Ba gai dun

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  Ba gai dun
Ba gai dun
 
Année de création 2008
Auteur Nemszev
Régulé par
Nombre de locuteurs 1
Parlé en
Idéomonde associé
Catégorie Langue auxiliaire
Langue oligosyllabique
Typologie Langue a posteriori
Alphabet cugaidun
Alphabet latin (translittération)
Lexique 162 racines (pour l'instant)
Version
Codes de langue
ISO 639-1
ISO 639-2
ISO 639-3
Préfixe Idéopédia IDEO_BGD

Le Ba gai dun ("langue cosmopolite"), aussi appelé cosmopolite est une langue artificielle créée en 2008 par Nemszev. Il s'agit d'une langue auxiliaire globale et minimaliste.

Son lexique se fonde sur une série de racines. Celles si ont pour origine des mots simplifiés ou tronqués des langues les plus parlées du monde (anglais, chinois, hindi, espagnol, portugais, français, hindi, arabe et russe).

Le mot "ba gai dun" lui-même est un exemple de ce mélange d'influences, car "ba" vient de "bhâshâ" ("langue" en hindi), "gai" de "guy" ("type, personne" en anglais) et "dun" de "dunyâ" ("monde" en arabe).

Phonologie

La prononciation

Voyelles

  • e - voyelle courte non arrondie : "è", "e"
  • i - voyelle longue non arrondie antérieure : "i"
  • a - voyelle longue non arrondie postérieure : "a"
  • o - voyelle courte arrondie: "o"
  • u - voyelle longue arrondie: "ou"

Diphtongues

La voyelle dominante de la diphtongue est toujours la première.

  • au - "aou"
  • ai - "aï" ou "oï"
  • ei - "eï" ou "é"

Consonnes

Les consonnes suivantes sont regroupées avec: occlusive sonore, occlusive sourde (et expirée), fricative/approximative sonore, fricative/approximative sourde, nasale:

  • Labiales: b, p, w, f, m
  • Coronales: d, t, r*, s, n

Autres consonnes:

  • g, k: respectivement occlusive sonore et sourde (et expirée) vélaires ou uvulaires
  • h: expiration quelle qu'elle soit, même fricative vélaire ou uvulaire
  • j: palatale fricative, approximative, affriquée ou occlusive sonore
  • c: affriquée ou occlusive sourde (et expirée)
  • l: latérale ou R battu
  • ng: vélaire ou uvulaire nasale

Remarques:

  • r: peut également avoir valeur de sonore vélaire ou uvulaire fricative ou être roulée à l'avant ou l'arrière de la bouche
  • ng: ne se place qu'à la fin d'une syllabe
  • Les seules consonnes qui peuvent être en fin de syllabe sont les nasales (n, m et ng)

Morphologie

C'est une langue isolante, où les mots courants font une ou deux syllabes suivant les règles suivantes de construction (C = consonne, V = voyelle, D = diphtongue, N = consonne nasale):

  • Une syllabe:
    • V/D: a, e, i*, u*... ("i" et "u" peuvent aussi se prononcer respectivement "ji" et "wu")
    • CV: ba, me, ti, cu...
    • CD: nau, bai, lau, lei...
    • CVN: min, long, lam...
  • Deux syllabes:
    • VCV: oro, ata, oco...
    • CV redoublé: baba, nono, titi...
    • CD redoublé: leilei...

Il arrive qu'on utilise des mots qui n'obéissent pas à cette règle. Il s'agit en général de noms propres ou de mots trop longs à traduire. Ils se simplifient en suivant la phonologie cosmopolite, où une syllabe ne peut être que (C)V/D/VN. Exemple: Pizza > pica; François > Feransuwa.

Le plus souvent, on adapte un mot étranger phonétiquemenent (Reims > Rense), mais il est possible de lire les mots étrangers à la manière cosmopolite. "Reims" est alors lu "Reimese" et "Valéry" est lu "Walereje". Ceci est fait en ajoutant un "e" après les consonnes sans voyelles et en prononçant d'une certaine manière les consonnes non-reprises en cosmopolite :

  • q = k
  • v = w
  • x = c
  • y = j
  • z = r

Le sens du mot sera emprunté au mot original dans la langue concernée, mais sera élargi en polysémie. La traduction d'un mot dépendra alors des mots qui l'entourent.

Par exemple, le mot "go" (repris du verbe anglais signifiant "aller") peut avoir le sens de :

  • "se déplacer", comme intransitif (i go = il se déplace)
  • "aller vers", comme transitif (i go lan la = il va vers ce pays)
  • "devenir", comme verbe d'état, avant un adjectif ou le mot "si" (i go jai = il devient heureux; i go om = il devient un homme)
  • futur proche, comme auxiliaire (i go ba gai dun = il parlera cosmopolite)
  • comme base de verbes composés exprimant une progression (sa = savoir, go sa = apprendre, savoir de plus en plus)
  • "allant, se déplaçant", comme adjectif (gai go = quelqu'un qui se déplace)
  • "vers, jusque, à, pour" comme préposition (go ra i = pour le voir; i ata pan go na = il me donne du pain)

Un autre exemple qui peut paraître étrange aux yeux d'un locuteur d'anglais est l'usage de "wen" (qui vient de l'anglais "when", "quand") :

  • "quand", pour former une subordonnée de temps (voir la section sur "si" pour plus d'informations)
  • "moment", en tant que nom (si wen = c'est le moment !)
  • "au moment de", en tant que préposition, sert à former un complément de temps nominal (exemple : wen din la = aujourd'hui (lit. au moment de ce jour)

Syntaxe

L'ordre général d'une phrase en ba gai dun est le suivant : Sujet - Adverbe - Verbe - Objet direct.

Dans un groupe nominal, on a : Nom - Adverbe - Adjectif/Complément.

De position variable, les syntagmes prépositionnels prennent la forme de : Préposition - Groupe nominal.

Le verbe peut être précédé d'indicateurs d'aspect : fin (accompli), en (duratif/progressif), go (futur proche)... :

  • I kan = il mange (général)
  • I fin kan = il a mangé (accompli)
  • I en kan = il (est entrain de) mange(r) (duratif/progressif)
  • I go kan = il va manger (futur proche)

Pronoms

Les pronoms de base sont :

  • Na = je (ou nous)
  • U = tu (ou vous)
  • I = il / elle (ou ils / elles)

Un pronom supplémentaire est très utile:

  • A = il / elle (ou ils / elles) (éloigné)

Le pronom "i" est utilisé avec comme antécédent le premier groupe nominal auquel on se réfère (on pourrait vaguement le traduire par "le premier"). Le pronom "a" a un sens similaire, mais il se réfère à un deuxième groupe nominal quand on en cite plusieurs (on pourrait le traduire par "ce dernier". Le premier "i" veut dire "soi-même" et le deuxième concerne une autre personne.

  • Julia di go Ana si a jem. = Julia dit à Anna qu'elle (Anna) est belle.
  • Julia di go Ana si i jem. = Julia dit à Anna qu'elle (Julia) est belle.

Des pronoms pluriels entrent également en jeu, mais plus rarement :

  • Ban na = nous(-autres)
  • Ban u = vous(-autres)
  • Ban i = ils / elles (leur/son groupe)

Avec plusieurs variantes (voir Cin (beaucoup), nau (aucun) et les autres):

  • Cin na = nous (qui sommes nombreux)
  • Tu u = vous tous
  • etc.

Pour distinguer le "nous" inclusif du "nous" exclusif, on utilise un pronom composé :

  • Na u = nous (inclusif) (moi et toi/vous)
  • Na i = nous (exclusif) (moi et lui/elle/eux/elles)

Mot séparateur "si"

Le mot "si" employé seul se traduit par "oui" ou "ainsi".

Employé au début ou à la fin d'une phrase, il peut vouloir dire "c'est" ou "cela" (général).

  • Si ben. = C'est bien.
  • I di si = Il dit cela.
  • Si na! = C'est moi !

Dans tout autre cas, "si" sert de séparateur pour changer le sens d'un mot s'il y a une ambiguïté. Il s'emploie surtout par écrit dans ces cas-là, car à l'oral, il est remplacé par une pause. Il est possible de le remplacer dans ce cas par une virgule.

On l'utilise également comme verbe "être" entre un nom et un adjectif ou un autre nom.

  • Hi hai = rire de vie, rire vital
  • hi si hai = le rire, c'est la vie.

Il est également utilisé pour mettre en première position un élément qui n'y était pas, pour l'emphase.

  • U jai he sei la = Tu aimes cette boison.
  • He sei la si u jai = C'est cette boisson que tu aimes.

Ou pour bien séparer la proposition principale de la subordonnée.

  • I di si pa pe fin ka = Il dit qu'un morceau de rocher est tombé.

"Si" peut être nécessaire (si ambiguïté) entre un sujet non pronominal ou sans possessif qui le suit (donc pas par exemple "pan na" = "mon pain") et un groupe verbal ou un adjectif attribut.

  • Jen a Jang si fin go kan en dom mi jen. = La femme de Jean est allée manger chez une/son amie

Un pronom resomptif "i" (ou "ban i" pour préciser un pluriel) peut également se placer après "si".

  • Jen a Jan si i fin go kan en dom mi jen. = La femme de Jean (elle) est allée manger chez une/son amie

Les circonstantiels peuvent quant à eux se placer soit après le sujet avant "si", soit à la fin de la phrase.

  • Jen a Jang en ceng si (i) kan kon u mi jen. = En ville, la femme de Jean a mangé avec une amie.
  • Jen a Jang si (i) kan kon u mi jen en ceng. = La femme de Jean a mangé avec une amie en ville.

Seule exception, les subordonnées de temps commençant par "wen", qui doivent précéder le sujet. Juste avant le sujet, il faut placer "den" si l'événement suit le précédent et "we" s'il est concomitant. La subordonnée de temps peut également (sans "den" ou "we") se placer à la fin de la phrase.

  • Wen Jang ra Joje en ceng den Joje go kan kon a. = Lorsque Jean vit Georges en ville, George alla manger avec lui.
  • Joje go kan kon Jang wen i ra a en ceng. = George alla manger avec Jean, lorsqu'il le vit en ville.

Il est important de n'utiliser qu'un seul si par phrase, sinon elle devient incompréhensible.

  • mi de Joje si go dom Jang. A jai si = Jean apprécie que l'ami de George vienne chez lui. (lit. "L'ami de George ["est"] vient chez Jean. Ce dernier apprécie cela.)

Si l'emphase agit sur un nom/groupe nominal, on peut (ou non) dans la phrase principale utiliser un pronom anaphorique "i".

  • Pan so si Jang jai mo kan (i). = Du pain chaud, Jean adore en manger.

L'ambiguïté due à la position de l'adverbe est un autre cas de figure où "si" est utile. L'adjectif suit le nom et l'adverbe précède le verbe. Que faire si un mot (adjectif ou adverbe) est placé entre un nom et un verbe ?

  • Kuku ben kan = (phrase ambiguë)
  • Kuku si ben kan = les poulets mangent bien.
  • Kuku ben si kan = les bons poulets mangent.

Phrase interrogative

Une phrase n'est pas rendue interrogative par le ton montant, comme en français, mais par un mot interrogatif.

"Ke" permet de former des mots interrogatifs :

  • ke gai = qui
  • ke sei = quoi
  • ke lo = où
  • ke cin = combien (comment beaucoup)
  • ke wen = quand
  • etc.

Il se place au sein de la phrase :

  • I kau kon ke gai ? = Avec qui joue-t-il?

Ou au début, seulement si "si" est utilisé pour l'emphase :

  • Ke gai si i kau kon ? / Kon ke gai si i kau ? = C'est avec qui qu'il joue?

Si l'on veut rendre une phrase interrogative pour qu'il soit possible d'y répondre seulement par oui ou par non, on termine cette phrase par "ke", "nau" ("non") ou "ne" ("hein ?").

  • I kau kon Adam ke? / I kau kon Adam nau? / I kau kon Adam ne? = Joue-t-il avec Adam ?

"Ne" employé seul traduit le mot "hein ?" ou "comment ?". Employé après un nom, il traduit "en ce qui concerne" ou "et ... ?":

  • Ne? = Hein? Comment? N'est-ce pas ?
  • Maria ne, ... = En ce qui concerne Maria, ...
  • U ne? = Et toi ?

Le mot "de"

"De" a le même sens qu'en français. Cependant, lorsque deux noms se suivent, ceux qui forment souvent un nom composé, traduisible en français en utilisant "de".

  • Dom pan = boulangerie (ou maison du pain)
  • Ce rei = trône (ou siège/chaise de roi)

Génitif

"De" s'utilise en revanche pour former le génitif de possession non-pronominale ou lorsqu'un nom peut s'utiliser comme adjectif :

  • gogo mi = un chien amical
  • gogo de mi = le chien d'un ami
  • gogo de Jang = le chien de Jean
  • Maumau de ga = le chat du garçon (possession non-pronominale > "de")
  • Maumau ga = le chaton mâle (sans "de", "ga" a le sens adjectival de "petit et mâle")
  • Maumau na = mon chat (possession pronominale > pas de "de")

"Avoir"

Pour traduire le verbe "avoir" en français, on utilise une périphrase en ba gai dun à l'aide de "de" :

  • de Jule si dom = à Jules est une maison

Subordonnée relative

Le mot "de" sert également à construire une subordonnées relative déterminative.

Il y a deux types de relatives: - l'explicative, qui, en français, se marque par l'apposition entre virgules d'une phrase. En ba gai dun, ce type de relative est remplacé par une phrase supplémentaire (cependant, à l'oral, celle-ci peut s'utiliser comme en français, à la manière d'une parenthèse).

  • I go ha kon jen i. I cin jai a. = Il est parti avec sa femme, (qu')il (l')aime beaucoup.

- la déterminative, qui donne une information qui est nécessaire pour identifier ce de quoi on parle, et qui, en français, n'utilise pas de virgule. Deux cas se présentent en ba gai dun :

Si l'antécédent est le sujet de la relative déterminative, on le fait suivre du verbe/adjectif et du reste de la phrase :

  • Kuku fin kan pan si mo bo. = Les poulets (qui) ont mangé du pain sont plus grands.

Si l'antécédent n'est pas le sujet, on le fait suivre de "de" et de la relative complète avec ou sans pronom corrélatif :

  • Pan de kuku kan (i) si cin ben. = Le pain qu'ont mangé les poulets est très bon.
  • I cin jai jen de i go ha kon (a). = Il aime la femme avec qui il est parti.

La préposition a sert également à transformer une relative déterminative active en passive.

  • Gai ra si jai hai. = La personne qui voit/voyante aime la vie.
  • Gai de ra si jai hai. = La personne qu'on voit/vue aime la vie.

Rappel : le passif en tant que tel n'existe pas vraiment en ba gai dun. On respecte l'ordre de la phrase active.

Phrase impérative

L'impératif est marqué par la particule "ja" (servant également de vocatif) employée juste avant le verbe (et éventuellement un pronom).

  • Ja kau kon na! = Joue avec moi !
  • Ja i kau kon na! = Qu'il joue avec moi !
  • Maria ja i kau kon na! = Que Marie joue avec moi !
  • (à ne pas confondre avec) Ja Maria ja kau kon na! = Marie ! Joue avec moi !

Conjonctions "we" et "je"

On utilise en ba gai dun deux mots qui signifient "et" : "we" et "je". "We" sépare deux mots (d'un adjectif par exemple) en se plaçant entre eux, alors que "je" les unit en se plaçant après eux.

  • Ga we fi jem = Un garçon et une jolie fille.
  • Ga fi je jem = Un garçon et une fille jolis.

Les énumérations sont toujours séparées par des "we".

  • I fin ra titi we rara we gogo we maumau... = Il a vu un oiseau, une grenouille, un chien, un chat...

Pluriel

Contrairement au français qui marque systématiquement le pluriel par un -s (ou une forme plurielle distincte), le ba gai dun n'utilise pas systématiquement une marque de pluriel. On compte deux réelles marques de pluriel, "cin" (beaucoup (de)) et "ban" (groupe, quelques). On ne les utilise que lorsqu'il est important de spécifier un pluriel.

  • I ra cin gai en dom i = Il a vu des (tas de) gens chez lui.
  • I ra ban gai en dom i = Il a vu quelques personnes chez lui.

On ne les utilise donc pas dans les noms généraux :

  • Gogo nau jai maumau = Les chiens n'aiment pas les chats

Ni lorsque le sens pluriel est découle déjà d'un numéral cardinal précédent le nom :

  • Si do ce. = Il y a deux chaises.

Cin (beaucoup), nau (aucun) et les autres

Certains mots ont un sens adverbial s'ils précèdent un verbe ou un adjectif, jouent le rôle de déterminant s'ils précèdent un nom et d'adjectif s'ils le suivent (ou comme attribut).

Pour traduire l'adverbe "beaucoup/très" ou le déterminant "beaucoup de", on utilise "cin", mais aussi "ben" ou "bo". Cependant, ces mots employés comme adjectifs n'ont pas le même sens. "Cin" ne s'utilise pas comme adjectif que comme attribut (nombreux/beaucoup) :

  • I cin jai / i ben jai / i bo jai / i fo jai = il est très content
  • I ra cin gai / ben gai / bo gai / fo jai = il a vu beaucoup de gens
  • I bo = il est grand
  • I ben = il est bon
  • I fo = il est fort
  • Gai cin = les gens sont nombreux
  • Si cin = c'est beaucoup

Pour traduire "un peu", "peu de" ou "petit", on utilise "ti" respectivement en position adverbiale (avant le verbe ou l'adjectif), commedéterminant (avant le nom) et adjectif (après le nom ou comme attribut).

  • I ti jai = il est un peu content
  • I ra ti gai = il a vu peu de gens
  • I ti = il est petit

Pour traduire "totalement", "tou(te)s" et "entier/total/tout", on utilise "tu" respectivement en position adverbiale, comme déterminant et comme adjectif.

  • I tu jem = il est totalement beau
  • I ra tu gai = il a vu tout le monde
  • Dom si tu = la maison est entière
  • Sei tu si ben = tout va bien

Enfin, pour traduire la négation (ne... pas) et "aucun(e)", on utilise "nau" respectivement en position adverbiale et déterminant. (Pour rappel, "nau" en fin de phrase rend la phrase interrogative, il ne s'utilise pas comme adjectif).

  • I nau jai = il n'est pas content
  • I ra ti gai = il n'a vu personne

Comparatif et superlatif

Lorsqu'on compare quelqu'un ou quelque chose avec lui-même, on utilise l'adverbe mo :

  • I mo jem min i mo ben kan. = Il est plus beau, parce qu'il mange mieux.

Lorsqu'on compare quelqu'un ou quelque chose avec quelqu'un ou quelque chose d'autre, on utilise la structure suivante :

  • Julia si mo jem de Maria. = Julia est plus belle que Maria (Julia plus belle de/que Maria).
  • Kuku si mo kan de maumau. = Les poulets mangent plus que les chats (poulet plus manger de/que chat).

Pour un superlatif, on utilise le mot "to" (tête, diriger) :

  • Julia si to jem. = Julia est la plus belle.
  • Kuku si to kan. = Les poulets mangent le plus.

Pour traduire "moins", on place l'adverbe "ti" pour une quantité ou "mau" (mal) pour une qualité après "mo" ou "to" :

  • I mo mau jem. = Elle est moins jolie. (plus mauvaise qualité)
  • Julia si mo mau jem a Maria. = Julia est moins belle que Marie.
  • Julia si to mau jem. = Julie est la moins jolie.

Dans certains cas, on peut utiliser les deux, mais il y a une légère nuance.

  • Kuku si mo ti kan a maumau. = Les poulets mangent moins que les chats. (plus petite quantité)
  • Kuku si to ti kan. = Les poulets mangent le moins.

Nombres

Adjectifs numéraux cardinaux:

Ils se placent devant le nom sans utilisation d'une marque de pluriel spécifique. Exemple: Cece gai = Quatre personnes.

  • 0 nau (signifie aussi "aucun" et "ne... pas")
  • 1 wa (signifie aussi "unité", "unicité" et "union")
  • 2 do (signifie aussi "couple")
  • 3 ta
  • 4 cece
  • 5 ham
  • 6 lu
  • 7 sem
  • 8 oco
  • 9 nono
  • 10 ten
  • 100 sen
  • 1.000 cen
  • 10.000 ten cen
  • 100.000 sen cen
  • 1.000.000 ten sen cen

Pour exprimer d'autres nombres, on utilise soit les formes plus longues avec "we" pour additionner et rien pour multiplier - Exemple: "Ham ten we tata = 5(x)10+3 = 53", soit les simples suites de nombres telles qu'elles sont écrites avec les chiffres décimaux: "ta do wa nono oco do = 321982".

Adjectifs numéraux ordinaux:

Ils se placent après le nom qu'ils déterminent. Exemple: Gai cece = La quatrième personne.

  • 1er pim (signifie aussi "avant", "devant" et "d'abord")
  • 2e kon (signifie aussi "avec", "compagnon" et "suivre")
  • 3e ta
  • 4e cece
  • 5e ham
  • 6e lu
  • 7e sem
  • 8e oco
  • 9e nono
  • 10e ten
  • 100e sen
  • 1000e cen

Le défini et l'indéfini

Le ba gai dun n'utilise pas d'articles (définis ou indéfinis). Cependant, pour rendre un sens indéfini, on utilise une tournure "présentative" dans laquelle le nom de sens indéfini suit le verbe pour être écarté de la première position dans la phrase. Ceci est en lien avec le fait que le premier élément d'une phrase est généralement l'élément topical, c'est-à-dire déjà connu. Si un nom est introduit pour la première fois, il est forcément nouveau, donc non-topical. C'est pourquoi il se retrouve écarté du début de la phrase.

Si c'est un sujet, il faut changer sa position. On utilise alors le séparateur "si" comme pour une emphase :

  • La femme est morte = Jen fin dai. (défini)
  • Une femme est morte = Fin dai si jen. (indéfini)
  • Le chien m'a parlé = Gogo fin ba go na. (défini)
  • Un chien m'a parlé = Fin ba si gogo go na. (indéfini)

Si c'est un objet direct, il est indéfini par défaut (puisqu'il ne vient pas en premier). Pour préciser un sens défini, il faut d'utiliser le démonstratif "la" qui suit le mot :

  • J'ai vu un chien. = Ra gogo.
  • J'ai vu le chien. = Ra gogo la.

"Wa" est un déterminant numéral. Il ne s'utilise pas avec un sens indéfini :

  • J'ai vu un chien, puis deux, puis trois... = Ra wa gogo den do den ta...

Textes

Le corbeau et le renard

<poem>

Titi ku we lom
Nan Titi Ku, tan on wa dei.
En pen mu i, le kei
Nan Lom, min odo, mu le ma.
Ti kom si, i di go a:
"Ei! Cau, ja lam nan Titi Ku.
U bo jem! Cin ben, na ra u!
Nau di mau en, neng son ba u cong
Si ben de tu pang u long,
Den u Fenise de gai ban dei la.'
Min di la, Titi Ku, cin asa ;
We go fe sun son ba aka,
Kai pen mu i bo, ha sei i ka.
Lom le kei la we di: "Lam nan,
Ja sa, tu gai di ben de a wan,
Min sei de a sun, i go han :
Sa la kom kei de na kan. "
Titi ku, den min wai asa je, fa.
Nau gai mau to i, wawa.

</poem>

Note : plutôt que des "si" comme séparateur, ce texte utilise une virgule, car il est normalement récité oralement.

Traduction littérale : <poem>

Corbeau et renard
Monsieur Corbeau, debout sur un arbre,
Dans son bec, gardait du fromage
Monsieur Renard, à cause de l'odeur, avait l'eau à la bouche,
Un peu comme ceci, il lui dit:
"Hé! Bonjour, ô cher monsieur Corbeau.
Vous êtes très joli! Si beau, je vous vois!
Sans mentir, si votre chant continu
Est aussi bien que votre long plumage,
Alors vous êtes le Phénix de ceux de ce bois.'
Par ces mots, Corbeau fut plein d'espoir ;
Et pour faire entendre son chant céleste,
Il ouvrit son bec grand, laissa son objet tomber.
Renard prit ce fromage et dit: "Cher monsieur,
Sachez que tous ceux qui disent du bien de celui qui le désire,
Par les biens de celui qui les écoute, s'enrichissent :
Cette information vaut le fromage que je mange. "
Corbeau, alors loin de la raison et de l'espoir.
Que personne ne le dirigerait mal, (il) promit.

</poem>

Notre Père

<poem>

Ja baba ban na en aka,
Nam u ja i go seng,
Ja go rei,
Gai ja i fe u wan
On bam we en aka.
Ja ata pan de din la go na wen din la
Ja afa na fe mau,
Kom na afa gai fe mau go na
We ja nau fe na wan mau,
No ja fe na li ha min mau.
Min u si rei we fo we de gai sa wen cin sen san we san.
Wai i en</poem>

Liens externes