IDEO ANV Genre, sexe et parenté
Formation des mots
N | -_ | |
♂ | -(e)d, -×d<ref name="org">Suppression de la dernière consonne. L'utilisation des lettres D & K remonte aux origines de l'aneuvien ; ce furent les tous premiers essais quand l'auteur s'est efforcé de trouver des lettres "figuratives" : le D était saillant, et le K rentrant et les deux s'emboîtant plus ou moins bien l'une dans l'autre. Les anacycliques kad/dak apparurent peu de temps plus tard : il y a toujours un peu de ♀ dant tout dak ; toujours un peu de ♂ dans toute kad.</ref> | |
♀ | -(e)k, -×k<ref name="org"/> | |
gat, gated, gatek | ||
N | -_, -du | |
♂ | -dak | |
♀ | -kad | |
pardu, pardak, parkad |
Ce tableau résume à peu près la formation de la plupart des mots aneuviens susceptibles d'être pourvus d'un genre grammatical. Le genre grammatical a un rôle extrêmement faible en aneuvien puisqu'il n'intervient que sur un éventuel pronom personnel, et seulement s'il est à la troisième personne (singulier ou pluriel). Quelques rares mots échappent à cette règle, souvent parce que ce sont des mots totalement à-postériori, pour des raisons diverses (paap, farron, ningæl, madh, padh<ref>Les noms padh et madh peuvent évidemment être appliqués à des animaux : Àt madh leo nilàk ed baabse = la mère lionne allaite ses petits.
Il peuvent aussi, une fois tronqués, servir de préfixe pour préciser la branche d'un lien de parenté :
ed majpárdak = son grand-père maternel.</ref>, rex etc, lesquels ne sont pas neutres). Tous les autres noms suivent le schéma ci-dessus, y compris des mots comme præsident, dirèktor, zhenràl.
Y sont inclus, tous les mots rattachés au dictionnaire familial, y compris au sens large, comme
- pardu<ref>Le terme parèndu (parèndur est réservé au père et à la mère ; c'est un peu le calque de gepatroj) est tronqué, de même que neràpdu en nèrdu dans des termes où la parenté n'est pas directe ni évidente :
- nupnèrdak = gendre,
- nupnèrkad = bru
- franpárkad = tante
- fadnèrdak = filleul</ref> = parent autre que père ou mère
- nupárdak= beau-père (père du conjoint), nupárkad = belle-mère, nupárdur = beaux-parents, ...
- sykpárdak = beau-père (deuxième, ou plus, époux de la mère), syknèrkad = belle-fille, sykfràndak = demi-frère...
- nupfràndak/kad est le terme général pour beau-frère & belle sœur<ref>Toutefois, il est plus utilisé pour le frère/la sœur du conjoint ; pour le conjoint (du frère/de la sœur), l'accent est déplacé : nùpfrandak/kad/dur. En conséquence de quoi, nùpfrandur ne vaut que s'il y a mariage multiple (ou polygamie) du frère ou de la sœur concerné(e).</ref>.
La pratique de l'anacyclique, en plus d'intervenir dans les catégorisateurs comme dak ou kad :
- Dak (à p.) = tout être humain ♂ ↔ kad = tout être humain ♀<ref name="q">Peut également être orthographié qad (par analogie du Q avec ♀), mais on perd la propriété de symétrie anacyclique avec dak°.</ref>...
intervient également sur certains spécificateurs :
- parèndu = parent ↔ neràpdu = enfant (filiation)
- Vaxèndu (voksne (), vuxna ()) = adulte ↔ Nexàvdu = enfant (âge)
Éléments qui peuvent être accolés pour donner :
vaxèn- | nexàv- | parèn- | neràp- | |
-dak | vaxèndak = homme |
nexàvdak = garçonnet | pardak = parent ♂<ref>Parèndak pour "père" est remplacé par padh.</ref> | neràpdak = fils |
-kad | vaxènkad = femme | nexàvkad = fillette | parkad = parente<ref>Parènkad pour "mère" est remplacé par madh.</ref> | neràpkad = fille |
D'autres éléments peuvent être formés à partir de -du, -dak & -kad :
- jœṅ- = jeune (0 à 26 ans env.), baab- = bébé (0 à 2 ans), ifàn-<ref>Toutefois, on ne confondra pas Ifànkad= fille de 2 à 6 ans env. avec Ifaṅkad = Infante (d'Espagne).</ref>= jeune enfant, bambin (2 à 6 ans), zhuvèn- = adolescent (15 à 20 ans), zhùnior = junior (0 à 20 ans), matùr- = mûr, gerœṅ- = âgé, vieux, nekro- = cadavre, ainsi que des noms de provenance, de métier etc.
Tableau de parenté
-3 | dvajpárdur... | ||||
---|---|---|---|---|---|
-2 | ajpárdur<ref>Ajoeldur est plutôt utilisé dans un sens plus général : les aïeux, les anciens...</ref> | kusájdur<ref name="pc">Ces termes ne sont pas traduits en français : ils concernent des parents & aïeux de cousins issus de germains (voire plus éloignés encore).</ref>... | |||
-1 | parèndur Padh (♂) Madh (♀) |
franpárdur franpárdak (♂) franpárkad (♀) |
kuspárdur<ref name="pc"/>... | ||
0 | A | fràndur fràndak (♂) frànkad (♀) |
Pirkœsdur... | Dvokœsdur... | Terkœsdur... |
+1 | neràpdur neràpdak (♂) neràpkad (♀) |
franèrdur ... |
kusnèrdur... | ||
+2 | loejadur... | fraloejdur... | kusloejdur... | ||
+3 | dvoloejdur... | fradvoejdur... | kudvoejdur... |
Inspiré de ce tableau.
Les points de suspension renvoient à des terminaisons analogues : -dak (♂) & -kad<ref name="q"/>(♀).
Contexte
Une partie du terme peut être omise, selon le contexte :
Æt skol illab ternèrent-quatek-ok skoldùse, cèrent-segek-ok daxe ea cèrent-oktek każe = cette école comprend 348 élèves, 168 garçons et 180 filles.
À xeliys cem ere traṅxena per ùt kadev ùt ternekersynev jarene = la voiture était conduite par une femme<ref>Le contexte peut également obliger de mentionner le mot entier, comme dans ces exemples :
- E kjas klima àt orron Aardes. Nor vaxènkaże, nep zhuvènkaże! (M Sardou)
- La citation de Simone de Beauvoir ne saurait se traduire par
la nàtyv nep kad, la verder kas, mais par la nàtyv nep vaxènkad ce qui est d'une évidence criante.</ref>d'une trentaine d'années.
Zoologie
- Si certains préfixes ne peuvent être accolés qu'à des êtres humains (zhuvèn-, zhùnior-, ifàn-...) d'autres peuvent être appliqués à tout animal, cependant, trois termes sont raccourcis :
- nex(a)- (issu de nexav-) & jun- : nexíppo = poulain
- vax(e)- (issu de vaxen-) : vaxhwíned = verrat adulte<ref>Simplifié, en fait, en chwined.</ref>
- ger- (issu de geroṅt-) gersvỳtav = vieille pie.
Ce n'est pas le cas pour baab : le mot résultant est susceptible d'être composé<ref>On aura, par exemple :
- babléo, nexaléo pour "lionceau" (selon l'âge)
- babíppo, nexíppo pour "poulain" (id.)
- baab-flumíppo pour "bébé-hippopotame".
Pour les humains, le radical est toujours entier.</ref>.
- À la différence des humains, les autres animaux n'ont qu'une lettre pour différencier la femelle du mâle.
En "compensation", à la différence de dù, qui, presque toujours, perd son statut de radical quand il est accolé à un autre mot (jœṅdu), c'est le nom de l'animal qui sert de radical au mot ainsi formé (nexaléo). L'apport de termes peut donner des précisions parfois difficilement traduisibles en français : baab-flumipek = bébé hippopotame ♀.
Adaptations
L'application de -k, -d à la plupart des animaux se fait souvent au prix d'adaptations :
- Soit le mot est monosyllabique et se termine par une consonne ; dans ce cas, un -E- est ajouté pour permettre une prononciation aisée (gatek plutôt que
gatk). - Soit le nom générique se termine déjà par un -D ou un -K et on applique la même recette, afin d'éviter des confusions : milœnded.
- À fortiori quand ces deux cas sont rassemblés dans le même mot : oarkek = orque ♀.
- Quand le mot se termine par plusieurs syllabes et qu'il se termine par une consonne, afin d'éviter un mot trop long, on remplace la dernière consonne par un D ou un K<ref>Sauf, bien entendu, si une de ces deux lettres terminait le mot, mais alors on revient dans le deuxième cas !</ref>:
lefaṅtek, lefaṅk. - Ne restent, en fait, pour la simple addition de -d ou de -k que les animaux dont le nom se termine par une voyelle :
- æt leod hab ùt ryln pikroons = ce lion a une belle crinière
- æt nexíppok • purmídon = Cette pouliche est prometteuse.
Retours : Aneuvien
<references/> °Toutefois, pour rétablir l'équilibre, une orthographe daq n'est pas exclue. On peut toujours associer d avec ♂.