Noms propres

De Ideopedia

Comment retranscrire les noms propres...

... d'une langue à une autre ?

C'est un exercice beaucoup plus difficile qu'il n'y paraît et bien des interprétations, assez dissemblables paraissent, voire simultanément.

Frenchflag.jpg En français

Pour certains noms de ville, ce n'est pas bien difficile, soit on reprend exactement l'orthographe autochtone, en l'adaptant peu ou prou à la phonologie du français ; ainsi en est-il de :

Berlin, Birmingham, Budapest, Madrid, Luanda, New-York, Oslo etc.

Soit on "adapte" l'orthographe, afin de "franciser" le mot :

Koblenz → Coblence, London → Londres, Nürnberg → Nuremberg, Pisa → Pise, Warszawa → Varsovie etc.

C'est du reste, souvent, le cas des noms écrits dans une autre écriture que la nôtre (latine) :

Αθήνα → Athènes, Москва → Moscou, 北京 → Pékin.

Parfois, le nom "francisé" est notoirement différent

on a affaire à des traductions, comme Lisboa transcrit en "Lisbonne" (boa signifiant "bonne" en portugais)
ou à des mots très différents, à peine reconnaissables : Regensburg → Ratisbonne (ne pas confondre avec la ville ci-dessus !), กรุงเทพฯ (Krungthep) → Bangkok.

Les noms de pays subissent encore davantage de transformations (Deutschland → Allemagne).


Les noms de personnes sont traités de manière différente selon que celles-ci appartiennent à l'histoire contemporaine ou à l'histoire ancienne. Ceux-ci ont une transcription autant que possible, fidèle à l'original (va-t'en savoir, certains d'entre eux sont encore vivants et trouveraient peut-être à redire<ref>Encore que bien des chroniqueurs politiques ont, sans vergogne, donné du Gorbatchèf au dernier président de l'URSS Михаил Горбачёв (prononcer [t͡ʃɔf])</ref>), ceux-là sont francisés sans hésitation : Cristoforo Colombo est donc devenu Christophe Colomb, Michelangelo Buonarotti a été transformé par les plumes françaises de la Renaissance en "Michel-Ange" et pour remonter plus loin dans l'histoire, CAIVS IVLIVS CÆSAR a conquis les Gaules, pour les enseignants francophones, sous le nom de "Jules César".

Dans les idéolangues

  • Pour les langues à-postériori et les langues mixtes, le problème est réglé de manière différente, de la fidélité absolue (diacritiques compris) à la langue source, à l'adaptation pure et simple, comme par exemple, en espéranto où, quoi qu'il advienne, les noms sont systématiquement retranscrits et reçoivent le suffixe -O, propre à tous les noms de cette langue ; ainsi Roma (Bandieraitaliana.jpg) → Romo Verda stelo.gif. L'aneuvien s'adapte du mieux qu'il peut, avec l'orthographe dont il dispose.
  • Pour les langues (totalement ou presque) à-priori, l'exercice est nettement plus compliqué, dans la mesure où il s'agit de transcrire un nom qui "existe déjà" dans une langue ne prenant ses étymons dans aucune source extérieure (en principe). Pour les noms propres (sauf bien sûr ceux des idéomondes qui leur sont liés, s'il y a lieu), les concepteurs sont bien contraints de faire des exceptions (les langues artistiques, à l'inverse des langues auxiliaire, n'ont pas cette contrainte ! surtout s'il s'agit de langues destinées à des extraterrestres).

à suivre

<references/>