IDEO ANV Phrase

De Ideopedia

La phrase simple (une seule proposition) aneuvienne est, en principe, de type sujet+Verbe+Complément.

Quelques interversions peuvent survenir, du fait de la tournure (interrogative) ou bien de l'accent mis sur un des éléments de la phrase (compléments, notamment).

Propositions indépendantes

C'est, comme dans beaucoup d'autres langues, le type de phrase le plus simple, constitué d'un sujet, d'un verbe et d'un ou deux types de compléments:

À gat inzh àt mooz in àt hoosev. = Le chat mange la souris dans la maison.

Dans certains cas, le sujet peut être omis, comme par exemple, dans une phrase dont le verbe est à la deuxième personne du singulier de l'impératif:

Inzhert ed kàrnas. = Mange ta viande.

Une phrase peut être constituées de plusieurs propositions indépendantes juxtaposées, séparées par un signe de ponctuation ou par une conjonction.

Da pùză, retrokòmă, sjo bispùză, sjo biskòmă. = Il partit, revint, repartit, puis revint.

La conjonction OD (ou) peut être redoublée (apparaître au début de la première proposition (pouvant être limitée à un seul verbe) pour exprimer un "ou exclusif" (XOR):

Od o inkòm od o uspùze, do nep staṅt aṅtek àt tœrev = Tu rentres ou tu sors, mais ne reste pas devant la porte.

Propositions principales

La proposition principale est une proposition dont un des éléments (substantif, adjectif, verbe) peut avoir, pour complément, une autre proposition, c'est à dire un groupe de mots contenant au moins un verbe...

Propositions subordonnées

Ces propositions sont de deux type, selon le type de mot dont elles sont les compléments.

Relatives

La proposition subordonnée relative est le plus souvent complément d'un nom, quel que soit la fonction de celui-ci.

Àt dak qua waad àt bus • ed fràndak = L'homme qui attend le bus est mon frère.

Mais elle peut être également complément d'un adjectif (le plus souvent au superlatif), d'un pronom, ou bien même sujet du verbe de la proposition principale:

Quadu sliyv ceent = Qui dort dîne.

Toutefois, lorsqu'elles sont compléments, elles sont caractérisées par un pronom relatif, qui les rattache à la proposition principale. Ce pronom peut être sujet ou complément du verbe de la proposition subordonnée. Dans la phrase mentionnée précédemment (proposition subordonnée en vert), le pronom relatif qua est sujet du verbe waad et la proposition est complément du nom dak.

Ep o miprova àt robs quas e kova ni os? = As-tu essayé la robe que je t'ai achetée?

Dans l'exemple ci-dessus, quas, pourtant placée devant, est complément du verbe kova.

Àt lobed quan àt kœn • wỳt • àt kap àt meuten. = Le loup dont la queue est blanche est le chef de la meute.
Eg vedja àt kads quan o fàkta àt deskríptyns. = J'ai vu la fille dont tu m'a fait la description.
E kawehrdesa à stades quav o hoslíven. = J'ai traversé la ville où tu habites.
Æt dak • nep àt pirm quas e quddéa. = Cet homme n'est pas le premier que j'aie désiré.
O ste ep ni quas eg dœm? = Tu sais à quoi je penses?


Les pronoms relatifs aneuviens sont beaucoup moins variés que leurs homologues français, puisqu'ils ne sont que la représentation des quatres cas de la déclinaison aneuvienne du pronom QUA. Ainsi, les pronoms "lequel... auxquelles" ne trouvent leurs équivanents que dans une des quatre formes de QUA:

Æt nexàvdak ni quas o haba ùt dycív kis • ed neràpdak en! = Le garçonnet auquel tu as eu un geste déplacé est mon fils!
Æt • at mes en quav àt bœtej çem vœnd = C'est la table sur laquelle se trouve la bouteille.
Àt pœnt per quav àt A-B kyt pas... = Le point par lequel (ou "par où") passe la droite AB...

Conjonctives

La proposition subordonnée conjonctive a la même fonction qu'un nom ou un pronom, complément d'un verbe:

  • En tant que complément d'objet, avec la conjonction de subordination TEP.
Ar vedjar tep eg ere iyrev. = Ils ont vu que j'étais en colère.
  • En temps que complément circonstanciel
de temps:

Tev or mir pàtezar, eg lom mir nep ere dær. = Quand tu arriveras, je ne serai déjà plus là.

de cause:

Eg pùza sĕrat eg ere hab reç cyn! = Je suis partie parce que j'en avais assez.

de conséquence:

Ka ere tan ryln tep eg ere nep poten dyzhiyr ed lœx. = Elle était si belle que je ne pouvais pas détourner mon regard.

de de but:

Ka dem ere mihan kes ætev bertep da adàç kas. = Elle s'était habillée comme ça pour qu'il la remarque.

d'opposition:

Obtep da er segek-ok jàreve ea oψer sed nodlegev ea sed ekjeve, da dem rer kred reen syldærun! = Bien qu'il eût soixante huit ans et malgré sa canne et ses rides, il se croyait encore séduisant!

de condition

etc...


Participes

Les propositions subordonnées participes sont tout aussi bien l'équivalent de leurs homologues françaises que des propositions infinitives, lesquelles n'entrent pas dans une catégorie distincte en aneuvien<ref>Da kàn kom n'est considérée, en aneuvien que comme une seule proposition indépendante, alors que eg vedj das komun est une phrase dont la proposition principale est eg vedj das et la subordonnée est représentée par le verbe komun dont das est le sujet.</ref>. Pour qu'on ait affaire à une subordonnée participe, il est nécessiaire que le verbe au partricipe ait un sujet distinct de celui de la proposition principale, même si celui-ci n'est pas clairement exprimé, comme dans le deuxième exemple ci-dessous; raison pour laquelle un verbe au gérondif ne convient pas comme "verbe principal" d'une proposition participe.

  • La vœnde àt advélynac las spiysun. = L'appétit vient en mangeant (on trouve l'appétit en mangeant).

LA (on) est sujet tout à la fois de vœnde et de las spiysun.

  • Or vermydite rœvun pos hoψev tinek = Évitez d'appeler après 20:00.

Si rœvun a bien un complément (pos hoψev tinek), il n'a, par contre, pas de sujet.

  • La vœndar das, ceenun dav ed bauqev àt telev. On l'a trouvé, dinant chez lui devant la télé.

LA est sujet de vœndar; das, complément de vœndar, est sujet de ceenun.

Discours direct et discours indirect

Discours direct

Discours indirect

à venir


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<references/>