Ambigüité

De Ideopedia

Ambigüité lexicale

On parle d'ambigüité lors qu'un mot recouvre plusieurs acceptions ou lorsqu'une phrase présentent plusieurs sens :

Les jumelles (sœurs ou appareil d'optique) sont près du secrétaire (profession ou meuble).

Ces ambigüités sont d'autant plus nombreuses qu'il y a d'homonymes dans une langue.

Ambigüité grammaticale

Toutefois, il existe d'autres ambigüités, notamment grammaticales, quand des conjugaisons de verbes différents, voire d'un même verbe sont, elles aussi homonymiques :

Je vois bien qu'il travaille
J'entends bien qu'il travaille.

Dans ces deux phrases, "travaille" est conjugué sous deux modes différents : le premier à l'indicatif et le second au subjonctif, cette ambigüité est une "marque de fabrique" des verbes francophones du premier groupe<ref>Cette construction au subjonctif derrière "entendre que" vient du sens figuré de ce mot : ce n'est plus un verbe de perception (comme "voir", appelant l'indicatif) mais un verbe exprimant une injonction plus ou moins appuyée ; comme dans "j'entends bien qu'il vienne" vis à vis de "je vois bien qu'il vient". A comparer avec "Je l'entends qui vient".</ref>.

Ambigüité due à la traduction

L'hypothèse de Sapir-Whorf traite abondamment de ce type d'ambigüité, laquelle apparaît lors de traductions d'une langue à une autre. Traduire du français à l'espagnol "les Américains" par "los Americanos" peut créer une ambigüité, dans la mesure où, très souvent, le mot "américain" en français est synonyme de "citoyen des États-unis d'Amérique" alors que ce n'est jamais le cas en espagnol (on dira plutôt Estadounidiense, ou gringo en "hispaméricain").

Idéolangues

Les idéolinguistes (notamment auxiliaires) traitent les ambigüités comme de véritables ennemis linguistiques, dans la mesure où chaque phrase — chaque mot, même — doit pouvoir être compris sans aucune équivoque. Des langues expérimentales comme le lojban ont été concues également pour couper court à toute ambigüité.



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