Déclinaison
Un article de Ideopedia.
La déclinaison est la flexion selon la fonction qu'occupe un nom ou un pronom (ainsi que les éventuels adjectifs qui s'y rapportent).
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Apparence
Cette déclinaison va souvent de pair avec les autres flexions (nombre, genre), mais peut également en être totalement disjointe.
Ainsi, en latin la terminaison d'un mot renferme à la fois
- le genre
- le nombre
- le cas
comme dans PVELLÆ ;
Dans d'autres langues flexionnelles, chaque flexion est indépendante des autres...
ainsi, en volapük, pour le nom jiblodas[1], on a
- le genre
- le cas
- le nombre ;
phénomène qu'on retrouve également
Nombre de cas
D'une langue à déclinaison[2]à une autre, le nombre de cas est très variable, de deux seulement, comme en français médiéval, en suédois, en espéranto, en uropi... à une vingtaine de cas environ, comme dans les langues finno-ougriennes comme le finnois, l'estonien ou le hongrois, en passant par trois cas (ŧhub), quatre (allemand, aneuvien, sambahsa, volapük...), six (langues slaves, latin[3]).
- Une langue à deux cas est dite diptote.
Nombre de déclinaisons
Selon les langues, tous les mots ne se déclinent pas toujours de la même manière :
En latin, il y a cinq déclinaisons différentes de noms[4], chacune d'elle est déterminée par le génitif singulier.
En russe, il y en a trois : Masculin/neutre, Féminin, Féminin/neutre.
En allemand, il y en a quatre
Les idéolangues qui déclinent ont, en général, toujours les mêmes terminaisons à offrir, ce qui est moins contraignant pour le concepteur (persolangues) et plus facile à apprendre (langues auxiliaires). Toutefois, on peut trouver des idéolangues à plusieurs déclinaisons (ŧhub).
Avantages
Si une langue à déclinaisons peut sembler compliquée (et donna d'ailleurs des cauchemars aux premiers concepteurs de machines à traduire !) et ennuyeuse à certains, elle est pourtant, dans certains cas bien utile pour dissiper des ambigüités[5].
Une langue auxiliaire à déclinaison comme l'espéranto ou le volapük (par exemple) peut facilement s'adapter à la syntaxe de ses différents locuteurs, quelle que soit leur langue d'origine, tant qu'on connaît le rôle de chaque mot dans la phrase, on ne confondra pas :
La tranĉajon manĝas la hundo signifie bien "le chien mange l'escalope", et non pas le contraire, même pour quelqu'un qui n'est guère habitué à une syntaxe de type OVS (objet-verbe-sujet).
- ↑ De sœur
- ↑ Une langue flexionnelle n'est pas forcément à déclinaison ; exemples : les langues romanes, l'anglais, le néerlandais...
- ↑ Si on ne compte pas le locatif, très limité.
- ↑ Sans compter les déterminatifs qui ont parfois (comme en latin, par exemple) une déclinaison bien à eux.
- ↑ Certes, ces ambigüités peuvent servir de bases de départ à des traits humoristiques:
- — Tu ne m'a jamais rien acheté.
- — J'ignorais que tu avais quelque chose à vendre.