Yefithil : Différence entre versions

De Ideopedia
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Les verbes sont habituellement séparés entre eux par des conjonctions et tous les prépositions sont habituellement liées, l'emploi de la ponctuation est réduit au minimum.
 
Les verbes sont habituellement séparés entre eux par des conjonctions et tous les prépositions sont habituellement liées, l'emploi de la ponctuation est réduit au minimum.
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===Valence des verbes===
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====Principe====
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Toute la syntaxe grammaticale est fondée sur l'étude de la valence des verbes :
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Comme chacun le sait, un verbe possède un nombre de valence qui indique le nombre de ses compléments essentiels. Le Yefithil ne correspond pas exactement à ce que l'on trouve en français. Un verbe peut être monovalent (très rares), bivalents (allumer : '''quelqu'un''' allume '''quelque chose'''), trivalents (donner : '''quelqu'un''' donne '''quelque chose''' à '''quelqu'un'''), quadrivalent (aller : '''quelqu'un''' va '''quelque part''' en passant par ''quelque part''' venant de '''quelque part''') ou avalant (pleuvoir, qui n'accepte même pas de sujet). Les compléments non utiles au verbe sont exclus de ce schéma (Ex : je vais '''avec la voiture''').
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Chaque complément est noté par des quatre cas verbaux : Nominatif (N) ou premier complément ; Accusatif (Ac) ou second complément ; Datif (D) ou troisième complément et Ablatif (Ab) ou cinquième complément.
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Chaque verbe possède donc un schéma donné comme ceci dans le dictionnaire :
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Si "aller" quelqu'un (N) va quelque part (Ac) en passant par (D) en passant par (Ab)
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On ajoutera les compléments en suivant ce schéma à la voix active.
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Ce système est issu d'une réforme engagée politiquement pour rendre plus simple la langue. Auparavant on utilisait un système proche de celui du latin.
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Les verbes possèdent cinq vois séparées en deux classes :
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*Les classes complétives (qui jouent sur les compléments) :
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**La voix active ou première (préférer le second terme), donnée par le schéma dans le dictionnaire et où le sujet grammatical est le sujet sémantique
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**La voix passive ou seconde (préférer seconde), où on inverse le premier et le deuxième complément
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**La voix troisième, où on inverse premier et troisième complément
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**La voix quatrième, où l'on inverse premier et quatrième complément
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Ces voix sont les plus simples. Leur fonctionnement est tout à fait naturel.
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Ex : Siat se ambathe ussaen cánaca "je (se N) vais (siat) à la ville (ambathe Ac) depuis la tour (ussaen D) en passant par la maison (canaca Ab)". La voix est la voix première donc il faut comprendre cela ainsi
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Ex : Siath ambasa te ussaen cánaca "la ville (ambasa N) est la direction d'un mouvement engagé par moi (te Ac) depuis la tour (Ussaen D) en passant par la maison (canaca Ab)". Comme on le voit, la voix est seconde et le sujet syntaxique est donc le deuxième complément.
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Ex : Sian ussasa ambathe ene cánaca "la tour (ussasa N) est le point d'un déplacement engagé par moi (ene D) vers la ville (ambathe Ac) en passant par la maison (canaca Ab)". La voix est troisième donc le sujet syntaxique est le troisième complément
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Ex : Sianye cánsa ambathe ussaen ce "la maison (cansa N) est le lieu de transit d'un déplacement engagé par moi (ce Ab) vers la ville (Ambathe Ac) depuis la tour (ussaen D)". Enfin, avec la voix quatrième le sujet syntaxique est le quatrième complément.
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Le sujet syntaxique est mis en valeur par rapport aux autres compléments.
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*La voix bivalente, ou voix réfléchie où le sujet et le deuxième complément sont confondus
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Ex : Wodatye se "je me vois". Ici le sujet et le second complément sont confondus, il est donc possible de mettre le sujet à l'accusatif ou au nominatif.
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====Autres compléments verbaux====
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Les autres compléments verbaux sont donnés par le génitif et l'instrumental/sociatif. Voici leurs différentes valeurs, avec les prépositions adaptées (mais qui peuvent être omises, ou placées en post-positions, surtout quand le mot a des prépositions sémantiques) :
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*Génitif :
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**Complément de but (a)
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**De cause (lo)
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**De conséquence (ti)
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**De lieu (lieu d'où l'on vient : assi)
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*Instrumental/sociatif :
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**De "troisième plan (contexte)" (su)
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**De moyen (sans préposition)
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**D'accompagnement (sans préposition)
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**de lieu (locatif : assë)
  
 
== Lexicologie ==
 
== Lexicologie ==

Version du 8 janvier 2011 à 20:11

  Yefithil
Yefithil
 
Année de création 2010
Auteur Réatami
Régulé par
Nombre de locuteurs
Parlé en
Idéomonde associé
Catégorie Langue artistique
Typologie Langue a priori
Alphabet Latin, idéographie
Lexique en création
Version
Codes de langue
ISO 639-1
ISO 639-2
ISO 639-3
Préfixe Idéopédia IDEO_YEF


Historique

Cette langue est la quatrième langue créée par Réatami. Elle est flexionnelle a tendance synthétique. Sa sonorité est proche de celle des langues elfiques de Tolkien. Cette langue a pour principale caractéristique d'avoir évolué d'une langue primitive, elle est donc en partie irrégulière. Cette langue possède aussi un système de politesse à deux niveaux.

Cette langue est issue de l'évolution d'une langue primitive : le Skiitrdll. Elle possèdera sans doute des langues sœurs.

Alphabet & prononciation

Alphabet

Aa Áá Bb Cc Dd Ee Éé Ff Gg Hh Ii Íí Ll Mm Nn Oo ӏó Pp Rr Ss Tt Uu Úú Ww Yy

Il existe de plus des digrammes comme :

Th Ch Ny Ty Cw (Qu)

Prononciation

Minuscule Majuscule Prononc. API Équiv. Français Exemples
a á A Á /a/ /a:/ a
b B /b/ b
c C /k/ k
d D /d/ d
e é E É /E/ou/9/* /E:/ è
f F /f/ f
g G /g/ g
h H /c/ ich allemand
i í I Í /i/ /i:/ i
l L /l/ l
m M /m/ m
n N /n/* n
o ó O Ó /O/ /O:/ o
p P /p/ p
r R /r/ r
s S /s/ s
t T /t/ t
u ú U Ú /u/ ou
w W /w/ w
y Y /j/ y
th* Th /T/ bath anglais
ch* Ch /x/ jota espagnole
ny* Ny /J/ gn
ty* Ty /t_j/ ty
cw* Cw /k_w/ kw

Notes :

  • e en finale se prononce /9/ et en médiane ou initiale /E/, ë en finale se prononce /E/ et é se prononce /E:/ en toute positions.
  • n ne prononce /N/ devant c, g, w, ch et h. Autrement il se prononce /n/
  • ch, th, ny et ty comptent pour une seule consonne tandis que cw compte quelque fois pour une consonne et quelque fois pour deux.

Grammaire

Langage de politesse

Tous les mots ou presque se déclinent suivant deux modèles, la déclinaison neutre et la déclinaison polie (marquée par le suffixe "e" issu de "hé" ancienne racine signifiant "majesté"). La forme polie s'emploie pour parler à quelqu'un de supérieur, pour parler de quelqu'un de supérieur ou pour parler de soi lorsqu'on est supérieur à son interlocuteur. La forme neutre s'emploie pour tout ce qui n'est pas humain ou toutes les personnes inférieures.

Il est habituellement considéré comme choquant et insultant de se tromper dans l'utilisation de ces formes.

Ex : A est supérieur à B, C est du même niveau que A.

  • Quand B s'adresse à A, il utilise la forme de politesse
  • Quand B parle de C, il utilise aussi la forme de politesse
  • Quand A parle à B il ne l'utilise pas
  • Quand A parle à B de C il l'utilise car C est supérieur à B
  • Quand A parle à B de lui-même il l'utilise encore car il est supérieur à B
  • Quand A parle à C il ne l'utilise pas
  • Quand A parle à C de lui même il ne l'utilise pas non plus
  • Quand A parle à C de B il ne l'utilise pas

Notion de mot fort et faible

Un mot fort est un mot directement issu d'une racine ancienne. A l'inverse, un mot faible est dérivé, soit par suffixation soit morphologiquement par conjugaison.

Nombre

On distingue quatre nombres :

  • le singulier qui désigne une chose ou une chose parmi un ensemble
  • le duel qui désigne deux choses liées (une paire de mains)
  • le pluriel général qui dénote la pluralité sans précision ou le partitif général
  • le pluriel précis ou particulier désigne la pluralité comptée ou le partitif précis.

Par convention on donnera toujours la déclinaison dans cet ordre.

Voix

Les voix sont au nombre de cinq :

  • La voix active ou première
  • La voix passive ou seconde
  • La voix troisième
  • La voix quatrième
  • La voix réfléchie.

La valeur de ces voix est décrite dans la partie syntaxe.

Déclinaison nominale

Forte

Noms forts déclinaison neutre :

  • N -sa / -si / -es / -os
  • Ac -te ou -the* / -ti ou -thi* / -et / -ot
  • D -en / -enye / -én / -oen
  • Ab -ca ou -cha* / -ci ou -chi* / -ec / -oc
  • G -me ou -fe* / -mi ou -fi* / -em / -om
  • I/S -il / -illi / -elle / -ello

P -ir / -irri / -erre / -erro

Notes :

  • lorsque le mot termine par une voyelle on utilise la deuxième forme de certains cas.
  • Lorsque deux même voyelles sont à la suite, on les rassemblent en une seule voyelle longue.
  • Lorsque le radical ne permet pas lʼajout de la désinence (à cause des règles de phonotactique) on introduit la voyelle a en liaison.

Noms forts déclinaison polie :

  • N -sae / -he / -és / -osse
  • Ac -ethe / -ethi / -ethey / -othe
  • D -ene / -enyé / -enne / -éni
  • Ab -echa / -echi / -eche / -oche
  • G -ef/ -if/ -efe / -ofe
  • I/S -ilé / -ille / -elle / -elloe
  • P -iré / -irre / -erre / -erroe

Ex : JRRT vent → Yít

  • N Yítsa / Yítsi / Yítes / Yítos
  • Ac Yítte / Yítti / Yítet / Yítot
  • D Yíten / Yítenye / Yítén / Yítoen
  • Ab Yítaca / Yítaci / Yítec / Yítoc
  • G Yítame / Yítami / Yítem / Yítom
  • I/S Yítil / Títilli / Yítelle / Yítello
  • P Yítir / Yítirri / Yíterre / Yíterro

Ex : JRRT vent → Yít

  • N Yítsae / Yítahe / Yítés / Yítosse
  • Ac Yítethe / Yítethi / Yítethey / Yítothe
  • D Yítene / Yítenyé / Yítenne / Yíteni
  • Ab Yítecha / Yítechi / Yíteche / Yítoche
  • G Yítef / Yítif / Yítefe / Yítofe
  • I/S Yítilé / Títille / Yítelle / Yítelloe
  • P Yítiré / Yítirre / Yíterre / Yíterroe

Irrégularités :

  • Certains mots d'usage courant spirantisent leur consonne finale. (Ex : Ait "chose" fait au génitif singulier poli Aithef au lieu de *aitef)

La déclinaison forte est la seule à posséder un radical nu différent du nominatif.

Faible

La déclinaison faible est exempte de toute irrégularité. Tous ses mots se terminent au nominatif par -o et le radical nu correspond au nominatif singulier

Voici sa déclinaison :

Noms faibles (rad moins o de la dérivation) déclinaison neutre :

  • N -o / -e / -i / -ó
  • Ac -ot / -et / -it / -otte
  • D -on / -en / -in / -ona
  • Ab -oc /-ec / -ic / -ocha
  • G -a / -ef / -if / -of
  • I/S -ol / -el / -il / -olle
  • P -or / -er / -ir / -orre

Noms faibles (rad moins o de la dérivation) déclinaison polie :

  • N -oe / -é / -iye / -óhe
  • Ac -ote / -ete / -ite / -ottehe
  • D -one / -ene / -ine / -onahe
  • Ab -oce /-ece / -ice / -ochahe
  • G -ae / -efe / -ife / -ofé
  • I/S -ole / -ele / -ile / -ollehe
  • P -ore / -ere / -ire / -orrehe

Ex : Néfelo (quelque fois népelo) "beauté"

  • Neutre :
    • N néfelo / néfele / néfeli / nefeló
    • Ac néfelot / néfelet / néfelit / néfelotte
    • D néfelon / néfelen / néfelin / néfelona
    • Ab néfeloc /néfelec / néfelic / néfelocha
    • G néfela / néfelef / néfelif / néfelof
    • I/S néfelol / néfelel / néfelil / néfelolle
    • P néfelor / néfeler / néfelir / néfelorre
  • Polie :
    • N néfeloe / néfelé / néfeliye / néfelóhe
    • Ac néfelote / néfelete / néfelite / néfelottehe
    • D néfelone / néfelene / néfeline / néfelonahe
    • Ab néfeloce / néfelece / néfelice / néfelochahe
    • G néfelae / néfelefe / néfelife / néfelofé
    • I/S néfelole / néfelele / néfelile / néfelollehe
    • P néfelore / néfelere / néfelire / néfelorrehe

Conjugaison

Elle est encore une fois séparée en conjugaison forte et faible, et en conjugaison polie et neutre.

Forte

Les préverbes :

  • Lʼindicatif est formé sans préverbe.
  • Le subjonctif utilise le préverbe Ot
  • lʼimpératif le préverbe El.

Les désinences sont (dans lʼordre : voix première, deuxième, troisième, quatrième, refléchie). La forme polie suit une formation simple.

  • Pr : -at / -ath / -an / -anye / -atye
  • Pf : -ent / -ef / -em / -emwe / -ennu
  • Ip : -ur / -ul / -uje / -ulle / -unno
  • F : -od / -oth / -otya / -olle / -etto

La forme polie se constitue par la suffixation de e avec évidemment la contraction vocalique.

Infinitif :

  • Présent : -allo-(y)o / -asse-(y)o / -atte-(y)o / -anne-(y)o / -ápe-(y)o
  • Passé : -eru-(y)o / -ame-(y)o / -ede-(y)o / -unda-(y)o / -itu-(y)o
  • Futur : -owe-(y)o / -uya-(y)o / -ufe-(y)o / -ulo-(y)o / -adu-(y)o

On insère entre la désinence et (y)o les marques personnelles. A la forme polie, le suffixe final -(y)o devient -(w)ó.

Participes :

  • Présent : -allo-(y)a / -asse-(y)a / -atte-(y)a / -anne-(y)a / -ápe-(y)a
  • Passé : -eru-(y)a / -ame-(y)a / -ede-(y)a / -unda-(y)a / -itu-(y)a
  • Futur : -owe-(y)a / -uya-(y)a / -ufe-(y)a / -ulo-(y)a / -adu-(y)a

On insère entre la désinence et (y)a les marques personnelles. A la forme polie, le suffixe final -(y)o devient -(w)ea.

Ex : Siat "aller présent de l'indicatif neutre" ; Siate "aller présent de l'indicatif poli"

Faible

Tous les verbes dérivés possèdent un suffixe en -d. Le radical se forme donc par le retrait du dit d.

Contrairement aux verbes forts, les préverbes ne sont pas utilisés, sauf quelque fois en poésie où lorsqu'on recherche un effet d'archaïsme.

Indicatif

  • Pr : -dat / -dath / -dan / -danye / -datye
  • Pf : -tént / -téf / -tém / -témwe / -ténnu
  • Ip : -tyur / -tyul / -tyuye / -tyulle / -tyunno
  • F : -tod / -toth / -totya / -tolle / -tetto

Subjonctif

  • Pr : -mat / -math / -man / -manye / -matye
  • Pf : -mént / -méf / -mém / -mémwe / -ménnu
  • Ip : -myur / -myul / -myuye / -myulle / -myunno
  • F : -mod / -moth / -motya / -molle / -metto

Impératif

  • Pr : -lat / -lath / -lan / -lanye / -latye
  • Pf : -lént / -léf / -lém / -lémwe / -lénnu
  • Ip : -lyur / -lyul / -lyuye / -lyulle / -lyunno
  • F : -lod / -loth / -lotya / -lolle / -letto

La forme polie est encore marquée par le suffixe e

Infinitif :

  • Présent : -sallo-(y)o / -sasse-(y)o / -satte-(y)o / -sanne-(y)o / -sápe-(y)o
  • Passé : -seru-(y)o / -same-(y)o / -sede-(y)o / -sunda-(y)o / -situ-(y)o
  • Futur : -sowe-(y)o / -suya-(y)o / -sufe-(y)o / -sulo-(y)o / -sadu-(y)o

On insère entre la désinence et (y)o les marques personnelles. A la forme polie, le suffixe final -(y)o devient -(w)ó.

Participes :

  • Présent : -sallo-(y)a / -sasse-(y)a / -satte-(y)a / -sanne-(y)a / -sápe-(y)a
  • Passé : -seru-(y)a / -same-(y)a / -sede-(y)a / -sunda-(y)a / -situ-(y)a
  • Futur : -sowe-(y)a / -suya-(y)a / -sufe-(y)a / -sulo-(y)a / -sadu-(y)a

On insère entre la désinence et (y)a les marques personnelles. A la forme polie, le suffixe final -(y)a devient -(w)ea.

Pronoms personnels et marques personnelles

Les pronoms existent deux plusieurs formes. La forme isolée et la forme intégrée, existant seulement pour les quatre premiers cas et le possessif. (à chaque fois la première forme est la forme isolée) La forme intégrée correspond aux "marques personnelles" pour les quatre premiers cas, le pronom au possessif suffixé est appelé suffixe possessif.

  • Le duel se forme par suffixation dʼun i
  • Le pluriel général par suffixation dʼun e
  • Le pluriel précis par suffixation dʼun o

Comme toujours il y a réduction des voyelles.

1è personne :

Neutre

  • N : se / -es
  • Ac : te / -et
  • D : ene / -én
  • Ab : ce -ec
  • G : ém
  • I/S : yel
  • P : yer / -lier

Polie

  • N : sé / -ese
  • Ac : té / -ete
  • D : ené / -éne
  • Ab : cé / -ece
  • G : éme
  • I/S : yele
  • P : yere / -liere

2è personne :

Neutre

  • N : si / -is
  • Ac : ti / -it
  • D : eni / enya
  • Ab : ci / -ic
  • G : íma
  • I/L : íl
  • P : ír / -yiri

Polie :

  • N : asye / -isye
  • Ac : tye / -itye
  • D : enye / enye
  • Ab : acye / -icye
  • G : ímye
  • I/L : ílye
  • P : írye / -yire

3è personne :

Neutre

  • N : so / -os
  • Ac : to / -ot
  • D : éno / -enno
  • Ab : co / -oc
  • G : óm
  • I/L : ól
  • P : ór / -wór

Polie

  • N : aswe / -oswe
  • Ac : toe / -ote
  • D : énoe / -ennoe
  • Ab : coe / -oce
  • G : óme
  • I/L : olle
  • P : orre / -worre

Ex : Siatos "il va" mis en parallèle avec So siat "Lui, il va". L'utilisation du pronom séparé marque une emphase. Ex : Siatose "ils vont, il y en a qui vont", Siatoso "ils vont, ceux-là vont" Ex : Órliere "mon joyau" avec la forme polie, Órlieré "nos joyaux, ceux de moi et d'autres" avec la forme polie, Órliereo "nos joyaux, ceus de notre groupe" avec la forme polie.

Déclinaison des adjectifs

Ils ne sont variables qu'en nombre et en forme de politesse. On sépare bien évidemment les adjectifs forts des adjectifs faibles.

Forte

Adjectifs forts (neutre / poli) :

  • S -Ø / -er
  • D -e / -é
  • PG -i / -iye
  • PP -o / -oe

Faibles

Adjectifs faibles (neutre / poli) :

  • S -a / -ae
  • D -e / -é
  • PG -i / -é
  • PP -o / -é

Adverbes

Contrairement au français, les adverbes ne sont pas invariables. Ils s'accordent en temps avec le verbe qu'ils qualifient. Quand ils qualifient un adjectif ils sont alors invariables. Les adverbes forts sont très très rares et tous sauf trois sont invariables. Les autres adverbes sont formés par un suffixe en -p.

Conjugaison des adverbes

(Neutre / poli)

  • Pr : -p / -pë
  • Pf : -be / -bë
  • Ip : -ma / -má
  • F : -fu / -fi

Adverbes irréguliers

Trois adverbes forts se conjuguent. Ce sont les adverbes interrogatifs, négatifs et optatifs :

Adverbe négatif :

  • Pr : tap / taep
  • Pf : tab / taeb
  • Ip : tam / taem
  • F : tafë / taefë

Adverbe interrogatif :

  • Pr : a / aë
  • Pf : ga / gia
  • Ip : ache / achë
  • F : uthe / uthë

Adverbe optatif :

  • Pr : na / ná
  • Pf : nai / naye
  • Ip : nu / anwë
  • F : no / noye

Accords

Ex : Siates tap "je ne vais pas" ; Sient tab "je ne suis pas venu"

Ex : Na Siatis "je veux que tu viennes" : Nai sientis "je voulais que tu sois venu"

Il est notable que quelque fois les adverbes se conjuguent quand ils décrivent un adjectif ou un autre adverbe. Ils marquent alors leur propre temps. On peut trouver la même chose quand un adverbe décrit un verbe mais n'est pas accordé avec celui-ci.

Ex : Na Sientis "je veux que tu sois venu" ; Nai Siatis "je voulais que tu vienne"

Ex : Nefep imiwa "illuminé bellement", Nefebë imiwa "illuminé anciennement bellement" (maintenant ce n'est plus beau, cette illumination).

Comme on le voit, pour les verbes la nuance pour les verbes est compexe c'est pour cela que l'on préférera utiliser des formes univoques quand on fera usage de ces particularités.

Syntaxe

La syntaxe est tout à fait libre mais on préfèrera mettre la préposition avant son complément et les adjectifs et adverbes avant la préposition ou après le complément.

Les verbes sont habituellement séparés entre eux par des conjonctions et tous les prépositions sont habituellement liées, l'emploi de la ponctuation est réduit au minimum.

Valence des verbes

Principe

Toute la syntaxe grammaticale est fondée sur l'étude de la valence des verbes :

Comme chacun le sait, un verbe possède un nombre de valence qui indique le nombre de ses compléments essentiels. Le Yefithil ne correspond pas exactement à ce que l'on trouve en français. Un verbe peut être monovalent (très rares), bivalents (allumer : quelqu'un' allume quelque chose), trivalents (donner : quelqu'un donne quelque chose à quelqu'un), quadrivalent (aller : quelqu'un va quelque part en passant par quelque part venant de quelque part) ou avalant (pleuvoir, qui n'accepte même pas de sujet). Les compléments non utiles au verbe sont exclus de ce schéma (Ex : je vais avec la voiture).

Chaque complément est noté par des quatre cas verbaux : Nominatif (N) ou premier complément ; Accusatif (Ac) ou second complément ; Datif (D) ou troisième complément et Ablatif (Ab) ou cinquième complément.

Chaque verbe possède donc un schéma donné comme ceci dans le dictionnaire :

Si "aller" quelqu'un (N) va quelque part (Ac) en passant par (D) en passant par (Ab)

On ajoutera les compléments en suivant ce schéma à la voix active.

Ce système est issu d'une réforme engagée politiquement pour rendre plus simple la langue. Auparavant on utilisait un système proche de celui du latin.

Voix

Les verbes possèdent cinq vois séparées en deux classes :

  • Les classes complétives (qui jouent sur les compléments) :
    • La voix active ou première (préférer le second terme), donnée par le schéma dans le dictionnaire et où le sujet grammatical est le sujet sémantique
    • La voix passive ou seconde (préférer seconde), où on inverse le premier et le deuxième complément
    • La voix troisième, où on inverse premier et troisième complément
    • La voix quatrième, où l'on inverse premier et quatrième complément

Ces voix sont les plus simples. Leur fonctionnement est tout à fait naturel.

Ex : Siat se ambathe ussaen cánaca "je (se N) vais (siat) à la ville (ambathe Ac) depuis la tour (ussaen D) en passant par la maison (canaca Ab)". La voix est la voix première donc il faut comprendre cela ainsi Ex : Siath ambasa te ussaen cánaca "la ville (ambasa N) est la direction d'un mouvement engagé par moi (te Ac) depuis la tour (Ussaen D) en passant par la maison (canaca Ab)". Comme on le voit, la voix est seconde et le sujet syntaxique est donc le deuxième complément. Ex : Sian ussasa ambathe ene cánaca "la tour (ussasa N) est le point d'un déplacement engagé par moi (ene D) vers la ville (ambathe Ac) en passant par la maison (canaca Ab)". La voix est troisième donc le sujet syntaxique est le troisième complément Ex : Sianye cánsa ambathe ussaen ce "la maison (cansa N) est le lieu de transit d'un déplacement engagé par moi (ce Ab) vers la ville (Ambathe Ac) depuis la tour (ussaen D)". Enfin, avec la voix quatrième le sujet syntaxique est le quatrième complément.

Le sujet syntaxique est mis en valeur par rapport aux autres compléments.

  • La voix bivalente, ou voix réfléchie où le sujet et le deuxième complément sont confondus

Ex : Wodatye se "je me vois". Ici le sujet et le second complément sont confondus, il est donc possible de mettre le sujet à l'accusatif ou au nominatif.

Autres compléments verbaux

Les autres compléments verbaux sont donnés par le génitif et l'instrumental/sociatif. Voici leurs différentes valeurs, avec les prépositions adaptées (mais qui peuvent être omises, ou placées en post-positions, surtout quand le mot a des prépositions sémantiques) :

  • Génitif :
    • Complément de but (a)
    • De cause (lo)
    • De conséquence (ti)
    • De lieu (lieu d'où l'on vient : assi)
  • Instrumental/sociatif :
    • De "troisième plan (contexte)" (su)
    • De moyen (sans préposition)
    • D'accompagnement (sans préposition)
    • de lieu (locatif : assë)

Lexicologie

Création à partir de racines, règles générales

Tous les mots sont dérivés de racines primitives au moyen de règles phonétiques en petit nombre. Les voici :

  • entre deux phonèmes voisés une occlusive se spirantise
  • j sʼintègre à n et t pour former ny et ty
  • h se transforme en quand il est isolé ou [ç] dans les autres positions il spirantise la consonne
  • les consonnes de point dʼarticulation sʼassimilent (toujours selon la dernière)
  • Les groupes de trois consonnes ou plus se simplifient si lʼune des consonnes est une liquide ou une approxiamante. Sinon on installe une voyelle dʼappui. De même pour les groupes de deux consonnes ou plus en finale et en initiale.
  • Les consonnes syllabiques se transforment en « en » pour nn ; « um » pour mm ; « ir » pour rr et « il » pour ll. Après une voyelle elles se transforment en consonnes simples
  • Les spirante sonores sʼassourdissent, quelle que soit leur position.
  • Les voyelles longues en deuxième position dʼun groupe vocalique deviennent courtes
  • Quand on simplifie des groupes consonantiques on allonge la voyelle précédente par allongement compensatoire
  • En finale, les dernière consonne sʼamuïssent de façon a ne plus avoir quʼune consonne
  • une voyelle suivie de la semi consonne qui le correspond fusionne avec celle-ci pour former une seule voyelle longue
  • Un e dans un groupe de trois voyelles s´amuït et allonge la voyelle précédente
  • Quand on a un groupe du type V + I ou U il se transforme en I ou U + V. Si la voyelle était longue, elle se raccourci.
  • Le e devient ë en finale lorsqu´il n´était pas final (c´est à dire qu´avant il y avait une consonne qui le précédait).

De plus il existe des irrégularités surtout sur les mots les plus employés. Ainsi il arrive que certains mots courants perdent une syllabe pour devenir monosyllabes. Il est courant que les monosyllabes allongent leur voyelle. On observe aussi certains cas d'assimilation entre certains mots qui se ressemblent par le sens.

Règles de dérivation

Les dérivations se font au moyen de suffixes à partir de la racine. Les infinitifs et les participes sont considérés comme des dérivations conjuguées qui apportent des précisions supplémentaires.

Voici les suffixes, classés par mot formé. Les suffixes ont toujours une terminaison caractéristique.

On évitera toujours de dériver un mot issu lui-même d'une autre dérivation.

Ces suffixes entrainent quelque fois la spirantisation de certains radicaux, généralement lors des formations les plus courantes.

Noms

Ils se forment par un suffixe qui se termine toujours en o

  • -(e)lo pour les adjectifs transformés en noms abstraits
  • -(i)teo pour les adjectifs transformés en noms de personnes (celui qui...)
  • -(e)ro pour les adjectifs transformés en noms d´objets
  • -(e)o pour les noms dʼêtres féminins (1)
  • -(a)no pour les noms dʼêtres masculins (2)
  • -(e)nyo pour les noms d´objets tirés des verbes (passif)
  • -(o)leo pour le résultat de l'action (tiré d'un verbe)

Notes : les suffixes masculinisant et féminisant ((1) et (2)) peuvent se trouver après un autre suffixe.

Adjectifs

Ils se forment par un suffixe qui se termine toujours en a

-(i)wa pour les adjectifs dérivés de nom -(e)tya pour les adjectifs désignant le résultat de l´action.

Verbes

Ils se forment par un suffixe qui se termine en -d

  • -(i)d pour les verbes dérivés dʼun nom
  • -(e)nnod pour les verbes dérivés dʼun adjectif exprimant un translatif
  • -(i)thampud pour les phénomènes météorologiques dérivés de noms.
  • -(e)nud pour les verbes d´état d´après un adjectif
  • -(u)rassud ajoute un côté répétitif péjoratif (déchiquetter)

Ex : HAR "chanter" (V) -> har "chanter" (qui ne s'allonge pas car il est peu courant) -> harrassud "chantonner piètrement" (ici on ne met pas la voyelle de liaison car la consonne finale du radical est déjà la même).

Ex : KEA "blanc, clair" -> cea "blanc" (Adj) -> ceannod "devenir blanc"

Ex : ATOL "vide" -> Atol "vide, absence" (Adj) -> atolenud "être vide, ne pas être là"

Ex : ETU "pluie" -> Etu "pluie, précipitations" (Nom) -> Etuthampud "pleuvoir, neiger".

Adverbes

Leur suffixe se termine toujours en -p

-(e)p à partir d´un adjectif

Ex : NEP -> nép "beau" (Adjectif) -> nefep "bellement, de belle manière" (Adverbe). On observe ici une irrégularité dans la dérivation, ce mot est tellement utilisé que la forme ancienne issue des lois phonétiques antérieures s'est conservée. On note aussi la simplification de la voyelle longue car celle-ci ne se trouve plus dans un monosyllabe.

Ex : KMM -> cum "ensommeillé" (Adj) -> Cumep "somnolant" (Adv). Ici la dérivation est tout à fait régulière.

Echantillon

Exemple de texte

Liens internes

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