IDEO ANV Accentuation : Différence entre versions

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Accentuation des mots longs
 
 
 
==Les mots composés==
 
==Les mots composés==
  
 
Chaque élément du mot composé possède son propre accent, concrétisé par une voyelle longue ou un diacritique s'il ne se situe pas en première syllabe.
 
Chaque élément du mot composé possède son propre accent, concrétisé par une voyelle longue ou un diacritique s'il ne se situe pas en première syllabe.
  
''Emi-çkeprjen'' = ['emi'skepʁjən]
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:''emi-dewárkig''<ref>Toutefois, la tendance ira, comme en français depuis 1990, à l'[[agglutination]] : ''emidewárkig'' /ˌemideˈvɐʁkik/.</ref>= semi-automatique /ˈemideˈvɐʁkik/
'''' = [in'fantənɐ'ʁea]
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==Les mots agglutinés==
 
==Les mots agglutinés==
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Pour les mots de trois syllabes ou moins, un seul accent subsiste, implanté sur une syllabe du radical.
 
Pour les mots de trois syllabes ou moins, un seul accent subsiste, implanté sur une syllabe du radical.
  
'''Aa'''ben(du) = abbé; h'''oo'''s = maison → '''Aa'''benhos = abbaye. ['ɐːbənos]
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'''Aa'''ben = abbatial ; h'''oo'''s = maison → ''Abenoos''<ref>Souvent (mais pas toujours), le radical porte le sens ; donc dans ce cas, une abbaye, c'est D'ABORD une '''maison''' (hoos) où vivent des abbés (''aabendùr''), par conséquent, le mot est Abenoos ['ɐbən'oːs]! ''ovenœnd'' (chien de berger), ''todargát'' (chat de gouttière (lit : de toit)) & ''baboos'' (crèche (pas celle de Jésus, laquelle se dit Natyvoos, avec une majuscule)), par contre ''baabdu'' et les autres mots taillés sur le même [[IDEO_ANV_Genre%2C_sexe_et_parent%C3%A9#Formation_des_mots|modèle]] (accentués sur une syllabe du  premier élément, comme la plupart des [[IDEO_ANV_Remarques_D#Les_mots_en_.E2.80.93du|mots en -DU]])</ref>= abbaye.
  
 
  
''A'''bo'''ry'''zhèn'''kad''  [ɐ'''ˌbo'''ʁə''''ʒɛn'''kɐd]
 
  
Les mots de quatre syllabes ne suivent la règle de l'accent secondaire que s'il sont formés d'agluttinattion d'éléments, sinon, ils n'ont qu'un seul accent.
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===Préfixes & suffixes===
  
''Abory'''zhèn''''' = aborigène (adjectif)
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Comme le préfixe n'est, en principe, jamais accentué, il est bien évident que si le radical n'est pas déjà pourvu d'un accent physique (aigu ou grave) ou bien d'un son vocalique long, l'adjonction d'un préfixe modifiera son orthographe  par l'apparition d'un accent :
  
'''''Præ'''siden'''dak''''' = président (nom m.)
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:''Konsert'' = commun ; ''konsert'''eson''''' = communiste ; '''''anto'''k<font color=red>'''ò'''</font>nsert'''eson''''' = anticommuniste.
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:''Plut'' = riche (fortuné) ; ''ùt '''nech'''pl<font color=red>'''ú'''</font>du'' = un richard.
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La plupart des suffixes ne sont, eux non plus, pas accentués. Toutefois, certains suffixes longs (-''esem'') portent l'[[#Les_accents_secondaires|accent secondaire]] (si l'accent du radical n'est pas trop proche : ''adlàjaltyn'' [ɐdˈlajɐltən]).<br/>
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La [[Signe_diacritique#Aneuvien|brève]] n'empêche pas
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:l'application d'un accent principal : ''stĕr'' [çtœʁ]
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:ni secondaire : ''băqevsœnev'' [ˌbɔqəfˈsuːnəf].
  
 
==Désaccentuation==
 
==Désaccentuation==
  
La désaccentuation d'une syllabe (incorporation dans un mot agglutiné, subjonctif passé) s'accompagne souvent d'une modification d'orthographe, voire de prononciation. Lire le paragraphe suivant (sur les voyelles) afin d'obtenir des détails.
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La désaccentuation d'une syllabe (incorporation dans un mot agglutiné, [[IDEO_ANV_Subjonctif#Passé|subjonctif passé]]) s'accompagne souvent d'une modification d'orthographe, et donc de prononciation. Lire le paragraphe sur les [[Aneuvien|voyelles]] afin d'obtenir des détails.
  
 
==Les diacritiques redondants==
 
==Les diacritiques redondants==
  
Certains accents, priori inutiles, puisque placés sur une voyelle accentués dont ils ne modifient pas le son, sont pourtant placés . Un accent redondant est placé sur la voyelle accentuée du radical si cette voyelle NE DOIT PAS CHANGER de prononciation au cours des transformations du mot (déclinaison, conjugaison, agglutination). Pour expliquer son existence, deux exemples sont nécessaires:
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Certains accents, à priori inutiles, puisque placés sur une voyelle déjà accentués dont ils ne modifient pas le son, sont pourtant placés . Un accent redondant est placé sur la voyelle accentuée du radical si cette voyelle NE DOIT PAS CHANGER de prononciation au cours des transformations du mot (déclinaison, conjugaison, agglutination). Pour expliquer son existence, deux exemples sont nécessaires :
  
 
===ÓVEN===
 
===ÓVEN===
 
ÓV (œuf) au génitif
 
ÓV (œuf) au génitif
  
Sans le diacritique, ce mot se prononce de la même manière, mais peut être confondu avec ''oven'' (de mouton), dont la division syllabique est ''ov-en'' et qui se prononce donc [ɔvən] (de ''ov'' = mouton).
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Sans le diacritique, ce mot se prononce de la même manière, mais peut être confondu avec ''oven'' (de mouton), dont la division syllabique est ''ov-en'' et qui se prononce donc [ɔvən] (de ''ov''<ref>Il n'y a pas qu'en aneuvien que le mouton et l'œuf soient [[Paronyme|paronymiques]], ces deux mots viennent du latin ([[Image:Lupa.gif|23px]] resp. <font size=1>OVIS</font> & <font size=1>OVVM</font>).</ref>= mouton).  
 
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<font size=1>Il n'y a pas qu'en aneuvien que le mouton et l'œuf sont orthographiquement très voisins, ces deux mots viennent du latin (ovus & ovis).</font>
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===KÒM===
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(venir)
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Ce verbe a un accent grave placé sur le O, pourtant
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*il est monosyllabique, donc aucune ambigüité sur la position de l'accent
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[ɔ], tout comme ò.
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Toutefois, ce verbe se conjuge et si la prononciation du pluriel du présent de l'indicatif (KÒME) ne change pas, au passé de l'indicatif (et de l'infinitif), ce verbe devient KÒMA et le O n'est plus en fin de syllabe. Pour que le verbe soit le plus régulier possible, le radical doit subir le moins de variations possible, tant en orthographe qu'en prononciation.
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*KOM — KOMA aurait eu pour incidence de fermer le O [ko mɐ]
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*KOM — KÒMA aurait modifié (peu, certes) l'orthographe du radical.
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Nota: le diacritique redondant n'apparaît pas du tout au subjonctif présent: (tep) a kom.
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Toutefois, l'oubli de cet accent redondant n'est pas une véritable faute d'orthographe, mais il le devient dans les cas qui suivent (l'accent n'est plus redondant):
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*''At ów in'' = dans l'œuf.
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*''A kòma'' = il est venu, ou ''a kòmă'' = il vint (la brève n'est pas un accent)
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*''Kóm'' = comment.
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<font size=1>On ne trouve pas forcément un diacritique redondant chaque fois que la dernière syllabe (accentuée) d'un mot contient un E ou un O. Ainsi, ''kred'' [kʁ<font color=red>ɛ</font>d] = croire, donne ''kreda'' [kʁ<font color=red>e</font>dɐ] = avoir cru.
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Ep quadù kjas kredía as!?</font>
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==Les accents secondaires==
  
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Même s'ils ont moins d'importance que les accents principaux (notamment, ils n'influent pas sur l'orthographe d'un mot et n'interviennent dans aucune règle grammaticale), les accents secondaires peuvent permettre un certain "rythme" dans la prononciation d'un mot long (à partir de 4 syllabes). Un accent secondaire ne sera jamais immédiatement voisin d'un accent principal ; on ne le trouvera pas non plus sur la dernière syllabe<ref>Alors qu'un accent principal peut, [[IDEO_ANV_Remarques_R#Revenir|lui]], s'y trouver.</ref>. On a plutôt d'avantage de ''chances'' de le rencontrer sur l'avant-dernière syllabe, à moins que l'accent principal ne s'y trouve déjà ou sur une syllabe voisine. Contrairement à l'accent principal, un accent secondaire peut être situé sur un préfixe.
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:''Dyskúlpentyn'' n'a pas d'accent secondaire, ''Lajchlàjdesem'' non plus.
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:''Goprodœṅktyn''  a un accent secondaire sur la première syllabe : [ˌgoproˈdɔ̃ːktən]
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:''Abòryzhenkad'' a un accent secondaire sur l'avant-dernière syllabe : [ɐˌboʁəˈʒɛnkɐd].
  
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Il arrive, lors de l'agglutination d'un mot, que l'accent d'un des radicaux se transforme en accent secondaire du mot ainsi formé, à condition, évidemment que les accents ne deviennent pas voisins ; sinon, l'accent secondaire disparaît.
  
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==Les mots dans la phrase==
  
 
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Toutefois, même si chaque mot (y compris les mots monosyllabiques) a un accent, celui-ci reste très théorique<ref>Dans la pratique, les adpositions et pronoms courts sans diacritiques sont, en fait [[clitique]]s surtout si une syllabe voisine est munie d'une voyelle longue ou d'un diacritique.</ref>et est considéré comme une référence, un point de départ. Pour la prononciation d'une phrase, avec des mots mis bout à bout, pour éviter une prononciation trop hachée, il convient de ne pas appuyer sur deux syllabes consécutives. Dès lors, des priorités apparaissent en ce qui concerne la prise en compte de l'accent tonique (sans aucune influence sur l'orthographe) :
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*Une voyelle diacritée aura priorité sur une voyelle non diacritée.
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:''àr klime'' sera accentué ainsi : /ˈaχklim/ ≠ ''ar klime'' /ɐχˈklim/.
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*Une voyelle longue aura priorité sur une voyelle courte, diacritée ou non (l'orthographe, diacritique compris, de cette dernière ne change pas).
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:''àt àster'' /atˈaçtəʁ/ ; ''æt àster'' /ˈɛːtaçtəʁ/.
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*Si deux voyelles ''de même catégorie'' (longues<ref>La prononciation des voyelles longues "non prioritaires" sera raccourcie, mais pas l'orthographe.</ref>, diacritées, courtes non diacritées) se suivent, l'ordre de priorité sera : verbe >(pro)nom > adjectif qualificatif > adverbe > déterminatif > conjonction > adposition.
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:''Eg l'''iy'''m æt t'''œ'''rs'' /əkˈl'''iː'''mɛtˈt'''uː'''χs/.
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*Un accent tonique principal a priorité sur un accent secondaire.
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:''àt goprodœṅktyn''  /ˈatgoproˈdɔ̃ːntən/
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Retour: [[Aneuvien#Voyelles|Aneuvien]]
  
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Accès: [[ANV Dialectes|Dialectes]]
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<font size=1><references/></font>
  
Retour: [[Aneuvien]]
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[[Catégorie:Aneuvien]]

Version actuelle en date du 29 juin 2022 à 23:06

Les mots composés

Chaque élément du mot composé possède son propre accent, concrétisé par une voyelle longue ou un diacritique s'il ne se situe pas en première syllabe.

emi-dewárkig<ref>Toutefois, la tendance ira, comme en français depuis 1990, à l'agglutination : emidewárkig /ˌemideˈvɐʁkik/.</ref>= semi-automatique /ˈemideˈvɐʁkik/

Les mots agglutinés

Le problème est un peu plus compliqué.

Pour les mots de trois syllabes ou moins, un seul accent subsiste, implanté sur une syllabe du radical.

Aaben = abbatial ; hoos = maison → Abenoos<ref>Souvent (mais pas toujours), le radical porte le sens ; donc dans ce cas, une abbaye, c'est D'ABORD une maison (hoos) où vivent des abbés (aabendùr), par conséquent, le mot est Abenoos ['ɐbən'oːs]! ovenœnd (chien de berger), todargát (chat de gouttière (lit : de toit)) & baboos (crèche (pas celle de Jésus, laquelle se dit Natyvoos, avec une majuscule)), par contre baabdu et les autres mots taillés sur le même modèle (accentués sur une syllabe du premier élément, comme la plupart des mots en -DU)</ref>= abbaye.


Préfixes & suffixes

Comme le préfixe n'est, en principe, jamais accentué, il est bien évident que si le radical n'est pas déjà pourvu d'un accent physique (aigu ou grave) ou bien d'un son vocalique long, l'adjonction d'un préfixe modifiera son orthographe par l'apparition d'un accent :

Konsert = commun ; konserteson = communiste ; antokònserteson = anticommuniste.
Plut = riche (fortuné) ; ùt nechplúdu = un richard.

La plupart des suffixes ne sont, eux non plus, pas accentués. Toutefois, certains suffixes longs (-esem) portent l'accent secondaire (si l'accent du radical n'est pas trop proche : adlàjaltyn [ɐdˈlajɐltən]).
La brève n'empêche pas

l'application d'un accent principal : stĕr [çtœʁ]
ni secondaire : băqevsœnev [ˌbɔqəfˈsuːnəf].

Désaccentuation

La désaccentuation d'une syllabe (incorporation dans un mot agglutiné, subjonctif passé) s'accompagne souvent d'une modification d'orthographe, et donc de prononciation. Lire le paragraphe sur les voyelles afin d'obtenir des détails.

Les diacritiques redondants

Certains accents, à priori inutiles, puisque placés sur une voyelle déjà accentués dont ils ne modifient pas le son, sont pourtant placés là. Un accent redondant est placé sur la voyelle accentuée du radical si cette voyelle NE DOIT PAS CHANGER de prononciation au cours des transformations du mot (déclinaison, conjugaison, agglutination). Pour expliquer son existence, deux exemples sont nécessaires :

ÓVEN

ÓV (œuf) au génitif

Sans le diacritique, ce mot se prononce de la même manière, mais peut être confondu avec oven (de mouton), dont la division syllabique est ov-en et qui se prononce donc [ɔvən] (de ov<ref>Il n'y a pas qu'en aneuvien que le mouton et l'œuf soient paronymiques, ces deux mots viennent du latin (Lupa.gif resp. OVIS & OVVM).</ref>= mouton).

Les accents secondaires

Même s'ils ont moins d'importance que les accents principaux (notamment, ils n'influent pas sur l'orthographe d'un mot et n'interviennent dans aucune règle grammaticale), les accents secondaires peuvent permettre un certain "rythme" dans la prononciation d'un mot long (à partir de 4 syllabes). Un accent secondaire ne sera jamais immédiatement voisin d'un accent principal ; on ne le trouvera pas non plus sur la dernière syllabe<ref>Alors qu'un accent principal peut, lui, s'y trouver.</ref>. On a plutôt d'avantage de chances de le rencontrer sur l'avant-dernière syllabe, à moins que l'accent principal ne s'y trouve déjà ou sur une syllabe voisine. Contrairement à l'accent principal, un accent secondaire peut être situé sur un préfixe.

Dyskúlpentyn n'a pas d'accent secondaire, Lajchlàjdesem non plus.
Goprodœṅktyn a un accent secondaire sur la première syllabe : [ˌgoproˈdɔ̃ːktən]
Abòryzhenkad a un accent secondaire sur l'avant-dernière syllabe : [ɐˌboʁəˈʒɛnkɐd].

Il arrive, lors de l'agglutination d'un mot, que l'accent d'un des radicaux se transforme en accent secondaire du mot ainsi formé, à condition, évidemment que les accents ne deviennent pas voisins ; sinon, l'accent secondaire disparaît.

Les mots dans la phrase

Toutefois, même si chaque mot (y compris les mots monosyllabiques) a un accent, celui-ci reste très théorique<ref>Dans la pratique, les adpositions et pronoms courts sans diacritiques sont, en fait clitiques surtout si une syllabe voisine est munie d'une voyelle longue ou d'un diacritique.</ref>et est considéré comme une référence, un point de départ. Pour la prononciation d'une phrase, avec des mots mis bout à bout, pour éviter une prononciation trop hachée, il convient de ne pas appuyer sur deux syllabes consécutives. Dès lors, des priorités apparaissent en ce qui concerne la prise en compte de l'accent tonique (sans aucune influence sur l'orthographe) :

  • Une voyelle diacritée aura priorité sur une voyelle non diacritée.
àr klime sera accentué ainsi : /ˈaχklim/ ≠ ar klime /ɐχˈklim/.
  • Une voyelle longue aura priorité sur une voyelle courte, diacritée ou non (l'orthographe, diacritique compris, de cette dernière ne change pas).
àt àster /atˈaçtəʁ/ ; æt àster /ˈɛːtaçtəʁ/.
  • Si deux voyelles de même catégorie (longues<ref>La prononciation des voyelles longues "non prioritaires" sera raccourcie, mais pas l'orthographe.</ref>, diacritées, courtes non diacritées) se suivent, l'ordre de priorité sera : verbe >(pro)nom > adjectif qualificatif > adverbe > déterminatif > conjonction > adposition.
Eg liym æt tœrs /əkˈlmɛtˈtχs/.
  • Un accent tonique principal a priorité sur un accent secondaire.
àt goprodœṅktyn /ˈatgoproˈdɔ̃ːntən/

Retour: Aneuvien


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