IDEO ANV Participe

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Tableau

Infinitif

présent

Infinitif

passé

Participe

présent

pàteze pàteza pàtezun
liven livna livun
hàlten hàltena hàltun
nódes nódsa nódsun
audj audja audjun
skrip skripta skriptun


Les temps progressifs

Englishflag.jpg Les temps progressifs se forment (presque) comme en anglais :

  • Toutefois, au présent progressif, le verbe être n'apparaît pas, même sous la forme d'un point médian ; on a, par conséquent :
Ar skriptun = ils écrivent (ils sont entrain d’écrire).
Eg ere lisun<ref>On a là, un vrai calque de l'anglais : I was listening...</ref> àt musiken kortev o driyna = j’écoutais de la musique lorsque tu as sonné.

On reconnaîtra, pour la traduction, l'entourage du verbe au participe, pour sa traduction :

Àt neçhtránxdu hiddun àt autostrads obtáawegas ea çem oblúxun per àr velúxateve
Àt neçhtránxdu, qua ere hiddun àt autostrads obtáawegas, çem oblúxă per àr velúxateve
Hidduna àt autostrads obtáawegas, àt neçhtránxdu çem oblúxă per àr velúxateve ; ce qui donne, respectivement :
Le chauffard prend l'autoroute à contresens et est ébloui par les phares.
Le chauffard, qui prenait l'autoroute à contresens, fut ébloui par les phares.
Ayant pris l'autoroute à contresens, le chauffard fut ébloui par les phares.

Les deux premières utilisations (aneuviennes) du participes sont des temps progressifs (un présent et un imparfait) ; la troisième est un participe impersonnel (renvoyant pourtant à un sujet : le chauffard). Cf paragraphe suivant.

Les temps impersonnels

Présent

Le participe présent ressemble fort au présent présent progressif au point qu’on les confond. Ce qui n’est pas bien grave puisque ça n’altère pas le sens de la phrase. En aneuvien, le participe remplace l’infinitif dans les propositions subordonnées impersonnelles et en tant que simple complément, sujet ou apposition.

Eg waad ilidaw ber spiysun = J’attends midi pour manger.
Spiysun, sliyfun, golajfàktun: kyt, ùt liv nyoldun = manger, dormir, faire l’amour : bref, une vie d’oisif.

On peut aussi utiliser le participe en tant que tel : Da çhœlnă ed nùpkads lægakun à strægnev = Il appela sa femme descendant du train. (sa femme descend du train et il l’appelle)<ref>Si on utilise une proposition relative, on doit mettre le verbe à l’imparfait progressif, puisque le verbe principal est au passé : Da çhœlnă ed nupkàds qua ere lægakun à strægnev. Avec le participe simple, on économise deux mots.</ref>.

Passé

Le passé est moins utilisé que le présent, on l’obtient en ajoutant -A derrière le présent. Contrairement au présent (et au français), il ne peut pas être utilisé comme adjectif :

Pàtezuna = étant arrivé
Skriptuna = ayant écrit
Pùzuna ùt hoψev itaṅt, da ere nep poten kógste àr kœnglusynse. = Étant parti une heure auparavant, il ne pouvait pas connaître les conclusions.
Ed reseltate orn çem vedjuna, or çem nep adraṅd = Vu vos résultats, vous n'êtes pas admis.

Les futurs

Le participe futur n'existe pas officiellement en français alors qu'il existait en latin. Sa traduction française ressemble à "devant + (verbe)", "allant + (infinitif)" ou "sur le point de + (infinitif)".

La forme MIR + participe présent correspond à deux possibilités.

  • La traduction d'un postérieur au futur : le participe dispose d'un sujet qui lui est propre :
Tev or mir erer legane, er mir ceenum = Quand vous serez couchés, nous nous apprêterons à diner.
  • La traduction de "devant + inf." s'il est impersonnel :
Mir pùzun lypas posdáw, da ere dora sed maaz çek àt abnetev = Devant partir tôt le lendemain, il avait fait sa valise dès la soirée<ref>Mir + participe passé est cependant assez rare. Il sera utilisé dans la traduction de formations assez alambiquées du style : "prévoyant d'être arrivé demain avant la nuit, il partira dès le début de l'après midi" : Mir pàtezuna krasdaw aṅt àt noxev...</ref>.


Gérondif

Le gérondif s’obtient simplement en précédant le participe présent de las. Da çhœlnă ed nùpkads las lægakun à strægnev = Il appela sa femme en descendant du train (c’est lui qui descend du train et qui appelle)<ref>Là ce n’est pas une proposition relative qui peut remplacer le gérondif, mais une conjonctive : Da çhœlnă ed nupkáds kortev da ere lægakun à strægnev. On économise (aussi) deux mots et on évite la répétition de da.</ref>.

Adjectifs verbaux

Imperfectif

L’adjectif verbal "imperfectif" se forme exactement comme le participe présent. Attention toutefois : tout verbe a un participe, mais à tout participe ne correspond pas forcément un adjectif verbal et encore moins un substantif. Il s'accorde en nombre :

Ar kagelune ea lægakune dermaare = Les marées montantes et descendantes.

Comme en français, il est des adjectifs verbaux différents des participes :

Obauxun das ùt armev, da çhœlna ed kugaṅgdaxe = Le menaçant d'une arme, il appela ses complices.
Eg vedjă ùr obaukune nùbse pàtezun = Je vis arriver des nuages menaçants (je vis des menaçants nuages arrivant).


Perfectif

L'adjectif verbal perfectif remplace le "participe passé-adjectif" qui n'existe pas en aneuvien : on garde le -N (du participe préssent) et on remplace le -U- par un -A- (qui marque l'aspect perfectif) :

Ar lokùtan ea skriptan sprate. = Les langues parlée et écrite.

Cet adjectif s'accorde en nombre :

Ka sokeva ni es ùr inlàxane àquen vase = Elle me tendit deux verres remplis d'eau.

Remarques

Compléments

Les adjectifs verbaux ont rarement des compléments<ref>Sauf si ce sont des compléments de comparatif ou de superlatif (formes inexistantes pour un verbe, mais tout-à-fait admises y compris pour un adjectif verbal):

Kes sooz, æt at simelunert omnene! = Comme sosie, c'est le plus ressemblant de tous!
Æt çhet kùganer qua ed vicynse = Cette branche est plus abîmée que ses voisines.
Æt àt kùganert àr çhetene = C'est la plus abîmée des branches.
Æt çhet àt kùganert àt tændev = Cette branche est la plus abîmée (des branches) de l'arbre. (dans l'arbre). Tændev n'est pas le complément de kùganert mais du sous-entendu çhetene.

Autre cas d'un complément d'adjectif verbal :

A ere agjàtan rykip yn àr kapylse. = Il était mouillé jusqu'aux cheveux...

qu'on comparera avec :

A cem ere agjàten rykip yn tep a dem ere adhrýc = Il était mouillé jusqu'à ce qu'il se séchât.

On distinguera toutefois:

Eg vedjă ase lal tremune = Je les vis, tout tremblants.
Eg vedjă ase tremun in loed qùve tolmiheve = je les vis, tremblant dans leurs pauvres hardes.</ref>:
Ar erer omne dær, cikloplesune = Ils étaient tous là, sautillants. (adjectif attribut, cf, ci-dessous)
Ar erer omne dær, cikloplesun ùt legev ùt aljev en. = Ils étaient tous là, sautillant d'une jambe sur l'autre. (participe)
Ar • renearune = ils sont fatigants.
Ar renearun es = ils me fatiguent.

Attributs

Un adjectif verbal perfectif peut être attribut (du sujet ou du COD) sous certaines conditions.

O simel agjàtan. = Tu sembles mouillé(e).
Ar • loot agjàtane. = Ils sont bien mouillés.
Eg vedja ase, agjàtanere qua eper. = Je les ai vus, plus mouillés que jamais.

MAIS

A çem agjàtna per àt lyshev = Il est mouillé par la pluie (indicatif, voix passive<ref>Toutefois, on pourra utiliser la tournure Or • agjàtane si on veut insister sur l'état et non pas sur le résultat d'une action. MAIS
Eg vedja dase çem agjàtuna per àt lyshev = Je les ai vu mouillés par la pluie (proposition subordonnée participe).</ref>).

Faire-part de deuil

Mourir (dæn) n'a pas d'adjectif verbal perfectif, l'équivalent est l'adjectif tœn.

Da • tœn = il est mort.
Tev da vedjă omne ase tœne, sed kàrd kagelă sed gàrgles yn. = quand il les vit tous morts, son cœur lui remonta à la gorge (remonta à sa gorge).

MAIS

Da dæna sàrdaw = il est mort hier.
Ka ere dæna... do ka dem needa! = Elle était morte... mais elle a ressuscité !


Retours : Verbes, Aneuvien


<references/>