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L''''argot'''<ref name="lzag">on devrait plutôt dire : "les argots"</ref>est un [[dialecte]] social dont seul le vocabulaire est modifié, la grammaire elle, est intacte<ref>... sinon, légèrement simplifiée : on entendra rarement une telle phrase : « On mit vite les bouts avant que les keufs ne vinssent ».</ref>. Les mots ont des valeurs affectives différentes de leurs équivalents dans la langue standard.
 
L''''argot'''<ref name="lzag">on devrait plutôt dire : "les argots"</ref>est un [[dialecte]] social dont seul le vocabulaire est modifié, la grammaire elle, est intacte<ref>... sinon, légèrement simplifiée : on entendra rarement une telle phrase : « On mit vite les bouts avant que les keufs ne vinssent ».</ref>. Les mots ont des valeurs affectives différentes de leurs équivalents dans la langue standard.
  
L'argot<ref name="lzag"/> fut tout d'abord une [[langue secrète]] utilisée par les marginaux, proscrits & hors-la-loi... afin de ne pas être compris par des ''oreilles indiscrètes'' (celles des "cognes, condés, flics, poulets, bourres, keufs", selon les époques et les contrées) et s'est petit à petit développé, afin de devenir une somme disparate de parlers à part entière, y compris de corps bien en vue (argot de l'"X" (polytechnique), des grandes écoles, Sorbonne...<ref>Mais là, on devrait plutôt dire : « de [[jargon]]s ».</ref>). En même temps, il s'est étalé de telle sorte que son utilisation n'est plus secrète du tout, ce qui oblige les personnes "en marge" de renouveler leur langage, afin de lui garder sa fonction confidentielle : Pour "jouer les extrêmes", l'argot des cités du XXIe siècle n'a plus grand chose à voir avec celui de Vidocq: l'argot est comme les langues académiques : il évolue !
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L'argot<ref name="lzag"/> fut tout d'abord une [[langue secrète]] utilisée par les marginaux, proscrits & hors-la-loi... afin de ne pas être compris par des ''oreilles indiscrètes'' (celles des "cognes, condés, flics, poulets, bourres, keufs", selon les époques et les contrées) et s'est petit à petit développé, afin de devenir une somme disparate de parlers à part entière, y compris de corps bien en vue (argot de l'"X" (polytechnique), des grandes écoles, Sorbonne...<ref>Mais là, on devrait plutôt dire : « de [[jargon]]s ».</ref>). En même temps, il s'est étalé de telle sorte que son utilisation n'est plus secrète du tout, ce qui oblige les personnes "en marge" de renouveler leur langage, afin de lui garder sa fonction confidentielle : Pour "jouer les extrêmes", l'argot des cités du XXIe siècle n'a plus grand chose à voir avec celui de Vidocq. L'argot est comme les langues académiques : il évolue !
  
 
Chaque langue naturelle a son ou ses argots, il n'est donc pas exclu que des idéolangues aient, à leur tour, des "parlers parallèles"<ref>''Dorsat nekronùpduse: buletárem''  = Faiseur de veuf(ve)s : arme à feu (calque de l'anglais : ''widow maker'').</ref>...  
 
Chaque langue naturelle a son ou ses argots, il n'est donc pas exclu que des idéolangues aient, à leur tour, des "parlers parallèles"<ref>''Dorsat nekronùpduse: buletárem''  = Faiseur de veuf(ve)s : arme à feu (calque de l'anglais : ''widow maker'').</ref>...  

Version du 15 mai 2012 à 08:47

L'argot<ref name="lzag">on devrait plutôt dire : "les argots"</ref>est un dialecte social dont seul le vocabulaire est modifié, la grammaire elle, est intacte<ref>... sinon, légèrement simplifiée : on entendra rarement une telle phrase : « On mit vite les bouts avant que les keufs ne vinssent ».</ref>. Les mots ont des valeurs affectives différentes de leurs équivalents dans la langue standard.

L'argot<ref name="lzag"/> fut tout d'abord une langue secrète utilisée par les marginaux, proscrits & hors-la-loi... afin de ne pas être compris par des oreilles indiscrètes (celles des "cognes, condés, flics, poulets, bourres, keufs", selon les époques et les contrées) et s'est petit à petit développé, afin de devenir une somme disparate de parlers à part entière, y compris de corps bien en vue (argot de l'"X" (polytechnique), des grandes écoles, Sorbonne...<ref>Mais là, on devrait plutôt dire : « de jargons ».</ref>). En même temps, il s'est étalé de telle sorte que son utilisation n'est plus secrète du tout, ce qui oblige les personnes "en marge" de renouveler leur langage, afin de lui garder sa fonction confidentielle : Pour "jouer les extrêmes", l'argot des cités du XXIe siècle n'a plus grand chose à voir avec celui de Vidocq. L'argot est comme les langues académiques : il évolue !

Chaque langue naturelle a son ou ses argots, il n'est donc pas exclu que des idéolangues aient, à leur tour, des "parlers parallèles"<ref>Dorsat nekronùpduse: buletárem = Faiseur de veuf(ve)s : arme à feu (calque de l'anglais : widow maker).</ref>...

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