Discussion:AVK Pronom

De Ideopedia

Inya, seulement pour les êtres humains?

Salut Sab.

Toutefois, alors, la mise en exergue est très sensible. Par ex. : inya = elle (comme femme, en tant que femme).

Peut-on dire, par exemple inya en parlant d'une lionne, d'une truie ou d'une jument? (comme c'est le cas, par exemple pour le ka aneuvien)?

--Anoev 17 octobre 2011 à 20:26 (UTC)


Bonjour Anoev
Dans l'absolu oui. Mais, sauf dans une volonté de "personnaliser" un animal (par l'emploi d'un nom propre par exemple), ce sera plutôt sur le nom même de l'animal qu'on appliquera les suffixes sexués : krapolya (lionne), bulolye (vérat), okolya (jument). Dès lors, le pronom personnel les référant n'aura aucune raison d'être sexué à son tour, puisque le contexte aura été déjà précisé. Enfin, je pense.

Sab 17 octobre 2011 à 20:38 (UTC)

L'aneuvien rejoint plus ou moins cette règle, à peu près, tout du moins dans les corps de métiers
Pour les animaux, on aura par exemple:
Àt leod ere postek àt leok, da ere posgænun kas. = Le lion était derrière la lionne, il la suivait.
Pour les humains, tout dépend si le nom est dérivé d'un nom en -du ou non.
Si ce n'est pas un nom en -du, le genre (si mentionné) ne touchera que le pronom personnel:
Er mir enlèk ùt nev præsidentes, a çem mir enlèk ber pent jàreve. = Nous allons élire un nouveau président, il (épicène) sera élu pour cinq ans.
O kan nep vedj àt præsidentes, ka<ref>Pas obligatoire: a possible.</ref> • afýplentev = Vous ne pouvez pas voir la présidente: elle est en réunion.
Si c'est (le dérivé d')un nom en -du, le genre portera aussi bien sur le nom que sur le pronom, et ce, aussi bien pour un sexe que pour l'autre (c'est valable aussi bien sûr pour les autres cas).
Àr medikdur warke fràn hoψev ok yn hoψ deknov; do ar vègen sin raṅdevuv nor tœrsdaw. = Les médecins travaillent de 8:00 à 19:00 mais ils ne reçoivent sans rdv que le jeudi.
Eg vedja nep ed medikdax sàrdaw : da ere graṅg. = Je n'ai pas vu mon médecin (je sais que c'est un homme) hier, il était malade.
À-t-on les mêmes règles ou des règles approchantes en kotava?

--Anoev 17 octobre 2011 à 21:51 (UTC)



Je ne suis pas sûre qu'on puisse mettre autant en parallèle. Il faut rappeler qu'à la base le Kotava n'a aucun genre et ne sexue pas, ce qui signifie que l'emploi des suffixes sexués (surtout sur des pronoms) dénote une volonté très affirmée de mettre la différentiation sexuelle en avant. Je dirais presque que savoir si un individu ou un animal est masculin ou féminin est sans intérêt, non pertinent pour l'essentiel. Et puis, étant donné que le contexte est la plupart du temps déjà informatif sur ce plan, le besoin de préciser est inutile. Les suffixes sexués n'ont pas davantage de "sédimentation" que les suffixes augmentatif ou diminutif par exemple. Ils sont toujours perçus comme étant des éléments de précision détachables. D'ailleurs, le dictionnaire n'enregistre (ne lexicalise) pas ces dérivés. La meilleure preuve du fondement non sexué de l'expression est par exemple celui de jaftolvrod qui signifie "lait de vache" (en réalité : "lait de bovin", parce que c'est tellement évident que c'est la femelle qui est concernée et où l'intérêt d'un tel mot composé ne se comprend qu'en opposition avec les autres sortes de lait (femme, brebis, jument, etc.) , et non pas avec un lait "masculin" # lait "féminin").
Concernant les animaux, l'emploi des suffixes sexués sera surtout utile à des zoologistes décrivant des espèces et des comportements. Sinon, même dans une phrase telle que : "Tu m'amèneras demain ta vache pour que je la fasse saillir par mon Pollux", vache sera plutôt rendu par un jaftol simple et non jalftolya, tant la chose va se soi. Et pour revenir à l'emploi éventuel des pronoms sexués pour des animaux, j'imagine que ce serait surtout si on transposait anthropomorphiquement un animal discourant, genre dans une fable de La Fontaine où une grenouille dirait "moi, petite grenouille délicate, simple femelle que je suis, ..."
En fin de compte, l'emploi des suffixes sexués n'a une certaine fréquence que dans le domaine de la parentèle humaine. Et quant aux pronoms personnels sexués, leur emploi sera ressenti comme une affirmation très forte, par ex. :
- Va mana yoromafa krandera jinya me kipegá : moi, parce que je suis une femme, je ne ris pas de telles plaisanteries graveleuses
Sab 18 octobre 2011 à 07:24 (UTC)

À propos de vaches

L'aneuvien marche plus dans l'explicite, ainsi, cette pub traduite en aneuvien, donnerait:

— Ep o kred tep àr ideme booveke qua fàkt àt làx ea't kràlems? ... Er auk vedje ep àr boovse?.

--Anoev 18 octobre 2011 à 12:33 (UTC)



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