Utilisateur:Opera/Letecnuo/Morphologie/Verbe
Un article de Ideopedia.
Les verbes en Letecnuo ont plusieurs formes. N'étant pas exactement des "conjugaisons", elles seront appelées "formes".
Sommaire |
Forme racine
Il existe quatre types de formes racine. Ces formes sont utilisées dans la création des formes finies et non finies des verbes ; ce sont ces formes qui servent � trouver le mot dans le dictionnaire ou � créer des dérivés. Cette forme n'est pas l'infinitif.
- Forme 1 : -ki
- leki : manger
- gayki : tousser
- tûki : sauter
- Forme 2 : -[spirante][voyelle1][voyelle1]
- tjowaa : ouvrir
- ceyûû : regarder
- Forme 3 : -[consonne][voyelle]
- naya : couper du bois
- koso : débattre
- Forme 4 : -e[consonne]
- tenes : atteindre
- pesj : grimper (gravir une colline)
Forme modale
La forme modale n'existe pas en tant que telle. Elle nécessite d'autres ajouts pour être complète. Néanmoins, dans un souci de compréhension, leur fonctionnement et leur création est expliqué :
Modes
Il existe neuf modes. Leur utilisation précise sera discutée ailleurs ; en voici la liste :
- Indicatif
- Impératif/Hortatif
- Prohibitif
- Optatif
- Obligation
- Physique
- Morale
- Évidence
- Témoin
- Ouï-dire
- Hypothétique
Chaque forme racine se décline selon ces neuf modes.
Formes
Forme | Exemples | Indicatif | Impé/Horta | Prohibitif | Optatif | Obli. Phys. | Obli. Mora. | Témoin | Ouï-dire | Hypothèse |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | leki | lekek- | lekirna | leqit- | leken | leqii | ||||
gayki | gaykek- | gaykirna | gayqit- | gayken | gayqii | |||||
2 | tjowaa | tjowekaa | tjowaana | tjoqwaat- | tjowasja | tjowwara | ||||
ceyûû | ceyekûû | ceyûûna | ceqyûût- | ceyû(sj)û[1] | ceyyûrû | |||||
3 | naya | nayeko | nayana | naytar | nayûyap-[2] | nayaa | ||||
koso | koseko | kosona | kostor | kosûsop- | kosoo | |||||
4 | tenes | tenekes | tenernas | tenequs | teneenis | tenesôôs[3] | ||||
pesj | pekesj | pernasj | pequsj | peenisj | pesjôôsj |
Forme � valence
Un autre trait nécessaire : la valence du verbe et sa transitivité. L'alignement morphosyntaxique particulier (agent/patient) discrédite les notions de sujet et d'objet telles qu'on les considère habituellement. Pourtant, il existe, syntaxiquement, une place du sujet et une place de l'objet (ces appellations n'étant pas � prendre au sens habituel). La place du sujet, � gauche du verbe, et la place de l'objet, � droite, peuvent toutes les deux être prises par un agent ou par un patient. Les possibilités offertes sont assez nombreuses :
- V
- Le verbe seul : forme impersonnelle, non-valence.
- -rwô
- oeenivrwô, pleuvoir au mode optatif.
- L'impersonnelle n'est pas une forme accessible � tous les verbes.
- -rwô
- A V
- Un agent suivi d'un verbe ou un verbe suivi d'un agent. Forme intransitive, valence = 1.
- -init
- leqitinit, manger au mode prohibitif.
- -init
- A V P
- Un agent précédant un verbe suivi d'un patient (ou l'inverse). Formme transitive, valence = 2.
- -yuo
- ceyekûûyuo, regarder au mode indicatif
- -yuo
- P1 V P2
- Un patient différent de part et d'autre d'un verbe. Forme bipatientive, valence = 2. P1 réalise l'action sur P2 sans avoir le moindre contrôle sur elle.
- V P
- Un patient qui suit un verbe (et seulement ce sens). Forme non agentive, valence = 1. Équivalent d'une forme passive avec un verbe intransitif en français. Le patient subit une action sans que l'agent ne soit connu (s'il existe).
- P V
- Un patient qui précède un verbe (et seulement ce sens). Forme patientive, valence = 1. Le patient est un agent sans contrôle sur l'action.
- A V P PI
- Une forme transitive avec un patient indirect (similaire au COI). Forme ditransitive, valence = 3.
- V P PI
- Forme non agentive avec un patient indirect. Forme non agentive transitive, valence = 2.
- P1 V P2 PI
- Forme bipatientive avec un patient indirect. Forme bipatientive ditransitive, valence = 3.
- A1 V A1
- Un agent qui est son propre patient. Forme réflexive, valence = ?.
- P1 V P1
- Un agent-patientif qui est son propre patient. Forme réflexion non agentive, valence = ?.
La transitivité et la valence sont encodées sur le verbe.
Clitique temporel
La dernière partie essentielle de la construction du verbe est l'ajout du clitique de temps. C'est une particule qui suit le verbe (c'est un enclitique) ; ce qu'elle a de différent d'un mot � part c'est qu'elle ne peut jamais se retrouver sans le verbe. Il existe six temps :
- Passé
- Passé historique : utilisé pour raconter des histoires, pour expliquer l'Histoire, etc. Pour des événements auxquels le locuteur n'a pas eu accès.
- aan
- Passé non historique : tout ce qui n'est pas présent et que le locuteur a pu vivre.
- ôtu
- Passé historique : utilisé pour raconter des histoires, pour expliquer l'Histoire, etc. Pour des événements auxquels le locuteur n'a pas eu accès.
- Présent
- ehi
- Futur
- Futur lointain : le "futur quand je serai mort". C'est une bonne image de la fenêtre temporelle évoquée avec ce temps.
- oq
- Futur proche : un futur que le locuteur devrait voir.
- xinj
- Futur en attente : quelque chose qui ne s'est pas encore produit mais qui va se produire. La nuance "lointain/proche" est perdue dans ce contexte.
- arna
- Futur lointain : le "futur quand je serai mort". C'est une bonne image de la fenêtre temporelle évoquée avec ce temps.