Greedien Ancien

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  Greedien Ancien
Geree thual
 
Année de création 2012
Auteur Mardikhouran
Régulé par
Nombre de locuteurs
Parlé en Greedia
Idéomonde associé Akiraverse
Catégorie Idéolangue artistique
Typologie Langue a priori
Alphabet latin, syllabaire Dokee
Lexique 600 lexèmes
Version 2.1
Codes de langue
ISO 639-1
ISO 639-2
ISO 639-3
Préfixe Idéopédia IDEO_GRA

Le Greedien Ancien est, dans la série de romans "Cassidy Akira" de Jacques Bellezit, la langue ancienne des habitants de la planète Greedia.

Histoire

Interne

Le Greedien Ancien est, comme le laisse supposer son nom, un état antérieure de la langue Greedienne telle qu'elle est parlée au XXIVe siècle. Plus précisément, il s'agit de la langue parlée 2000 ans auparavant, à

l'époque même où la planète Greedia commença son unité politique. Bien qu'elle ne soit plus utilisée dans la vie de tous les jours, il lui est attaché un prestige tel qu'elle apparaît toujours dans la liturgie, dans les

cérémonies (secrètes et publiques) de la monarchie greedienne et quelquefois dans des documents officiels.

Externe

En 2011, un jeune auteur de s-f prend contact avec Mardikhouran, un de ses lecteurs, afin que celui-ci lui traduise dans une langue extra-terrestre un de ses poèmes, pour son projet de roman. Le glossopoète

accepte avec enthousiasme (pour être franc, c'était lui qui avait suggéré l'idée). Une première version de la langue, dans laquelle est traduite la moitié du poème, est travaillée jusqu'en juillet 2012, date à laquelle

l'idéolinguiste décide de tout reprendre à zéro (pour diverses raisons esthétiques). Le poème est entièrement traduit en février 2013, et subira encore quelques modifications mineures jusqu'à la sortie du roman

"Les serpents de l'Union" (repoussée sine die en 2014).

A titre de comparaison, la même phrase traduite dans les deux versions du Greedien :

  • ha prenekhe, fazë, shilim rarhde hol'brum akt'ar vo !
  • yaa renekhe baba, thilim deer ir ba guderri !

Réjouis-toi, père, car le roi a une armée imposante !

Phonologie

Consonnes

La langue possède 15 phonèmes consonnantiques qui s'opposent en toute positions +1 qui n'est distinctif qu'à la finale, soit 16 en tout.

Bilabiale Dentale Palatale Vélaire
Occlusive sourde /p/

p

/t/

t

/k/

k

Occlusive sonore /b/

b

/d/

d

/g/

g

Occlusive aspirée /pʰ/

ph

/tʰ/

th

/kʰ/

kh

Fricative sourde /s/

s

Fricative sonore /z/

z

Roulée /r/

r

Latérale /l/

l

Nasale /m/

m

/n/

n

/ŋ/1

ng

Glide /j/

y

  1. Le digraphe ne possède cette valeur qu'à la fin d'un mot. Il n'apparaît pas à l'initiale, et se prononce /ŋg/ à l'intervocalique.


  • Les occlusives orales et les fricatives peuvent toutes être palatalisées ou labialisées à l'initiale d'une syllabe. Dans l'orthographe, cela est marqué en faisant suivre la consonne par -i- (palatalisation), et par -u-

(labialisation). Par exemple :

  • bim /bim/ "confiance, foi" opposé à biim /bʲim/ "chef militaire de haut rang, général"
  • tol /tɔl/ "prendre, se saisir" opposé à tuol /tʷɔl/ "entendre"

Voyelles

Les voyelles se classent principalement en deux groupes, qui sont les brèves et les longues.

  • Brèves
Antérieures Centrales Postérieures
Fermées /i/

i

/u/

u

Moyennes /ɛ/

e

/ɔ/

o

Ouvertes /a/

a

  • Longues
Antérieures Centrales Postérieures
Moyennes /eː/

ee

/oː/

oo

Ouvertes /ɑː/

aa

Phonotactique

Une syllabe greedienne peut avoir les initiales suivantes :

  • Consonne (sauf ng)
  • Ø (zéro)

Son noyau est toujours une Voyelle

Et sa coda peut être:

  • C (mis à part les palatalisées et les labialisées)
  • Ø

Deux voyelles ne peuvent se suivre ; un -y- [épenthétique] les séparera si jamais la création de nouveaux mots l'exige. Ainsi gu- "utilisateur de" + ul "vent" donnera guyul "marin, matelot".

Ces règles assurent qu'un mot comme thual "parler" se lira toujours /tʰʷal/ et non */thual/, et kapu "vivre, survivre" comme /kapu/ (et non */kapʷ/.

Accentuation

L'accent greedien est un accent de hauteur (ou du moins l'était-il lorsque les chants de l'Âge Classique furent rédigés). C'est-à-dire que la syllabe accentuée n'est pas prononcée plus énergiquement que les autres (comme

c'est le cas en anglais et en italien), mais qu'elle est déclamée sur une note musicale plus haute (un tel accent existe en hongrois).

En règle générale, l'accent est prévisible, et tombe sur la dernière (ou la seule) syllabe du mot : lagro , thual.

Cependant, les interjections et certaines catégories de mots composés (verbe+nom) échappent à cette règle. Dans ce cas, la place inhabituelle de l'accent est marquée par une apostrophe suivant la syllabe

impliquée :

yol'la "ça alors, dis-donc, eh bé" s'accentue yolla ; kaa'zoloo "invitant, hôte" s'accentue kaazoloo.

Morphosyntaxe

La morphosyntaxe greedienne est caractérisée par une grande [Langue isolante|isolation], et une grande fluidité du concept de [Classe|classe grammaticale] : un même mot peut servir de verbe, d'adjectif ou de nom sans changer de forme.

Substantifs

Les noms greediens sont plutôt invariables ; par exemple, ils ne connaissent pas de marque du pluriel, et ne varient pas selon leur rôle syntaxique dans la phrase. Il n'existe de même pas de concept de genre.

Adjectifs

Les adjectifs ne connaissent pas de phénomène d'accord avec les substantifs qu'ils complètent.

Verbes

Les verbes se conjuguent à l'aide de particules pour trois temps (passé, présent, futur) et neuf modalités. Ils ne s'accordent qu'avec un patient déterminé, signalé par le suffixe -t (-it après une consonne).

Syntaxe

L'ordre des composants de la phrase est toujours le suivant (entre parenthèses les composants optionnels) : (Complément de temps)¹>(Complément de lieu)²>(Complément de manière)³>(Agent)⁴>(Particule modale)⁵>Verbe⁶>Patient⁷>(Particule de temps)⁸.

  • Yees⁶ buy⁷
  • Is¹ duay⁴ ri⁶ yu⁷
  • Nizang na¹ Binna na² ren li³ thilimil⁴ os⁵ bes⁶ kil⁷ raa⁸

Dans une syntagme nominal, l'ordre fait : (Relative)¹>(Démonstratif)²>(Adjectif)³>Nom⁴>(Nombre)⁵>(Postposition)⁶

  • Duay dunit buo¹ tiin² khuar³ sooni⁴ phiyep⁵ si⁶

Lexique

Dérivation

Il existe diverses manières de créer de nouveau mots en greedien ancien :

  • La composition Adjectif-Nom
  • La composition Verbe-nom
  • La dérivation suffixale
  • Et la dérivation préfixale

Chiffres et nombres

Les cardinaux

La base numérique est 10. Chaque chiffre possède une forme longue et une forme courte, utilisée pour compter rapidement.

Pour les dizaines, on rajoute un suffixe -zo à la forme courte de l'unité, sauf pour 10 et 100. Les centaines suivent une structure ordinale.

La coordination de la dizaine et de l'unité se fait avec la particule li après chaque partie, unité en premier. On utilise de préférence la forme courte pour la dizaine.

Voici un tableau synthétisant tout ce qui a été dit :

Forme longue Forme courte
1 koo koo
2 phiyep phi
3 lagro lag
4 berri ber
5 tipuu ti
6 tuene tue
7 mazda maz
8 lammi la
9 siol siol
10 pazo pa
11 koo li pa li koo li pa li
12 phiyep li pa li phi li pa li
20 phiyepso phizo
21 koo li phizo li koo li phizo li
30 lagrozo lagzo
40 berrizo berzo
50 tipuuzo tizo
60 tuenezo tuezo
70 mazdazo mazzo
80 lammizo lazo
90 siolzo siolzo
100 koozo koozo
123 lagro li phizo li koozo li lag li phizo li koozo li

Les nombres sont des syntagmes nominaux ; en tant que tels, ils se placent derrière l'entité dénombrée, dans une structure de complément de nom :

  • Guderri phiyep "deux soldats", littéralement "un nombre deux de soldats".
  • Zoroth koo li siolzo li "nonante-et-un arbres".

Les ordinaux

Il n'y a pas de formes spéciales : il suffit de placer les cardinaux (toujours à la forme longue) en position d'adjectif, c'est à dire avant le nom modifié :

  • Phiyep isang (deux jour) "le deuxième jour".
  • Tuene li tizo li kuang (six et cinquante et source) "la 56ème source".

Toutefois : on ne peut pas dire *koo malen au sens de "le premier petit garçon" ; l'adjectif koo signifie "nouveau". L'ordinal de "un" est tesia.

  • Tesia thikupa (premier martyr) "le premier martyr"

On peut de la même manière remplacer phiyep "2" en position adjectivale par tegu "deuxième, l'autre", spécialement dans des structures du type "l'un... l'autre..." ou lorsqu'il n'y a que deux référents qui sont comparés dans la phrase.

  • Tesia giopo degat, tegu giopo Aleraz thual. (premier apprécier guerre second apprécier Aléraze parole) "le premier aime la guerre, (tandis que) l'autre aime la musique".
  • Tuepe Kholso li Khor'bilis li raa. Duay az tegu. (venir Holso et Hor'blis et PASSÉ. 1pr préférer second) "Holso et Hor'blis sont venus. Je préfère cette dernière".

Les fractions

On utilise une structure de complément de nom X Y, où X est le diviseur et Y le dividende.

  • Phiyep koo (deux un) "un demi/une moitié".
  • Berri lagro (quatre trois) "trois quarts".
  • Mazda lagro li tuezo (sept trois et soixante et) "soixante-trois septièmes".

Pour les corréler à des noms, on utilise une structure de complément du nom. Les nombres seront alors préférablement à la forme courte :

  • Yu phi koo (poisson deux un) "la moitié d'un poisson".

Textes

Idéomonde associé

Sites de référence

  • [1] : Sujet de l'Atelier sur le Greedien Ancien

Autres liens

  • [2] : Présentation de Jacques Bellezit et de ses romans