'étais sorti par la porte du Plateau, j'ai croisé mon chemin sur (sur mon chemin) mon ami Jiang Jinzhi, qui moi demandé (m'as demandé) : "l'île aux cent fleurs ne pas elle être pleine floraisonant (n'est-elle pas en pleine floraison), à époque cette (en ce moment) ? Si nous allons (allions) admirer elle (l'admirer) ?". J'ai répondu lui (lui ai répondu) : "Il y a là seulement (il n'y a là rien d'autre que) vingt ou trente bateaux chargés avec du fumier (de fumier), imbriqués eux à eux autre (les uns dans les autres), qui répandent leurs effluves très loin autour (à la ronde).  
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L'île à les (aux) cent fleurs elle est trouvée (se trouve) entre deux portes de (la) ville, la celle (celle) du Scribe et la celle (celle) du Plateau. Au soir un (un soir), alors que j'étais sorti par la porte du Plateau, j'ai croisé mon chemin sur (sur mon chemin) mon ami Jiang Jinzhi, qui moi demandé (m'as demandé) : "l'île aux cent fleurs ne pas elle être pleine floraisonant (n'est-elle pas en pleine floraison), à époque cette (en ce moment) ? Si nous allons (allions) admirer elle (l'admirer) ?". J'ai répondu lui (lui ai répondu) : "Il y a là seulement (il n'y a là rien d'autre que) vingt ou trente bateaux chargés avec du fumier (de fumier), imbriqués eux dans eux autres (les uns dans les autres), qui répandent leurs effluves très loin autour (à la ronde).  
Jiang Jinzhi quitté moi (m'a quitté) avec grand éclat de rire (sur un grand éclat de rire).
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Jiang Jinzhi quitté moi (m'a quitté) avec grand éclat (de) rire (sur un grand éclat de rire).
  
 
Yuan Hongdao
 
Yuan Hongdao
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Sur mon chemin : mi kemina sur (mon chemin sur). Préposition "sur" placée après (mais ce n'est pas obligatoire).
 
Sur mon chemin : mi kemina sur (mon chemin sur). Préposition "sur" placée après (mais ce n'est pas obligatoire).
  
En pleine floraison : plenu florasente (pleine floraisonant). Utilisation du participe actif pour traduire un adverbe.
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En pleine floraison : plenu florasente (pleine floraisonant). Utilisation du participe actif pour traduire un adverbe. On aurait pu traduire avec la structure adverbiale : ''le plenu floraser''.
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Les uns dans les autres : loy da loy oter (eux dans eux autres).
  
 
(à suivre)
 
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Version actuelle en date du 24 juillet 2013 à 10:46

PLURALITA DESO MONDI

Da si forma primu, la ida de existensa de oter mondi natoe meme tempa je siensa oksidentu da Greka antiku. So fata ete soyumen romarkabelu, suretute s’il ete konsidereo je setu ipoteza nepatute konserne korpi selestu vorabelu, sole planeti je Grekori enerekistro sistemente movemeni, ne mem les etolli fixu, may le oter universi, siteo enedeyor de porteya sensoryelu de homa. De apreso termi de le filozofora greku Epikur (341-270 av. J.-C.) : « Ete apeleo monda (kosmos) unu porseyon sirkonsokreo de soyel (ouranos) ji konutene korpi selestu, unu tera, e tute fenomeni selestu, je disolva fari tomber konfuziemen tute so konutene sue. So ete unu morseo rotrenkeo inefinimen (apeiron) e borneo par unu limita, ete raru o ete densu, o ete revolente, o ete staseyonu : si kontori ete tento sferiku, tento trianagalu, tento ene tute oter forma. » Par setu defina, tute fenomeni vorabelu depay la Tera, ji Tera ene propera, Soleya, Luna, planeti e etolli fixu, eto konsidereo kom etente parta do monda uniku, sensoryelumen aksesibelu ala homa. Le kesteyon sureprenu je pozo Grekori eto : ete so le monda vorebelu ropresente Tuta, Universa, o ete posibelu de oter parta je koexiste inumberabelu mondi veka so tipa, jakunu porveo planetemen e etollemen ? Je Siensa, enekor si balabuti da, avo tenteo embraser oter mondi veka unu vizeyon yolistiku, alore meme je nose monda properu demoro telemen inekomparendu, pove sembeler presomptoso. Voso precizemen so je, ayu 18e sekolar, le filozofora de Natura Walter Charleton reproko ala setu kroyensa greku deso tempi arakayaju, soy demendete veka rayeson porejo setu promeyer pensori « […] etendo loy sopekuli ayudelu limiti e konufini de so monda vorabelu, juska le multituda de oter mondi ayudehor, ayusi vastu, ayusi gloreyoso, ayusi rikosu ene vareyeti de formi, alore je loy komparenda nepa mem arivo yu buta deo difisoli iso-basa, e je mem la herba ji lei folo, e leso inusekti, si minusu leo etoe, kom evora, meto koreyesa loy rodu eprovomen. »


Traduction mot à mot

LA PLURALITE DES MONDES

Dans (sous) sa forme primaire, l’idée de (l’) existence d’autre (s) mondes naquit (en) même temps que la science occidentale dans (la) Grèce antique. Ce fait est en soi remarquable, surtout s’il est considéré (si on considère) que cette hypothèse pas du tout concerne (les) corps célestes visibles, ces planètes que (dont) les Grecs enregistraient systématiquement (les) mouvements, ni même (les) étoiles fixes, mais les autres univers, situés en dehors de la portée sensorielle de l’homme. D’après les termes du philosophe grec Epicure (341-270 av JC) : «  Est appelé monde (kosmos) une portion circonscrite du ciel (ouranos) qui contient (des) corps célestes, une terre, et tous (les) phénomènes célestes, que (dont) la dissolution fera tomber confusément tout ce contient elle (ce qu’elle contient). C’est un morceau retranché infiniment et borné par une limite, étant (soit) rare ou étant (soit) dense, ou étant (soit) en révolution, ou étant (soit) stationnaire : ses contours sont tantôt sphériques, tantôt triangulaires, tantôt dans toute autre forme. » Par cette définition, tous (les) phénomènes visibles depuis la Terre, qui (dont) la Terre en propre (elle-même), le Soleil, la Lune et les étoiles fixes, étaient considérées comme étant (faisant) partie d’un monde unique, sensoriellement accessible à l’homme. La question surprenante que (se) posaient les Grecs était : est cela (est-ce-que) le monde visible représente le Tout, l’Univers, ou est (est-il) possible d’autre part que coexistent d’innombrables mondes avec ce type ( de ce type), chacun pourvu planétairement et étoilément (de planètes et d’étoiles) ? Que (la) Science, encore ses balbutiements dans (dans ses) avait (ait) tenté d’embrasser (les) autres mondes avec (dans) une vision holistique, alors même que notre monde propre (propre monde) demeurait tellement (si) incompréhensible peut sembler présomptueux. Voici précisemment ce que, au 18ème siècle, le philosophe de (la) nature Walter Charleton reprochait à cette croyance grecque des temps archaïques, se demandant avec raison (à juste titre) pourquoi ces premier (s) penseurs « […] étendaient leurs spéculations au-delà (des) limites et (des) confins de ce monde visible, jusqu’à la multitude des autre (s) mondes au-dehors, aussi vastes, aussi glorieux, aussi riches en variétés de formes, alors que leur compréhension ne pas même arrivait (n’arrivait même pas) au bout des difficultés ici-bas, et que même l’herbe qu’ils foulaient, et les insectes, si minuscules sont eux (qu’ils fussent), comme le ver, mettaient leur curiosité rude-épreuvément (à rude épreuve). »

Steven J. Dick


Mots particuliers :

- L’article masculin « le » peut s’écrire également « le » devant un nom au pluriel (le oter universi, les autres univers).

- Emploi de « ji » et « je » pour « dont » : ces planètes que (dont) les grecs enregistraient systématiquement (les) mouvements), qui (dont) la terre en propre (elle-même), le Soleil, la Lune et les étoiles fixes …

- « Est-ce-que » se traduit par « est cela » ("ete so").

- « Si » adverbe se traduit par « telemen » (telemen inekomparendu, si incompréhensible).


PROLOGA DE JEYAN

Ayu komensa Verba ete, e verba ene Die ete, e Verba Die ete. Su eto ene Die ayu komensa. Tute pare soy etoe fareo, e reyen so ji existe nepa etoe fareo sana soy. Ene soy eto la viya, e la viya eto la lumeyer de homi. E lumeyer luye tenebri da, e tenebri ave soya resoveo nepas. Ili avoe unu homa, envoyeo do Die ; Jeyan eto si noma. Ene temoinuje venoe le sol iso, pure doner temoinuje ala lumeyer, pure je tutes kroyoe ene soy. Nepa je le sol iso etoe la lumeyer, may su avo da doner temoinuje ala lumeyer. Lumeyer, la veru, la solu ji eklare tute homa, veno da le monda. Al Verba eto da mondale, e le monda pare soy etoe fareo, e le monda soy nepaso koneo. Su venoe ke-soy, e si leso nepa soy rekoneo. May janda tute le sole ji ave rekoneo soy, su ave doneo loy povera devener enefanti do Die, a le sole ji kroye ene si noma. Ji nepa do senga, nepa do volonta de kar, nepa do volonta de homa, may do Die ete neo. E Verba su ete fareo kar, e su ave yabiteo nos paremi, tute plenu grasa e verita. Jeyan soyu doner temoinuje, e su ete ekriyeo veka sole termi : « Voso leya solu ju diro do soy : Leya solu ji vene apreso moy, ete paseo moy devan, parsoluje su ete moyavan. » E so ete do si plenuda, je nos ave tutes resoveo, e grasi sure grasi ; Parsoluje la loya etoe doneo pare Moisa, grasa e verita ete veneo pare le Kristoya. Die, persona nepa soy voe jamay: Fis Uniku, ji ete da seneya de Pera-Mure, so ete soy ji ave fareo konere soy.

Je ne donne pas la traduction de ce texte plus que célèbre. Quelques notions d'interfrançais suffisent pour le déchiffrer.


LA ILA DULE KANTE FLORI

La ila dule kante flori sue’te troveo enter doxo porta de vila, le solu de Skribora e le solu de Plateo. Yu sor unu, aloreje me ‘to sorteo pare le porta de plateo, ju ave kroseo mi kemina sur mi amiya Jayanga Jinaki, ji moy demendeo : « La ila dule kante flori C nepa sue ‘te plenu florasente, yu epoka so ? Sey nos ale ademir soya ? ». Ju av'repondeo soy : « Ili ave iso-lu solumen vinte o trente bateo karjeo veka fumeyer, imberikeo loy da loy oter, ji repande li effluvi treso loyn ayutor. » Jayanga Jinaki kiteo moy veka grendu ekalata rir.

traduction mot à mot

L'ILE A LES (AUX) CENT FLEURS

L'île à les (aux) cent fleurs elle est trouvée (se trouve) entre deux portes de (la) ville, la celle (celle) du Scribe et la celle (celle) du Plateau. Au soir un (un soir), alors que j'étais sorti par la porte du Plateau, j'ai croisé mon chemin sur (sur mon chemin) mon ami Jiang Jinzhi, qui moi demandé (m'as demandé) : "l'île aux cent fleurs ne pas elle être pleine floraisonant (n'est-elle pas en pleine floraison), à époque cette (en ce moment) ? Si nous allons (allions) admirer elle (l'admirer) ?". J'ai répondu lui (lui ai répondu) : "Il y a là seulement (il n'y a là rien d'autre que) vingt ou trente bateaux chargés avec du fumier (de fumier), imbriqués eux dans eux autres (les uns dans les autres), qui répandent leurs effluves très loin autour (à la ronde). Jiang Jinzhi quitté moi (m'a quitté) avec grand éclat (de) rire (sur un grand éclat de rire).

Yuan Hongdao


Aux cent fleurs : dule kante flori, ou ai le kante flori. Il s'agit d'un "du" de situation.

L'île se trouve : la ila sue 'te troveo (l'île elle est trouvée). Construction quelque peu archaïque mais poétique. La traduction simple eût été : la ila se trove.

Un soir : ayu sor unu (au soir un). On ne peut pas traduire : unu sor, qui est imprécis en interfrançais. D'où la préposition "ayu" ou "yu", qui indique le moment. On aurait pu traduire aussi : ay' unu sor.

Sur mon chemin : mi kemina sur (mon chemin sur). Préposition "sur" placée après (mais ce n'est pas obligatoire).

En pleine floraison : plenu florasente (pleine floraisonant). Utilisation du participe actif pour traduire un adverbe. On aurait pu traduire avec la structure adverbiale : le plenu floraser.

Les uns dans les autres : loy da loy oter (eux dans eux autres).

(à suivre)