IDEO KST Consonnes

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Généralités

Les consonnes sont au nombre de 17 : b, d, g, p, t, k, v, z, f, þ (thorn), s, c, h, m, n, l et r.


Elles ont chacune une prononciation par défaut, bien qu’il arrive souvent qu'elles se prononcent autrement : (respectivement par rapport à l’ordre ci-dessus) /b/, /d̪/<ref name="dent">Le d, t et le n se prononcent dentalement, tandis que le l se prononce alvéolairement.</ref>, /g/, /p/, /t̪/<ref name="dent"/>, /k/, /v/, /z/, /f/, /θ/, /s/, /ç/, /h/, /m/, /n̪/<ref name="dent"/>, /l/<ref name="dent"/> et /ʀ/.


Ainsi, on obtient le tableau suivant (en laissant þ de côté pour l’instant) :

Labiales Coronales Dorsales Autres
Bilab. Lab.-dent. Dentales Alvéol. Post-alv. Vélaires Palatales
Occl. Voisées b /b/ d /d̪/ g /g/
Sourdes p /p/ t /t̪/ k /k/
Fric. Voisées v /v/ z /z/
Sourdes f /f/ s /s/ c /ç/ h /h/
Nasales m /m/ n /n/
Liquides l /l/ r /ʀ/


Pour connaître la prononciation d’une consonne, il est important de savoir si elle se situe dans l’attaque ou dans la coda, cf. cette page.


Les occlusives sourdes

Les occlusives sourdes sauf k, c’est-à-dire p et t, ont deux prononciations différentes, fonction leur position dans la syllabe :

  • si l’occlusive sourde se trouve dans la coda, elle se prononce normalement : p et t se prononcent alors respectivement /p/ et /t̪/ ;
  • au contraire, si l’occlusive sourde se trouve dans l’attaque, elle se prononce comme une affriquée et utilise le point d’articulation de la fricative correspondante (f et s, se prononçant /f/ et /s/)<ref>En pratique, on ne considère pas le résultat comme une affriquée, mais plutôt comme une occlusive sourde dont le point d’articulation à changer soit de bilabial vers labio-dental, soit de dental vers alvéolaire.</ref> : p et t se prononcent alors respectivement /p̪f/ et /ts/.


C’est pourquoi :

  • dans l’attaque, pour prononcer réellement une occlusive sourde, on utilise le digramme <occlusive voisée> + <occlusive sourde> : bp et dt se prononcent alors respectivement /p/ et /t̪/ ;
  • tandis que pour prononcer une affriquée dans la coda, on utilise le digramme <occlusive sourde> + <fricative voisée> : pv et tz se prononcent alors respectivement /p̪f/ et /ts/.


Les fricatives sourdes

Les fricatives sourdes, c’est-à-dire f, s et c, ont également deux prononciations possibles, fonction leur place dans la syllabe :

  • si la fricative sourde se trouve dans la coda, elle se prononce normalement : f, s et c se prononcent alors respectivement /f/, /s/ et /ç/ ;
  • au contraire, si la fricative se trouve dans l’attaque, elle change de point d’articulation (labio-dental vers bilabial, alvéolaire vers dental et palatal vers vélaire) : f, s et c se prononcent alors respectivement /ɸ/, /θ/ et /x/.


C’est pourquoi :

  • dans l’attaque, pour prononcer réellement une fricative sourde, on utilise le digramme <fricative voisée> + <fricative sourde> : vf et zs se prononcent alors respectivement /f/ et /s/ ;
  • pour le c qui ne dispose pas de version voisée, on utilise le digramme kc qui se prononce donc simplement /ç/ ;
  • par contre, seul le /θ/ peut apparaître dans la coda, grâce à la lettre þ.


Et par ailleurs :

  • la lettre þ, qui est en quelque sort une exception, peut aussi apparaître dans l’attaque et se prononce alors de la même façon : /θ/ ;
  • dans la coda, le digramme þt reste toujours muet.
  • dans la coda, le digramme zs à aussi un autre rôle, il permet d’éviter le digramme st qui se prononce alors /θ/ : zst se prononce alors /st̪/.


À ce niveau, le tableau des consonnes ressemble à ceci (quand un astérisque précède une consonne, cela signifie que celle-ci se trouve dans la coda ; si l’astérisque la suit, cela signifie qu’elle se trouve dans l’attaque) :

Labiales Coronales Dorsales Autres
Bilab. Lab.-dent. Dentales Alvéol. Post-alv. Vélaires Palatales
Occl. Voisées b /b/ d /d̪/ g /g/
Sourdes *p, bp* /p/ *pv, p* /p̪f/ *t, dt* /t̪/ *tz, t* /ts/ k /k/
Fric. Voisées v /v/ z /z/
Sourdes f* /ɸ/ *f, vf* /f/ þ, *st, s* /θ/
(*þt /∅/)
*s, zs* /s/
(*zst /st̪/)
c* /x/ *c, kc* /ç/ h /h/
Nasales m /m/ n /n/
Liquides l /l/ r /ʀ/


bb, dd, gg

Ces trois digrammes, entre deux voyelles, se prononcent respectivement /β/, /ð/ et /ɣ/.


Les post-alvéolaires (ou : chuintantes)

  • Le digramme zc se prononce /ʒ/ ;
  • le digramme sc se prononce /ʃ/.


  • Par contre, quand ces rencontres proviennent de la réunion de deux mots en un mot composé, les deux lettres se prononcent séparément : zc et sc se prononcent alors tous les deux /sx/<ref>/s/ même pour le z par assimilation ; /x/ car le c se retrouve forcément dans la coda.</ref>.


La nasale vélaire

  • Pour écrire le /ŋ/, on utilise ng dans la coda et gn dans l’attaque ;
  • entre deux voyelles, ng se prononce /ŋg/.


C’est pourquoi :

  • pour éviter le digramme gn, c’est-à-dire pour le prononcer /gn/, on intercale la voyelle relâchée ÿ : gÿn se prononce alors /gn/.


Par ailleurs :

  • nk, dans la coda, se prononce /ŋk/.


Récapitulation

  • Quand un astérisque suit une consonne, cela signifie que celle-ci se trouve dans la coda ;
  • quand un astérisque précède une consonne, cela signifie que celle-ci se trouve dans l’attaque ;
  • V remplace n’importe quelle voyelle.


Labiales Coronales Dorsales Autres
Bilab. Lab.-dent. Dentales Alvéol. Post-alv. Vélaires Palatales
Occl. Voisées b /b/ d /d̪/ g /g/
Sourdes *p, bp* /p/ *pv, p* /p̪f/ *t, dt* /t̪/ *tz, t* /ts/ k /k/
Fric. Voisées VbbV /β/ v /v/ VddV /ð/ z /z/ zc /ʒ/ VggV /ɣ/
Sourdes f* /ɸ/ *f, vf* /f/ þ, *st, s* /θ/
(*þt /∅/)
*s, zs* /s/
(*zst /st̪/)
sc /ʃ/ c* /x/ *c, kc* /ç/ h /h/
Nasales m /m/ n /n/ *ng, gn* /ŋ/
(VngV /ŋg/ ;
gÿn /gn/)
Liquides l /l/ r /ʀ/


L’accent aigu

Entre deux consonnes, en début de mot devant une autre consonne ou encore en fin de mot derrière une autre consonne, l’accent aigu vocalise les consonnes s, c, m, n et r, c’est-à-dire que dorénavant elles constitues le sommet de la syllabe (cf. section sur la syllabe) : ś, ć, ḿ, ń, 'ŕ se prononcent alors /s̩/, /ç̩/<ref>Plus précisément, le ć se prononce presque comme un /ɪ/ dévoisé, c’est-à-dire /ɪ̥/.</ref>, /m̩/, /n̩/ et /ʀ̩/.


Ailleurs, l’accent aigu allonge ces consonnes : ś, ć, ḿ, ń, ŕ se prononcent alors respectivement /sː/, /çː/, /mː/, /nː/ et /ʀː/.


Les consonnes accentuées se forme jamais de digrammes, elles n’ont donc comme possibles que ces deux prononciations (vocalisées ou allongées).


Notes

<references/>