Zainai : Différence entre versions

De Ideopedia
(Diathèses)
m (le verbe)
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En Zainai le temps par défaut est le présent. Le temps est indiqué par un verbe auxiliaire suivi de l’adposition '''''oo'''''.   
 
En Zainai le temps par défaut est le présent. Le temps est indiqué par un verbe auxiliaire suivi de l’adposition '''''oo'''''.   
 
Le temps n’est cependant pas systématiquement indiqué quand le contexte permet de le déduire. Notamment quand une action suit ou précède nécessairement une autre, son temps n'est pas marqué<br />
 
Le temps n’est cependant pas systématiquement indiqué quand le contexte permet de le déduire. Notamment quand une action suit ou précède nécessairement une autre, son temps n'est pas marqué<br />
Exemple: ''zœ coko caw'oji'''yoll'oo miagu''' hi miyasko'' "un mirasque a mangé mon livre"<br />
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Exemple: ''zœ coko caw'oji '''yoll'oo miagu''' hi miyasko'' "un mirasque a mangé mon livre"<br />
 
On trouve aussi des auxiliaires modaux similaires construits avec l’adposition '''''ee'''''. En dehors de la voix active, les diathèse sont également accompagnées d'un  terme (qui n'est pas forcément un verbe) associé à l'adposition '''''iga'''''<br />
 
On trouve aussi des auxiliaires modaux similaires construits avec l’adposition '''''ee'''''. En dehors de la voix active, les diathèse sont également accompagnées d'un  terme (qui n'est pas forcément un verbe) associé à l'adposition '''''iga'''''<br />
 
Certains auxiliaires ont été fixés par l'usage, mais la particularité du Zainai est de permettre en théorie d'employer n'importe quel verbe comme auxiliaire. Cette liberté est employée dans certains procédés humoristiques ou artistiques. Cette liberté est cependant moins grande avec l'auxiliaire de diathèse<br />
 
Certains auxiliaires ont été fixés par l'usage, mais la particularité du Zainai est de permettre en théorie d'employer n'importe quel verbe comme auxiliaire. Cette liberté est employée dans certains procédés humoristiques ou artistiques. Cette liberté est cependant moins grande avec l'auxiliaire de diathèse<br />

Version du 23 juillet 2022 à 13:40

  Zainai
Zainai
 
Année de création 2021
Auteur Hyeronimus
Régulé par
Nombre de locuteurs
Parlé en Zainai
Idéomonde associé Ouramea
Catégorie artistique
Typologie
Alphabet syllabaire Tholli
Lexique
Version
Codes de langue
ISO 639-1
ISO 639-2
ISO 639-3
Préfixe Idéopédia

Le Zainai est une idéolangue créée en 2021 par Hyeronimus.

Contexte et histoire

Le zainai est la langue principale du pays du même nom. Elle fait partie des langues Chosomoniennes, du nom de l'île de Chomono d'où elles ont rayonné dans la préhistoire vers les archipels du sud du Zainai avant de gagner le continent. Elles ont en commun d'être des langues assez isolantes mais qui transforment des mots en redoublant les voyelles, la nature de cette transformation pouvant varier d'une langue à l'autre.

Prononciation

a \a\ \ɑ\
e \ɛ\
œ \œ\ \ø\
i \i\, suite à une voyelle: \j\
o \o\ \ɔ\
u \y\
h \h\
voyelle redoublée: voyelle longue
b \b\
c \ʃ\
k \k\
d \d\
f \f\
g \g\
j \ʒ\
l \l\
ll \ɭ\
m \m\
n \n\
ñ \ɲ\
p \p\
s \s\
t \t\
v \v\
w \w\
y \j\
z \z\

Généralités

Le Zainai est une langue isolante qui fonctionne avec des prépositions et adpositions et avec une structure objet-verbe-sujet. Les compléments circonstanciels peuvent se placer en début ou en fin de phrase. Cette structure est fixe mais par ailleurs l’ordre de certains mots peut changer selon le principe d’alternance des voyelles et des consonnes.
Un groupe syntaxique englobe tous les mots qui se rattachent à sa fonction. Par exemple un groupe sujet contient le ou les substantifs ou pronoms qui remplissent la fonction de sujet, ainsi que les adjectifs, articles, prépositions et adpositions associés. On définit les groupes sujet, sujet indirect (le moyen ou la cause d'une action) verbaux, objet direct, objet indirect (le destinataire ou le but d'une action) et circonstanciels (moment ou lieu d'une action). L'objet indirect se place après l'objet direct, le sujet indirect après le sujet

Alternance vocalo-consonatique et élision

Quand deux mots se suivent au sein d’un groupe, on ne fait généralement pas suivre deux voyelles ou deux consonnes. (À noter que dans cette règle le h fonctionne comme une consonne). Cela détermine notamment la place de l’adjectif par rapport au nom qui lui est associé :
aboi soœka « fleur bleue »
soœka killo « fleur jaune »
Si cela est impossible autrement, on élide la fin du mot le plus long
œmola killo « plume jaune »
œmol’aboi « plume bleue »
Pour suivre cette règle, les articles et prépositions existent sous deux formes. Par contre, avec une adposition, ce sera le mot précédent qui subira une élision. Le mot qui suit une adposition ou qui précède une préposition n'est pas touché par cette règle

  • Il y a cependant plusieurs exceptions à cette règle dont l’usage est variable:

À l’écrit et dans un propos qui se veut « correct », les mots d’une ou deux syllabes ne subissent jamais d’élision, ceci afin de pouvoir les identifier facilement. Entre une consonne finale et une consonne initiale, on emploie la voyelle a. Entre deux voyelles, on emploie une consonne euphonique qui peut changer selon les régions du Zainai. L'usage le plus académique est d'employer la dernière consonne du premier mot, mais on peut avoir aussi n ou t
Cette restriction s'applique également aux noms propres qui ne sont pas élidés.
Cependant cette règle comporte ses propres exceptions pour les associations les plus courantes. Par exemple avec yoll'oo qui marque le passé (avec le verbe yollœ et l'adposition oo), on fait l'élision de yollœ
Dans une conversation courante, cette règle est plus souple : on peut raccourcir le premier mot ou ne pas employer de phonème euphonique.

Prépositions et adpositions courantes

Certaines prépositions et adpositions seront vues dans les sections qui leur correspondent
nuu n' préposition de négation. Se place devant le verbe ou par défaut en début de phrase
tempoñata nuu tcookœ callo "je n'aime pas les langues de lézards
nuu leko "ce n'est pas lui"
du adposition permettant de former un adverbe de quantité (placé avant le terme qu'il quantifie). Par exemple avec malla "forêt" on peut avoir malla-du 'beaucoup'
sohe adposition permettant de former un adverbe distributif. Par exemple ecitœ-sohe "chaque année"

La question

En Zainai la question est marquée par deux prépositions, selon qu'on a une question fermée ou ouverte
maa, m' préposition de question fermée. Se place devant le verbe ou à défaut en début de phrase.
llœ kansen maa haiken to "est-ce que tu vois son bateau?"
doo, d' préposition de question ouverte. Il n'y pas d'adverbe interrogatif spécifique en Zainai, mais en emploie cette préposition devant des termes comme kise "lieu, endroit" ou asœœ "moment". Des pronoms personnels peuvent aussi servir à demander l'identité d'un être ou d'un objet
llœd kansen oji doo leka? "à qui est ce navire?"
miagu d'asœœ? "quand est-ce qu'on mange?"

Objet indirect

L'objet indirect recouvre plus de choses en Zainai qu'en Français. Il concerne entre autre le complément d'objet indirect, le complément d'objet second, et l'attribut du complément d'objet direct. Il est marqué généralement par des prépositions:
yo, y’ précède l'objet indirect (but ou destinataire d’une action)
neta yo zu toli olekœ da « elle donne du grain aux oiseaux »
yo dona kinlœ do "il travaille pour l'argent"
dai, dal précède la conséquence d'une action ou d'une situation
dal imazi wa nav'ee kofœ wa "je suis tombée donc j'ai mal"
ce, c' a un suage plus hétéroclite. Cette préposition peut préciser la cible d'une action:
ce' zœl etso imazi wa "j'ai mal au bras'

Sujet indirect

Le sujet indirect n'est pas l'agent direct de l'action mais est essentiel à son déroulement. Il est marqué par différentes prépositions et se place après le sujet direct.
tee, teem implique l'idée d'origine, d'auteur: le sujet indirect n'a pas de rôle au moment présent mais a fait quelque chose sans quoi l'action ne pourrait pas se dérouler
llœ coko yumo wa tee hi cusan "je lis ce livre d'une (écrit par une) salamandre"
moo moon précède un moyen avec lequel l'action est exécutée
el ekla kebatsa ko moon anallai "il pêche du poisson au harpon"
na, naz précède la cause d'une action
miagu to na koope "tu manges à cause de la faim"
Accompagné de l'affixe modal kalt'ee sert à construire le causatif
. hœ nigullœma kalt'ee menai hi toloci na ko "il fait tirer une charrette à un osquigue"
L'ajout de l'auxiliaire kalt'ee exprime ici l'idée qu'il y a une volonté du sujet indirect de faire agir le sujet. Cet usage est cependant optionnel et sert à préciser. Il est courant d'omettre les autres prépositions si le sens reste clair, les employer systématiquement relève plutôt du langage châtié.

Articles et adjectifs démonstratifs

Les articles et adjectifs démonstratifs suivent les mêmes règles les uns et les autres. Ils se placent devant un groupe nominal et peuvent donc précéder un adjectif. Ils existent sous deux formes, selon le mot qui les suit pour respecter le principe des alternances de voyelles et consonnes Ils s'accordent en genre et en nombre avec l'objet sur lequel ils portent. On trouve en Zainai des articles féminins, masculins, neutres, mixtes et divins. Le genre neutre s’emploie pour des êtres non genrés, des objets, des idées abstraites. Le genre mixte s’emploie à la fois pour des êtres de genre indéterminés ou qui ont quelque chose des genres masculins et féminins.
Le genre n’est pas marqué au pluriel et me duel ne comporte que le mixte et le neutre.
L’article sert surtout à préciser le genre et le nombre de l’objet et il n’est pas rare qu’il soit omis, surtout à l'oral.
Par contre, l'article peut aussi être redoublé pour marquer l'insistance. Un article devant un pronom personnel sert à marquer la forme réfléchie sur l'objet et la réciprocité sur le sujet

article indéfini un, une, des article défini le, la, les adjectif démonstratif ce, cette, ces
singulier féminin han,ha zal, za llad, lla
singulier masculin hon, ho zol, zo llod, llo
singulier neutre hœn, hœ zœl, zœ llœd, llœ
singulier mixte hin, hi zil, zi llid, lli
duel neutre neh, ne ken, ke llinœh, llinœ
duel mixte nih, ni kin, ki llinid, llini
pluriel lim, li zum, zu llood, lloo
partitif el, ele zel, ze lled, lle

Pronoms personnels

Les pronoms personnels qui sont genrés comme les articles. Le pronom personnel sujet peut être omis, surtout à la 3e personne (et plus encore pour le neutre)

première personne deuxième personne troisième personne
singulier féminin wa ta da
singulier masculin ho to do
singulier neutre ce te me
singulier mixte cai tai mei
duel cina nina dina
pluriel mai tai dei
partitif ge

Pronoms démonstratifs-relatifs

En Zainai, les pronoms équivalent aux pronoms démonstratifs joue aussi un rôle analogue aux pronoms relatifs en Français. Voir les propositions secondaires pour plus de précisions. Ils sont formés d'un adjectif démonstratif suivi d'un pronom personnel et peuvent exister aux trois personnes puisqu'ils permettent aussi d'exprimer certaines formes d'emphases:
llœ jinka jazawa lla-wa "c'est moi qui construit cette maison"

Possession et relation

Le Zainai distingue plusieurs type de relations entre être et objets :
-la possession inaliénable qui concerne ce qui fait partie de soi et qu’on ne peut pas perdre sans altération sensible
-la possession aliénable qui concerne ce qu’on possède et dont on peut se séparer facilement
-la relation équivalente  entre deux objets, notamment les liens de famille
-la relation d’inclusion d’un objet dans un groupe où il peut être inclus et d'où il peut sortir
Pour toutes ces relations, il n’y a pas de pronom possessif spécifique, c’est seulement l’utilisation du pronom personnel qui lui donne ce rôle

La première se traduit comme une paire adjectif-substantif avec un article accordé à ce qui est possédé
hœ amata toloci « une tête d’osquigue »

Les autres relations se traduisent par des adpositions
La possessions aliénable avec ji après le possédé, suivi du possédant :
jinka ji wa « ma maison »
La relation équivalente avec sa entre ce dont on parle et ce à quoi il est relié
atoyoma sa to « ta mère »
La relation d’inclusion peut se traduire dans les deux sens. zelle est l’adposition d’un objet dans un groupe
ha teki zalle zœ mulla « une personne du village »
zii est l’adposition d’un groupe incluant un objet
ogo zii sosen wa « le pays de mes ancêtres »

le verbe

En Zainai le temps par défaut est le présent. Le temps est indiqué par un verbe auxiliaire suivi de l’adposition oo. Le temps n’est cependant pas systématiquement indiqué quand le contexte permet de le déduire. Notamment quand une action suit ou précède nécessairement une autre, son temps n'est pas marqué
Exemple: zœ coko caw'oji yoll'oo miagu hi miyasko "un mirasque a mangé mon livre"
On trouve aussi des auxiliaires modaux similaires construits avec l’adposition ee. En dehors de la voix active, les diathèse sont également accompagnées d'un terme (qui n'est pas forcément un verbe) associé à l'adposition iga
Certains auxiliaires ont été fixés par l'usage, mais la particularité du Zainai est de permettre en théorie d'employer n'importe quel verbe comme auxiliaire. Cette liberté est employée dans certains procédés humoristiques ou artistiques. Cette liberté est cependant moins grande avec l'auxiliaire de diathèse
Les composants du groupe verbal suivent de préférence cet ordre: auxiliaire de diathèse, auxiliaire modal, auxiliaire temporel, adverbe, verbe. Cet ordre peut changer pour respecter l'alternance vocalo-consonantique


Auxiliaire de temps les plus courants

passé: yoll'oo avec yollœ "descendre"
passé proche :lled'oo avec lledu "sortir"
passé continu: kos'oo avec kosai, "voguer, naviguer"
passé lointain: ogœy'oo avec ogœya, "nager" présent continu: allak'oo avec allaku "marcher"
futur :kig'oo avec kigal "monter"
futur proche: ull'oo avec ullai "entrer"
futur continu: kinat'oo' avec kinata "grimper"
futur lointain toh'oo avec tohai "voler"
antériorité d'une action par rapport à une autre: sak'oo de saku "précéder"
llada bekikaa miagu callo mele sak'oo kitselœ callo "je mange les briques que j'ai trouvées" (je mange ces briques, antérieurement je les ai trouvées)
postériorité d'une action par rapport à une autre: kig'oo de kigœ "suivre"
simultanéité d'une action par rapport à une autre: ñogz'oo de ñogzei "accompagner"

Auxiliaire modaux les plus courants

-Impératif: sell'ee avec sellœ: "partir"
mele willaci 'sell'ee miagu ta "mange ces légumes"
-Obligation : sœhon'ee avecsœhona "attacher"
mela willaci sœhon'ee miagu ta "tu dois manger ces légumes"
-Possibilité, autorisation allak'ee avec allaku "marcher"
mela willaci allak'ee miagu ta "tu peux manger des légumes"
-Chose souhaitable, qui serait profitable: cuval'ee avec cuvala "bénéficier, favoriser"
mela willaci cuval'ee miagu ta "tu devrais manger ces légumes"
-Aspect accompli nav'ee avec navai "finir, achever". Marque le fait qu'une action est achevée du point de vue du sujet
bemi-m-oji wa miagu zo naallu "le chien mange mes devoirs"
bemi-m-oji wa nav'ee miagu zo naallu "le chien a mangé mes devoirs"
-Opposition d'une action à une autre: tekool'ee avec tekoola "contrer, s'opposer"
-Introduction d'une condition très plausible: haik'ee' avec haiken "voir"
-Introduction d'une condition d'un degré de plausibilité moindre: emon'ee avec emon "imaginer, concevoir"
-Conséquence d'une condition et causatif: kalt'ee avec kalti "cuisiner".
. -Introduction d'une situation qui pourrait se produire sans condition définie jonj'ee' avec jonjai "imaginer"
mele willaci jonj'ee' miagu cai "je pourrais manger des légumes"

Précisions quant à l'usage de certains auxiliaires

Pour les conditions kalt'ee' ne s'emploie pas pour une condition qui peut encore être remplie
el willaci haik'ee miagu lei, jeso noola ekla cizei "s'il mange des légumes, petit poisson deviendra grand"
el willaci haik'ee miagu lei, jeso kalt'ee noola ekla cizei "s'il avait mangé des légumes, petit poisson serait devenu grand"

Diathèses

En dehors de la voix active, les voix des verbes se construisent avec un auxiliaire associé à l'adposition iga. Ce ne sont pas toujours des verbes et plus souvent des noms ou des adjectifs qui servent à former l'auxiliaire. Cette construction consiste à réorganiser la phrase, souvent en donnant la place de sujet à d'autres éléments que l'agent En dehors de la voix passive, ces voix n'ont pas vraiment d'équivalent en Français, la traduction ne les rendra donc pas parfaitement
-Voix passive (objet direct comme sujet) bek'iga avec beko "à l'envers"
bek'iga nav'ee kazawa llœ jinka na cai "cette maison a été construite par moi"
-Voix passive dative (objet indirect comme sujet) mats'iga avec matsœ "cible, destinataire"
li sœœka mats'iga caawa wa na da "je me fais apporter des fleurs par elle"
Notons que dans ces deux cas, l'agent devient un sujet indirect précédé de la préposition na, naz. Si la phrase à la voix active comporte déjà un sujet indirect, celui-ci est placé après l'agent dans la voix passive
-Voix causative (sujet indirect comme sujet) gens'iga avec gensœ "source". Permet de faire d'un sujet l'origine, le moyen ou la cause d'une action. L'agent devient un objet indirect précédé de la préposition da, dal'
llœ coko dai to gens'iga yuùp wa "je suis l'auteure du livre que tu lis" (ce livre à toi, auxiliaire de voix causative, lire, je)
el ekla gen'siga kebatsa llœ tsizai "ce filet sert à pêcher du poisson'
-Voix moyenne: sat'iga avec satai "reflet". Cette voix s'emploie quand le sujet agit sur lui-même.
sat'iga allœ do "il se lave"
Cette voix est redondante avec la forme réfléchie à la voix active. En effet do allœ zo-do est équivalent à sat'uga allœ do. La forme réfléchie est d'avantage employée mais la voix moyenne permet d'ajouter un objet:
zu te sat'iga allœ do "il se lave les mains'
-voix mutuelle: gon'iga avec gona "mutuel, réciproque". Exprime l'idée d'une action que deux agents ou plus se font réciproquement.
gon'iga takaœ dei "ils se battent (entre eux)'.
Notons qu'ici on n'a pas d'objet, contrairement à la forme réciproque zu dei takaœ dei. Ajouter un objet avec la voix mutuelle permet par contre de préciser l'action:
zu maniki gon'iga sakali dei "il se coupent mutuellement les cheveux"
Ce sont les diathèses les plus employées en Zainai, on en trouve cependant d'autres qui sont moins courantes: -Voix circonstancielle (lieu ou moment de l'action comme sujet) : kise-s-agi (avec kise "lieu") ou asœœ-s-agi (avec asœœ "moment"). On peut utiliser indifféremment chacun de ces auxiliaires pour un lieu ou un moment. Ici l'agent devient un objet indirect précédé de la préposition dai, dal et l'objet un objet indirect précédé de la préposition yo, y' '
dai da yo wa kise-s-agi yoll'oo kabici kale lla maleme "cet arbre est celui sous lequel elle m'a embrassée"
-Voix d'impact: taake-k-agi avec taake "toucher". Assez proche de la voix circonstancielle et suivant la même structure, cette voix met l'accent sur le fait que le lieu ou le moment se distingue par l'action qui s'y déroule
y'atia keso dai mai taake-k-agi menai llod apaallœ "cet automne nous voit cueillir beaucoup de fruits" (on veut marquer ici que la récolte est inhabituelle)

propositions et récursivité

propositions secondaires

Ces propositions fonctionnent en rappelant un élément de la proposition principale par un pronom démonstratif. Elles jouent le rôle des propositions relatives du Français mais s’en distinguent en ceci qu’elles peuvent former une phrase autonome. C’est le contexte qui leur donne le statut de proposition secondaire. La proposition secondaire n'a pas de position fixe mais se place en général après la proposition principale.
zil ekle miagu tina, lli-leke kebatsa cai "tu manges le poisson que j'ai pêché" (tu mange le poison, je pêche celui-ci)
zol okoo yoll'oo haiken wa, zœ nilapoa yoll'oo haiken llod-leko "j'ai vu l'homme qui a vu le nilapoa" (j'ai vu l'homme, celui-ci a vu le nilapoa, )
La proposition secondaire peut aussi se placer avant la proposition principale, notamment lorsqu'elle se réfère à l'objet et que cela n'est pas facilement déductible du contexte
zœl ollana yoll'oo haiken llœd-leke, zœ nilapoa yoll'oo haiken zœl amete "la personne a vu le nialopoa qui a vu le faucon" (celui-ci a vu le faucon, la personne a vu le nilapoa). Ce placement est nécessaire, si la proposition secondaire avait été placée après ( zœ nilapoa yoll'oo haiken zœl amete, zœl ollana yoll'oo haiken llœd-leke) cela aurait signifié "la personne qui a vu le faucon a vu le nilapoa".

propositions subordonnées

L'adposition aa marque le verbe des propositions subordonnées. Cela peut concerner des propositions qui pourraient se transformer en propositions secondaires:
kaelk'aa naallu ll'osa to haiken cilla "je vois ton chien courir" peut aussi se dire naallu ll'osa to haiken cilla, lli-liki
Mais cette adposition sert aussi à marquer les propositions qui ne pourraient être des secondaires, notamment les propositions complétives.
keso seda-d-aa naallu ll'osa boolœ cilla "je sais que ton chien est grand". Ici la proposition est placée avant le verbe puisqu'elle joue le rôle d'un objet. Il en va de même quand il y a plusieurs niveaux d'enchâssement
mefaali seda-d-aa liki jonjai-j-aa naallu ll'osa boolœ cilla "je sais que ton chien croit qu'il est un mirafe". Ici mefaali seda-d-aa liki est placé au début en tant qu'objet de la proposition jonjai-j-aa naallu ll'osa, elle-même objet de la proposition principale.

les nombres

Le Zainai a d'abord eu des nombres en base 10 puis a adopté la base 12 du système de l'Erskiward. Le nombre est placé avant le terme qu'il sert à qualifier. Lorsqu'il est placé après, il devient un nombre multiplicatif (double, triple etc). Les nombres ordinaux réguliers se construisent par un redoublement de la dernière syllabe


base 10 base 12 cardinaux ordinaux
(premier, deuxième...)
0 0 kaa
1 1 etie len / taise
2 2 nik eya
3 3 san
4 4 cuu
5 5 gako
6 6 lloo
7 7 naci
8 8 yati
9 9 koya
10 A jada
11 B bakœ
12 10 ji
13 11 keda ...
14 12 ji nik
15 13 ji san
16 14 ji cuu
17 15 ji gako
18 16 ji lloo
19 17 ji naci
20 18 ji yati
21 19 ji koya
22 1A ji jada
23 1B ji bakœ
24 20 nik aji
25 21 nik a ji etie
26 22 nik a ji nik
27 23 nik a ji san
36 30 san a ji
48 40 cuu ji
60 50 lloo ji
72 60 gonje
84 70 gonje ji
96 80 gonje nik a ji
108 90 gonje san a ji
120 A0 gonje cuu ji
132 B0 gonje lloo ji
144 100 nik a gonje
204 150 san a gonje
288 200 cuu gonje
865 600 manjee