IDEO ANV Déterminatifs

De Ideopedia

Les articles

Indéfini Défini
Singulier devant deux consonnes
ou devant C ou Ψ<ref>Pour le X, la règle normale prévoit ÙT (survivance de l'époque où X se prononçait [s]) mais l'autre variante est possible.</ref>
Ù À
Singulier devant
une consonne au plus ou
devant ÇH, DH, LH, PH, TH ou ZH
Ùt Àt
Pluriel Ùr Àr

===Indéfini<ref name="un">UN
Conformément au français et contrairement à l'anglais (a/one), un se traduit par ùt ce dernier représente donc aussi bien un article indéfini qu'un cardinal. Ùt seul revêt, en principe, le caractère unique de l'entitée représentée par le nom auquel ce déterminatif se rapporte, cette unicité pouvant être bien entendue renforcée par l'adverbe nor:

Eg vedja (nor) ùt dax in æt hoosev. = J(e n)'ai vu (qu')un homme dans cette maison.

Par contre, dans cet exemple, pour des raisons évidentes, on préférera utiliser ùdat:

Nep radfæret ùdat qykofs ni ese. = Ne nous rapporte pas une babiole (ne t'encombre pas); à comparer avec: Nep radfæret ùt qykofs ni ese. = Ne nous rapporte pas une babiole (reviens avec un article de qualité).</ref>===

L'article indéfini est utilisé quand on ne définit pas clairement le nom dont il est question ou bien lorsqu'on évoque une généralité. Dans ce dernier cas, au singulier notamment, il peut même être omis afin de ne pas confondre avec l'adjectif numéral. Dans ce même cas, il peut être traduit en français par l'article défini.

Ùr tænde erer lœngev à straden = Il y avait des arbres le long de la route.
Leo ùt rym felyn = Le lion est un gros félin.


Défini

On utilisera l'article défini lorsque

- le déterminé n'existe qu'en exemplaire unique, ou considéré comme tel:

Àt Fraṅs, àt pirnàt neràpkad X-en, àt moṅd = La France, la fille aînée de X, le monde.

- Lorsqu'on évoque un exemplaire particulier du déterminé (muni d'un complément ou d'une proposition relative, le plus souvent) et qu'on peut remplacer l'article par un adjectif démonstratif:

Àr leor quas eg vedja erer nep rymere qua ùr gace! = Les lions que j'ai vu n'étaient pas plus gros que des chats !


Partitif

Il n’y a pas d’article partitif particulier en Aneuvien. On utilisera ÀT suivi du nom au génitif:

Kjas kòmit, eg hab àt pòtazhen àt ignev en. = Viens, j’ai de la soupe sur le feu.

Si on peut remplacer "des _" par "une assiette de _", une part de _" (comme on remplace "du _" par "un morceau de _", par exemple), on mettra le nom au génitif (partitif):

Àr iψene; ùt baas iψene = Des lentilles ; une assiette de lentilles.

On utilise le partitif avec certains verbes pour en modifier le sens:

Eg ep làjden (ou e klim) (àr) kagœjse = j’aime les escargots (j’ai une admiration sans bornes pour ces mollusques)
Eg ep làjden (àr) kagœjene = j’aime les escargots (j’en raffole... dans mon assiette!).


Les adjectifs (et pronoms) possessifs

Issus de langues latines, ces adjectifs ne sont employés que si la possession est réelle (effective) à l'exclusion de tous les autres cas:

med mes ma table nod hoos notre maison
ted hœnd

ved flàt

ton chien

votre appartement

vod knege vos livres
sed<ref>Il n'y a pas d'adjectif possessif correspondant aux pronom indéfini "on" (la), "chacun" (æq(-du)):
Æqdu dem sedit ed tapev, uspòçtet ed knegse ea'd tetjærdese = Que chacun s'asseye à sa place et sorte ses livres et ses cahiers. D'une règle générale, quand on a un doute sur la possession, on utilisera plutôt l'adjectif (ou le pronom) personnel indirect.</ref>tetjærde
ses cahiers loed bajge leurs bicyclettes

Comme on peut lire, ils ne s'accordent pas avec l'objet (ou l'animal) possédé. Les pronoms sont les mêmes, simplement précédés par ÀT (sing) ou ÀR (plur)<ref name="artcl">Il est toutefois possible que, dans une variante courte, cet article n'apparaisse pas:

Devèrtep da kova idems, eg bisvœnd nep meds = Depuis qu'il a acheté le même, j'retrouve plus l'mien (R Devos).
Eg pùze kœṅzhereve kœm ed neràpduse, da pùze kœm edse. = Je pars en vacances avec mes enfants, il part avec les siens.
Eg hab idems = j'ai la même.</ref>
Ted hræne biyne lungere qua'r<ref>Contraction possible (mais non obligatoire) de qua et àr. Possible aussi avec ea àt (ea't), ea àr (ea'r) et qua àt (qua't).</ref> meds = Tes haricots verts sont plus longs que les miens.

Ils ont la même forme, qu'ils soient réfléchis ou non. Si l'adjectif ne se décline pas, le pronon, lui, si (cf exemple ci-dessus).


Les pronoms personnels directs

Nominatif Acc./Dat. Génitif Circonst.
1re s eg<ref>E devant G, K, Q ou deux consonnes quelconques</ref> es en ev
2me s o os on ov
Vvt or ors orn orv
3me s a <ref>:A (neutre), da (mascullin), ka (féminin). les deux derniers sont facultatifs et ne servent que pour lever une éventuelle ambigüité. On n'utilisera da et ka que pour des sujets (ou des compléments) dont on veut explicitement donner un renseignement sur le sexe ou bien se rapportant à des noms masculins ou féminins se terminant par -d, -dak, -k, -kad.

Exemples:

Eg vedja nep àt doktors: a ere graṅg = Je n'ai pas vu le docteur: il était malade. (C'est la première fois que j'allais le voir, je ne savais pas si c'était un homme ou une femme).
Eg vedja àt doktors, da gevna ùt mediklistes = J'ai vu le docteur, il m'a donné une ordonnance (là, j'ai bien vu qu'il s'agissait d'un homme, sinon j'aurais dit "elle m'a donné...", traduit par ka gevna).
Àt leod ere pos àt leokev, da ere posgæn kas = Le lion était derrière la lionne, il la suivait.
Eg ere nep vedj àt lobs: a ere reç telasert = Je ne voyais pas le loup: il était trop loin.
Àt nexàvkad ere ed skerdev en, ka ere inzh ùt àjs = La fillette était à ma gauche, elle mangeait une glace.

Da et ka sont déclinables et s'accordent en nombre, au même titre que a:

E golàjfakta kœm kas. = J'ai fait l'amour avec elle.
Dar dem çhave ùt fætev per deaw. = Ils se rasent une fois par jour.</ref><ref>On fera toutefois attention à l'emploi de la troisième personne. À l'inverse de certaines langues (All, E, H...), s'adresser directement à quelqu'un à la troisième personne est une marque de distance, de froideur, voire d'hostilité. Si en plus on s'adresse à la personne en donnant du a au lieu de da ou ka, c'est un signe de mépris affiché:

A staṅt itùs: æt ùt pryvàt abnet! = Vous, là, restez dehors: c'est une soirée privée (il (neutre) reste dehors: c'est une soirée privée!).</ref>

as an av
1 re p er ese ene eve
2me p or ose one ove
Ustedes (E) orse orne orve
3me p ar ase ane ave


Vouvoiement:

Eg çhar nep ni os = je ne te mens pas
Eg çhar nep ni ors = je ne vous mens pas (vvt à une seule personne)
Eg çhar nep ni ose = je ne vous mens pas (à plusieurs personnes)
Eg çhar nep ni orse = je ne vous mens pas (vvt à plusieurs personnes: (un peu) l'équivalent d'ustedes (esp cast)).

Quand or traduit un vouvoiement singulier, le verbe est au singulier:

Ep or audja es? = M'avez-vous entendu? (à une personne)
Ep or audjar es? = M'avez-vous entendu? (à plusieurs, vvt ou non)

Il existe aussi un nous singulier, beaucoup moins courant...

Er, Henri IV, rex Fraṅsen ea Nàvarren dik tep Paris val ep ùt mastes =

Nous, Henri IV, roi de France et de Navarre, disons que Paris vaut bien une messe.

... mais dont certaines utilisations peuvent être inattendues:

Er, delégadu àt 8en B requèd at suspentyns omne àr kollektise saṅktynene çem iflígunar per àt profesorev X. X. = Nous, délégué de 4me B demandons la suspension de toutes les punitions collectives infligées par le professeur X.X.

Et pour ce qui est des déclinaisions:

Or kredite ni es, aṅkhthet or krede nep ev. = Croyez-moi, même si vous ne croyez pas en moi.


Impersonnel

Le pronom impersonnel français "il" peut être traduit de plusieurs manières différentes. Tout dépend de ce qui suit le verbe:

A nỳven = Il neige.
A Lyzhen devèr sàrkdaw = Il pleut depuis hier.
A • pylas = Il est tard.
A dor kold = Il fait froid<ref>A • kold est également possible, mais il y a risque de confusion avec "il est froid"</ref>.

Mais...

Àt fiynen dor = Il fait du vent (du vent fait)<ref>À comparer avec A fiynen = Il vente.</ref>.
Àt kodhumen nỳven = Il neige du coton (du coton neige)<ref>Se dit quand il neige à très gros focons</ref>.
Hoψ ok ep = Il est huit heures (heure huit est).
Ùt fæt ere... = Il était une fois... (une fois était...).
Dem paṅklun per à xeltœrev keferton. = Il est dangereux de se pencher par la portière (se penchant par la portière (est) dangereux).

L'adjectif (et pronom) personnel indirect

Traduction aneuvienne des adjectifs possessifs quand la notion de possession est absente du sens de la phrase.

Réfléchi, il se traduit à toutes les personnes par ed, sans complément.

Eg mussa ed strægens = j'ai raté mon train (le train ne m'appartient pas, c'est celui que je devais prendre.)


S’il n'est pas refléchi on utilisera la construction suivante: Ed+nom+pronom personnel (direct) au génitif.

—Eg vedja ed asjúdak on, da ere hab ùr pœṅgringse = j’ai vu ton associé, il avait des menottes.
—Tev da mir ere zhoolev, eg mir gónleg kœm ed nùpkads an = Quand il sera en prison, je coucherai avec sa femme.
Da pùza livun kœm ed nupdáx en = Il est parti vivre avec mon mari.

Les mari, femme, fille, fils, père, mère, employé... ne sauraient appartenir à qui que ce soit; On ne dira jamais

K Martín ea sed neràpdur, encore moins nexàvdur, mais K Martín ea ed neràpdur pour dire "Mme Martin et ses enfants".

Dans un seul cas, on peut mettre med (ou nod) associé à une personne: avec les adjectifs kœr (cher) et kœrjan/kœrjet (chéri(e)) ou autres termes d'affection.

ed kœr Leà = ma chère Léa (estime ou... ironie)
med kœr Leà = ma chère Léa (affection).
med leàtdu = mon ange.

Ça ne marche pas avec les autres personnes:

Eg vedja Żhax kœm ed kœrjans = J'ai vu Jacques avec sa chérie. ou "... son chéri"

Dans cet exemple, Żhak est le nom le plus proche de l'adjectif personnel ed, il lui est réfléchi. Par contre: Eg vedja ed neràpkads an = J'ai vu sa fille. Le substantif le plus proche de ed est eg, qui ne désignent pas la même personne: on doit rajouter an.

Eg vedja ed neràpkads = j'ai vu ma fille.<ref>On fera, par exemple une distinction pour "elle aide son frère", entre
Ka adùv ed fràndax = elle aide son frère (à elle)
Ka adùv ed fràndax an = Elle aide son frère (le frère d'une autre personne dont on a parlé auparanant). Le ed n'est donc pas réfléchi, on doit donc rajouter an qui est pourtant la "3me personne", comme ka.</ref>

Ce déterminatif est utilisé notamment lorsqu'il se rapporte à une notion abstraite:

Eg lek ed dœmeteve an in kes in ùt opan knegev. = Je lis dans ses pensées comme dans un livre ouvert.

Tout comme les pronoms possessifs, les pronoms personnels indirects se construisent en précédant l'adjectif de àt ou àr<ref name="artcl"/>et se déclinent:

Ed kœṅzhere en lungere qua’r eds an = mes vacances sont plus longues que les siennes.
Eg kógste ed neràpdax an, ka kógste eds en. = Je connais son fils, elle connaît le mien.

L' adjectif (et pronom) démonstratif

Il n'existe qu'un seul adjectif démonstratif (affublé ou non de postpositions (cf plus haut: article sur l'adjectif personnel indirect) pour désigner l'éloignement plus ou moins important). Il s'accorde en nombre au nom auquel il se rapporte, mais n'est pas déclinable: æt, ær. Les postpositions en questions sont EN ou AN<ref>Dans le langage écrit, ON n'est pas utilisé, "celui (celle)-là" se traduira par ÆT AN. Dans le langage parlé, toutefois, on peut dire "ÆT O(RVouvoiement)N" pour vouloir dire "celui (celle) qui se situe près de toi (vous)" ce qui suppose une certaine distance physique entre les interlocuteurs.</ref> derrière le nom. Ces postopositions correspondent en fait à "de moi" et "de lui", mais derrière un démonstratif la traduction littérale devient "d’ici" & "de là" (ou "de là-bas").

Le pronom démonstratif est le même.

Æt harléa en rylnert do æt on minus spændirner. = Cette chemise-ci est très belle, mais celle-là est moins chère.
Er retrokòmite dyn ær òvese en = Revenons à nos moutons.
Ær qua live saṅtrev staden = ceux qui vivent en centre ville

Si l’adjectif démonstratif ne se décline pas, le pronom, si.

E gœnes æce àt kaṅden = je prends celles du fond.

Les numéraux

Cardinaux

Les numéraux cardinaux sont des adjectifs (invariables)lorsqu’ils précèdent un nom. Le nom se décline normalement.

Eg hab quàt apaalse = J’ai quatre pommes.
Ùt 1 Dèkut 11 Tinek-ùt 21
Dvo, tiyn 2 Dektyn 12 Ternek 30
Tern 3 Dektern 13 Cèrent 100
Quàt 4 Dèquat 14 Cèrent-ùt 101
Pent 5 Dekpent 15 Tinèrent 200
Seg 6 Dexeg 16 Tœsaṅd 1 000
Hep(t)<ref name="t">Hep ràdige = 7 radis, mais Tinek-hept inèste = 27 éléments.
Même règle pour ok(t) & dérivés de ces deux nombres.</ref>
7 Dek-hep(t)<ref name="t"/> 17 Tinœsaṅd ternèrent-

tinek-tern

2 323
Ok(t)<ref name="t"/> 8 Dek-ok(t)<ref name="t"/> 18 Dek tœsaṅd

Dekœsaṅd<ref>On utilisera avec un seul adjectif numéral (comme dans l'exemple ci-dessus), les noms complets (tiyn tœsaṅde...), sinon utilisera la forme contractée: Quatínsaṅde noverent-dekutœsaṅde segèrent mikrobe. 4 911 600 microbes.</ref>

10 000
Nov 9 Dek-nov 19 Cèrent-tœsaṅd 100 000
Dek 10 Tinek 20 Tinsaṅd 1 000 000

Ùt<ref name="un"/>, dvo, tœsaṅd, tinsaṅd etc... sont des cas particuliers

  • Derrière ùt (mais pas dèkut) le nom est au toujours au singulier:
1001 (tœsaṅd ùt) nox = 1001 nuits
Tinèrent-dekut deawe pos = 211 jours après
  • Dvo (2) n’est pas un cardinal. Le cardinal correspondant est tiyn:
Eg waad devèr hoψev tinek-dvo = J’attends depuis vingt-deux heures. (d’horloge)
Eg waad devèr tiyn hoψeve = J’attends depuis deux heures. (durée)
Stàtynged, dvo = 2 rue de la gare.
  • Tœsaṅd... sont des noms (donc, variables), conséquemment, le noms auquel ils se rapportent est au génitif pluriel s’il est immédiatement placé derrière.
tiyn tœsaṅde tapene selpàrken<ref>Mais dekùt tœsaṅde ternek euror = 11 030 €</ref>= 2000 places de parking.
  • Les grands nombres s'écrivent par tranche de trois unités, avec une espace entre chaque groupe. Les traits d'union sont utilisés à l'intérieur de chaque groupe pour unir centaines dizaines et unités. Les grands nombres en -saṅd vont jusqu'à dexaṅd (1030)<ref>Il y a, en plus, cencaṅd = (10300), sinon, on utilisera ... fæte dek exponun segek-tiyn = *1062</ref>.
  • Les chiffres considérés comme figures sont des noms.

22336: Tiyn dvor, tiyn terne ea ùt seg.

  • La virgule numérale se dit dekys [ˈdɛkəs]<ref>Il y a deux manières d'indiquer une suite infinie de chiffres derrière une virgule:
  • Soit on connait d'avance les chiffres qui vont suivre:
Nul dekys ea pyrjòde ternen ou nul dekys tern ea pyrjòde = 0,3333...
Ùt dekys pentek-tiyn ea pyrjòde nulèrent-oktek-dvo-en = 1,54082082...
Tiyn dekys ok-pent-hep-ùt-quàt-tiyn ea pyrjòde = 2,85714285714...
  • Soit la période est trop longue à énumérer, ou bien il n'y en a pas (nombre irrationel):
Nul dekys nul-pent-tiyn-seg-tern ea postun (ùt dek-novax) = 0,05263... (1/19)
Tiyn dekys heptèrent-dek-ok ea postun (e) = 2,718... (e)
Tern dekys ùt-quàt-ùt-pent-nov ea postun (π) = 3,14159... (π).

Pyrjòde ou postun se décline comme dekys.</ref>

çèrent-ùt dekys tinek-pent = 101,25
ùt lòvat dekysen nulek-ok pœṅtene<ref>dekys se décline comme le nom auquel se rapporte le nombre mais se met toujours au singulier dans ce cas:
Ar ere sub tiyn dekysev pentek metreve pwiçhen = Ils étaient sous 2,50 m de boue.

Par contre: Ka hab repen ùr kerfœntese kœm ed dekyseve = Elle a toujours des problèmes avec ses virgules (à cause de ses virgules).</ref>= une baisse de 0,08 pts.

Ordinaux

Les ordinaux sont des adjectifs à part entière, ils se forment (en général) en mettant -en derrière le cardinal: Penten = 5me. Font exception

pirm = 1er
dvon = second, 2me
tèren = 3me


21me... 91me etc se disent tinek-pirm, novek-pirm... même remarque pour 22me (tinek-dvon)<ref>Prononçable, assez librement [ˈtinɛk ˈvɔn], [ˈtinɛ dˈvɔn] [ˈtinə ˈgvɔn] etc...</ref>

mais 11me se dit dèkuten, 12me dektinen...

àr dektin pirme = les 12 premiers.
Àr dvone iquæle • àt Fraṅs ea’t Roçjet = Les seconds ex-æquo sont la France et la Russie.

Jours et nombres

  • Cardinaux

Ils font référence à une régularité, réelle ou supposée:
Æt nep potendar! Ar dem wache ùt sœndaw quàtax! = C'est pas possible ils se lavent un dimanche sur quatre!

  • Ordinaux et "dernier"

Sans article défini les précédant, les ordinaux suivis d'un nom de jour de la semaine font réference au jour considéré pour chaque mois:

Da kom à praskenoos pirm ea teren vrjesdaw. = Il vient au bordel le premier et le troisième vendredi (de chaque mois).

Avec un article défini, pirm & ultim font référence au mois précédent, au mois en cours ou au mois suivant selon le temps ou le mode du verbe utilisé:


Pirm Ultim
Passé mois en cours mois précédent
Futur ou impératif mois suivant mois en cours

Les autres ordinaux NE FONT AUCUNE RÉFÉRENCE AU MOIS si un article précède le nom du jours considéré mais évoque davantage les expressions bien francophones "en huit" & "en quinze". On tâchera de manier les traductions de ces expressions avec précaution: l'imprécision étant de mise.

Ka mir pas àt pirm lœrdaw. = Elle passera le premier samedi (du mois prochain)
Er mir vègene àt revèstes àt ultim diensdaw. = Nous recevrons la revue le dernier mardi (de ce mois)
Àt infantmédikdak passa àt ultim eensdaw. = Le pédiatre est passé le dernier mercredi (du mois dernier)
Or kjas abfæret æt formulars rykip àt dvon mondavs = Veuillez envoyer ce formulaire avant lundi en huit.

Autres numéraux

  • Multiplicatifs
-EX
Dvox = bis,ternex = ter, dèkex = 10 fois...<ref>Toutefois, BIS- peut être utilisé dans des expressions figées. (Yn) bisvedjun (ors) = au revoir.</ref>
-(ER)SYN:
tersyn = trio, dèkersyn = dizaine, dektynersyn = douzaine, dekpentersyn = Quinzaine, Ternekersyn = trentaine... mais Paar = paire.
-(ER)PEL:
dopel = double, terpel = triple, penterpenàdur<ref>De
Penterpel = quintuple
nàtyv = naissance
dur êtres humains.</ref>= quintuplés, dekplen (-a,-éna) = décupler.
  • Fractionnaires: -AX
ùt ternax = 1/3
Tern pentaxe = 3/5
Tinek-hep dekaxe = 27/10
ùt tœsaṅdax = 1/1000...
mais ùt halv = un demi.

Toutefois, si ùt halv = un demi, tiynax existe bel et bien! Effectivement, on ne confondra pas:

ùt halv hoψ = une demi-heure
ùt hoψ tiynax = une heure sur deux
ùt hoψ ea halv = une heure et demie
Æt taṅk vylan tern quàtaxe<ref>Ce sont bien (contrairement à leur traduction française et l'éventualité de se trouver derrière le nom) des adjectifs et non pas des noms, ainsi, on dira bien tern quàtaxe hoψ et non tern quàtaxe hoψen si le génitif n'est pas indispensable par ailleurs. Pour les accords, l'adjectif en -AX (ou halv) s'accorde avec le nom et la quantité ne se met au pluriel qu'à partir d'une fraction ≥ 2:
Pent pyrjòde tern quàtaxe hoψen, æt fàk dekpent quàtaxe hoψene, aljas diktuna tern hoψe tern quàtaxe. = 5 périodes d'un quart d'heure, ça fait quinze quarts d'heures, autrement dit trois heures trois quarts.</ref>kùben metres = Ce réservoir contient 3/4 de mètre cube.
Da pùze Lœṅdons tern dawe quàtaxe = Il va à Londres 3 jours sur 4.
Æt wasq metàr tern fætev quàt metrene = Ce bassin mesure 3 mètres sur 4. (3 (mètres) fois 4 mètres)
Fal sjàden tiyn fæce pentek metrese = Il faut nager deux fois cinquante mètres

Les indéfinis

Grammaticalement, il n'y a pas trop à en dire, sinon que comme les autres, les adjectifs s'accordent en nombre (pour ceux n'évoquant pas une quantité) aux noms auquels ils se rapportent, quant aux pronoms, ils se déclinent.

(àt)<ref name="artcl"/>idem<ref>MÊME

On ne confondra pas

àt idem nox = la même nuit, avec

æt nox(ev) iψ = cette nuit-même.
Les ompléments de idem se déclinent avec l'accusatif, derrière la préposition QUA, comme les compléments de comparatifs d'adjectifs qualificatifs et d'adverbes:

E dhep gœnes àt idems qua æc en do rhod = Je prends la même que celle-ci, mais en rose.</ref>
le (la) même numbar plusieurs ùdat<ref name="un"/> au moins un
(-)iψ<ref>:egiψ, oniψ, oriψ, (d)(k)aniψ, eriψe, oriψe, ariψe = moi, toi... eux-mêmes
Loodav oriψ = Bonjour vous-même (Alphonse allais).

et Ank æt nox(ev) = même cette nuit (mais là, "même" est un adverbe).
On notera une différence entre

Daniψ ep fàkta as. = Il l'a fait lui-même (lui-même l'a fait);
avec
Ka dem ep plàmsa. = Elle s'est blessé elle-même.

Le -N- de oniψ, aniψ... est euphonique quand le pronom est sujet; pas comme dans:

Æt ùt dœmet kaniψ. = C'est une pensée d'elle-même (personne ne lui a soufflé).

La particularité de IΨ est qu'il est variable en nombre, mais que seul le nom ou le prénom auquel il se rapporte se décline. Kasiψe eg vedja. = Ce sont elles-mêmes que j'ai vu. (on peut dire tout simplement: Kase eg vedja.)</ref>

même alj autre la<ref>ON, a été reversé, dans la grammaire française, dans les pronoms personnels pour des raisons pratiquesz, et notamment pour le distinguer de A (lire plus loin), il figure, ici, avec les indéfinis:

LA devant un verbe au singulier est un pronom indéfini

La lokùt anoevens = On parle aneuvien.

Peut être utilisé de manière ironique (plaisante) pour "tu" ou "vous":

La nep reç trodhanert? = On est pas trop fatigué?

Dans ce cas, on utilisera bien LA et surtout pas A. Ce dernier est nettement irrévérencieux, voire insultant (lire, dans cette page de l'Atelier, le deuxième renvoi). Devant un verbe au pluriel, il est mis pour "nous"

La loot cenar = on a bien diné.</ref>
on
æq<ref>CHAQUE

Le pronom pouvant être aussi bien æq: tiyn euror æquev = deux euros chaque
que æqdu ou æqut:

Ùt paar çhyfene ni æqdus ea omen • sadef! = Une paire de gifles à chacun et tout le monde est content !</ref>
chaque (-cun) tan tel dam<ref>CERTAIN
Ep or cyn terád? = En êtes-vous certain ? (qualificatif)
Or dikta dame antese qua plàcar nep es = Vous avez dit certaines (indéfini) choses qui ne m'ont pas plu.</ref>
certain
al; omen, -ne<ref>TOUT
Àt gans ep dem rekordun cys = Le tout (nom) est de s'en souvenir
Àt liyl lal blœ = le ciel est tout (adverbe) bleu
Omne dùr natyve fræjene ea iquæle nòblentev ea legeve. = Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits.

Par contre, AL est (qui exprime "tout entier", sans idée de contenu) est toujours au singulier:

Al à stad eră in à ψkùrnetev = Toute la ville fut dans l'obscurité.

OMEN, OMNE sont susceptible d'être combinés à des déterminatifs commençant par des voyelles:

Omna stad ste as! = Toute la ville le sait!
Omnær kervœnde rovœrse es. = Tous ces problèmes m'ennuient.</ref>
tout, tous cys<ref>EN
Eg gunesa tiyn cys = j'en (pronom) ai pris deux
Eg kœṅzhereve = je suis en (préposition) vacances
Eg pàteze ab cyv = j'en (adverbe) viens
Da vaala las klàtakun = il est tombé en (gérondif) courant</ref>
en epdù, okendù<ref name="qq">QUELQU'UN, QUELQUE CHOSE
Si ces déterminants sont bien des mots à priori, la règle grammaticale qui régit le choix d'un ou l'autre d'entre eux est, elle, à postériori puisqu'ils sont les traductions respectives de someone & anyone; something & anything:
Epùc o vedja? = As-tu vu quelque chose?
Eg vedja okendùs dem uskèψun per dæn. = J'ai vu quelqu'un s'enfuir par là.
Les termes négatifs correspondants sont nepdù & nepùt.</ref>
quelqu'un
melnuse divers okèn quelque epùt, okenùt<ref name="qq"/> quelque chose
osquat quelconque weryde différents quat(!) quel(!)
Pronoms et adjectifs uniquement.

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<references />