IDEO CLO Déterminatifs : Différence entre versions

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Une des principales caractéristiques des déterminatifs est de pouvoir être utilisés comme n'importe quel verbe.

Exemples : lin hi (il est beau) ; saitz hi (il est à lui) ; lihs vodak (nous sommes trois)...

Non dérivés

En chilloïen, une partie des adjectifs sont dits originels, dans le sens où ils ne découlent ni d'un nom ni d'un verbe. Ils ne reçoivent donc aucune désinence particulière.

Exemple : lin (beau), ju (bon), oig (grand)

Possessifs

Les adjectifs possessifs sont formés avec le génitifs sur les pronoms personnels.

Exemple : Igtz tetzkin. Ce chat est à moi. "Je-de chat-ce."

Indéfinis

Certains déterminatifs sont appelés indéfinis, et font partie des plus utilisés. Ils sont souvent regroupés en couples antonymiques, qui ont la particularité depuis le celluïen classique de partager la même consonne finale.

  • kos (chaque, tout) et nus (aucun)
  • us (autre, différent) et mes (même, pareil)
  • tun (plus de), tan (autant de) et tin (moins de)
  • yus (trop de), as (assez de), wis (pas assez de)
  • tja (tjan-) (pareil, tel, quel !)
  • -kin (ce...-ci), -kan (ce...-là) et -er (le). L'article indéfini n'existe pas.
  • (füig-) (beaucoup de, de nombreux), dcü (un peu de)
  • won (trop de, plein de)
  • kig (un seul), yend (des, plusieurs)
  • ser (quelques)
  • hean (n'importe quel), ken (un certain)
  • kasunto (peu de, presque pas de)

Wei (quel) et mei/fei (est-ce que) s'utilisent de manière spéciale. Enfin, selon l'état de la proposition, on utilisera mei (état positif → non ?) ou fei (état négatif → si ?). Comme ces déterminatifs sont situés

Exemples :

  • Matâr jü mei hiffyowe ? As-tu vu un avion ? "Voyais tu est-ce-que<ref>Mei signifie en fait la plupart du temps "ne pas" - comme on peut le voir dans la phrase suivante -, mais son rôle d'interrogatif d'existence et comparable à ce qu'il y a en français dans la phrase "Tu as vu un avion, non ?</ref> avion ?"
  • Mei matâr jü fei hiffowe ? N'as-tu pas vu un avion ? "Ne-pas voyais tu est-ce-que <ref>Quant à fei, il signifie le plus souvent "si" ou "vraiment". Son rôle d'interrogatif d'existence peut-être là aussi expliqué par un comportement similaire en français, dans "T'as pas vu un avion, si ?</ref> avion ?"
  • Matâr jü hiffyô wei ? Quel avion as-tu vu ? "Voyais tu quel avion ?"

Tun, tan, tin, yus, as, wis, fü, won, et kasunto peuvent être utilisés comme adverbes, dans les sens respectifs de « plus », « autant », « moins », « trop », « assez », « pas assez, trop peu », « beaucoup, très », « trop, énormément », « peu, presque pas ».

Dérivés

Les adjectifs dérivés chilloïens sont principalement formés par le suffixe -al (-al, -el, etc.), assez irrégulier, puisqu'il devient souvent -la, -le ou -li avec la règle de l'euphonie du groupe nominal, si l'euphonie à l'intérieur même du mot n'est pas dérangée. À l'oral, cette intra-euphonie est beaucoup moins respectée : on dira souvent basle au lieu de basale, à partir de ba (langue). Avec un mot en voyelle, on préférera le suffixe simplifié -lo. Le deuxième suffixe adjectival le plus utilisé est -it, souvent équivalent d'un génitif, qui fonctionnent eux aussi en partie comme des adjectifs, comme pour prezidentz (présidentiel = de président). D'ailleurs, les adjectifs possessifs ne sont rien d'autre que le génitif des pronoms personnels. Un autre suffixe fréquent est -ün, simplification du celluïen -yum, normalement utilisé comme auctoratif – à l'instar de -jiv (-eux) –, mais aussi beaucoup usité par la suite pour toutes sortes de dérivations. D'autres terminaisons adjectivales existent. L' -al celluïen a en particulier donné quelques adjectifs en -u. Mais c'est surtout par l'import que le chilloïen constitue son groupe de suffixes adjectivaux. Les principaux sont -an (-ain, -ien), -ik (-ique) et -is (-ais). Pour l'adjectif verbal, voir le participe.

Degrés

Pour exprimer les notions de supériorité, d'égalité et d'infériorité au niveau de l'adjectif, on utilisera là aussi tun, tan' et tin, mais dans une syntaxe différente. La phrase se construira ainsi :

Adjectif verbal à comparer – premier comparé – tan/tin/tun – second comparé

Exemples :

  • Lin Pavio tun Artür. Paul est plus beau qu'Arthur. "Beau Paul > Arthur."
  • Oig Artür tin Pavio. Arthur est moins grand que Paul. "Grand Arthur < Paul."

L'adjectif verbal peut bien sûr être remplacé par un verbe intransitif, auquel cas précédé de l'adjectif à comparer.

Exemple : Lin erns Pavio tun Artür. Paul reste plus beau qu'Arthur. "Beau reste Paul > Arthur."

Une nuance de progressivité peut être donnée par tunettun (de plus en plus) et tinnetin (de moins en moins). Pour une notion d'enchère, on peut préfixer it- : ittun (encore plus) et ittin (encore moins).

Quand le comparatif porte sur un adjectif épithète, celui-ci ira se placer devant le premier comparé sous-entendu et tan/tin/tun.

Exemple : Yao jü tetz oig tun ig suor. Tu as un chat plus grand que le mien. "As tu chat grand > je celui-de"

C'est en fait la simplification de Yao jü tetz. Oig hi tun ig suor (Tu as un chat. Il est plus grand que le mien).

Le superlatif relatif possède une construction différente. Comme pour le comparatif, il utilise tin ou tun mais juste devant l'adjectif, qui y est toujours épithète d'un nom, qui lui-même reçoit la terminaison du défini.

Exemples : Dinozaor ert tun oig kizeler (soigü). Les dinosaures étaient les plus grands animaux (du monde). "Dinosaure était plus grand animal-le (monde-du)."

Sans le défini, on obtient le sens de « Les dinosaures étaient parmi les plus grands animaux » (pour Dinozaor ert tun oig kizel).

Quelques adjectifs, comme ju, ont un comparatif irrégulier en -hron, et au superlatif -hron wuor (-hron wuo à l'indéfini).

Exemples :

  • Juhron hrôn doro. Le pain est meilleur que les céréales. "Bon-plus pain céréale."
  • Hrônkin ei juhron wuor keivec n'ui süv. Ce pain est le meilleur que j'aie jamais mangé. "Pain-ce est bon-plus celui entièrevie par'moi mangé."

Les comparatifs et superlatifs peuvent aussi être déclinés en adverbes avec -ud.

Exemples : Sü jü juhron ig. Tu manges mieux que moi.

Numéraux

Le chilloïen a un système de numération plutôt simple, mais avec une quantité importante d'irrégularités. Les nombres sont aussi sujets à l'euphonie du groupe nominal. Les chiffres primaires sont :

0 ned ; 1 kig ; 2 jal ; 3 lihs ; 4 guo<ref>Lui et ses dérivés deviennent guoy devant une voyelle.</ref> ; 5 int ; 6 wuaz ; 7 sunt ; 8 ayus ; 9 kamd


À partir de 5 les chiffres ont été importés du miava, qui les tient lui-même de l'acrigien.

Remarque : le G de guo n'est presque pas prononcé, de même que le D de kamd.

"Dix" se dit sa, et est invariable. Les chiffres lui ayant été additionnés sont :

11 sakig ; 12 sajal ; 13 salihs ; 14 saiguô ; 15 sent ; 16 sawuaz ; 17 sazunt ; 18 sayus ; 19 sakamd


Les multiples de dix se forment en ajoutant un -sa souvent déformé aux chiffres de base.

20 jals ; 30 lisso ; 40 guos ; 50 intzo ; 60 wuasso ; 70 suntzo ; 80 ayusso ; 90 kamdso ; 100 tas


On forme les nombres suivants en couplant le -s(o) des multiples avec le sa-, parfois déformés, des additifs, ce qui donne par exemple :

21 jals + sakig = jalsakig ; 32 lisso + sajal = lissajal ; 43 guos + salihs = guossalihs ; 54 intzo + saiguô = intzaiguô ; 65 wuasso + sent = wuassent ; 76 suntzo + sawuaz ; 87 ayusso + sazunt = ayussazunt ; 98 kamdso + sayus = kamdsayus


À partir de 100, le système devient régulier. On aura par exemple jaltas (deux cents), jaltas-intzo (deux cent cinquante), jaltas-intzakamd(deux cent cinquante-neuf). Seulement, lihs + tas = lissas, wuaz + tas = tewassas et ayus + tas = ayussas.

1000 jisir ; 1'000'000 næn ; 1'000'000'000 ung


Elm, quant à lui, désigne une infinité, un nombre incommensurable, et il existe aussi miryo pour "dix mille".

1'234'567'890 se dit ung-jaltas-lissaiguo-næn-inttas-tewassazunt-jisir-ayussas-kamds.


Pour donner une quantité de nombres, on dira par exemple jal(a) tas-tewassajale (deux 162), alors que 262 se dira jaltas-wuasajal(a).

Les ordinaux sont formés avec -ih, qui devient -iy devant une voyelle. « Premier » est irrégulier, il est formé à partir d'une ancienne forme d' ef (devant). « Deuxième » est la plupart du temps régulier, mais il existe aussi une forme yovih formée à partir d' of (derrière). Quant à « quatrième », il est parfaitement irrégulier. Il est en fait une déformation de guo(y)ih.

1er yevih ; 2e jalih, yovih ; 3e lissih ; 4e wui ; 5e intih ; 6e wuazih ; 7e suntih ; 8e ayusih ; 9e kamdih ; 10e sayih


Quant à "dernier", il se dit velih, de vel (fin).


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