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(le difficile cas du E)
(le difficile cas du E)
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===le difficile cas du E===
 
===le difficile cas du E===
  
Français (la langue que je pratique couramment), les E, même non accentués, ne se prononcent pas tous de la même manière°! Avec la meilleure volonté du monde (j'ai fait des essais!) j'avait Ar
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srançais (la langue que je pratique couramment), les E, même non accentués, ne se prononcent pas tous de la même manière°! Avec la meilleure volonté du monde (j'ai fait des essais!) j'avais ''ar livn<font color=red>e</font>'' (ils vivent) et celui de ''ar liv<font color=red>e</font>nt!''
  
 
°<font size=1>B<font color=red>e</font>rg<font color=red>e</font>r, f<font color=red>e</font>nêtr<font color=red>e</font>: 4 fois un E ''nu'': 4 prononciations différentes!</font>
 
°<font size=1>B<font color=red>e</font>rg<font color=red>e</font>r, f<font color=red>e</font>nêtr<font color=red>e</font>: 4 fois un E ''nu'': 4 prononciations différentes!</font>

Version du 14 février 2009 à 23:17


°Et même des fois plus!



Une orthographe sans diacritiques...

[a], E [e], I [i], O [ɔ] ou [o], U [y], Y [ə], un Œ qui allaut se prononcer [u] et, pêché au Danemark en 1976, un Æ qui allait se prononcer [ɛ]. C'aurait pu durer encore longtemps si je n'avais pas découvert l'accent tonique et les voyelles longues. L'accent tonique fut, tout d'abord situé sur la première syllabe (c'aurait pu être la dernière!) toutefois, pour des raisons qui me paraissaient (et quime paraissent toujours) logiques, les voyelles longues devaient porter l'accent tonique... et celles-ci n'étaient pas nécessairement sur la première syllabe du mot (kostraak). Des nouveaux sons vocaliques s'ajoutèrent aux précédents: AA [aː], EA [ɑː], EE [eː], II [iː], OE [œː], OO [oː] et UU [yː] ce qui influença la longueur du son, tout d'abord du Æ [ɛː] puis du Œ [Vedia<


...qui manque de nez

[[[ANV nasales|point suscrit]]. Il allait même remplacer un accent au dessus d’une consonne qui ne faisait pas du tout partie du programme : le Ż : [dz].

Du [a] au [ɐ]

À l'origine (la période sans diacritiques), tous les A étaient antérieurs ([a]) et seul le digramme vocalique long EA était postérieur (['ɑː]). C'est en fait l'apport des signes diacritiques (cf plus haut) qui a quelque peu centralisé le A vers sa prononciation actuelle. Toutefois, la prononciation d'origine n'est pas complètement abandonnée, puisqu'elle peut être utilisée en tant que prononciation dialectale (Æstmor). Toutefois, un autre dialecte (Santes & Alfazie) postériorise encore plus cette voyelle.


Un C en quête d’identité

Dès l’origine, je voulais m’affranchir ce cette règle étonnante, commune aux langues latines, qui faisait qu’un C, [k] devant les voyelles comme A, O, Œ, ou U, devant les consonnes ou en fin de mot dans ces langues, se transformait soit en [s] (français & portugais), soit en [θ] en espagnol (castillan) soit en [tʃ] en italien, en corse ou en roumain devant les lettres E, I (et y pour les langues qui en disposent), alors que les langues slaves faisaient preuve d’une belle unité en associant cette lettre au [ts]. Comme le [s] et le [ts] n’étaient éloignés que d’une lettre, je pris tout d’abord le parti de faire une synthèse des deux règles (!):

Æ E I Y A O Œ U H
[s] [ts] [tʃ]

C’était assez original mais pas très logique, surtout que dans le même temps, j’avais le son vocalique long [

  • Eg dem dèlac [dɛlats] = je m'absente; (tep) eg dem delatséa [dəla'tsea] = (que) je me sois absenté1
  • Problème du pluriel des mots en -C:
Gat = chat Nominatif Accusatif
Singulier gat gac
Pluriel gate gatse2


[s] devant A, O, Œ, U fut affublé d’une cédille. Quant au [ts] en fin de mot ou devant Æ, E, I ou Y, elle… restait TS.

À côté se ça, le CH se prononçait [tʃ], comme en espagnol et en anglais et pour n’avoir que le [ʃ], on ajoutait un S devant, comme en allemand.

C’a bien duré presque vingt ans ! même plus ! En fin de compte j’optai pour une transition en douceur vers une règle beaucoup plus simple : celle qui est en vigueur aujourd’hui :

Tous les C se prononcent [ts], tous les Ç se prononcent [s], rien de changé pour le CH, quant au son [ʃ], seuls les mots d’origine allemande gardent SCH, sinon, c’est (en toute logique) ÇH.


Maintenant, ça donnne:

1 Eg dem dèlac [dɛlɐts] = je m'absente; (tep) eg dem delacéa [dəlɐ'tseɐ] = (que) je me sois absenté.
2 gace. Gatse n'est toutefois pas erroné.

le difficile cas du E

e (ils vivent) et celui de ar live<actuellement.

°Berger, fenêtre: 4 fois un E nu: 4 prononciations différentes!

Le S et le X

Lorsque j’ai découvert le son [ɬ] (lors d’un passage au pays de Galles, en 1986), je m’étais demandé où je pourrais bien le caser. Mon idée était donc de lui attribuer la lettre S, le X avait alors le son [s] (!) et pour avoir le son [ks], il fallait donc écrire KX. Au bout de trois ans de « chuintements étranges » (surtout au niveau de l’accusatif des noms) et d’irrégularités de toutes sortes, je me décidai d’aplanir tout ça. Toutefois, le son [ɬ] allait rester, mais la lettre X allait retrouver son véritable rôle.

Avant Maintenant
S devant

un E muet

[z] [z]
S devant

une voyelle

[ɬ] [s]
S devant

une consonne

[ɬ] [ɬ]
SH [ɬ]
X [s] [ks]°
XH [ʃ] [kʃ]°

°Sauf derrière une consonne! l'exemple le plus connu étant Àt xeliys!


Le passage-éclair des trémas

[u] : Le radical était DÙ [dy]. On retrouvait le même problème avec le A perdant son accent grave et passant du [a] au [

lettre prononçée au lieu de
Ä [a] [ɐ]
Ë [ɛ] [ə]
Ö [ɔ] [o]
Ü [y] [u]

[ø] (même si la phonologie aneuvienne ne le prévoit pas!). La seule conséquence du passage des trémas fut que les mots comprenant II s’écriraient désormais avec IY. Il n’y en avait pas énormément : ce n’était pas trop gênant.

Un passé pas si simple et un diacritique providentiel

  • Un temps imperfectif : l’imparfait
  • Un temps perfectif : le passé, qui traduisait aussi bien le passé simple que le passé composé.

Eg cypùza = j’allai.

AU s’écrivit Ă et se prononça [ɔ], quant au EU, mais aussi le OE, s’écrivirent Ĕ cette lettre pouvant se prononcer soit [ø], soit [œ]. Du coup, j’avais une solution pour me débarrasser d’un préfixe encombrant : La brève étant un diacritique raccourcissant (et c’est bien ce qu’elle est, d’ailleurs !), elle ne déplaçait pas l’accent tonique. Pour mon « nouveau passé », c’était une solution rêvée : cypùza<[pyzɔ] pour [pyzɐ]).

°<

Des pronoms personnels "exotiques"

À l'exception de deux (ER & OR), les pronoms personnels des origines n'étaient pas ceux de maintenant:

Sinsulier archaïque Tel Tol Til
Singulier actuel E(G) O A
Pluriel ER OR Ir → AR

Ces pronoms personnels un peu particuliers eurent une vie assez longue, puisqu'il durèrent quand même plus de dix ans. Un allégement était toutefois nécessaire lorsqu'il s'agit de traduire des expressions comme "de moi", "en toi" etc... telen, tolev étaient par trop pesants pour des pronoms personnels. ER et OR convenant assez bien comme pronoms au pluriel (un -r derrière une voyelle), ils furent gardés et, du coup, les pronoms singuliers correspondants furent E et O. Par la suite, il fut ajouté un -g au E pour lui donner une petite touche latine. Pour la troisième personne, le I fut changé en A. Toutefois, on pourrait confondre le pronom personnel neutre A avec l'article A devant un nom commençant par deux consonnes°.

°<

===


Er skriptase = nous écririons.

Et rajouter un –A pour le conditionnel passé :

Er skriptasar = nous aurions écrit.

Le résultat n’était guère probant mais ça dura quand même plus de cinq ans ! La délivrance vint d’une particule, reprenant un peu la terminaison du verbe (-AS), mais qui avait le gros avantage d’être invariable : KJAS. Dès lors, je pus me permettre quelques fantaisies et affiner quelque peu l’idée de condition en utilisant soit la forme indicative, soit la forme subjonctive du verbe. KJAS, fut même repris pour arrondir quelque peu l’impératif. Mais (verbe au passé)+S n’est pas mort : c’est ainsi que se construisent certains adverbes.

Après ce petit voyage dans le passé, revenons vers le présent, voulez-vous?