Sivélien

De Ideopedia
Révision de 15 avril 2014 à 16:05 par Etuèl (discussion | contributions) (Le nombre)

  Sivélien
Sivaelýe
 
Année de création 2014
Auteur Etuèl
Régulé par Etuèl
Nombre de locuteurs
Parlé en
Idéomonde associé Sivelie.png Sivélie
Catégorie Persolangue
Typologie Langue mixte
Alphabet Latin
Lexique env. 250 mots
Version
Codes de langue
ISO 639-1
ISO 639-2
ISO 639-3
Préfixe Idéopédia IDEO_SVL

Le Sivélien (sivaelýe, [sivɛlje] en sivélien) est une idéolangue fille du vieux-sivélien. Ainsi, la grammaire, une partie du vocabulaire ainsi que la prononciation sont en très grande partie inspirées par cette langue aujourd'hui disparue.

Page en construction

Phonologie

Le sivélien possède 15 consonnes et 8 voyelles.

Voyelles

Antérieures Centrales Postérieures
non-arrondies arrondies
Fermées i y u
Mi-fermées e o
Mi-ouvertes ɛ /ɞ/ (ɔ)
Pré-ouvertes ɐ
Ouvertes a /ɑ/

Notes :

- /ɑ/ et /a/ sont allophones
- /ɞ/ et /ɐ/ sont allophones
- le phonème /ɔ/ n’est présent que dans la diphtongue /aɔ̯/

Lorsque deux voyelles se suivent, elles sont prononcées séparément mais de manière rapide. Cependant, il existe quelques diphtongues, que sont :

[ae̯] [aɔ̯] [ay̯] [ɛa̯] [ɛɐ̯] [ɛy̯] [eɛ̯] [ij] [yɥ] [ɔɐ̯] [ou̯] [uo̯]


Consonnes

Labiales Alvéolaires Alvéolo-palatales Palatales Vélaires
Nasales m n
Occlusives p t /c/ k
Affriquées ʨ
Fricatives f s ɕ ç x
Spirantes ʋ l j
Roulées r

Notes :

- /ʨ/ et /c/ sont allophones
- le phonème /ʋ/ se réalise /f/ avant une consonne
- toutes les consonnes peuvent être géminées ; elles sont alors doublées à l’écrit, à l’exception de ly, sy, ty et vy qui deviennent respectivement lly, ssy, tty et vv(y)


Orthographe

L'alphabet sivélien comporte 20 lettres.

A Á E É H I Í K L M N O P R S T U V Y Ý
[a] [aɔ̯] [e] [ɐ] [x] [i] [y] [k] [l] [m] [n] [o] [p] [r], [ç] [s] [t] [u] [ʋ], [f] - [j]

Notes :

- le <r> se prononce /ç/ avant /k l p t ʨ/)
- le <v> se prononce /f/ avant une consonne
- le <y> n'est présent que dans certains digrammes
- la lettre <ó> est utilisée, mais que dans un unique mot (ó, "et")


Il existe aussi 16 digrammes en sivélien.

LY SY TY VY AE ÁE ÁÍ EE IY ÍU OU UO
[j] [ɕ] [ʨ] [f] [ɛa̯] [ɛ] [ɛɐ̯] [ɛy̯] [aɛ̯] [ay̯] [eɛ̯] [ij] [yɥ] [ɔɐ̯] [ou̯] [uo̯]


La phrase

Le sivélien respecte l’ordre OVS. Les éléments caractériseurs se placent après l’élément caractérisé, y compris quand ce dernier est un verbe ou un sujet. Le complément d’objet direct vient toujours en premier.

  • Lyuta eerké ven.
Tu vois le chien.
  • Sivaelýe hoén sen.
Je parle sivélien.
  • Vráse esen.
Je suis français.

Les phrases interrogatives se forment à l’aide de l’auxiliaire onýe.

  • Esyla onelmuas taliyn ika ?
Peut-être ont-ils bu [de] l’eau ?

À l’oral, il est fréquent d’employer la phrase affirmative accompagné à sa fin de on.

  • (oral)Esyla talilmuas ika on ?
Ils ont peut-être bu [de] l’eau ?

Le nom

Contrairement au vieux-sivélien qui possédait deux genres et sept cas, le sivélien ne fait pas de distinctions de genres quelconques, excepté pour le troisième pronom personnel singulier qui donne la possibilité de différencier le masculin du féminin, ni n’utilise de cas.

Le nombre

Le système de nombre a en revanche continué à exister en sivélien, se développant même. Ainsi, on compte six nombres différents, que sont les suivants :

- nuel : indique une absence
- singulier : forme par défaut du nom, représente une unité
- duel : représente deux unités
- duel fort : représente deux unités identiques, ou d’un même groupe
- pluriel : représente plus de trois unités
- pluriel fort : représente plus de trois unités identiques, ou d’un même groupe

Les nombres dits « forts » permettent de mettre l’accent sur la similarité ; leur emploi n’est ainsi pas obligatoire.

Tous ces nombres se forment à l’aide de désinences, dont voici le tableau :

Nuel -ýá -vyá -vyá -vyá -vyá
Singulier -vy consonne (sauf -vy) diphtongue -i voyelle sauf (-i)
Duel -ýa -ýa -lya -lya -lya
Duel fort -ýi -ýi -lyi -lyi -lyi
Pluriel -i -i -n -y -i
Pluriel fort -iét -iét -nét -lyét -lyét

Le nuel peut être employé avec tous les autres nombres, les pronoms possessifs et les suffixes ; dans ce cas, sa terminaison se place à la toute fin du mot.

Le verbe

Note : cette section est susceptible d'être modifiée.

L'infinitif des verbes en sivélien se fait en -lye ou -ýe. Lors de la conjugaison, si la base verbale finit par deux consonnes, et si la terminaison à ajouter commence par une consonne, un -e- intercalaire est ajouté entre les deux consonnes de la base verbale.

Les verbes se conjuguent suivant le mode, le temps et la personne. Les modes sont les suivants :

- indicatif
- potentiel
- conditionnel
- dubitatif
- nécessitatif
- désiratif

On retrouve les temps suivants :

- présent simple : décrit un fait en cours (aspect progressif) ou une généralité (asp. itératif)
- passé proche : décrit un fait qui vient de s’achever
- passé simple : décrit un fait qui a eu lieu (relatif au présent)
- futur proche : décrit un fait qui est sur le point de débuter
- futur simple : décrit un fait qui va avoir lieu (relatif au présent)


Conjugaison

La formation des temps se fait ainsi :

présent simple -
passé proche aá-
passé simple -el-
futur proche -syei-
futur simple -tye-

Notes :

- la désinence - du passé proche se rajoute au début du verbe ; si ce préfixe précède une voyelle, un -r- intercalaire est ajouté
- la désinence -el- du passé simple devient -ýel après -m, -p, -v, ou -il, après une voyelle ou -l


Les désinences des pronoms, ajoutées à celles des temps, sont les suivantes :

Indicatif Potentiel Conditionnel Dubitatif Nécessitatif Désiratif
sen - -saá -níe -mua -te -sýa
ven -saá -níé -mué -te -sýa
et, ve, lye - -saá -níe -mua -te -sýa
mina, sina -ha -saáha -níeha -mueha -teha -sýeha
vina -hé -saáhe -níehe -muehe -tehe -sýehe
ika -se -saás -níesa -muas -tes -sýas
4e personne -inne -saánne -níunne -muinne -tenne -sýanne

Notes :

- la terminaison -inne de la 4e personne à l'indicatif devient -nne au nouveau présent, ou après une voyelle
- la conjugaison des personnes du singulier sont iréégulières au présent de l'indicatif (voir plus bas)


Au présent de l'indicatif

Dans la majorité des cas, conjuguer un verbe au présent de l’indicatif est simple : il suffit de retirer le -lye ou -ýe final du verbe, puis rajouter la terminaison de la personne. Mais aux 1ère, 2nde et 3e personnes du singulier, une modification peut s’effectuer, suivant la composition de la base verbale. Le tableau ci-dessous liste ces modifications ; un ° signifie que la terminaison de la base verbale est retirée.

terminaison base verbale sen ven et, ve, lye
-m °ve °vé
consonne + -p °te °té
voyelle + -p °tte °tté
-r voyelle répétée voyelle répétée
-ér °a °a
-v °u °u
autre consonne - -
-ae °ee °eé °eé
-u °aé -u
-o -i -u
-u -i -
-ou °oi °oé -
autre voyelle - -

Note :

- l'indication "voyelle répétée" indique que la dernière voyelle de la base verbale est répétée


Conjugaison de aívýe, "être"

La conjugaison de verbe aívýe (« être ») au présent de l’indicatif est irrégulière ; elle ne dépend que du nombre si un nom est le sujet est un nom, ou a des formes exclusives si le sujet est un pronom personnel.

Forme normale Forme avec pronom
singulier sen esen
ven even
et evet
ve eve
lye elye
sye esye
aás pluriel mina esme
sina esse
vina esve
ika esik
aívinne 4e personne -


Verbes irréguliers

Il existe aussi des verbes irréguliers, dont la base verbale change lors de la conjugaison au présent de l’indicatif aux personnes du singulier. Voici la liste exhaustive (hormis aívýe) :

- nisilye : nees, neesé, nees
- oinilye : oin, oinné, oin


Utilisation des modes

L'indicatif

L’indicatif exprime un fait réel.

Le potentiel

Le potentiel permet d’exprimer une quasi-certitude, un fait dont on est sûr qu’il soit réalisé, mais dont on ne peut apporter la preuve.

  • Otsaá ve.
Il mange (très probablement).

Il traduit aussi l’apparence.

  • Urkusaá ven.
Tu sembles d’accord.

L’ajout d’un -(a)n final permet d’exprimer la capacité, la possibilité.

  • Nisisaán sa.
Je sais [peux] lire.


Le conditionnel

Le conditionnel exprime un fait qui peut être réalisé (parfois sous une certaine condition). L’ajout d’un -h final dans la conjugaison du conditionnel permet d’exprimer les faits réalisables si une condition, elle aussi au conditionnel, est remplie.

  • Kounié ven, oérníeh sa.
Si tu arrêtes, je pars.


Le dubitatif

Le dubitatif a un rôle similaire au potentiel, mais laisse exprimer un doute plus fort.

  • Otmua ve.
Il mange peut-être.


Le nécessitatif

Le nécessitatif exprime une obligation, un devoir.

  • Vyéleíteha me.
Nous devons attendre.

Les conseils sont aussi exprimés par l’utilisation du nécessitatif, à l’aide du suffixe -n à apposer au verbe conjugué.

  • Ín íutten ven.
Tu devrais dire ça.

Utilisé sans pronom, il sert d’impératif. La forme négative se forme en ajoutant ovyá après le verbe conjugué.

  • Ín anate !
Donne-ça !
  • Otte ovyá !
Ne mange pas !


Le désidératif

Le désiratif permet d’exprimer une volonté, un souhait, un désir.

  • Ín anasýa savik.
Je veux te donner ça.

Utilisé sans pronom, il sert aussi « d’impératif poli », permettent de donner des ordres de manière douce. La forme négative se forme en ajoutant ovyá après le verbe conjugué.

  • Ín anasýa.
Donne-ça s’il te plaît.
  • Otsýa ovyá.
Ne mange pas s’il te plaît.

L’ajout d’un -(a)n final permet d’exprimer la possibilité, l’autorisation.


Forme faible du verbe

La forme faible du verbe est invariable. Elle se forme de la façon suivante :

- verbes en -lye : ajout de -in à la base verbale
- verbes en -ýe : ajout de -iyn à la base verbale

Le pronom

Voici le tableau des pronoms, qui sont la seule catégorie de mots se déclinant :

Sujet COD COI Personnel
forme longue forme courte
je sen sa suo -sik -isni
tu ven (ev) vuo -vik -ivni
il/elle et - ín -tik -inti
il ve - vo -vek -inve
elle lye - lyo -lyek -inýe
nous mina me mín -mík -imne
nous sina saé sín -sík -isne
vous vina vaé vín -vík -ivne
ils/elles ika ik iko -keé -inke
soi sye - syo -syek -insye

Notes :

- les pronoms ve et lye ne désignent que des êtres humains
- le pronom mina inclut les destinataires dans le « nous », sina l’exclut
- la forme courte ev n'est à employer qu’avec un pronom au datif
- les pronoms COI employés dans une phrase sans sujet se placent directement avant le verbe, leur -k final devenant -r
- le premier -i- de chaque pronom personnel se change en -y- après un autre -i

Les pronoms COI s’ajoutent en suffixe du nom ou du pronom (forme courte) sujet. Lorsque le sujet est absent, un o- est rajouté en préfixe du pronom.

  • Ín ana savik.
Je te donne ça.

Le pronom démonstratif

Il en existe deux en sivélien :

- uta : pour les choses atteignables physiquement, donc proches, ou les notions abstraites
- usea : pour les choses réelles non-atteignables ou non-visibles

Le pronom interrogatif

Il en existe quatre, tous invariables :

- ina : « qui »
- etá : « que, quoi »
- ítya : « lequel/lesquels »
- ínta : « lequel des deux »

Le pronom relatif

Il n’existe qu’un pronom relatif en sivélien, ees, qui se réfère au nom de la clause le précédant.

Le pronom indéfini

Un pronom indéfini se forme avec le nom définissant le mieux le concept, puis en rajoutant le préfixe nu-.

- nu + aeis « personne » : nuaies « quelqu’un »
- nu + én « rien, néant » : nuén « rien »
- nu + tésák « chose » : nutésák « quelque chose »
- nu + íh « monsieur » : nuíh « un certain homme »

Un contraire peut se former à l’aide du préfixe -koé (variante du suffixe -hoé).

- nuaeis + koé : nuaieskoé « personne »
- nuíh + koé : nuíhkoé « aucun homme »

Cependant, dans la majorité des cas, on préférera utiliser le nuel.

  • Siysia epýel íhvyá. / Siysia epýel nuíhkoé.
Aucun homme n’a mangé le gâteau.

Le suffixe

Ayant différent sens, ils ont les particularités d'être totalement invariables et de ne s'utiliser qu'avec des noms.

Suffixe de comparaison

-kou : exprime la similarité, la ressemblance.
-kíé : utilisé pour exprimer la comparaison. Il traduit le « plus que » français. Utilisé avec un caractériseur, il exprime le superlatif.
-síé : utilisé pour exprimer la comparaison. Il traduit le « moins que » français. Utilisé avec un caractériseur, il exprime le superlatif.
-kin : introduit une similarité, une identité dans l'action. Utilisé à la suite d'une phrase négative, il indique au contraire une différence de comportement.
-hen : indique un contraire. C’est le suffixe opposé de -kin.

Suffixe de quantité

-lur : indique une grande quantité.
-sie : indique une petite quantité. C’est le suffixe opposé de -lun.
-hoé : indique l’absence ou la privation.

Suffixe de relation

-tal : indique le destinataire d’une distribution en parts égales.
-vea : indique l’accompagnement.

Autres suffixes

-kor : renforce une idée. Son utilisation sur les noms peut parfois rendre confus le lecteur non-habitué.

La préposition

Sous ce terme sont regroupées les prépositions (notées P), les postpositions (toujours sous forme de suffixes, notées S) et les circumpositions (notées C). Les prépositions ne sont pas invariables en sivélien : leurs prononciations et leurs écritures dépendent du nom ou du verbe qu’elles accompagnent.

Liste et formation des prépositions principales

- ér S : apporte une information sur une qualité (après -é : -r). Prononcé [ɐ], même devant un suffixe, ou [ɐr] avec la terminaison -r.
  • Aí syíl outoér.
C’est un homme digne.
- í P : appartenance, possession. Invariable. Prononcée [y], ou [u] si la voyelle suivante est /a ɐ o u/. Appelée "particule de caractérisation".
  • Está í vienisye nees sa.
Je lis le livre de mon père.
- er P : lieu (temps, place). Invariable. Prononcée [ax]. L'information sur le lieu se place avant celle sur le temps.
  • Hýal oétaér er eisni svyaeilinne.
Un chat mort a été trouvé dans la forêt.
  • Hýal oétaér er eisni líe svyaeilinne.
Un chat mort a été trouvé aujourd’hui dans la forêt.
- vi P : destination (temps, but). Devient ve si la voyelle suivante est /a ɐ o u/. Prononciation régulière.
  • Vi elta oérér esen.
Je pars jusqu’à ce soir.
- P : provenance (temps, lieu, origine) - Sa formation exacte est t- accompagné de la dernière voyelle du groupe prépositionnel.
  • Ín uslá vyésvya sa.
Je le cherche depuis un an.
- et C : manière, façon. Invariable. Le nom sera agrémenté du suffixe -in (-yn après un -i), le verbe sera mis sous sa forme faible.
  • Aáraikein et tyousin a syíl.
L’homme vient de commettre un crime avec violence.

L'article

L’article défini a n’existe que pour le sujet, et est placé avant celui-ci. À l’oral, le même article est utilisé pour les autres noms définis dans la phrase, mais après ceux-ci.

  • (oral)Siysia’a epýel íhvyá.
Aucun homme n’a mangé le gâteau.

Le nombre

Nombres cardinaux

Ils sont invariables. Un espace est utilisé à toutes les 103n composantes du nombre.

ot O 0 syae S 10 pus P 100
es E 1 syees 11 puses 101
vyel V 2 syevel 12 pusvyelséís 127
tyen T 3
lék L 4 vyelsé 20 het H 1000
nié N 5 vyelsées 21 vyelhet syelék 2014
mié M 6
ís I 7 tyensé 30 keel K 1000000
át A 8
us U 9


Il est courant d’employer les lettres de l’alphabet sous forme capitale pour écrire certains nombres :

- TSL : 34
- VH-SL : 2014

En présence d’un nombre, le nom reste au singulier, tout comme le verbe se conjugue au singulier, et aucun caractériseur n'est utilisé.

  • Syevyel syíl aí.
Il y a 12 hommes.

Rajouter un nombre cardinal à rýou (« dernier »), permet d’établir les cardinaux en partant du dernier.

  • esrýou
avant-dernier

Les nombres décimaux se notent à l’aide d’une virgule, appelée daeki.

Nombres ordinaux

Les ordinaux se forment à partir des cardinaux avec l’ajout du suffixe -át. Les nombres nié, mié, át et syae deviennent respectivement niát, miát, atát et syát. Les nombres cardinaux en -rýou voient leurs ordinaux se former tels les caractériseurs d’état.

  • syíl esrýouér
l’avant-dernier homme

Les fractions se forment en utilisant la préposition í.

  • es í lék
un quart