Olyen

De Ideopedia
  olyen
Cánhol
 
Année de création 2018
Auteur Hanhól Hoguèm
Régulé par
Nombre de locuteurs ~100 millions (langue maternelle) (diégèse)
Parlé en Nélissie, minorités en Harmessie, Portugal, États-Unis et Maghreb (diégèse)
Idéomonde associé oui
Catégorie Persolangue, expérimentale, artistique
Typologie Langue mixte, SVO (+VSO, OVS, tendances V2), à prééminence du thème, agglutinante, active-stative, à accent de hauteur/morique
Alphabet Göenhýn, Latin
Lexique
Version
Codes de langue
ISO 639-1
ISO 639-2
ISO 639-3
Préfixe Idéopédia IDEO_OLY

L' Olyen (endonyme : Cánhol) est une idéolangue créée en 2018 par Hanhól Hoguèm.

Historique

Présenté pour la première fois le 29 septembre 2018, sur l'Atelier, l'olyen fut entamé début 2016, et son "gros-œuvre" grammatical abouti en mi-2018.

Description

Diégétique

Langue principale et officielle de Nélissie, vieille de près de quatre millénaires et à l'origine nébuleuse -les deux hypothèses les plus vraisemblables étant celle de l'isolat ou du pidgin à base lexicale indo-européenne-, l'olyen se caractérise par sa morphosyntaxe radicalement différente des langues environnantes, les langues indo-européennes et berbères, ce alors qu'elle semble posséder un très important substrat indo-européen, en particulier dans les champs lexicaux les plus basiques (cf liste Swadesh).

En outre, l'olyen a vu son vocabulaire se nourrir de nombreux emprunts au long de son existence, au gré des relations géopolitiques et guerrières, en particulier des langues berbères, de l'arabe et de l'espagnol, plus résiduellement du norrois (raids vikings), et plus récemment du français et, mondialisation oblige, de l'anglais technique, bien que dans ce dernier cas, le dynamisme et la régularité de la langue, parallèlement à la place centrale qu'occupe la Nélissie dans le secteur mondial des technologies de pointe (informatique et robotique), permette une création aisée d'équivalents lexicaux.

Réelle

Vocabulaire

-Issu de racines proto-indo-européennes et d'un substrat inconnu;

-Reposant sur un nombre assez réduit de racines (quelques milliers), invariables et presque toutes monosyllabiques;

-Usage aisé et quasi-génératif de plusieurs centaines d'affixes de façon à compenser cette pauvreté lexicale.

Phonologie

-Inventaire somme toute assez classique, excepté -pour des locuteurs de la plupart des langues i-e- par la présence d'un accent de hauteur (dans la plupart des dialectes, le septentrional ayant un accent tonique à l'instar de l'espagnol), de voyelles craquées et de consonnes post-alvéolaires labiopalatalisées ou labiales-vélaires. Inventaire disponible ici.

Morphophonologie

-Accent de hauteur, dont la fonction est aussi grammaticale en ce qu'il sert de démarcation entre lexème (accentué) et grammème (inaccentué (par défaut du moins)), ces derniers étant tous préfixaux (cf point dédié à la morphosyntaxe);

-Seules les configurations syllabiques CV (fréquente surtout pour les grammèmes), CVC (de loin la plus fréquente parmi les lexèmes), CCV et CCVC sont admises, et parmi les groupes consonantiques, seules les montants sont possibles, tandis que seuls huit phonèmes peuvent figurer en coda (où en outre il n'y a pas de distinction phonémique de voisement);

-Les voyelles connaissent trois distinctions phonémiques, de quantité, de ton et de modulation, mais uniquement dans les lexèmes pour les deux premières;

-Le rythme peut être décrit comme syllabique (le timbre vocalique n'est pas altéré par l'accentuation) ou comme morique, voire tonal dans le sociolecte familier ou chanté (et par la présence d'un sandhi tonal non phonémique, distinguant l'olyen des langues purement syllabiques), il n'y a en fait guère de consensus.

Morphosyntaxe et typologie

-La syntaxe de l'olyen est assez souple par le marquage morphologique des rôles/fonctions grammaticales (sur l'argument au moyen des grammèmes de rôle) et de la thématisation (sur la fonction au moyen de grammèmes d'arités et par l'ordre des composants de l'énoncé), mais la règle sous-jacente est que seul l'argument thématisé peut précéder le prédicat/fonction (l'olyen est ainsi parfois considéré comme V2), et en pratique l'ordre SVO est presque hégémonique. La tête est fortement initiale ("head-initial", ou centrifuge (déterminé-déterminant));

-Nettement agglutinante, tendances polysynthétiques en apparition (incorporation), mais sa grande régularité et la souplesse d'ordre des grammèmes a incité certains linguistes à classer l'olyen dans un type intermédiaire entre langue analytique et agglutinante;

-Fortement centrifuge, grammèmes exclusivement préfixaux et ordre habituellement déterminé-déterminant, ce y compris pour les déterminants grammaticaux;

-Thématisation morphologiquement marquée (sur la fonction/verbe);

-Marquage casuel;

-Structure d'actance active-stative, relativement fluide et similaire à l'alignement dit "austronésien" en ce que le prime actant peut être encodé comme second et vice-versa (via le grammème patientatif ki);

-Faible distinction intrinsèque entre verbe et nom parmi les lexèmes-racines (plutôt entre concrets-statifs et abstraits-dynamiques), celle-ci étant davantage assurée par les grammèmes casuels, thématisants (focalisants) et actanciels. De fait, dans un énoncé, n'importe quel lexème peut revêtir n'importe quelle fonction syntaxique. Il convient de noter que les termes d'"argument" et de "fonction", respectivement pour nom et verbe, sont plus fréquemment usités en grammaire olyenne;

-De même, pas de distinction morphologique entre complément du nom, épithètes, applicatifs et relatives parmi les déterminations, touts encodées par des grammèmes applicativo-déterminatifs;

-Forte distinction intrinsèque entre lexèmes statifs (dénotant des entités concrètes ou des états) et dynamiques (dénotant des processus ou des concepts);

-Marquage du nombre et des types de relation entre la fonction/verbe et les arguments/noms, sur ce premier, particulièrement riche et complexe, quoique régulière et autorisant un éventail de nuances difficilement traduisibles;

-Aux adjectifs grammaticaux français (démonstratifs, numéraux, interrogatifs, quantitatifs, etc) correspondent en olyen des nom/arguments dont les entités afférentes sont les déterminants, comme cela existe résiduellement en français ou en anglais (un million de, beaucoup de, peu de, a lot of, a bit of, etc);

-Aux tournures complétives en français correspondent en olyen des voix/arités causatives

-Polypersonnalité;

-Cadrage satellitaire;

-Marquage spécifique aux fonctions/verbes dénotant des affects et/ou des perceptions;

-Absence de marquage morphologique de nombre et de temps, en revanche, riche inventaire de grammèmes d'aktionsarten et pluratifs "holistiques";

-Absence d'articles, la définitude étant marquée par la thématisation et/ou par l'ordre des arguments (les deux processus se superposent en fait quasiment en olyen);

-Absence de genre grammatical ;

-Joncteurs traités comme des "métafonctions" (verbes liant plusieurs propositions au lieu de noms, mais pas de frontière nette), presque toutes issues de lexèmes par changement de ton et, uniquement si reliant des propositions, allongement vocalique;

-La plupart des lois statistiques recensées par Greenberg sont respectées.

Quelques caractéristiques grammaticales illustrées

Grammèmes de rôle

Ils s'adjoignent au nom endossant le rôle :

  • Agentif (i-) : igýyn "(la) fille" (agente)
  • Patientif (Ø) : gýyn "(la) fille" (patiente ou oblique)
  • Désagentif (ie-) : iegýyn (la) fille" (ni agente ni patiente, volonté indéterminée ou relative, souvent à qui l'on fait faire quelque chose ou réfléchissant le procès sur soi-même).


Igýyn vál gënkéi "la fille (agent) lit le topique".
Gýyn gír "la fille (patient) a froid/est froide/refroidie".
Iegýyn lín húun "la fille (désagent) plaît au garçon".

Thématisation

C'est ce dernier processus qui détermine l'ordre des actants, le thème se plaçant presque toujours en tête de proposition (prime actant) et la description (le "rhème" pour les intimes) suit, habituellement après le verbe/fonction, et contrairement au rôle, c'est à ce dernier que s'adjoignent les grammèmes d'arité, qui marquent le thème en y orientant le verbe/fonction :

Pèi kó "l'enfant est grand". (Thématisation du patient, encodée par l’arité par défaut de la fonction car prime actant).
Icér myí nàp "l’écureuil reconnait les noisettes". (Thématisation de l’agent, encodée par l’arité par défaut de la fonction car prime actant).
Nàp kimyí icér "les noisettes, l’écureuil les reconnait". (Thématisation du patient, encodée par le grammème "ki-" d’arité neutre focalisante patientatif).
Yëheññáy zihenhambál läfuhuál "(c’est) avec son chat (qu’) il attendit le métro". (Thématisation du circonstant/déterminatif, ici dénotant l’accompagnement, encodée par le grammème "hen-" d’arité déterminative comitative).

L'olyen permet aussi la thématisation de la fonction :

Mafén iÇèel mëhemmés "le fait est que Çèel mange mon rat". (La fonction, ici fén "ingestion", apparait donc en tête de proposition et affixé d'un grammème spécifique, d'arité neutre focalisante processif).

Actanciels

Grammèmes marquant la personne, chacune se déclinant, par ablaut, selon le rôle, avec une distinction entre patient et oblique contrairement aux grammèmes de rôle adjoints aux noms/arguments. Autre particularité, la distinction morphologique de nombre, ce excepté aux 2ème et 3ème personnes cataphorique et logophorique, et inexistante ailleurs en olyen :

  • Agentif : voyelle -i
  • Patientif : voyelle -e
  • Désagentif : voyelle -ei
  • Oblique (toujours introduit par une arité déterminative) : voyelle -ë


Note : le "V" indique la voyelle

  • 1ère sg. : mV-
  • 2ème sg/pl. : tV-
  • 3ème anaphorique sg. : yV-
  • 3ème logophorique sg. : zV-
  • 3ème cataphorique/obviative sg. : fV-
  • 1ère pl. exclusive : myV-
  • 1ère pl. inclusive : mVdV- (même timbre vocalique)
  • 3ème anaphorique pl. : lyV-
  • 3ème logophorique pl. : zV-
  • 3ème cataphorique/obviative pl. : fV-


Mitefén "je te mange".
Timefén "tu me manges".
Yiteimebifén "il/elle te fait me manger, il te nourrit de moi" (on peut remarquer l'adjonction d'un grammème d'arité postive (bi-) à la fonction).
Teñáy "tu es un chat".
Tiyebiñáy "tu le transformes/en fais un chat".

Déterminatifs

Se comportant comme des grammèmes de valence/arité, les grammèmes déterminatifs peuvent tout aussi bien s'adjoindre aux arguments et dès lors introduire un autre argument déterminant le premier, équivalant à un génitif, un complément du nom ou à un épithète en français. Processus fondamental de l'olyen, la détermination lie des entités sans pour autant générer de procès (contrairement à un verbe/fonction) à forte spécialisation sémantique (là aussi contrairement au verbe/fonction), mais précise un lien abstrait et logique entre deux noms/arguments, et ce au moyen d'un large éventail de grammèmes, ici avec nás (idée de foyer, de logement, de résidence) et hún (idée de masculinité).

Honnás hún "maison d'homme, maison des hommes (commune)", relation vague et/ou non-spécifiée
Hennás hún "maison de l’homme, auprès/appartenant à l'homme, maisons des hommes (Henennás hún : idem, mais à chacun d’entre eux)" (tandis que "nás henhún" signifie une maison habitée par un/des homme(s), "dotée d'homme")"
Huannás hún "maison de l'homme, maison d'homme, maison masculine, en lien avec l’homme"
Kenás hún "maison à propos de, consistant en un homme, masculine"
Konás hún "maison composant l’homme (métaphoriquement, son esprit)"
Kunnás hún "maison contenant/abritant/hébergeant l’homme, pleine d’hommes"
Kinnás hún "la maison incluse dans les biens de l'homme", kinhún nás "l'homme dans la maison". Lorsque le partitif se rapporte à un actanciel, il y a idée d'une possession inaliénable, souvent anatomique ou spirituelle
Lanás hún "maison (bâtie à l'aide) d'homme(s)"
Nyanás hún "maison sans homme"
Gannás hún "maison destinée à l'homme"
Goennás hún "maison transmise par (léguée par/donnée par/héritée de) l'homme"
Gonnás hún "maison de l'homme, bâtie/conçue par l'homme" (dans cette dernière nuance, l'on pourrait dire "kangonnás hún")
Gennás hún "maison dont résulte l’homme, dont est issu (où est né et/ou a vécu durant sa jeunesse) l’homme"
Ñannás hún "maison malgré l'homme"
Ñonnás hún "maison hors de l'homme"
Çinnás hún "maison hommesque, masculine"
Çannás hún "maison différente / distincte de l’homme"
Dynnás hún "(une) maison par homme"
Lornás hún "maison contre/en échange de l'homme"
Vynás hún "maison de l'homme, vue/constatée par l'homme"
Vyynnás hún "maison jugée par l'homme"
Daannás hún "maison selon/conformément à l'homme"
Sainás hún "maison selon la volonté de l'homme, sur mesure pour/par l'homme"
Soenás hún "maison de l'homme, rêvée par l'homme, apparue dans un rêve"
Mainás hún "maison de l'homme, imaginée par l'homme"
Ñaunás hún "maison à la place de l'homme"
Caaynás hún "maison approuvée par l'homme"
Jennás hún "maison par rapport à l'homme, versus l'homme"
Joennás hún "maison égale à l'homme"
Nás hún / Nás-hún "la résidence de l’homme" ("nás" est ici initialement une fonction syntaxique convertie en argument, dont "hún" est le patient initial, donc constituant son arité primitive, d’où l’absence de déterminatif).

Comme évoqué, le déterminant peut aussi consister en une "subproposition" (ce qui équivaut généralement, en français, à une relative), dont le lexème déterminé, alors un argument, est l'antécédent et peut ne pas partager le même rôle, et doit alors renvoyer au déterminé-antécédent en la déterminant en retour (rétrodétermination), ce qui se manifeste par l'adjonction d'une arité déterminative sur la fonction de la subproposition (dite "subfonction"), qui a la particularité de précéder l'éventuel grammème actanciel présent (qui revoie à un actant autre que celui de la proposition principale).

Kunnéi kimikpavý "les étoiles que j'observe".
Kunlöfén lozifén morkól "La cantine où il mange est mal notée".
Kungýyn heññáy kiziçél "La fille dont il a recueilli le chat".
Iekenói dày kobä sàn "L'oiseau dont le bec est rouge/au bec rouge vole". (ici, le grammème consistantif ko- de la subproposition se rapporte à nói "oiseau").

Causatifs perceptifs

Catégorie d'arités positives exprimant l'équivalent des propositions complétives au moyen de tournures causatives, consistant morphologiquement en des grammèmes d'arité dédiés permettant de distinguer le degré d'objectivité de l'agent ainsi ajouté au procès :

M(e)ivydéi bú "je vois l'arbre brûler" (= je constate que l'arbre brûle) ;
Miyevyynguéel "je le juge/trouve paresseux" ;
Tivyynhö kihýn ? "que penses-tu de ce livre ?".

Ces grammèmes sont fréquemment combinés avec ceux dits attitudinaux, précisant le type d'approche de l'actant, par exemple avec l'attitudinal "intellectif" (kan-) :

Mikamvydéi bú "je comprends que l'arbre brûle" ;
Miyekamvyynguéel "je déduis qu'il est paresseux" ;
Tikamvyynhö kihýn ? "que penses-tu / quelle est ton analyse de ce livre ?".

Ce à comparer avec des arités positives causatives au sens classique :

Milendéi bú "je laisse l'arbre brûler" ;
Miyebiguéel "je le rends paresseux" ;
Tigonhö kihýn ? "comment as-tu rendu (au sens causatif du terme) ce livre ?".

Agglutination

Disposant d'une base de racines aux significations larges (hyperonymes) et en nombre réduit, l'olyen recours aussi facilement que massivement à l'agglutination au moyen d'un riche inventaire de grammèmes permettant d'affiner sémantiquement et de spécialiser grammaticalement la racine.

Sán "humain, être un~"
Kamvysán "concept d'humain, condition humaine"
Lyvysán "humanisme, être humaniste, philanthropie, être philanthropique"
Hoonán "humanité, groupe d'humains"
Kanhoonsán "humanité" (concept)
Kamvysán "anthropologie"
Lyvysán "humanisme" (courant)
Hokamvysán "anthropologue, être~"
Holyvysán "humaniste" (courant)
Kikamvysán "humain en tant qu’objet d’étude, être~"
Kilyvysán "humain en tant qu’objet d’adoration, être~"
Huansán "relatif à l'humain, humanitaire"
Lyvyhuansán "humanitarisme"
Holyvyhuansán "humanitariste"
Kamvyhuansán "étude de l'humanitaire"
Hoamvyhuansán "spécialiste de l'humanitaire"
Rópa “Europe”.
Maanrópa “Européen”.
Bimaanrópa “européaniser”.
Ñabimaanrópa “être incapable d'européaniser”.
Kaññabimaanrópa “être incapable d'européaniser par les idées”.
Vyynkaññabimaanrópa “considérer qqun incapable d'européaniser par les idées”. [bi-/triactanciel]
Myiteivyynkaññabimaanrópa “nous te considérons incapable d'européaniser par les idées”.
Hoteivyynkaññabimaanrópa “celui/ceux/ce qui te considère(nt) incapable d'européaniser par les idées”.


Régulier et fort productif, et théoriquement illimité, ce processus peut générer des paradigmes lexicaux démesurément longs, toutefois rarement rencontrés dans la pratique, saturation de la mémoire de travail du locuteur oblige, mais rencontrés dans des contextes plus techniques ou humoristiques.

Kán “étudier”.
Gankán “inciter à étudier”.
Gegankán “être incité à étudier”.
Tongegankán “faire semblant d'être incité à étudier“.
Votongegankán “s'imaginer faire semblant d'être incité à étudier”.
Mevotongegankán “je m'imagine faire semblant d'être incité à étudier”.
Lyimeilemvotongegankán “ils me laissent m'imaginer faire semblant d'être incité à étudier”.
Homeilemvotongegankán “celui/ce(ux) qui me laisse(nt) m'imaginer faire semblant d'être incité à étudier”.
Daanhomeilemvotongegankán “déclarer qqn comme étant celui/ce(ux) qui me laisse(nt) m'imaginer faire semblant d'être incité à étudier”.
Lydaanhomeilemvotongegankán “déclarer émotionnellement qqn comme étant celui/ce(ux) qui me laisse(nt) m'imaginer faire semblant d'être incité à étudier”.
Geenlydaanhomeilemvotongegankán “continuer à déclarer émotionnellement qqn comme étant celui/ce(ux) qui me laisse(nt) m'imaginer faire semblant d'être incité à étudier”.
Miteigeenlydaanhomeilemvotongegankán “je continue à te déclarer émotionnellement qqn comme étant celui/ce(ux) qui me laisse(nt) m'imaginer faire semblant d'être incité à étudier”.
Zimeiteivyyngeenlydaanhomeilemvotongegankán “il considère que je continue à te déclarer émotionnellement qqn comme étant celui/ce(ux) qui me laisse(nt) m'imaginer faire semblant d'être incité à étudier”.
Zimeiteikamvyyngeenlydaanhomeilemvotongegankán “il déduit que je continue à te déclarer émotionnellement qqn comme étant celui/ce(ux) qui me laisse(nt) m'imaginer faire semblant d'être incité à étudier”.
Zimeiteicenkamvyyngeenlydaanhomeilemvotongegankán “s'il déduisait que je continue à te déclarer émotionnellement qqn comme étant celui/ce(ux) qui me laisse(nt) m'imaginer faire semblant d'être incité à étudier”.
Zimeiteicennokamvyyngeenlydaanhomeilemvotongegankán “s'il ne déduisait pas que je continue à te déclarer émotionnellement qqn comme étant celui/ce(ux) qui me laisse(nt) m'imaginer faire semblant d'être incité à étudier”.
Zimeiteicennokamvyyngeenlydaanhomeilemvonotongegankán “s'il ne déduisait pas que je continue à te déclarer émotionnellement qqn comme étant celui/ce(ux) qui me laisse(nt) m'imaginer ne pas faire semblant d'être incité à étudier”.
Mazimeiteicennokamvyyngeenlydaanhomeilemvonotongegankán “le fait que s'il ne déduisait pas que je continue à te déclarer émotionnellement qqn comme étant celui/ce(ux) qui me laisse(nt) m'imaginer ne pas faire semblant d'être incité à étudier”.
Figommazimeiteicennokamvyyngeenlydaanhomeilemvonotongegankán “l'autre est responsable du fait que s'il ne déduisait pas que je continue à te déclarer émotionnellement qqn comme étant celui/ce(ux) qui me laisse(nt) m'imaginer ne pas faire semblant d'être incité à étudier”.
Fiyeengommazimeiteicennokamvyyngeenlydaanhomeilemvonotongegankán “les autres sont tous responsables du fait que s'il ne déduisait pas que je continue à te déclarer émotionnellement qqn comme étant celui/ce(ux) qui me laisse(nt) m'imaginer ne pas faire semblant d'être incité à étudier”.
Fiyeeñçingommazimeiteicennokamvyyngeenlydaanhomeilemvonotongegankán “à l'instar de, les autres sont tous responsables du fait que s'il ne déduisait pas que je continue à te déclarer émotionnellement qqn comme étant celui/ce(ux) qui me laisse(nt) m'imaginer ne pas faire semblant d'être incité à étudier”.
Fiyeenkañçingommazimeiteicennokamvyyngeenlydaanhomeilemvonotongegankán “par analogie conceptuelle avec, les autres sont tous responsables du fait que s'il ne déduisait pas que je continue à te déclarer émotionnellement qqn comme étant celui/ce(ux) qui me laisse(nt) m'imaginer ne pas faire semblant d'être incité à étudier”.

Arguments classifiants

Une certaine part de lexèmes, souvent ceux à la signification la plus vague (hyperonymes) dits arguments classifiants, sont fréquemment utilisés, voire uniquement pour certains, en tant qu'anaphores et en tant que déterminés par un autre argument sémantiquement plus précis qu'ils introduisent (et précèdent) lorsque ceux-ci sont quantifiés au moyen d'un numéral, alors incorporé par l'argument classifiant. Ce dernier usage se retrouve dans la plupart des langues asiatiques de l'Est et du Sud-est, à la différence qu'il est optionnel en olyen moderne.

En outre, l'intercalage d'un argument classifiant entre un argument dénotant une entité massique indénombrable et un argument purement quantitatif permet d'ajouter une signification plurative :

Tifén kemòl bón "Tu bois beaucoup de soupe".
Tifén kesài kemòl bón "Tu bois beaucoup de soupes".

Textes

Déclaration des DH, article I

"Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité".

Heensán gœngeján gœngeleñcàl-ongá fín hòn gelembí. Yehokán-ommomvyí hòn yedamoonkamvà.

Glose : [HOLISTIQUE_DISCRET-humain INSTRUCTIF-ANTICAUSATIF-génération INSTRUCTIF-ANTICAUSATIF-PERMISSIF-choix-LIGATIF-même dignité/fierté et ANTICAUSATIF-PERMISSIF-procès_générique. 3ÈMESG_ANAPHORIQUE_PATIENTIF-ERGATIF-pensée-LIGATIF-AUTOCAUSATIF-méta et 3ÈMESG_ANAPHORIQUE_DÉSAGENTIF-DÉONTIQUE-RÉCIPROCATIF-INTELLECTIF-adelphité].

Retranscription phonologique en API : /ɦeːnsan˨˦ ɡøŋɡeʤan˨˦ ɡøŋɡeleɲʧal˦˨oŋɡaː˦˨˦ fin˨˦ ɦon˦˨ ɡelembiː˦˨˦. ɥeɦokan˨˦omːoɱvᶣiː˦˨˦ ɦon˦˨ ɥejdamoːŋkaɱvaː˨˦˨/.


Dialogue

Igýyn cyéen kigó kèei

-Medeirilymoommyí bèn ikimefuhúm meibihén keléñ* gëmbèl.

-Të, paañjanlimbén, hái !

[AGENTIF-fille plainte PATIENTATIF-proche c'est_à_dire 1ÈREPLUREXCLUSIF_DÉSAGENTIF-ITÉRATIF-ÉMOTIF-RÉCIPROCATIF-connaissance/rencontre pendant_que AGENTIF-PATIENTATIF-1ÈRESG_PATIENTIF-SUBESSIF-fiancé_de 1ÈRESG_DÉSAGENTIF-CAUSATIF-contigu CONSISTANTIF-fleur* SPÉCIFICATIF_CONSÉCUTIF-mort. -ILLOCUTIF_ASSERTIF, CONATIF-VÉNITIF-LAUDATIF-temporalité, ILLOCUTIF_OPTATIF !].


Phrase à arguments complexes et à thématisation

"Que nous chantassions alors inconstitutionnellement comme ces chanteuses-là, cela me parait improbable : qu'elles se taisent enfin !"

-

(ie)mamyi(gœñ)cenhankéel

  • (ie- grammème de rôle sémantique, ici désagentif (argument n'amorçant et ne contrôlant le procès que partiellement, soit par simple volition partielle soit, comme dans ce cas-ci, en tant que relais subordonné à un autre agent causatif en amont, ici la première personne de la seconde partie).
À noter que le grammème désagentif adjoint à iemamyi(gœñ)cenhankéel est facultatif, car l'on peut traiter l'actant comme patient simple, donc l'encoder au rôle patient, au grammème zéro.
Ce flottement résulte de la nature sémantique de l'argument iemamyi(gœñ)cenhankéel, qu'on peut aussi bien analyser en tant :
-que simple fait survenu, donc sans intention au niveau du paradigme, d'où l'encodage au rôle patientif (grammème zéro).
ou
-que groupe d'entités individuelles dotées d'intentions (en l'occurrence chanter), au niveau des racines composant le paradigme. Ce sans toutefois être l'initiateur du procès entier, dont le prime actant et agent est représenté par la marque mi- de la fonction (mivyynnodabí), d'où l'encodage au rôle désagentif (grammème ie-).
De fait, la forme mamyi(gœñ)cenhankéel est tout aussi correcte.
  • -ma- grammème spécificatif processif, ici encapsulant un procès dans un syntagme syntaxiquement argument/actant, ici agent, équivaut grosso-modo en français à des locutions telles que "le fait que + paradigme verbal ainsi encapsulé", ou à de simples déverbaux si le verbe n'a pas d'indice personnel.
  • -myi- grammème actanciel de première personne plurative inclusive (càd incluant l'interlocuteur) version agentive (timbre vocalique i).
  • (-gœn- grammème d'arité déterminative instructive, appelant un argument circonstant dénotant la manière de mener le procès, équivaut +ou- au focus instrumental du tagalog).
Peut être séparé du paradigme qu'il détermine si celui-ci est déjà fort long, comme en l'occurrence, et alors être relayé par la racine correspondante qui est incorporée préfixalement à la racine appelée (donc góen ici), d'où la mise entre parenthèses
  • -cen- grammème de modalité contrefactuelle (dite simplement "fictive" ou "spéculative" suivant les usages, assez étendus, quoique moins que ceux des modes subjonctif et conditionnel français).
  • -han- grammème processuel complétif, indiquant ici plus ou moins à l'instar du "perfect" anglais un procès souvent antérieur au moment de l'énonciation mais dont les effets sont alors éprouvés, donc ne sachant être confondu avec les tiroirs du "passé" français, inconnus de l'olyen (à l'instar du chinois ou de l'arabe littéraire).
  • -kéel racine dénotant l'idée de contour tonal non-phonémique, donc de mélodie ou de chant.

-

(góen-)nagedaañcán

  • (góen- racine incorporative dénotant l'idée de manière, de méthode, de médiateté, de relais)
  • na- grammème processuel réversif, contraire de la signification du paradigme/racine.
  • -ge- grammème d'arité négative anticausative, équivaut le plus souvent au "on" impersonnel ou au passif non-agentif.
  • -daan- grammème d'arité positive causative performative, ajoute un agent (qui endosse donc le rôle agentif) qui déclenche performativement le procès auquel il s'adjoint (cf théorie de Austin).
  • -cán racine dénotant l'idée de communication, de message, de langage, de propos

-

xín-hojankéel (forme, avec (góen-)nagedaañcán, le thème et l'argument désagent de la proposition).

  • xín- racine incorporative dénotant l'idée d'analogie, de parenté, de similitude
  • ho- grammème spécificatif ergatif, génère un paradigme dénotant l'agent du procès correspondant, équivaut généralement aux suffixes agentifs "-eur, -ant" ou à la locution "celui qui + verbe". Le paradigme ainsi généré est fort susceptible d'endosser la fonction syntaxique d'argument.
  • -jan- grammème déictique vénitif/proximal, précisant que l'entité ou le procès se tient à proximité spatiale et/ou temporelle du contexte énonciatif.

-kéel racine dénotant l'idée de contour tonal non-phonémique, donc de mélodie ou de chant.

-

  • mivyynnodabí (agent et fonction syntaxiques de la proposition)
  • mi- grammème actanciel de première personne singulative version agentive (timbre vocalique i), en fait l'agent de toute la phrase
  • -vyyn- grammème d'arité positive causative évaluative, ajoute un agent (qui endosse donc le rôle agentif) qui suppute l'existence du procès auquel il s'adjoint.
  • -no- grammème de modalité polaire négative
  • -da- grammème de modalité éventive
  • -bí racine de procès générique, analogue au "do" anglais, permet ici, préfixé de l'éventif da-, de dénoter l'idée de probabilité, et donc à son tour préfixé du négatif, l'improbabilité.

-

  • gèen "métafonction" (joncteur, agissant sur deux propositions comme une fonction agit sur deux arguments) dénotant l'idée de conséquence, équivaut en français à "donc, ainsi", etc.

-

iekejyá

  • ie- grammème de rôle sémantique, ici désagentif (argument n'amorçant et ne contrôlant le procès que partiellement, ici par volition partielle, par dépit).
  • -ke- grammème d'arité déterminative consistantive (ou constitutive), appelant un argument circonstant dénotant la constitution ou la thématique du procès/l'entité (équivaut +ou- au relateurs français "fait de, à la, composé de, fait en, au sujet de", etc), ici gýn.
  • -jyá racine dénotant une entité quelconque en tant qu'anaphore, dont l'on a fait mention dans le procès précédent, ici les chanteuses. Équivaut généralement au démonstratif proximal "ce(tte) (-ci)".

-

gýn

  • gýn racine dénotant l'idée de féminité, de femme/femelle.

-

tuñcón

  • tun- grammème volitif acculatif, précisant que l'agent doit se résoudre à exécuter le procès, donc à l'amorcer par dépit, ce qui explique que celui-ci change de rôle, passant d'agentif à désagentif (ici le syntagme iekejyá gýn).
  • -cón racine dénotant l'idée de mutisme, de se taire, apparentée à la racine -cán dont elle est antonymique, par ablaut (de nombreuses racines antonymiques vont par paires vocaliques, mais ce improductivement en olyen moderne).

-

hái !

  • hái ! illocutif optatif


Ce que nous donne la traduction suivante :

(Ie)mamyi(gœñ)cenhankéel (góen-)nagedaañcán xín-hojankéel mivyynnodabí, gèen iekejyá gýn tuñcón, hái !


Procès principal : (Ie)mamyi(gœñ)cenhankéel (góen-)nagedaañcán xín-hojankéel mivyynnodabí

-Thème (et désagent) : (Ie)mamyi(gœñ)cenhankéel (góen-)nagedaañcán xín-hojankéel

-Agent-prime actant et fonction : mivyynnodabí (agent : mi-)


Procès adjoint : gèen iekejyá gýn tuñcón, hái !

-Thème (et désagent-prime actant également): iekejyá gýn

-Fonction : tuñcón


ou, sans thématisation du désagent :

Mivyynnodabí (ie)mamyi(gœñ)cenhankéel (góen-)nagedaañcán xín-hojankéel, gèen iekejyá gýn tuñcón, hái !

Littéralement, on obtiendrait quelque chose du genre : "je juge improbable le fait que nous puissions avoir chanté de façon inconstitutionnelle similairement à ces chanteuses-ci, donc que ces femmes-ci en viennent à se taire hein !"

Liens

Notes

<references/>,,,,,,,,