Y

Un article de Ideopedia.

Alphabet grec

Γγ Δδ E ε Ζ ζ Ηη Θθ Iι Kκ Λλ Μμ Ξξ Oo Ππ Ρρ Σσς Yυ Φφ Χχ Ψψ Ωω
Caractères additionnels
Ϝϝ Ϙϙ Ϻϻ Ϟϟ Ϡϡ Þþ

 


Alphabet latin

Aa Bb Cc Dd Ee Ff Gg Hh Ii Jj Kk Ll Mm Nn Oo Pp Qq Rr Ss Tt Uu Vv Ww Xx Yy Zz
Caractères additionnels
Ææ ß Ʒʒ Ŋŋ Œœ Ȣȣ Ʃʃ Þþ Ɣɣ Ƿƿ Ȝȝ

 



Sommaire

Présentation

Le Y, appelé

I grec
I griega, mais
why "pourquoi" ! On se l'demande bien !

est une lettre apparue sur le tard dans l'alphabet latin, mais toutefois encore durant la période romaine (CLAVDIVS), contrairement à des lettres comme J, U ou W. Cette lettre vient de ὖ ψιλόν (autrement dit "U simple") et c'est sa majuscule que les Grecs ont laissé aux Romains. Le y est apparu lorsque l'alphabet romain est devenu bicaméral.

Phonologie

En général assez stable ; toutefois, en espagnol, en anglais et en français, elle peut être considérée soit comme une voyelle (Ivry, y, baby) soit comme une glide (yole, yo, yes). Le français le fait même "se dédoubler" entre deux voyelles, ainsi, dans des mots comme "essuya", "payer", le Y se décompose, respectivement

en un [i] et un [j] de /esɥije/
le "premier I" se combine avec le A pour former un digramme : AI, prononcé [e], le second est un [j] : /peje/[1]

Les langues scandinaves, quelle qu'en soit la famille (indo-européenne comme danois, suédois, norvégien ou finno-ougrienne comme le finnois) donnent au Y une prononciation très stable, puisqu'il correspond exactement à son équivalent en API : [y]. Le finnois a aussi sa version longue : YY : [yː]. Le Y islandais, lui, se prononce comme le I de cette même langue ([i] ou [ɪ]).

Il en est de même avec le polonais, le son est toutefois différent, car c'est une voyelle centrale non arrondie (fermée), l'équivalent du Ы russe ou biélorusse. Le slovaque prononce le Y : [ɪ] et le tchèque (uniquement) [i].

Le gallois a deux prononciations possibles du Y : [ɨ] (comme en polonais) ou [ə].

Absences

Pas de Y dans les mots croates, italiens, néerlandais[2]et slovènes.


Diacritiques

On notera une particularité dans la langue de Molière : le tréma ne se trouve au dessus du Y QUE dans des noms propres (L'Haÿ-les-Roses, Aÿ...) et leurs gentilés relatifs.

Digrammes

Existent notamment en hongrois :

GY [ɟ]
LY [ʎ]
NY [ɲ]
TY [c].

Cyrillique

Il existe également un Y cyrillique, à ne pas confondre avec le У et qui, avec un bas de casse homothétique (ү), représente le son [y] dans les langues asiatiques qui l'utilisent (Mongolie, entre autres).


Idéolangues

Aneuvien

Assez stable lorsqu'il porte l'accent tonique (simple, avec ou sans diacritique droit (Ý) [ɪ], avec diacritique gauche (Ỳ) [ɨ]), double [ɨː][3], il se prononce à peu près n'importe comment lorsqu'il n'est pas accentué. Une certaine liberté est même de mise, toutefois, le son vocalique devra être quelque peu "étouffé"[4]. Cette lettre est nommée tend, en analogie avec tænd (arbre). Le Ψ qui aurait pu également évoquer l'arbre, a été utilisé par ailleurs pour représenter un outil (ψĕ = fourche).

Elko

Le Y est l'ancienne transcription abde du (rundar), maintenant remplacé par le Ė. Il sera toutefois toléré en cas d'indisponibilité[5]du caractère diacrité.


Ido, kotava, volapük

Le Y, absent de l'espéranto[6]est cependant présent en ido, où il reprend la prononciation du J espéranto : on a, par conséquent, la "chaîne" suivante :

Y = [j] = J
J = [ʒ] = Ĵ.


Prononciation analogue pour son homologue en kotava et en volapük :

yanta /ˈjanta/.
Yulöp /juˈløp/

Psolat

Le Y, peu courant en psolat, se prononce comme ... dans les langues scandinaves : [y], eu égard à la transcription en API et à l'apport de mots français dans cette langue latine.


  1. Encore que cette règle n'ait rien d'une stabilité à toute épreuve, puisqu'on a, d'une part :
    La bayadère, affalée sur un hayon, bayait aux corneilles ;
    d'autre part, le mot "pays" et ses dérivés, où on a une "subdivision en deux I" malgré la consonne qui suit. Le premier applique le même principe que pour le mot "payer" : AI = [e] le second est une voyelle ordinaire : /pei/.
  2. ... lesquels utilisent plutôt le IJ, par contre, le Y afrikaans se prononce [əj].
  3. Pas de [ɪː].
  4. Les deux sons les plus courants pour cette lettre quand elle n'est pas accentuée sont le [ɪ] et le [ə] ; les autres ([ʌ] notamment) ne sont que des variantes occasionnelles.
  5. ...de plus en plus rare, grâce aux progrès de la bureautique.
  6. ... et de l'uropi...