Conditionnel

De Ideopedia

Simple forme verbale ou mode à part entière ?

Le conditionnel est, en principe, le mode de la condition (réalisée ou non). Cependant, selon les langues, ce mode a une place des plus variées : totalement inexistant en latin où son rôle est tenu à part entière par le subjonctif ; simple annexe de l'indicatif en espagnol (un temps simple et un temps composé) qui offre un fauteuil brodé d'or au subjonctif ; l'anglais (avec should/would) dispose d'un temps simple et de trois temps composés : un temps perfectif, un temps progressif et un temps perfectif progressif !

... et dans les idéolangues

  • LV II.png Le volapük fournit au conditionnel un suffixe (-öv qui en fait un mode à part entière) et les préfixes de temps ä-, i- et o- permettent d'affiner la condition.
  • Verda stelo.gif L'espéranto utilise le suffixe -us pour le temps simple et estus _-anta pour le temps composé, toutefois, des nuances en estus _inta ou estus _onta ne sont, à priori, pas exclues.
  • Avataneuf.gif L'aneuvien place le conditionnel un peu "à cheval" sur le subjonctif et l'indicatif, dans la mesure où la particule kjas peut précéder chacun de ces deux modes (toutefois, au passé : uniquement le subjonctif).
  • Nilt avk.gif Le conditionnel se conjugue en kotava en ajoutant une particule attachée (par un trait d'union) au radical du verbe et peut se conjuguer à tous les temps : un véritable mode, donc.
  • Uropi.gif L'uròpi utilise le suffixe -ev sur le verbe (temps simple) ou sur l'auxiliaire avoir (avev + part. en -en : temps composé) aussi bien dans la proposition subordonnée (évocation de la condition) que dans la proposition principale (résultat de la condition).
  • Plt.gif Le conditionnel psolat dispose, en plus du passé, de trois formes de présent : une pour l'éventualité, une pour le souhait et une pour le regret ou l'opposition (même si...).

Usage annexe

Le français utilise le conditionnel, non seulement dans son utilisation courante (résultat d'une condition), mais aussi comme un futur (dans la proposition subordonnée) pris sur un procès exprimé à l'imparfait, au passé simple ou composé dans la proposition principale : une règle de la concordance des temps. Cet usage est également en règle en uròpi.