Le cimetière des éléphants

vendredi 30 mars 2007

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Le cimetière des éléphants  -  Conte africain (ou la croyance)

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AWALKIKXO DEM FUZOL YO

Lekeon, fuzol sane poke Sankuru kuksa bliyir. Inaf gazik tiyir gijarotifo is proyafo Khoro. Konviele, sverimi mo talgava ke Khoro ve aykawer ise tison kovudapayani negayar : « Kax, gijarotifo Khoro ! Eaftafa ! Tari dem tolinhakiraf ebeltaf tisik se ko minafo vo su artlanir. Sin va atasa plekinda se digid. Kotliz galbuwed ise va kotcoba remlanison torsad. » Khoro ve levkipeyer : « Va bat tisik se grupé. Tid ayik yo. Tid omaf is ponsaf. Sinafo ervo se va vafa fuzolafa alma me gruremrur. » Neke, moion, Khoro ten levkipeyer. Ebeltik se tiyid ontinansaf is ponsaf vox jontik. Bekaon, sinafo ervo se va vafa fuzolafa alma me gruremruyur. Soe, kabunhuna tceka va fuzol grupatayar ede va ita volkeluyur. Ayikeem ta tutayara va aalxo anteyayar. Ostik rodacapa va gola duxayar. Fuzoleem arton ve tiyir. Jontik aelawalkeyed ise kan ervo se ke ebeltaf ayik zo atayad. Bam gijarotif gazik ke fuzoleem va intaf bowenikeem ve kabelcayar aze kaliyir : « Bat taway gan lorikeem mea zo kumzilir. Aelakola is ebeltaf ayikeem askid da min mejet. Batlizu gomallanit. Van titawalt lanitit. Minafa kelda titir rontafa inde minafa blira kalion tiyir. Va kotcoba titisa reme kelda moolanitit : va weda ik ebeltaf ayik. Saneme rotir tit voxe minaf kottel tir lopof dam decemoy jidol. Va minaf enid zometet. Neke bata gola kotugale tir minafo vo. Batdume kotilanon konaktankon dimlanitit, bal taneaf aksat kaiki muvugal. Batinde, minaf nasbeikeem vaon grupeter, se guazik is akolik koeon tenon roblitid. » Baton gijarotifo Khoro ve pulviyir nume coba tiyir dum in al pulviyir. Remlanira ke fuzoleem va foyda vektayar : aal yo zo divzaetawayad, taya se zo nugapeyed, wida yo zo vilayad. Jontik ayik ve xonukayad. Po ke fuzol tiyir kovudaso. Batcoba lekeon lekepon sokiyir, vexe kotilanon, fuzol se trenad da moo milafa kelda lanid ta da pu fuzoloc va intafa savsafa guga rowid ise da guazik koeon rotawalker. Malion, mea tir awalkoda ke fuzol koe aalxo kire ken Sankuru kuksa ta awalkera in lanir. Batlize tir sinafo awalkikxo beka metan va xonho gruper.

 

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LE CIMETIÈRE DES ÉLÉPHANTS

Autrefois, le peuple des éléphants vivait au bord de la rivière Sankourou. Il avait pour roi le puissant et sage Khoro. Un jour, le petit tisserin se posa sur la défense de Khoro et lui raconta, tout effrayé : " Hélas, puissant Khoro ! c’est terrible ! Une foule d’êtres noirs à deux pattes est arrivée dans notre pays. Ils possèdent de drôles d’objets qui tuent. Ils s’étendent partout et dévastent tout sur leur passage. " Khoro sourit : " Je connais ces êtres. Ce sont les hommes. Ils sont petits et ne sont pas très forts. Leurs armes ne peuvent pas transpercer l’épaisse peau des éléphants. " Cependant, peu de temps après, Khoro cessa de sourire. Les hommes noirs n’étaient ni très grands, ni très forts, mais ils étaient nombreux. Certes, leurs armes ne pouvaient transpercer l’épaisse peau des éléphants. Toutefois, une flèche bien lancée pouvait tuer un éléphant si elle le frappait à l’oeil. Les hommes brûlaient les forêts pour en faire des champs. En outre, une terrible sécheresse éprouvait le pays. Les éléphants se trouvèrent aux abois. Ils mouraient de faim et par les armes des hommes noirs. C’est alors que le puissant Roi des Éléphants rassembla ses sujets et leur dit : " Cette terre n’est plus bénie des dieux. La famine et les hommes noirs nous font souffrir. Nous devons partir d’ici. Nous irons vers le soleil couchant. Notre route sera droite, comme l’était jusqu’à présent notre vie. Nous passerons sur tout ce qui se trouvera sur notre chemin, que ce soient les marécages ou les hommes noirs. Nous sommes peut-être un petit peuple, mais chacun de nous est plus fort que dix fois dix singes. Nous atteindrons notre but. Il n’en reste pas moins que ce pays a toujours été notre terre. Aussi, nous y reviendrons quelques jours chaque année, le premier mois qui suit la saison des pluies. Ainsi, nos enfants la connaîtront, les vieux et les malades pourront y vivre leurs derniers instants. " Ainsi parla le puissant Khoro, et il en fut comme il dit. Le passage des éléphants ressembla à celui d’une tornade : les arbres furent arrachés, les champs piétinés, les villages détruits. Beaucoup d’hommes périrent. La force des éléphants était effrayante. Cela s’est passé, il y a longtemps, très longtemps, mais chaque année, les éléphants continuent à emprunter le même chemin pour montrer leur ancienne patrie à leurs petits et pour que les vieux puissent y mourir. Depuis ce temps, on ne trouve plus de cadavres d’éléphants dans la forêt car ceux-ci vont mourir sur les bords de la rivière Sankourou. Là se trouve leur cimetière bien que personne ne sache l’endroit exact.
                                                                                                       

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