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Révision de 15 février 2015 à 12:41 par Etuèl (discussion | contributions) (Le pronom indéfini)

Le pronom personnel

Voici le tableau des pronoms personnels en sivélien, qui sont la seule catégorie de mots se déclinant :

Sujet COD COI Personnel
forme longue forme courte
je sen sa suo (se) -sik -isni
tu ven (ev) vuo (ve) -vik -ivni
il/elle et - ín -tik -inti
il ve - vo -vek -inve
elle lye - lyo -lyek -inýe
nous deux páe - puo -páek -ippe
nous mina me mín -mík -imne
nous sina saé sín -sík -isne
vous vina vaé vín -vík -ivne
ils/elles ika ik iko -keé -inke
soi sye - syo -syek -insye

Notes :

- les pronoms ve et lye ne désignent que des êtres humains
- le pronom mina inclut les destinataires dans le « nous », sina l’exclut
- la forme courte ev n'est à employer qu’avec un pronom au datif
- les formes courtes se et ve des pronoms objets s'utilisent assez souvent à l'oral
- les pronoms COI employés seuls se placent directement avant le verbe, leur -k final devenant -r
- le premier -i- de chaque pronom personnel se change en -y- après un autre -i

Les pronoms COI s’ajoutent en suffixe du pronom personnel (forme courte) sujet. Dans le cas d'une absence de pronom personnel sujet, la forme en -r sera utilisée.

  • Ín ana savik.
Je te donne ça.
  • Ín vir ana Lyoos.
Lyoos te donne ça.

Le pronom sye est employé extrêmement souvent, afin d'éviter de rechercher les formes des pronoms utilisés. Cependant, à la 3e personne, une nuance s'installe quant à l'utilisation de ik(a) et sye. Le premier aura le rôle du pronom réciproque, le second de pronom réfléchi.

  • Iko salyse ika.
Ils s'aiment (l'un l'autre/les uns les autres).
  • Syo salyse ika.
Ils s'aiment (eux-mêmes).

La politesse s'exprime, pour tous les pronoms personnels, à l'aide de l'article défini a placé devant le pronom, sauf pour les pronoms de possessions, qui ne changent pas. Les pronoms COI se voient être décollés du sujet et mis directement avant le verbe sous leur forme en -r, et l'article défini ajouté devant.

  • Ín a vir ana sen.
Je Vous donne cela.

Le pronom démonstratif

Il en existe deux en sivélien, dépendant du nombre (les désinences utilisées sont les même que celles des noms) :

- uta : pour les choses atteignables physiquement, donc proches, ou les notions abstraites
  • Utaní uítílé evvek on ?
Tu lui as pas dit ça ?
- usea : pour les choses réelles non-atteignables ou non-visibles
  • A Loín, anaesle usea.
Le soleil, ça brille.

Le pronom interrogatif

Il en existe quatre, et comme les pronoms démonstratifs, ils peuvent prendre la marque du nombre. Ils ne sont jamais employés comme pronom relatif, et se placent dans la phrase à l'endroit du nom remplacé, à savoir au début pour l'objet, à la fin pour le sujet, etc. En voici la liste :

- ina : « qui »
- etá : « que, quoi »
- ítya : « lequel/lesquels »
- ínta : « lequel des deux »

D'autres pronoms sont dérivés des quatre présentés ci-dessus :

- er etá : « où », en parlant de la position ; « quand », en parlant du temps
- á etá : « où, vers où », en parlant de la destination ; « jusqu'à quand »
- í ina : « de qui », en parlant de la position
- etc.

Ces pronoms sont aussi employés lorsque le français demande un adjectif ou un adverbe interrogatif. Ainsi, on retrouvera, pour les traductions les plus fréquentes :

- etáér : « comment, dans quel état »
- etáhí : « à cause de quoi, pourquoi » ; remarquons ici l'utilisation d'un suffixe
- et etáin : « par quel moyen, comment » ; ici, l'utilisation d'une préposition est requise
- ítíkuo : « quel(s), quel genre de » ; contraction de ítyaér í kuotte
- ítsyál : « combien, quelle quantité de », suivi du nom au singulier ; contraction de ítya syál
- ítyýae : « combien, quelle nombre de », suivi du nom au singulier ; contraction de ítya lyaepýe
- ítyýaepýát : « combientième », qui est un pronom

Le pronom relatif

Il n’existe qu’un pronom relatif en sivélien, es, qui se réfère au nom de la clause le précédant. Il peut prendre les désinences des nombres, les même que celles des noms.

  • Tou a lyut, otíl es.
Le chien, qui a mangé, dort.
  • Tou a lyut, esní eeríl sa.
Le chien, celui que je n'ai pas vu, dort.
  • Tou a lyut, es eeríl saní.
Le chien, que (moi) je n'ai pas vu, dort.

À noter que ces trois exemples, dont les relatives n'ont ni objet ni complément, peuvent aussi être traduits avec un verbe pronominalisé (ceci étant plus rare, surtout à l'oral).

Dans certains cas, le pronom relatif est utilisé pour reprendre l'objet exprimé dans la phrase précédente.

  • Es eineér nív sa.
Je n'en ai pas.

Le pronom indéfini

Un pronom indéfini se forme avec le nom définissant le mieux le concept, puis en rajoutant le préfixe nu-. Comme les autres types de pronoms, ils peuvent prendre les désinences de nombres. Même si les possibilités sont infinies, il est nécessaire de connaître les plus fréquents, que sont :

- nu + aeis « personne » : nuaies « quelqu’un »
- nuaeis + sar (marque de l'indéfini) : nuaiessar « quelques-uns, certains »
- nuaeis + se (marque du pluriel) : nuaiese « tous, tout le monde, chacun »
- nu + én « rien, néant » : nuén « rien »
- nu + serýe « entier » : nuserýe « tout, chaque chose »
- nu + tésák « chose » : nutésák « quelque chose »
- nu + íh « monsieur » : nuíh « un certain homme »

Un contraire peut se former à l’aide du préfixe -koé (variante du suffixe -hoé).

- nuaeis + koé : nuaieskoé « personne »
- nuíh + koé : nuíhkoé « aucun homme »

Cependant, dans la majorité des cas, on préférera utiliser le nuel.

  • Siysia otíl íhní. (= Siysia epýel nuíhkoé.)
Aucun homme n’a mangé le gâteau.