Jarjanais

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  Jarjarnais
Jarjanais
 
Année de création 2013
Auteur Ice-Kagen
Régulé par
Nombre de locuteurs 1
Parlé en
Idéomonde associé Aucun
Catégorie persolangue
Typologie langue a posteriori
Alphabet Latin
Lexique
Version
Codes de langue
ISO 639-1
ISO 639-2
ISO 639-3
Préfixe Idéopédia JJN_Préfixe
Le Jarjanais est une idéolangue créée en 2013 par Ice-Kagen. Celle-ci qui avait au départ pour objectif d'être une auxilangue, a connu de nombreuses réformes depuis sa création et est maintenant devenue une persolangue. Le Jarjanais puise son lexique dans le latin comme dans les langues romanes modernes. Bien qu'il s'agisse d'une langue d'origine romane, certains de ses aspects rappellent le japonais, surtout au niveau de la prononciation. Par exemple, on note la présence du son /ɯ/, écrit au moyen de la lettre "u", qui est inhabituel dans les langues romanes, mais qui apparaît très fréquemment dans la langue nippone. Bien que certains points grammaticaux puissent également rappeler le japonais, comme le fait que l'ordre des mots dans la phrase soit SOV ou que les articles n'existent pas, ces ressemblances ne viennent pas d'une influence du japonais, mais directement du latin classique. De plus, au niveau lexical, les seuls termes empruntés au japonais sont uniquement des termes servant à décrire des éléments propres à la culture japonaise(Ex: suši, manga...). En conclusion, l'influence japonaise n'affecte que la prononciation de la langue, mais ne touche en rien sa grammaire ou son vocabulaire. Cet aspect japonisant est cependant totalement voulu par l'idéolinguiste. Le lexique Jarjanais compte également un nombre assez important d'éléments d'origine slave, arabe et germanique arrivés par l'intermédiaire de certaines langues filles du latin.

Historique

Le Jarjanais fut la premier projet de langue construite développé par l'idéolinguiste Ice-Kagen(anciennement Sorbet Citron, puis Sorbeto de Limone),lorsqu'il était âge de quatorze ans. À l'époque, il commençait à s'intéresser à l'étude des langues étrangères, pour lesquelles il se découvrit une vraie passion. Au bout d'un moment, il eut envie de développer sa propre langue en espérant qu'elle soit, un jour, parlée dans le monde. Il commença à travailler sur un projet qu'il nomma "Jarjanais". Ce nom dérive de l'italien "giargianese"(que l'on pourrait approximativement traduire comme "charabia"). Il lui donna ce nom, en référence à son grand-père maternel qui avait inventé un langage codé, qu'il nommait "Giargianese", afin que ses filles ne le comprennent pas, lorsqu'il parlait à leur mère. Pour créer sa langue, Ice-Kagen se basait surtout sur les langues qu'il connaissait à l'époque. À savoir: le français, l'italien et l'anglais. Le résultat était donc une langue romane avec d'importants emprunts lexicaux à l'anglais. Par exemple, "garçon" se disait "boyo"(EN:boy) et "fille", "ghirla"(EN:girl). Le créateur s'inspirait également, à plus petite échelle de diverses langues qu'il ne parlait pas du tout, mais dont il connaissait tout de même une poignée de mots. Par exemple: "brodo" pour "pain"(du néerlandais, "brood"), "simba" pour "lion"(du swahili, "simba") ou encore, "aligato" pour "merci"(du japonais, "ありがとう"(arigatou)).

Après de rapides recherches sur le Net, le créateur découvrit L'Atelier, forum dédié aux créations linguistiques et mondes imaginaires, sur lequel il décida de partager sa langue. Ayant peu de connaissances en idéolinguistique, il tenta de présenter sa langue comme une LAI, dans l'espoir qu'elle soit parlée, mais ignorait totalement qu'elle ne possédait pas du tout les caractéristiques indispensables de ce type de langue. En effet, celle-ci était trop naturaliste, comportait des règles trop complexes et possédait un nombre significatif d'irrégularités qui n'auraient jamais pu l'élever au rang de langue internationale. Après que d'autres membres du forum, lui ont fait remarquer, il décida de réformer sa langue pour la rendre plus simple et plus régulière. Seulement, la nouvelle forme qu'il avait donné à sa langue, lui plaisait finalement beaucoup moins que l'ancienne. Ne voulant tout de même pas abandonner son projet de LAI, il prit la décision de diviser sa langue en trois variantes: le Haut-Jarjanais, le Bas-Jarjanais et le Jarjanais Suprême. Lexicalement parlant, le Haut-Jarjanais et le Bas-Jarjanais étaient identiques. Toutefois, le premier avait une grammaire bien plus naturaliste, alors que le second était beaucoup plus simplifié. Quant au Jarjanais Suprême, il s'agissait d'un projet de langue totalement distinct des deux autres, bien qu'il s'agissait également d'une idéolangue romane.

Peu après avoir créer les différentes variantes de son idéolangue, Ice-Kagen s'intéressa de près à l'étude de l'espagnol et du portugais. Plus il progressait dans l'apprentissage de ces deux langues et plus celles-ci avaient une influence sur le Jarjanais. Au final, l'idéolangue avait totalement changé d'aspect. En effet, de nombreux emprunts à l'anglais et à d'autres langues n'étant pas d'origine latine, avaient été remplacés par des termes romans et la grammaire s'était fortement ibérisée. En d'autres termes, la langue était devenue beaucoup plus proche des langues romanes naturelles. Elle ressemblait à un véritable mélange d'italien, d'espagnol et de portugais.

Après un certain temps, l'idéolinguiste commença à se lasser de sa création, qu'il estimait trop peu originale et décida donc de l'abandonner. Après ça, il décida d'entamer un nouveau projet de langue, qu'il nomma Migma qui serait renommé Astérien par la suite. Pendant ce temps, il ne se connectait plus sur le forum L'Atelier, alors qu'il y était auparavant, assez actif. Lorsque son projet de langue commença à prendre une forme qui lui convenait, il revint et en relisant ses anciens messages, il se sentit un peu triste d'avoir abandonné la toute première langue qu'il avait créée et sur laquelle il n'avait cessé de travailler durant plusieurs années. Alors, il décida finalement de reprendre le projet, mais en le remaniant, une fois de plus. Il voulait que sa langue devienne plus originale et que ce soit quelque chose qui lui plaise personellement. C'est alors que le Jarjanais a pris son aspect actuel. Ice-Kagen abandonna l'idée d'en faire une LAI et décida de garder une seule variante de la langue, plutôt que trois.

Le Jarjanais a énormément changé depuis sa création. On pourrait dire que la langue a connu trois périodes. La première période correspondant à la création de la langue, la deuxième, au moment où elle a commencé à prendre des traits des langues ibéro-romanes et la troisième, au moment où le créateur a décidé de faire une réforme totale de la langue pour combler son insatisfaction. À chaque période, le Jarjanais avait tellement changé, qu'on ne pouvait plus réellement dire qu'il s'agissait de la même langue que la précédente. C'est particulièrement vrai entre les deuxième et troisième période. En effet, si l'on compare les deux variantes de la langue, on s'aperçoit que leur lexique commun est relativement faible pour deux langues appartenant à une même famille linguistique. Sans parler de leur grammaire qui ont très peu de points communs.

Alphabet & prononciation

Le Jarjanais au moyen d'une variante de l'alphabet latin ne comptant que 25 lettres, le Q n'en faisant pas partie. La langue est relativement pauvre en sons et sa prononciation est très régulière. Il faut tout de même faire attention à l'accent tonique qui peut tomber sur n'importe quelle syllabe, même si c'est l'avant-dernière syllabe qui le porte le plus souvent.

lettre prononciation explication
Aa /a/ même prononciation qu'en français
Bb /b/ même prononciation qu'en français
Cc /ts/ comme dans tsar
Čč /tʃ/ comme dans tchèque
Dd /d/ même prononciation qu'en français
Ee /e/ toujours fermé comme dans école
Ff /ɸ/ son inexistant en français, prononcé comme "φ" en grec ancien. L'équivalent français le plus proche reste quand même la prononciation du "f"
Gg /g/ comme dans garçon, même avant un "i" ou un "e"
Hh /h/ prononcé comme en anglais ou en allemand, son inexistant en français
Ii /i/ même prononciation qu'en français
Jj /dʒ/ Comme un "dj" français
Kk /k/ même prononciation qu'en français
Ll /ł/ vélaire
Mm /m/ même prononciation qu'en français
Nn /n/ même prononciation qu'en français
Oo /o/ toujours fermé comme dans "rose
Pp /p/ même prononciation qu'en français
Rr /ɾ/ légèrement roulé, son inexistant en français
Ss /s/ toujours comme dans soupe, jamais comme dans chose
Šš /ʃ/ ch comme dans chocolat
Tt /t/ même prononciation qu'en français
Uu /ɯ/ inexistant en français, intermédiaire entre notre "u" et notre "ou"
Vv /v/ même prononciation qu'en français
Ww /w/ comme en anglais
Xx /x/ son inexistant en français, prononcé comme le "j" espagnol. Le son le plus proche en français serait celui du "r"
Yy /j/ comme dans "yacht"
Zz /dz/ prononcé "dz"

Notez qu'un macron peut-être ajouté au-dessus de chaque voyelle pour en allonger le son.

Grammaire & syntaxe

Comme toutes les langues romanes actuelles, à l'exception de la branche orientale, le Jarjanais a abandonné le système casuel du latin, ainsi que l'utilisation du genre neutre. Toutefois, il conserve des similarités uniques avec le latin, que toutes les langues romanes parlées à ce jour, ont laissé tomber. Par exemple, il a gardé l'ordre grammatical SOV du latin, alors que toutes les langues romanes actuelles privilégient l'ordre SVO. Ainsi, s'il on veut traduire une phrase comme, "L'enfant mange une pomme", on dira "Puvaa mazana ede", ce qui littéralement donnerait "enfant pomme mange", avec le verbe à la fin. Une autre ressemblance avec le latin est l'absence d'articles. En reprenant la phrase exemple citée plus haut, on s'aperçoit que notre phrase donne littéralement "enfant pomme mange", car il n'y a pas d'équivalence pour nos articles. La phrase exemple pourrait d'ailleurs également être traduite par "l'enfant mange la pomme".

Bien qu'ils ne soient pas infaillibles, il existe des moyens de déterminer le genre grammatical des substantifs. En effet, les substantifs qui se terminent par "u", sont généralement masculins, tandis que ceux qui se terminent par "a", sont généralement féminins. Il existe toutefois un certain nombre d'exceptions à la règle. Par exemple, "šistema"(système), "enigma"(énigme) ou encore "problema"(problème), qui sont masculins malgré leur terminaison en "a". Et puis, que dire des substantifs qui ont une autre terminaison comme "i" ou une consonne, dont il faut simplement étudier le genre par coeur?

La manière de pluraliser les noms en Jarjanais, dépend non seulement de leur genre, mais aussi de leur terminaison:

  • Les noms masculins se terminant par un "u", remplacent ce "u" par un "i" au pluriel.

Ex: xacu(un chat) / xaci(des chats)

  • Les noms féminins se terminant par un "a", remplacent ce "a" par un "e" au pluriel.

Ex: mazana(une pomme) / mazane(des pommes)

  • Les noms masculins se terminant par un "a", quant à eux, remplace ce "a" par un "i" au pluriel.

Ex: problema(un problème) / problemi(des problèmes)

  • Pour pluraliser les noms qui se finissent par un "n", on ajoute un "i" à la fin, et ce, peu importe leur genre.

Ex: homen(un homme) / homeni(des hommes)

  • Les noms qui se terminent par un "i" ou un son vocalique long, sont invariables et ce, peu importe leur genre.

Ex: puvā(un enfant)/ puvā(des enfants)

Les adjectifs

À l'instar de toutes les autres langues romanes, le Jarjanais accorde les adjectifs en genre et nombre avec les noms auxquels ils se rapportent. Cependant, ceux-ci doivent impérativement se placer avant les noms qu'ils qualifient. Par exemple, "un homme fort" se traduira par "fāči homen" et non par "homen fāči", avec l'adjectif avant le nom, contrairement au français où il se trouve après. Notez aussi que les adjectifs terminant par un "u" précédé d'une autre voyelle sont assez particuliers. En effet, même si ceux-ci se terminent par une lettre étant normalement la marque du masculin, ils gardent la même forme au féminin. En guise d'exemple, prenons l'adjectif "kūturau"(culturel) et accordons-le avec deux substantifs de genres différents:

  • Kūturau eventu(un événement culturel)
  • Kūturau fista(une fête culturelle)

Seuls deux adjectifs font exception à la règle: "beu"(beau) et "mau"(mauvais) qui deviennent respectivement "bela" et "mala" au féminin.

La concordance des temps

En Jarjanais, un seul temps de conjugaison remplit les fonctions qu'ont le passé composé, l'imparfait et le passé simple en français. Ce temps est simplement appelé le passé(en Jarjanais: pasazu). Ce temps a la même origine que notre passé simple français, pour tous les verbes excepté "être"(esere) dont le passé est plutôt comparable à notre imparfait. Il est aussi important de noter que le subjonctif imparfait est un temps relativement utilisé dans la langue Jarjanaise, alors qu'il a totalement disparu de la langue française orale. Il s'utilise notamment en tant que conditionnel, la langue jarjanaise en étant dépourvue.

Les groupes verbaux

On peut diviser les verbes Jarjanais en trois groupes: ceux dont l'infinitif se termine en "are", ceux dont l'infinitif se termine en "ire" et ceux dont l'infinitif se termine en "ere". Chaque groupe verbal possède ses propres règles de conjugaisons et il existe bien sûr, de nombreux verbes irréguliers. Le tableau ci-dessous présente les conjugaisons au présent d'un verbe régulier de chaque groupe, en guise de modèle:

perulare(marcher) dāmire(dormir) lowere(parler)
(yeu) perulo (yeu)dāmo (yeu)lowo
(tu) peruli (tu) dāmi (tu) lowi
(eli/ela) perula (eli/ela) dāme (eli/ela) lowe
(nāi) perulamu (nāi) dāmimu (nāi) lowemu
(vāi) perulači (vāi) dāmiči (vāi) loweči
(ili/ile) perulan (ili/ile) dāmen (ili/ile) lowen
  • Notez que les pronoms sujets sont mis entre parenthèses car leur utilisation est optionnelle et que l'on préfère même les éviter, car ils surchargent le discours, la conjugaison du verbe permettant très bien de savoir à qui on fait référence.

Parmi les verbes irréguliers, on compte notamment les auxiliaires "être" et "avoir" dont voici la conjugaison au présent:

esere(être) havere(avoir)
(yeu) sō (yeu) hō
(tu) sē (tu) hai
(eli/ela) e (eli/ela) hai
(nāi) somu (nāi) havemu
(vāi) eseči (vāi) haveči
(eli/ele) son (eli/ele) han

Lexicologie

Le Jarjanais étant une idéolangue à base romane, il ne puise son lexique que dans les langues romanes actuelles et dans le latin. D'un point de vue lexical, la langue dont le Jarjanais s'inspire le plus est le portugais, suivi du roumain. Cependant, une personne qui ne parle que le portugais ou le roumain ne pourrait que difficilement comprendre un texte en Jarjanais et l'intercompréhension serait davantage limitée avec les locuteurs d'autres langues romanes. Cet éloignement des autres langues romanes est voulu par l'idéolinguiste, car il estime que ça contribue à l'aspect original de la langue. Pour y parvenir, le Jarjanais a recours a deux procédés. Le premier consiste à reprendre des archaïsmes latins que toutes les langues romanes actuelles ont laissé tomber. Par exemple, "soldat" se traduit par "miri" en Jarjanais, lequel dérive du latin "miles"(de même sens), alors que toutes les langues romanes actuelles utilisent un dérivé du latin "solidatus",pour désigner la même chose(soldat(FR/CAT/RO), soldato(IT), soldado(ESP/PT)). Le deuxième procédé quant à lui, consiste à prendre des racines qui sont toujours d'actualité, mais relativement rare dans les langues romanes actuelles. Par exemple, "sauce" se dit en Jarjanais "moyu". "Moyu" est issu du portugais "molho"(de même sens), qui lui-même dérive du verbe "molhar"(mouiller). Le portugais est la seule langue romane à utiliser un tel étymon, toutes les autres ayant adopté un terme issu du latin "salsa"(chose salée)(sauce(FR), salsa(IT/ESP/CAT), sos(RO)).

Enfin, même si le Jarjanais ne s'inspire que du latin et de ses langues filles, un nombre assez important de termes présents dans la langue ne sont pas d'origine latine. Cela est dû au fait que les langues romanes parlées actuellement ont souvent subi des influences extérieures assez importantes sur leur lexique. Ainsi, l'espagnol et le portugais ont emprunté de nombreux termes à l'arabe, le français possède un certain nombre de termes d'origine germanique et le roumain comporte un nombre assez important de vocables d'origine slave, hongroise, turque et grec dans son vocabulaire. Ainsi, beaucoup de ces emprunts lexicaux ont fini par arriver jusqu'au Jarjanais, par l'intermédiaire des langues romanes naturelles. Le tableau ci-dessous montre quelques-uns des termes d'origine non-latine utilisés par le Jarjanais:

Vocable Origine Correspondant dans une autre langue romane Traduction
Bari De l'arabe "برّيّ"(barri=sauvage)" Espagnol: barrio(quartier) Quartier
Hambura De l'arabe "حنبل"(hanbal) Espagnol: alfombra(tapis) Tapis
Blavu Du vieux-francique "blāo"(bleu) Français: bleu Bleu
Būku Du proto-germanique "bokiz"(livre) Français: bouquin Livre
Času Du vieux-slave "časŭ"(heure) Roumain: ceas(montre) Montre
Olinda Du vieux-slave "oglendati"(refléter(à vérifier)) Roumain: oglindă(miroir) Miroir
Guzan Du turc "cüzdan"(portefeuille) Roumain: ghiozdan(cartable) Cartable
Došumi Du turc "döşeme"(plancher) Roumain: dușumea(plancher) Plancher
Vāma Du hongrois "vám"(douane) Roumain: vamă(douane) Douane

Exemple de texte

Notre Père Pazā nāstu we in kiri sē, Nomi teu santifikazu sea, We rejinu teu vinya, In fūmu komu in kiru, we voluntači tuva haca sea, Hoji, pan nāstu di westu ji dai-ni. Offense pādona-ni, Komu pādonamu a weli we ofenderon-ni. Ši non lašare we in tentacon trasimu. Perō de mau libera-ni! Amen !

Liens

Notes

<references/>