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Le pronom personnel

Voici le tableau des pronoms personnels en sivélien, dont la forme change selon leur rôle dans la phrase :

Sujet COD COI Personnel
forme longue forme courte
je sen sa suo (se) -sik isén
tu ven (ev) vuo (ve) -vik ivén
il/elle et - ín -tik itte
il ve - vo -vek evve
elle lye - lyo -lyek elye
nous deux páe - puo -páek uppe
nous mina me mín -mík uman
nous sina saé sín -sík usan
vous vina vaé vín -vík uvan
ils/elles ika ik iko -hek ukke
soi sye - syo -syek esye

Notes :

- les pronoms ve et lye ne désignent que des êtres humains
- le pronom mina inclut les destinataires dans le « nous », sina l’exclut
- la forme courte ev n'est à employer qu’avec un pronom au datif en suffixe
- les formes courtes se et ve des pronoms objets s'utilisent assez souvent à l'oral
- les pronoms COI employés seuls se placent directement avant le verbe, leur -k final devenant -r

Les pronoms COI s’ajoutent en suffixe du pronom personnel (forme courte) sujet. Dans le cas d'une absence de pronom personnel sujet, la forme en -r sera utilisée.

  • Ín ana savik.
Je te donne ça.
  • Ín vir ana Lyoos.
Lyoos te donne ça.

Le pronom sye est employé extrêmement souvent, afin d'éviter de rechercher les formes des pronoms utilisés. Cependant, à la 3e personne, une nuance s'installe quant à l'utilisation de ik(a) et sye. Le premier aura le rôle du pronom réciproque, le second de pronom réfléchi.

  • Iko aslase ika.
Ils s'aiment (l'un l'autre/les uns les autres).
  • Syo aslase ika.
Ils s'aiment (eux-mêmes).

La politesse s'exprime, pour tous les pronoms personnels, à l'aide de l'article défini a placé devant le pronom, sauf pour les pronoms de possessions, qui ne changent pas. Les pronoms COI se voient être décollés du sujet et mis directement avant le verbe sous leur forme en -r, et l'article défini ajouté devant.

  • Ín a vir ana sen.
Je Vous donne cela.

Le pronom démonstratif

Il en existe deux en sivélien, dépendant du nombre (les désinences utilisées sont les même que celles des noms) :

- uta : pour les choses atteignables physiquement, donc proches, ou les notions abstraites
  • Utaní uítín evvek on ?
Tu ne lui as pas dit ça ?
- usé : pour les choses réelles non-atteignables ou non-visibles
  • A Loín, anaesla usé.
Le soleil, ça brille.

Le pronom interrogatif

Il en existe quatre, et comme les pronoms démonstratifs, ils peuvent prendre la marque du nombre. Ils ne sont jamais employés comme pronom relatif, et se placent dans la phrase à l'endroit du nom remplacé, à savoir au début pour l'objet, à la fin pour le sujet, etc. En voici la liste :

- ina : « qui »
- etá : « que, quoi »
- ítta : « lequel/lesquels »
- ínta : « lequel des deux »

Les adverbes interrogatifs peuvent dériver des quatre pronoms présentés ci-dessus :

- er etá : « où », en parlant de la position ; « quand », en parlant du temps
- á etá : « où, vers où », en parlant de la destination ; « jusqu'à quand »
- í ina : « de qui », en parlant de la possession
- etc.

Le pronom relatif

Il n’existe qu’un pronom relatif en sivélien, es, qui se réfère au nom de la clause le précédant. Il peut prendre les désinences des nombres, les même que celles des noms.

  • Toly a lyut, otín es.
Le chien, qui a mangé, dort.
  • Toly a lyut, esní earín sa.
Le chien, celui que je n'ai pas vu, dort.
  • Toly a lyut, es earín saní.
Le chien, que (moi) je n'ai pas vu, dort.

À noter que ces trois exemples, dont les relatives n'ont ni objet ni complément, peuvent aussi être traduits avec un verbe pronominalisé (ceci étant plus rare, surtout à l'oral).

Dans certains cas, le pronom relatif est utilisé pour reprendre l'objet exprimé dans la phrase précédente.

  • Esní nís sa.
Je n'en ai pas.

Le pronom indéfini

Un pronom indéfini se forme avec le nom définissant le mieux le concept, puis en rajoutant le préfixe nu-. Comme les autres types de pronoms, ils peuvent prendre les désinences de nombres. Même si les possibilités sont infinies, il est nécessaire de connaître les plus fréquents, que sont :

- nu + aeís « personne » : nuaeís « quelqu’un »
- nuaeís + se (marque du pluriel) : nuaeísse « tous, tout le monde, chacun »
- nu + én « rien, néant » : nuén « rien »
- nu + serre « entier » : nuserre « tout, chaque chose »
- nu + tésák « chose » : nutésák « quelque chose »
- nu + íh « monsieur » : nuíh « un certain homme »

Un contraire peut se former à l’aide du préfixe -koé (variante du suffixe -hoé).

- nuaeís + koé : nuaeískoé « personne »
- nuíh + koé : nuíhkoé « aucun homme »

Cependant, dans la majorité des cas, on préférera utiliser le nuel.

  • Siésia otín íhní. (= Siésia otín nuíhkoé.)
Aucun homme n’a mangé le gâteau.


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