IDEO ANV Dialectes

De Ideopedia

Les dialectes peuvent être percues comme autant de versions auquelles l'aneuvien est susceptible de s'adapter. S'il est fait mention, çà et là, de l'Aneuf, c'est uniquement à titre anecdotique et ses coutumes ne serviront que de décor. L'aneuvien devant être considéré uniquement comme une langue, même si celle-ci est imaginaire.

Les variantes de prononciation

les voyelles non accentuées offrent, en aneuvien une grande latitude de prononciation :

A

La prononciation des différentes versions du A (long, accentué (avec ou sans diacritique) ou non est, dans la plus grande partie du pays, conforme au tableau ci dessous.

Désaccentuation

Du A

À → A A → A

AA → A

Á → A EA → A
Règle

normale

['a] → [ɐ] ['ɐ] → [ɐ]

['ɐː] → [ɐ]

['ɐ] → [ɐ] ['ɑː] → [ɐ]

Cependant il existe des variantes régionales qui rendent les A plus antérieurs (Æstmor)<ref>C'était, du reste, à peu de choses près, la prononciation d'origine du A avant l'apparition des diacritiques.</ref>:

Désaccentuation

Du A

À → A A → A

AA → A

Á → A EA → A
Æstmor ['æ]<ref>Uniquement sur la côte nord, d'Akæl à Nælvyn</ref> ou ['a] → [a] ['a] → [a]

['aː] → [a]

['ɐ] → [ɐ] ['ɑː] → [ɐ]


...ou bien plus postérieurs (Santes & est de l’Alfazie).

Désaccentuation

Du A

À → A A → A

AA → A

Á → A EA → A
Sud ['a] → [ɐ] ['ɐ] → [ɐ] ou [ʌ]<ref name="s">Prononciation santoise</ref>

['ɐː] → [ɐ] ou [ʌ]<ref name="s"/>

['ɐ]4 → [ɐ] ['ɑː] ou ['ɒː] → [ɑ]


Ă

La prononciation normale du Ă est [ɔ], toutefois, cette lettre jouit d'une assez grande lattitude de prononciation, même accentuée.

Ă Prononciation
Académique<ref>En vigueur officiellement partout, seule prononciation pratiquée au Roenyls, au Kanolthe, en Æstmor et chez les Pandais aneuvophones.</ref> [ɔ]
Alfazie [o] (fin de syllabe)
Malyr & Lakùr [ɒ]
Santes [ʌ]<ref>Ce qui fait que (dans la diction du moins) les Santois ont tendance à confondre le prétérit avec le passé ! a livna (il a vécu) se prononçant dans ces contrées [ɐ livnʌ], tout comme a linvă (il vécut).</ref>


-ET

Se prononce partout [ət] à l'exception du nord du Malyr et à Lakùr ([et]), notamment derrière un autre E non accentué (làjdenet).

·H-

Normalement, lors de l'apparition de la lettre H, une liaison est faite, même si la consonne qui précède ne fait pas partie de la même syllabe. Ainsi, infanthoos se prononcera-t-il [infɐnˈθoːs]<ref>Cependant, selon une réforme orthographique en cours, le H devrait disparaître d'un certain nombre de mots agglutinés, notamment, à l'articulation entre deux radicaux : abenhoos devenant abenoos ; par contre, vlimxhip ne changera pas, le XH étant en plein cœur d'un radical.</ref>. Toutefois, la variante santoise (se rencontrant aussi aux abords (sud du Malyr & est de l'Alfazie) mais aussi en Æstmor) rend chaque syllabe indépendante et le mot se prononce comme si on avait baab·hoos<ref>sans césure, toutefois.</ref>: le B reprend sa prononciation normale et le H devient muet : [bɐbˈoːs]. Attention toutefois, la séparation syllabique ne tombe pas systématiquement devant le H ; ainsi, dans vlimxhíp, on entendra toujours le H changer la prononciation du X le précédant : [vlimˈʃip]

-OS

... et -OZ se prononcent en principe avec un [ɔ] comme pour tout O non situé en fin de syllabe. Cependant, les prononciations [os] & [oz], qui étaient naguère limitées au Malyr et aux Santes ont une nette tendance à s'étendre. Le Kanolthe, l'est de l'Alfazie (lahal, Rænge & Hælle) et la Pande aneuvophone sont touchés. Cette fermeture devant le S ou le Z ne touche pas le E, y compris au Malyr (cf ci-dessus, pourtant, avec le T).


U

La prononciation du U (Ù désaccentué) s'est peu à peu standardisée en [y] et l'académie aneuvienne a suivi. Du coup, le [u] est très localisé dans un quadrilatère Hyckne-Pavelne-Selne-Fermœs. [ə] subsistant au Malyr et [ʌ], très présent aux Santes puisqu'il sert également à prononcer le Ǎ (cf plus haut).

(tep) a puzéa = (qu')il soit parti.


Y

Le Y non accentué est certainement la lettre qui bénéficie des plus grandes largesses quant à sa prononciation. en effet, il n'y a aucune règle précise. Tout ce qu'on peut dire, c'est qu'elle se prononce la plus effacée possible (sans pour autant être une lettre muette). Alors que le Y accentué se prononcera d'une manière précise, c'est à dire [ɪ] ou [ɨ], son homologue non accentué se prononcera le plus souvent [ɪ] (aussi) ou [ə], quelquefois [ʌ]. Ainsi, on aura, pour la gare : (Stàtyn)

[ɬtætʌn] (nord de l'Æstmor)
[ɬtatʌn] (sud de l'Æstmor & Alfazie)
[ɬtatən] (Roenyls, Kanolthe)
[ʃtatən] (Santes)
[çtatɪn] (nord du Malyr, Lakùr)
[ʃtatɪn] (sud du Malyr)

Malgré toutes ces disparités de prononciation, tous les Aneuviens, quelle que soit leur région, trouvent facilement le chemin de la gare.

Consonnes

Les consonnes consonnes, sont en principes, prononcées avec le plus d'exactitude possible, sauf voisinages problématiques. Les dévoisements en fin de mots ne sont une règle que pour la lettre V. Toutefois, plus on va vers le sud de l'Aneuf, plus les consonnes, en principe voisées comme le D le G ou le Z, se dévoisent en fin de mot :

Orthographe Prononciation académique Prononciation dialectale
Elèktrig eˈlɛktʁig eˈlɛktʁik
Kad kɐd kɐt
Pàtez, patez ˈpatəz ˈpɐtəs

Toutefois, même dans ces contrées du sud, le E final muet rétablira à ces lettres leur véritable prononciation.


Autres

D'autres variantes phonétiques existent, souvent ténues (comme entre le [x] et le [χ]) d'autres, un peu plus présentes mais il est rarissime que ces variantes nuisent à la compréhension de l'énoncé. En voici quelques-unes

Exemples de variantes de prononciation

Orthographe Prononciation académique Prononciation dialectale Origine du dialecte
Frtùn fəʁˈtyn fɔʁˈtyn S
Gevnaam gɛvˈnɐːm gəfˈnɐːm
gɛv'naːm
S
Æ

etc.

Les variantes orthographiques

Variantes reconnues

Par exemple, on dira (et écrira), pour "la voiture" (chemin de fer ou automobile) :

À xeliys [a ksə'liːs], au nord du Malyr et du Kanolthe
Àt xeliys [at sə'liːs], au Roenyls
À xeljys [a 'kseljəs], au sud du Malyr, du Kanolthe et aux Santes
Àt xeljys [at 'seljʌs], en Alfazie.

La version en bleu est la version de l'académie Aneuvienne (Nakol, Roenyls). On se pert encore en conjectures pour expliquer la raison de l'allongement du i en j dans les provinces du sud.


Une autre variante orthographique concerne le mot liséa (lycée), lequel peut aussi s'orthographier

liçéa, en Æstmor ([li'sea]) et en Alfazie du nord ([li'seɐ])
lyçéa, aux Santes du nord, y compris le Pelljant ([lɪ'seɐ]) et au Malyr ([lə'seɐ])
lyçea [lɪ'sɑː], à l'extrême sud du pays.
liséa [li'seɐ] (version académique) concerne le Roenyls, le Kanolthe, les Pandais aneuvophones et le secteur fédéral de Kesna.

Certaines variantes sont, en fait, d'anciennes orthographes "laissées" à la suite d'une réforme, comme par exemple, le remplacement de -ph- par -qb- pour un certain nombre de mots d'origine grecque contenant le son [ɸ]: qbarmàki, soqb....

Le calendrier...

...a également donné naissance à de légères variations régionales, tant au niveau du vocabulaire que de la grammaire (déclinaison).

  • Septembre à décembre
Orthographe
Académique Est et sud

du Malyr, nord-est des Santes

Nord-ouest des Santes Sud des Santes
Septàmber

Noàmber Dekàmber

Septàmber

Noamber Dekàmber

Septáṁber

Noáṁber Dekáṁber

Septèmber

Novèmber Dekèmber

Oktàmber Október Oktáṁber Oktoober
Prononciation [_]
Académique Est et sud

du Malyr, nord-est des Santes

Nord-ouest des Santes Sud des Santes
sɛp'tambəʁ

nɔ'ambəʁ de'kambəʁ

sɛp'tambəʁ

'nɔːmbəʁ de'kambəʁ

sɛp'tɑ̃mbəʁ

nɔ'ɑ̃mbəʁ de'kɑ̃mbəʁ

sɛp'tɛmbəʁ

nɔ'vɛmbəʁ de'kɛmber

ɔk'tambəʁ ɔk'tobəʁ ɔk'tɑ̃mbəʁ ɔk'toːbəʁ

Autres variantes

D'autres variantes existent, acceptées dans la vie courante de certaines contrées, mais moins admises à un niveau plus formel (lettres de demande d'embauche, rapports, publicité...).

Exemples de variantes orthographiques

Version académique Version dialectale Origine du dialecte
Bankrod Bankrud A S<ref>A = Alfazie, S = Santes</ref>
Chiyc Chyc A S
Cun Çun K M<ref>K = Kanolthe, M = Malyr</ref>(Nobenkost)
Ekosýstem Ekosýstema S
Ger Gĕr A S
Gat Gàt Æ<ref>Æ = Æstmor.</ref>
Hàlt Halt Æ S<ref>Prononcé [alt] en Æstmor, [ʌlt] aux Santes.</ref>
Klasikésem Klasigésem M
Kom Kòm Æ
Koment Komment Æ
Kraten Kratten Æ
Lancap Lançap K M (Nobenkost)
Lajànt Lajánt S (nob)
Maaz Meaz A S
Nepèr Neper S
Pàtez Patez S
Qbarmàki Pharmàki
farmàki
A Æ
L M S
Spændiren spendíren M
Spiynxel Spynxel S
Stopéa Stopía M S
Xadănet Xadònet A S
Xapíppodak Xapippodák R (Surroenyls)

D'autres variantes, soit orthographiques, soit grammaticales (modifications de pluriels, conjugaisons de verbes) peuvent apparaître çà et là, pratiquées dans quelques contrées, tolérées avec plus ou moins de grâce, mais ne sont enseignées qu'à titre indicatif et ne constituent pas une vraie règle, y compris dans les établissements scolaires des régions où ces variantes se laissent lire ou entendre<ref>Les Pandais aneuvophones utilisent les variantes malyroises, santoises, ou bien la forme académique, la seule enseignée toutefois dans les écoles</ref>.

Les variantes grammaticales

Assez peu nombreuses. Les plus notables sont celles qui tournent autour de l'accusatif de certains noms :

Les noms en -e-

L'accusatif se forme tout naturellement en ajoutant un S derrière la dernière consonne. Toutefois, aux Santes et au Malyr (au sud, surtout), on intervertira les deux avant-dernières lettres :

cukros à la place de cukors.

Autres variantes de déclinaison

Académique Æstmor &

ouest de l' Alfazie

Malyr

& Santes

-er
-ers
-ren
-rev
-er
-ers
-eren
-erev
-er
-res
-ren
-rev

Et on dit (par exemple), pour le 17 octobre:

Au Malyr et aux Santes : Àt dek-hep oktàmbrev (Októbrev, Oktáṁbrev, Oktoobrev) = le 17 EN octobre
Ailleurs : Àt dek-hep oktàmb(e)ren = le 17 D'octobre.


Les noms en -d

La forme normale en -ds est la forme académique, courante dans tout le nord du pays. Cependant, celle d'Alfazie, en , tout d'abord très limitée géographiquement, a gagné progressivement le sud de l'Æstmor et du Roenyls<ref>Le nord restant attaché aux habitudes académiques.</ref>ainsi que les Santes.

Merkad → Merkaż.

Les noms en -dh & en -th

L'accusatif se forme en principe, comme derrière deux voyelles, en -es. Cependant, il existe une variante du sud des Santes et d'Alfazie où le D est transformé en Ż ([dz]: D+Z, cf ci-dessus) et où le t est transformé en C, comme si ces lettres étaient finales. Le H ne bougeant pas: padh → pażh ; lith, lich.

Les formes verbales composées

En principe, les formes verbales (avec les particules de temps, comme ere, mir, auk, kjas... sont dit "déformables" aux tournures interrogative et négative, c'est-à dire qu'on peut

soit intervertir la particule avec le verbe
soit intercaler entre les deux, une particule négative.

Toutefois, dans le nord du Roenyls survit une pratique<ref>...dans la fiction. Rien à voir, donc avec de vraies anciennes versions.</ref>dite du "syntagme verbal indéformable" et on aura donc:

Ep o mir ere àt fejev lœrdaw? = Seras-tu à la fête samedi ?
E kjas làjden nep æc = Je n'aimerais pas ça.<ref>La version de l'Académie (siégeant pourtant à Nakol, Sanflod, dans le nord du Roenyls) étant depuis un certain temps déjà, la version "déformable".</ref>

Cette variante n'a aucune influence sur la tournure négative emphatique (nep entre le sujet et l'ensemble verbal) et la tournure interronégative (nep devant le sujet).

Plus-que-parfait de ere

La conjugaison "officielle" le fait conjuguer comme le passé : era à l'indicatif, eréa au subjonctif. Toutefois, la variante pratiquée en Æstmor prévoit une redondance :

ar ere erar = ils avaient été
(tep) ar ere eréa = (qu')ils eussent été.

Les variantes de vocabulaire

Si les variantes de prononciations sont assez bien acceptées (du moins celles qui concernent les voyelles non accentuées et cetains graphèmes comme Kh ou Sh), si celles concernant l'orthographe font l'objet de certaines réticences, les variantes de vocabulaires (heureusement assez peu nombreuses) sont strictement limitées dans leurs contrées d'utilisation et sont considérées comme incorrectes ailleurs. Exemple, ces tournures, exclusives au Pelljant<ref>S'en suivent d'autres distorsions, exclusives à cette région et qui ne sont pas reprises dans le reste du pays : des tournures comme "med infánte" en lieu et place de "ed neràpdur" (Cf Adjectifs personnels indirects). Par ailleurs, contrairement à ce qui se passe dans tout le reste de l'Aneuf, le préfixe Jœṅ- exclut toute la tranche Nexàv-. Le Pelljant est la région qui regroupe Hocklènge et sa périphérie. Toutefois, les documents émanant de la capitale fédérale (Kesna, Banlieue est d'Hocklenge), ne sont pas rédigée en dialecte du Pelljant. Un tabloïd comme "At pelljanten piynpinpyn" (l'écho du Pelljant), journal régional, édite en dialect régional, par contre, "Hocklèngen Merkùr", relais santois (mais avec des articles distincts) du roenylien "Merkùr" éditera en aneuvien académique. On trouvera certaines analogies entre les pratiques du vocabulaire humain du Pelljant avec les "genres" grammaticaux utilisés par les Ptahx qui occupèrent (entre autres) naguère cette région. Ces pratiques sont d'usage dans une moindre mesure à Nevstad.</ref> (Santes), concernant le vocabulaire humain :

Aneuvien Dialecte Pelljant
Bébé Baabdu Baab
Enfant Infàntdu, nexàvdu Infànt, nexáv
Petit garçon Infàntdak, nexàvdak Nexáv
Petite fille Infàntkad, nexàvkad Nexáq
Homme

(mâle adulte)

Vaxèndak Dak
Femme Vaxènkad Qad
Fils Neràpdak Nexáv (si <14a)
Fille (filiation) Neràpkad Nexáq (si <12a)
Enfants (filiation) Neràpdur Nexáve (si <12a)


Autres variantes

Version académique Version dialectale Origine du dialecte
Diskúlp- Eskúlp- A S
Flogat Flog A S
Grot Kàw M (sùd) S
Hàrlas Feligas A S
Jàkh Yacht [jɒt] S
Noxarléa Noktarléa S
Raṅkbów Jómtel M
Rhiyn Nooz A


etc.

Conclusion

Malgré toutes ces variantes, les Aneuviens parviennent quand même à se comprendre, soit au niveau de la lecture, soit au niveau de la conversation. On pourra remarquer que ceux du nord (et de l'ouest) privilégieront plutôt les voyelles a, ɛ, e, i, ɔ quant à ceux du sud (et de l'est) opteront pour des voyelles plus "discrètes" : ɐ, ə, ɪ... mais cette règle n'est pas absolue. Certaines répliques devant (en principe) mettre tout le monde d'accord :

Kóm ep o kom? = comment viens-tu ?

— Quat hoψ? — Hoψ quàt. = — Quelle heure ? — Quatre heures (heure quatre).

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