IDEO GLM Conjugaison

De Ideopedia

La conjugaison galum ne comporte pas de verbes irréguliers. Les "modes" sont indicatif, devoir, pouvoir, vouloir, croire, savoir, oublier, faire faire, laisser faire et chacun connait trois temps (présent (=e), passé (=a) et futur (=u)) en plus des composés. La terminaison ne varie pas selon le sujet.


Formation

Il existe deux représentations à la conjugaison galum qui présentent quelque nuances d'emploi, mais qui, surtout, ne se forment pas exactement de la même manière. La terminaison de la première conjugaison se compose d’une voyelle qui indique le temps et d’une consonne et d’une voyelle pour le mode. La deuxième conjugaison présente un "i" avant la voyelle de temps et se forme avec deux consonnes pour le modes. Ces terminaisons se placent en suffixe de la forme "simple" d'un verbe. On aura donc par exemple :

  1. bororena : faire temps mode
  2. borielt : faire temps mode

Temps

Les voyelles élémentaires de temps sont "a" pour le passé, "e" pour le présent et "u" pour le futur. Il existe ensuite divers composés qui sont toutefois assez peu employés. Pour chacun d'eux, le "i" de la seconde conjugaison disparaît.

  • Les composés les plus simples sont ce que l'on pourrait traduire par « devenir ». Ce sont les seuls qui puisse être employé à tous les modes :
    "ae" qui indique une évolution qui eu lieu du passé jusqu'à maintenant et qui est désormais terminée.
    "au" qui indique une évolution qui a déjà commencé dans le passé et qui se poursuit encore
    "eu" qui indique une évolution qui s'apprête à commencé

Les autres composés n'existent que pour des situations on l'on souhaiterait être d'une précision parfaite et sont donc superflue dans bien des situations. De plus, elles n'ont aucun sens si elles sont employées à l'indicatif. Les voici :

  • Normalement, le temps de la conjugaison est celui de "l'action du mode" et non celui du verbe. Pour remédier à cela, il suffit de rajouter un "y" devant la voyelle de temps. Le « u » du futur peut alors être omi.
    Evo glieforami uta → Evo glieforyami uta → Evo gliefory(u)mi uta
    Je pensais qu'elle gagnerait → Je pense qu'elle a gagné → Je pense qu'elle gagnera
  • Pour exprimer les deux temps à la fois, on utilise "o" entre deux voyelles de temps. La première indique le temps du mode et la deuxième celui du verbe par rapport à celui du mode. Le "u" après "o" est omis, ainsi que la première voyelle quand c'est la même que la dernière
    Evo glieforami uta → Evo gliefor(a)oami uta → Evo glieforao(u)mi uta
    Je pensais qu'elle gagnerait → Je pensais qu'elle avait gagné → Je pensais qu'elle allait gagner
  • Pour exprimer le temps du verbe en fonction du présent et non pas du temps du mode, on remplace de "o" de la construction précédente par "i". Cette forme ne s'emploie donc qu'avec la première conjugaison.
    Evo glieforao(u)mi uta > evo glieforai(u)mi uta nae juevolierpev
    Je pensais qu'elle allait gagner (on sait désormais si elle a bien gagner ou pas) > Je pensais qu'elle allait gagner (on a toujours pas la réponse) mais maintenant, je ne le crois plus.

Modes

L'expression du mode est marquée après l'expression du temps par les suffixes suivants (en premier ceux de la première conjugaison) :

  • Indicatif : -na / -lt
  • Devoir : bi / -sp
  • Pouvoir : -ri / -fp
  • Vouloir : -vi / -jp
  • Croire : -mi / -rp
  • Savoir : -ki / -lp
  • Oublier : -ci / -mp
  • Faire faire : -ti / -sk
  • Laisser faire : -ni / -vk

Exemples

  • Ev kilorena ak' trailam. / Kilieltev ak' trailam.
    Je vois un oiseau.
  • Ev djuloraena. / Evo djulaelt.
    Je m'en suis rendu petit à petit compte.
  • Uv kihoravi. / Kihiajpuv.
    Il voulais savoir.
  • Iv lamoruti ut. / Lamiuskiv ut.
    Tu lui feras sentir.


Emploi

Les deux représentations

Les deux représentations de la conjugaison sont généralement interchangeables. Toutefois, certains suffixes verbaux réclament plus une conjugaison ou une autre. (Cf. Suffixes en Galum)

De plus, on préfère la seconde représentation pour les phrases simples (surtout si elle ne présente pas de complément d'objet), ainsi que pour les propositions secondaires d'une phrase.

La première représentation sera donc surtout utilisé pour les propositions principales d'une phrase ou un verbe sur lequel on désire insister. On peut également y avoir recours à l'oral pour simplifier la prononciation.

Il est également souhaitable d'alterner les conjugaisons d'une phrase à l'autre.

Les modes

Indicatif : -na / -lt

Emploie courant (sans Cpl.d'S2)
Ev logorena os' renos.
Je vais à l'école.
Emploie courant (avec Cpl.d'S2)
Iv' fpamam fialorana ag' terfur.
Le chien s'est donné en spectacle sous l'influence du maître.

Devoir : bi / -sp

Emploie courant (sans Cpl.d'S2)
Evo scricorebi.
Je dois travailler.

Et en aucun cas une phrase du type "Il doit être fatigué." (Us loyt fiumarzei.).

Emploie courant (avec Cpl.d'S2)

(très peu employé)

Evo scricorebi it.
Je te donne l'ordre de travailler.

Pouvoir : -ri / -fp

Emploie courant (sans Cpl.d'S2)
Ev cadoreri.
Je peux marcher
Emploie courant (avec Cpl.d'S2)

(très peu employé)

Evo hiakoreri ito.
Je t'autorise à jouer

Vouloir : -vi / -jp

Emploie courant (sans Cpl.d'S2)
Ev vialoravi.
Je voulais chanter.
Emploie courant (avec Cpl.d'S2)
Ev vialoruvi it.
Je vais vouloir que tu chantes.

Croire : -mi / -rp

Emploie courant (sans Cpl.d'S2)
Evo hurtoremi.
Je crois que je mange.
Evo feinaremi.
Je crois que je suis beau.
Emploie courant (avec Cpl.d'S2)
Evo pakoremi uta ak' gryksilam.
Je crois qu'elle collectionne les pierres précieuses.
Cef v.-mi/rp (Penser faire quelque chose)

L'adverbe "cef" (dans l'esprit) avec la forme "v.-mi/-rp" indique que l'on pense que l'on fera sûrement quelque chose, soit parce que c'est ce que l'on veut, soit parce que c'est ce qui est attendu de nous.

Ev hurtorami. → Ev cef hurtorami.
Je croyais que je mangeais. (alors qu'en réalité, je ne mangeais pas) → Je pensais manger. (mais un événement inattendu m'a empêché de le faire OU et en effet, j'ai bien pu manger)

Savoir : -ki / -lp

Emploie courant (sans Cpl.d'S2)
Ev wiyloraki.
Je savais nager.
Emploie courant (avec Cpl.d'S2)
Ev muel vialoreki it.
Je sais que tu chantes bien.
Har v.-ki/-lp at' (Découvrir que quelqu'un fait quelque chose)
Uv har hurtoraki et on' klejyz.
Elle a découvert que je mangeais la nuit.
Cef v.-ki/lp (Penser à faire quelque chose)

L'adverbe "cef" (dans l'esprit) avec la forme "v.-ki/-lp" indique que l'on sait que l'on se souviendra à faire quelque chose.

Ev cef hurtoruki.
Je penserai à manger. (je n'oublierai pas de le faire)

Oublier : -ci / -mp

Emploie courant (sans Cpl.d'S2)
Ev logoraci.
J'ai oublié d'y aller.
Emploie courant (avec Cpl.d'S2)
Ev goevoruiaci it uky uja.
(Tel que je me connais, je sens que) je vais oublier que tu le lui a rendu.

Faire faire : -ti / -sk

Emploie courant (sans Cpl.d'S2)

Cette forme laudative exprime que l'on s'est obligé à faire quelque chose, contrairement avec "-bi" (devoir) où même si il est impératif de le faire, on ne le fait pas forcément. Le locuteur est fier de l'action dont il parle.

Uvo hyaw sricorati ul' troliult ika.
Il a travaillé dur pour te faire plaisir.
Emploie courant (avec Cpl.d'S2)

Cette forme indique que l'on a obligé quelqu'un à faire quelque chose. On peut sous-entendre que c'était contre la volonté de l'agent ou qu'il l'a fait a la place de quelqu'un.

Ev keloreti uls ak' elz taijam.
Je leur fais construire ma maison.
Ev srictaijoruti it.
Je lui ferait faire ses devoirs.
Ev tinorati ut ak' ez klejos.
Je lui est fait ranger ma chambre.
Broat v.-ti/-sk (Faire quelque chose à soi-même par erreur)

L'adverbe "broat" (erreur) associé à la forme "v.-ti/-sk" permet d'exprimer que l'action s'est faîte en dépit de notre volonté. Cette forme est notamment utilisée pour exprimer que l'on s'est provoqué une douleur où l'élément qui fait souffrir est un adjectif en "ol" utilisé comme verbe principal (il existe toutefois plusieurs formes pour exprimer la douleur).

Ev broat tinorati ak' etre tlistam.
J'ai inconsciemment rangé ce bâton.
Ev broat cadolati os' ti.
Je me suis fait mal au pied droit.

Laisser faire : -ni / -vk

Emploie courant (sans Cpl.d'S2)

Le mode en "ni" sans complément d'objet second à un sens très péjoratif en disant que l'on se laisse complètement aller dans une tâche sans réfléchir aux conséquences. Ce sera généralement une action qui s'inscrit sur la durée.

Uva vialorani.
Elle chanter sans cesse. (sous-entendu parce qu'elle a trop bu)
Emploie courant (avec Cpl.d'S2)

Avec un Cpl.d'S2, les formes verbales en "-ni/-vk" exprime que une personne (iv') laisse quelqu'un (at') faire quelque chose (ak'). "iv'" est donc conscient que "at'" exécute l'action et lui donne son consentement.

Iv' plaratal hiakorani at' uz plam-Julien.
La mère a laissé son fils Julien jouer.
Ev daiyegoreni it ak' iz sricum.
Je te laisse continuer de travailler.

Remarque : Pour traduire la forme française « laisser quelque chose à quelqu'un », on utilise, si on peut, la forme en "v.-ni/-vk" en incluant un nouveau verbe, ou le verbe "vueltorpei" avec la même structure que le français.

Evo futoruni uta os' ov' jia ez volef. (je la laisserai s'assoir à habituellement ma place)
Ev vueltorunapei uja ak' ov' jia ez futam. (je lui laisserai ce qui est habituellement ma place)
Je lui laisserai ma place habituelle.
Kil v.-ni/-vk at' (être spectateur d'une action)

L'adverbe "kil" (visiblement) avant une forme verbale en "-ni/-vk" sert à exprimer le fait d'être spectateur d'un action : On n'est pas nécessairement d'accord pour que l'action se fasse mais on n'intervient tout de même pas pour l'arrêter. Cette forme peut sous-entendre que l'on est obnubilé par l'action, qu'elle occupe toute notre attention

Ev kil mororani at' folum.
J'ai assisté impuissant à la scène. (J'ai vu se dérouler la scène)
Ev kil (justun) srievarani ut ul' ev jueliodar.
Je l'ai laissé se ridiculiser (à contre-cœur), je ne suis pas intervenue pour ne pas être ridicule à mon tour.

Négation

Pour l'indicatif, la négation se forme simplement avec le préfixe "jue". Ce sont donc avec les autres modes que l'on peut connaître des difficultés. L'explication se fera pour le mode laisser faire, mais est aussi valable pour les autres modes.

Alors que la structure française autorise deux places pour la négation avec une nuance de sens, la structure galume semble n'en permettre qu'une. En fait, pour marquer la négation sur le verbe "laisser", on emploiera le traditionnelle "jue" devant le verbe.

Uv juesricorani et.
Il ne m'a pas laissé travailler.

Pour mettre la négation sur l'action, on changera le verbe par un qui a le sens opposé, par exemple en rajoutant le préfixe de contraire "ju" ou le suffixe "ok". Si aucun mot ne peut être employé correctement, on usera de l'adverbe "psyem" (non-action) ou du verbe "boror" avec la nominalisation du verbe voulu avec le préfixe "jue" pour une phrase simple.

Uv jusricorani et. / Uv sricokani et. (il m'a laissé faire le contraire de travailler)
Uvo psyem sricorani et. (il m'a laissé ne pas travailler)
Uv bororani et ak' juesricez. (il m'a laissé faire l'action ne pas travailler)
Il m'a laissé ne pas travailler.

Il est possible de combiner les deux précédentes formes.

Uv juejusricorani et. / Uv juebororani et ak' juesricez. /...
Il ne m'a pas laissé ne pas travailler.

Abréviations

  • Il est possible de supprimer les terminaisons de l'indicatif, surtout au présent.
    Evo hutorena = Evo hutor
  • Le "or" et "yv" des verbes est généralement omis avec la seconde conjugaison.
    Hurtorieltev = Hurtieltev
  • Les pronoms personnels sujets sont souvent attribuer comme suffixe aux verbes à la deuxième conjugaison, la racine du mot ou à aux verbes dont la conjugaison est omise. Ils n'auront alors pas de spécificateur.
    Evo hurtorena = Hurtorev = Hutieltev = Hurtev