Discussion:Autoenchâssement : Différence entre versions

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Une phrase assez étrange qui illustre assez bien les dangers de propositions subordonnées multiples, pas nécessairement imbriquées, mais dont la syntaxe est discutable :
 
Une phrase assez étrange qui illustre assez bien les dangers de propositions subordonnées multiples, pas nécessairement imbriquées, mais dont la syntaxe est discutable :
 
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:Je savais avant qu'on finisse la partie<font color=white>,</font> que tu perdrais.
Je savais avant qu'on finisse la partie<font color=white>,</font> que tu perdrais.
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Lu comme ça, on a tout d'abord l'impression d'une proposition relative : "que tu perdrais", complément de l'antécédent "partie", lui-même COD d'un verbe : "finisse" faisant partie d'une subordonnée conjonctive circonstant de temps de "savais". Sauf que... je savais quoi ? La phrase a l'air inachevée ; et pour cause : il manque une simple virgule : passez la souris entre "partie" et le deuxième "que" (dans la phrase) et la proposition subordonné relative se transforme en subordonnée conjonctive, COD de "savais". Toutefois, avec une syntaxe plus adéquate, la phrase est un peu plus limpide et l'oubli de la virgule est moins déroutant:
 
Lu comme ça, on a tout d'abord l'impression d'une proposition relative : "que tu perdrais", complément de l'antécédent "partie", lui-même COD d'un verbe : "finisse" faisant partie d'une subordonnée conjonctive circonstant de temps de "savais". Sauf que... je savais quoi ? La phrase a l'air inachevée ; et pour cause : il manque une simple virgule : passez la souris entre "partie" et le deuxième "que" (dans la phrase) et la proposition subordonné relative se transforme en subordonnée conjonctive, COD de "savais". Toutefois, avec une syntaxe plus adéquate, la phrase est un peu plus limpide et l'oubli de la virgule est moins déroutant:
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:Avant qu'on finisse la partie<font color=white>,</font> je savais que tu perdrais.
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:Je savais que tu perdrais<font color=white>,</font> avant qu'on finisse la partie.
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Il s'agit, sans la virgule cachée, d'un véritable auto-enchâssement (deux subordonnées conjonctives gigognes) qui donne à la phrase un parfum de cercles de jeux peu recommandables. On a droit, en prime, à un cas d'[[amphibologie]].
  
Avant qu'on finisse la partie<font color=white>,</font> je savais que tu perdrais.
 
  
 
--[[Utilisateur:Anoev|Anoev]] 10 novembre 2011 à 15:58 (UTC)
 
--[[Utilisateur:Anoev|Anoev]] 10 novembre 2011 à 15:58 (UTC)

Version actuelle en date du 10 novembre 2011 à 18:09

Une phrase assez étrange qui illustre assez bien les dangers de propositions subordonnées multiples, pas nécessairement imbriquées, mais dont la syntaxe est discutable :

Je savais avant qu'on finisse la partie, que tu perdrais.

Lu comme ça, on a tout d'abord l'impression d'une proposition relative : "que tu perdrais", complément de l'antécédent "partie", lui-même COD d'un verbe : "finisse" faisant partie d'une subordonnée conjonctive circonstant de temps de "savais". Sauf que... je savais quoi ? La phrase a l'air inachevée ; et pour cause : il manque une simple virgule : passez la souris entre "partie" et le deuxième "que" (dans la phrase) et la proposition subordonné relative se transforme en subordonnée conjonctive, COD de "savais". Toutefois, avec une syntaxe plus adéquate, la phrase est un peu plus limpide et l'oubli de la virgule est moins déroutant:

Avant qu'on finisse la partie, je savais que tu perdrais.


Quant à

Je savais que tu perdrais, avant qu'on finisse la partie.

Il s'agit, sans la virgule cachée, d'un véritable auto-enchâssement (deux subordonnées conjonctives gigognes) qui donne à la phrase un parfum de cercles de jeux peu recommandables. On a droit, en prime, à un cas d'amphibologie.


--Anoev 10 novembre 2011 à 15:58 (UTC)