IDEO SVL Noms : Différence entre versions

De Ideopedia
(Utilisation détaillée du nuel : Détails)
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Version du 28 décembre 2014 à 18:22

Contrairement au vieux-sivélien qui possédait deux genres et sept cas, le sivélien ne fait pas de distinctions de genres quelconques, excepté pour le troisième pronom personnel singulier qui donne la possibilité de différencier le masculin du féminin. Le sivélien n’utilise plus de cas, sauf pour les pronoms qui se déclinent.

Le nombre

Le système de nombre a en revanche continué à exister en sivélien, se développant même. Ainsi, on compte quatre nombres différents, que sont les suivants :

- nuel : indique une absence
- singulier : forme par défaut du nom, représente une unité
- pluriel : représente plus de trois unités
- indéfini : lorsqu’il y a incertitude sur le nombre

Le nuel

Le nuel est le seul nombre dont les désinences peuvent être placées après celles de tout autre nombre, des pronoms de possession, ou encore après les suffixes ; dans ces cas, la désinence du nuel se place à la toute fin du mot, après les autres désinences. Pour une description détaillée de son utilisation, voir le paragraphe dédié.

Formation du nuel

La désinence du nuel est -ní (les noms terminant par -n suivront une dégémination). Ainsi, la grande majorité des noms se formera très simplement :

  • oktat > oktat
  • leí > leí

Les noms en -i voient cette dernière lettre être remplacée par avant l'ajout de la désinence :

  • seli > selíní

Les noms en -p voient cette dernière lettre être remplacée par -t avant l'ajout de la désinence :

  • nýaep > nýaetní
Utilisation détaillée du nuel

Le nuel est un nombre particulier qui permet d’exprimer énormément de nuances en sivélien. Analysons le cas d’une phrase basique :

Vyetá eeríl sa.
J’ai vu un oiseau.

Si l’on veut mettre cette phrase sous sa forme négative, on aura plusieurs possibilités. La plus fréquente sera l’utilisation du nuel sur l’objet. L'utilisation de l'article a sur l'objet, bien que rare, permet à la fois de donner à celui-ci un caractère défini, mais aussi d'exprimer une certitude sur son absence.

Vyetá eeríl sa.
Je n’ai pas vu d’oiseau./Je n’ai vu aucun oiseau. (= J'ai vu zéro oiseau.)
A vyetá eeríl sa.
Je n’ai pas vu l’oiseau. (= J'ai bien vu, l'oiseau n'était pas là.)

Le nuel est utilisé sur le sujet si l’on veut exprimer l’idée que le procès n'a pas été réalisé par le sujet. L'utilisation de l'article avec l'objet n'exprimera pas de certitude, mais lui donnera juste un caractère défini.

Vyetá eeríl sa.
Je n’ai pas vu d’oiseau. (= Je n'ai pas vu d'oiseau, qu'il y en avait ou non.).

L’utilisation de la 4e personne permettra de porter l'accent sur le rôle du complément d'agent. De plus, l'utilisation du nuel sur ce complément d'agent exprimera la certitude que le procès a été réalisé.

Sahí vyetá eerílinne.
On n'a pas vu d'oiseau, en tout cas pas moi.
Sahí vyetá eerílinne.
Ce n’est pas moi qui a vu l’oiseau. (= L'oiseau a bien été vu, mais pas par moi.)

Le pluriel

Le pluriel sert à marquer que l'on parle de plusieurs personnes ou de plusieurs choses. Il n'est pas utilisé si un nombre précise la quantité ; dans ce cas, le singulier sera employé.

Formation du pluriel

La désinence du pluriel de la plupart des noms est -e. À noter cependant qu'un nom finissant par une consonne verra celle-ci être géminée, la règle de la dégémination s'appliquant alors :

lovy > lovye
oktat > oktatte
ennak > enakke

De nombreuses exceptions existent lorsque le nom se termine par une voyelle. Ainsi, une terminaison en -ae devient -ee, une en -i devient -iy et les noms finissant par une diphtongue ou deux voyelles distinctes prennent -n :

nílotae > nílotee
seli > seliy
leí > leín

L'indéfini

L'indéfini est utilisé lorsque l'on souhaite exprimer un collectif d'unités indépendantes au nombre inconnu ou difficilement calculable. Le terme "indéfini" peut prêter à confusion ; en effet, le collectif exprimé est parfaitement défini grammaticalement parlant. Une analogie avec le partitif peut être fait : l'utilisation de l'indéfini signifie qu'il y avait présence d'autres unités ne prenant pas part à l'action ou l'état.

Formation de l'indéfini

La désinence de l'indéfini de la plupart des noms est -ar. Les noms terminant par une consonne, comme au pluriel, voient celle-ci être géminée, et la règle de dégémination est appliquée :

lovy > lovyar
oktat > oktattar
ennak > enakkar

Les noms en -ae perdent ce son au profit d'un -e :

nílotae > nílotear

Enfin, les noms finissant par une diphtongue ou deux voyelles distinctes prennent un -n- intercalaire :

leí > leínar