Chillo

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Le Chillo est un pays situé à l'ouest sur le continent de Priomie. Il est divisé en trois régions administratives : le Nordreig (Terre du nord), le Suhraon (Région d'origine/aînée) et le Sudreig (Terre du sud).

Histoire

Introduction

Le Chillo s'est construit dans la continuité du Cellu, un pays médiéval aux origines agitées, lui-même issu d'autres royaumes s'étend disputé le territoire actuel du pays.

Les origines du Chillo

L'histoire du Chillo s'inscrit dans celle du continent priomien, qui commence au Xe siècle avant Jésus-Christ, avec la fondation de la ville de Priom. La légende - soutenue par les autochtones - veut qu'elle soit la plus vieille cité de l'Histoire, mais les datations les plus fiables la rendent en fait aussi vieille que Jéricho. C'est cette cité mythique donna son nom au continent de Priomie.

À cette époque, les linguistes parlent surtout de langues priomiques, dont on n'a retrouvé finalement que très peu de traces. Cette période dura à peu près jusqu'au IVe siècle avant l'ère chrétienne, avec les premiers contacts indo-européens.

La plus grande entité politique de l'époque était la Prioscie, glorieux empire dont la prospérité fut malgré tout parfois entravée par des périodes de troubles, jusqu'à son invasion finale au IIe siècle avant Jésus-Christ. Cette pax priosca entama son déclin dès le IVe siècle avant l'ère commune, lors des premiers contacts avec les Indoeuropéens venus du continent le plus proche.

Le peuple qui mit un terme à la Prioscie fut celui des Ilkides, qui construisirent à leur tour un royaume prospère. Ironie de l'Histoire, ce fut à cette époque que la culture priomique fut la plus exaltée. Aux frontières ilkides grandissait un empire qui deviendrait leur rival, la Leumanie. Les conflits qui les opposèrent prirent une tournure automutilante avec l'avènement des deux monarques Pragam II en Ilkidie et Opir V en Leumanie.

Il en résulta une implosion des deux royaumes, au IIe siècle. Du côté leumane, les premières républiques de l'Histoire émergèrent et substistèrent dans un climat proche de celui qui régnait dans la Grèce antique. Du côté ilkide, des nobles tentèrent de faire ressurgir l'ancienne Ilkidie, qui survit pendant un bref siècle, avant que leur empire dérisoire ne soit absorbé par la Vrayombie, une de ces républiques belliqueuses. Pourtant, encore une fois les vainqueurs furent attirés par le prestige du vaincu.

La maison leumane de Vrayombie resta au pouvoir pendant encore un siècle, avant qu'une révolte ilkide n'éclate dans ce qui est aujourd'hui le Suhraon, en 513. Par la suite, la révolution se propagea dans le reste du pays, obligeant la Vrayombie à céder environ un tiers de son territoire. Le guide de la révolte, Monassar Emeins, fonda une nouvelle dynastie, dont il devint le premier monarque. 515 fut l'année de l'acte de naissance du royaume de Cellu (Keilowo en celluïen). Celui-ci écrasa le reste de la Vrayombie un siècle plus tard, puis parvint à conquérir une bonne partie des républiques postleumanes. Au milieu du VIIIe siècle, ses frontières se stabilisèrent, et il continua à dominer une grande partie de la Priomie pendant plusieurs siècles.

L'invasion miane

De l'autre côté de la mer Mimpov s'étendent deux îles aux reliefs fort différents. Les vertes collines cultivées de la Méanie contrastaient avec les falaises abruptes sculptées par les vagues et s'étalant sur les côtes de la plus petite Acrig. Sur toute la double-île, le vent était souvent fort et impitoyable, ce qui a obligé les deux peuples, opposés mais similaires, à le dompter afin de s'épanouir dans leurs domaines respectifs, l'agriculture pour l'un et la pêche pour l'autre.

Bien que les Méans eussent constitué une ethnie complètement différenciée des Acrigiens et établie bien plus anciennement qu'eux sur la double-île, ce furent finalement les Acrigiens qui conquirent les deux territoires, l'un après l'autre. La colonisation de l'Acrigie fut rapide et sans difficultés, dans le sens où les Méans ne s'étaient que très peu aventurés hors de leur terre d'origine, respectant une antique tradition instaurée en des temps immémoriaux. Cela dit, les Acrigiens venus de loin soumirent quand même en esclavage les quelques communautés méanes abritées par cette île encore sauvage.

On se confond encore en hypothèses pour expliquer l'origine de ce peuple belliqueux. Il serait venu du sud-ouest et aurait continué son œuvre de conquête dans la direction opposée, raisonnant ainsi l'annexion de la Méanie, puis celle, échouée, de la Priomie.

Plusieurs siècles de quiétude suivirent l'Établissement des Acrigiens. Celui-ci fut d'abord précaire, et le combat pour soumettre la nature parfois déchaînée de la région explique la tranquilité que connurent leurs voisins Méans. Mais bientôt les Acrigiens se lassèrent de la domination qu'ils avaient obtenue de l'île, et partirent en quête de nouveaux territoires. C'est ainsi qu'ils se dirigèrent vers l'île la plus proche, qu'ils convoitaient déjà depuis qu'ils connaissaient son existence. Les choses se firent là aussi plutôt vite, car les Méans étaient restés un peuple pacifique. Bien que courageux et pleins d'amour pour leur terre, ils manquaient cruellement de moyens et d'expérience.

Un traité de paix semble avoir néanmoins été signé pour mettre fin aux combats, ce qui permit aux conquis de garder leur liberté. Une ordonnance du roi acrigien fut de coloniser rapidement la nouvelle île par des établissements de familles entières sur toute la surface de l'île, afin de garantir une soumission pleine et une assimilation rapide à la culture acrigienne. Finalement, ce fut un mélange des mœurs des deux peuples qui donna naissance aux Mians, combinant le savoir et les talents des deux anciennes ethnies de la double-île.

Là aussi, la nature d'envahisseurs des Acrigo-méans finit par reprendre le dessus, et le roi de la double-île décida de rassembler tous les moyens de son royaume pour partir à la conquête de l'île dont ils avaient entendu parler, une île si grande que ses habitants l'appelaient Zogtso Kiuwo (Morceau (kiuwo) de Monde (zog), qui donna soigkyô (continent) en chilloïen).

Les forces mianes atteignirent la côte en 1266, et les guerres qui s'ensuivirent, principalement contre le Cellu dont la principal foyer de peuplement était sur la côté ouest, firent d'immenses dégâts dans les deux camps. Alors que les celluïens avaient l'avantage du nombre, les Mians avaient celui des équipements, à la pointe de la technologie de l'époque. Quelques décennies auparavant, en 1177, une nouvelle dynastie, les Jokanos (Dyokkanost en celluïen) s'étaient emparés du pouvoir en Cellu, et durent par cette épreuve soit admettre leur incapacité de gouverner un si grand pays, soit fortifier leur place dans cette hiérarchie. Jusqu'au début du XIVe siècle, aucun des belligérants n'enregistraient de victoire décisive, malgré une légère supériorité celluïenne à la fin. C'est à ce moment que les petits pays de l'est, humiliés depuis des lustres par leur (jusqu'alors) invincible voisin, décidèrent de s'unir pour aider les Mians à l'annihiler. À partir de là, le royaume celluïen dut combattre sur deux fronts différents et très lointains l'un de l'autre. Pendant des années, il tenta sans grand succès de contenir ces deux attaques alliées. La clé de ce miracle, qui consistait pour l'instant à rester souverains, était Trent Sanks, général-en-chef des armées du royaume, qui réussit à endiguer les deux fronts et à protéger la jeune capitale, Helniyo, pendant toute la durée de la guerre. La situation se dégradait lentement mais sûrement pour le Cellu, et le roi Feron IV décida finalement en 1359 de négocier une trêve avec l'Alliance de l'Est. Figuraient parmi les termes du traité un arrêt définitif de la domination du Cellu sur ces États et la cession d'une grande partie du territoire oriental du Cellu à cette Alliance, dont les États se le partageraient par la suite. En 1365, cette Alliance devient la Confédération de Priomie orientale, qui existe encore aujourd'hui. Par la suite, les forces celluïennes parvinrent sans grand mal - par rapport à celui qu'ils avaient eu à combattre les deux ennemis simultanément - à bouter les Mians hors de chez eux, et la guerre se termina définitivement en 1363.

À l'issue de cette période, la plupart des Mians étaient repartis sur leurs îles, mais une part importante était malgré tout restée en Cellu et s'étaient assimilés aux autochtones. Les historiens assimilent cette date à la naissance du royaume chilloïen, différencié depuis du royaume celluïen, justifiant cette rupture par le changement de maison régnante, et par la période qu'elle dut traverser par la suite, faisant mûrir ainsi le royaume et son peuple.