Arvan : Différence entre versions

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L''''{{MediaWiki:IDEO_ARV_Idéolangue}}''' (noms originaux '''Arvan''' [aʁˡvã] ou [aʁˡvõ], également appelée '''Savoyòr''' [savoˡjɔʁ]), est une langue artificielle créée par [[Utilisateur:Nikura|Nikura]] en 2002, �  partir des parlers savoyards de l'Arpitan (ou Franco-provençal). Tout comme l'[[Oxurien]] il s'agit d'une sorte de dialecte calque créé �  partir d'un ensemble de dialectes existant.
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L''''{{MediaWiki:IDEO_ARV_Idéolangue}}''' (noms originaux '''Arvan''' [aʁˡvã] ou [aʁˡvõ], également appelée '''Savoyòr''' [savoˡjɔʁ]), est une langue artificielle créée par [[Utilisateur:Nikura|Nikura]] en 2002, à partir des parlers savoyards de l'Arpitan (ou Franco-provençal). Tout comme l'[[Oxurien]] il s'agit d'une sorte de dialecte calque créé à partir d'un ensemble de dialectes existant.
  
Cette langue se place dans le même contexte que le [[Tatsique]], c'est �  dire qu'elle est parlée en [[Naroda]], dans un des états qui la compose, la [[Val-des-Monts|Principauté du Val-des-Monts]] (''Prenspët�  du Val-des-Mons'').   
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Cette langue se place dans le même contexte que le [[Tatsique]], c'est à dire qu'elle est parlée en [[Naroda]], dans un des états qui la compose, la [[Val-des-Monts|Principauté du Val-des-Monts]] (''Prenspëtà du Val-des-Mons'').   
  
 
==Histoire interne==
 
==Histoire interne==
Dans l'imaginaire, l'Arvan fut apporté en [[Naroda]] (''la Naròia'' [la naʁɔja]) par des colons francophones (voir [[Valois]]), qui offrirent de nombreuses terres montagneuses �  des habitants des Alpes désirant tenter leur chance dans ce nouveau monde. C'est pourquoi dans les autres petits états voisins, on parle aussi le [[Coirin]] (provenant de colons suisses romanches), l'[[Oxurien]] (un dialecte occitan alpin) ou encore le [[Cuéjon]], le [[Trêvan]] ou l'[[Oraisonais]] (parlers d'oïl arpitanisés ou occitanisés).
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Dans l'imaginaire, l'Arvan fut apporté en [[Naroda]] (''la Naròia'' [la naʁɔja]) par des colons francophones (voir [[Valois]]), qui offrirent de nombreuses terres montagneuses à des habitants des Alpes désirant tenter leur chance dans ce nouveau monde. C'est pourquoi dans les autres petits états voisins, on parle aussi le [[Coirin]] (provenant de colons suisses romanches), l'[[Oxurien]] (un dialecte occitan alpin) ou encore le [[Cuéjon]], le [[Trêvan]] ou l'[[Oraisonais]] (parlers d'oïl arpitanisés ou occitanisés).
  
  
 
==La Principauté du Val-des-Monts==
 
==La Principauté du Val-des-Monts==
La Principauté du Val-des-Monts (''Prenspët�  du Val-des-Mons'') est aujourd'hui un petit état paisible et fort apprécié des touristes pour son statut détaxé qui permet d'y faire des achats �  bas prix. On s'y rend depuis des villes telles que Coire, Digor ou même Zara, autrefois en grande partie pour y acheter de l'alcool ou du tabac. Mais ce petit état a également profité de ses beautés montagnardes pour développer un important pôle touristique, mais �  la différence de la Coirie, plutôt sur un modèle de tranquilité et de détente. On peut donc allier le ski avec une cure thermale dans les sources bienfaisantes et très renommées de la capitale Forly (en Arvan ''Fòrl'' ou ''Fòrle'' [fɔʁl]).  
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La Principauté du Val-des-Monts (''Prenspëtà du Val-des-Mons'') est aujourd'hui un petit état paisible et fort apprécié des touristes pour son statut détaxé qui permet d'y faire des achats à bas prix. On s'y rend depuis des villes telles que Coire, Digor ou même Zara, autrefois en grande partie pour y acheter de l'alcool ou du tabac. Mais ce petit état a également profité de ses beautés montagnardes pour développer un important pôle touristique, mais à la différence de la Coirie, plutôt sur un modèle de tranquilité et de détente. On peut donc allier le ski avec une cure thermale dans les sources bienfaisantes et très renommées de la capitale Forly (en Arvan ''Fòrl'' ou ''Fòrle'' [fɔʁl]).  
  
La Principauté se subdivise en six ''étapes'' (''stapa''), lesquelles sont elles-mêmes découpées en cantons (''canton'') et communes (''comna''). Sa forme est un peu irrégulière, puisque constituée de deux versants de la Valdole (Vallée de Dold ou en arvan ''Valdòla''), qui incluent des débordements importants des deux autres côtés des montagnes, côté coirin, l'Outremont, et côté nartique, l'Outreval et Curans. Cependant, la partie du fond même de la Valdole avec la ville de Dole (''Dold'', en arvan ''Dòla'') appartiennent �  la Digorie. Ainsi, seule la plus haute partie de la vallée (l'Arpingon, en arvan ''Arpengon'') appartient �  la Principauté avec pour seule connexion la ville d'Entraigues (''Entrèga'') et son étape, relativement étroite et parsemée de communes enclavées ou isolées appelées ''las stapètes''. La forme globale ressemble �  deux triangles pointés l'un vers l'autre.
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La Principauté se subdivise en six ''étapes'' (''stapa''), lesquelles sont elles-mêmes découpées en cantons (''canton'') et communes (''comna''). Sa forme est un peu irrégulière, puisque constituée de deux versants de la Valdole (Vallée de Dold ou en arvan ''Valdòla''), qui incluent des débordements importants des deux autres côtés des montagnes, côté coirin, l'Outremont, et côté nartique, l'Outreval et Curans. Cependant, la partie du fond même de la Valdole avec la ville de Dole (''Dold'', en arvan ''Dòla'') appartiennent à la Digorie. Ainsi, seule la plus haute partie de la vallée (l'Arpingon, en arvan ''Arpengon'') appartient à la Principauté avec pour seule connexion la ville d'Entraigues (''Entrèga'') et son étape, relativement étroite et parsemée de communes enclavées ou isolées appelées ''las stapètes''. La forme globale ressemble à deux triangles pointés l'un vers l'autre.
  
 
Principales agglomérations du Val-des-Monts :
 
Principales agglomérations du Val-des-Monts :
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* St-Avre (''St-Avro'') - 3 210 h.
 
* St-Avre (''St-Avro'') - 3 210 h.
 
* Lanslebourg (''Lans-lo-Bòrg'') - 3 050 h.
 
* Lanslebourg (''Lans-lo-Bòrg'') - 3 050 h.
* Vail (''V� il'') - 2 755 h.
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* Vail (''Vàil'') - 2 755 h.
 
* Préborgne (''Pra-Bòrgno'') - 2 660 h.
 
* Préborgne (''Pra-Bòrgno'') - 2 660 h.
  
 
==Description de la langue==
 
==Description de la langue==
Cette idéolangue s'écrit au moyen d'une graphie savoyarde proche de celle de Conflent. Cependant, l'absence relative d'unité linguistique rend la langue quelque peu orthographiquement instable. Les principales confusions ont lieu lors de la confrontation de sons variant d'un parler �  l'autre tels que jh/zh ou çh/sh/f/h ou encore, sont dues au fait que le vocabulaire peut parfois varier énormément d'un village �  l'autre sans qu'on ne sâche vraiment quel mot est celui qu'on qualifie de standard. Parce que la langue standard, en théorie, c'est l'Arvan central, celui qui se parte entre Forly et Entraigues sans grande variation, mais le reste du territoire, soit plus de la moitié parle différemment si bien que la langue académique devient plutôt un socle adaptable qu'une langue de référence fixe.
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Cette idéolangue s'écrit au moyen d'une graphie savoyarde proche de celle de Conflent. Cependant, l'absence relative d'unité linguistique rend la langue quelque peu orthographiquement instable. Les principales confusions ont lieu lors de la confrontation de sons variant d'un parler à l'autre tels que jh/zh ou çh/sh/f/h ou encore, sont dues au fait que le vocabulaire peut parfois varier énormément d'un village à l'autre sans qu'on ne sâche vraiment quel mot est celui qu'on qualifie de standard. Parce que la langue standard, en théorie, c'est l'Arvan central, celui qui se parte entre Forly et Entraigues sans grande variation, mais le reste du territoire, soit plus de la moitié parle différemment si bien que la langue académique devient plutôt un socle adaptable qu'une langue de référence fixe.
  
De manière générale, l'Arvan conserve un fort caractère savoyard, sans grande influence extérieure, quoiqu'on pourra tout de même y trouver un bon apport de mots français, coirins ou tatsiques voire digoriens selon la fréquence des contacts entre les deux ethnies voisines, mais aussi la localisation géographique des villages. La langue arvane possède la particularité de certains parlers savoyards qui accentuent volontiers les syllabes finales au féminin, renforçant ainsi la voyelle /a/ et provocant la chute de la syllabe originalement tonique. Ex.: COMMÚNA > comna (''commune'') ; FARÍNA > farna (''farine'') ; LÚNA > lna (''lune''). L'Arvan connaît partiellement le traitement en /-i/ des -A finaux féminin latins après palatales, mais pas de manière exhaustive. Ex.: VACA > vaçhi (''vache''). L'Arvan possède également une série de traits archaïsants tels que, la conservation partielle de la déclinaison �  deux cas, sujets et régime ou encore, la présence d'un vocabulaire parfois très conservateur malgré des procès évolutifs fort avancés.
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De manière générale, l'Arvan conserve un fort caractère savoyard, sans grande influence extérieure, quoiqu'on pourra tout de même y trouver un bon apport de mots français, coirins ou tatsiques voire digoriens selon la fréquence des contacts entre les deux ethnies voisines, mais aussi la localisation géographique des villages. La langue arvane possède la particularité de certains parlers savoyards qui accentuent volontiers les syllabes finales au féminin, renforçant ainsi la voyelle /a/ et provocant la chute de la syllabe originalement tonique. Ex.: COMMÚNA > comna (''commune'') ; FARÍNA > farna (''farine'') ; LÚNA > lna (''lune''). L'Arvan connaît partiellement le traitement en /-i/ des -A finaux féminin latins après palatales, mais pas de manière exhaustive. Ex.: VACA > vaçhi (''vache''). L'Arvan possède également une série de traits archaïsants tels que, la conservation partielle de la déclinaison à deux cas, sujets et régime ou encore, la présence d'un vocabulaire parfois très conservateur malgré des procès évolutifs fort avancés.
  
 
==Phonologie==
 
==Phonologie==
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==Morphologie==
 
==Morphologie==
La morphologie de la langue arvane est sensiblement la même que celle de l'arpitan (ou franco-provençal), soit avant tout, celle d'une langue romane moderne et innovatrice, tendant toutefois �  la conservation de quelques archaïsmes. Quelques particularités notables sont :
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La morphologie de la langue arvane est sensiblement la même que celle de l'arpitan (ou franco-provençal), soit avant tout, celle d'une langue romane moderne et innovatrice, tendant toutefois à la conservation de quelques archaïsmes. Quelques particularités notables sont :
 
* Conservation du cas régime de quelques substantifs : sujet ''lo bèr'' / oblique ''lo baron'')
 
* Conservation du cas régime de quelques substantifs : sujet ''lo bèr'' / oblique ''lo baron'')
 
* Double article au pluriel : M. ''los'' [lo:/lu: (z-)] / F. ''las'' [la: (z-)]
 
* Double article au pluriel : M. ''los'' [lo:/lu: (z-)] / F. ''las'' [la: (z-)]
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* Usage courant d'un adjectif verbal : ''gonflar'' > ''gonfle''
 
* Usage courant d'un adjectif verbal : ''gonflar'' > ''gonfle''
  
D'autres particularités, moins typiques, sont également �  souligner, telles que :
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D'autres particularités, moins typiques, sont également à souligner, telles que :
 
* Formation du pluriel des féminins en -a (ou -i) en -es [e]
 
* Formation du pluriel des féminins en -a (ou -i) en -es [e]
 
* Désinence de la première personne en -o, prononcé [o] ou [u], ou -i après palatale
 
* Désinence de la première personne en -o, prononcé [o] ou [u], ou -i après palatale
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* Article : M. ''lo'' [l(o)] / F. ''la'' [la], ou ''l' ''[l] devant voyelle
 
* Article : M. ''lo'' [l(o)] / F. ''la'' [la], ou ''l' ''[l] devant voyelle
 
* Formation du pluriel :  
 
* Formation du pluriel :  
** M./F. -s (muet) avec allongement de la voyelle précédente si le mot était terminée en consonne, entraîné par la chute de celle-ci (ex.: ''lo çh� t'' [l(o) θɒt] → ''los çhats'' [lo: θa:])
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** M./F. -s (muet) avec allongement de la voyelle précédente si le mot était terminée en consonne, entraîné par la chute de celle-ci (ex.: ''lo çhàt'' [l(o) θɒt] → ''los çhats'' [lo: θa:])
** F. en -a (ou -i), passage �  -es [e] (ex.: ''la gota'' [la gota] → ''las gotes'' [la: gote])
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** F. en -a (ou -i), passage à -es [e] (ex.: ''la gota'' [la gota] → ''las gotes'' [la: gote])
* Substantifs �  cas régime :  
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* Substantifs à cas régime :  
 
** ''bèr'' / ''baron'' (baron), ''cuens'' / ''conte'' (comte), ''on(s)'' ou ''òmo'' / ''òme'' (homme), ''suèr'' / ''sëror'' (sœur), etc.  
 
** ''bèr'' / ''baron'' (baron), ''cuens'' / ''conte'' (comte), ''on(s)'' ou ''òmo'' / ''òme'' (homme), ''suèr'' / ''sëror'' (sœur), etc.  
** le caractéristique -s du cas sujet singulier n'a pas été conservé, sauf en cas de liaison, où la langue cultivée aime �  ajouter un /z/ (ex.: ''lo mur '''z''''èt çhut'', le mur est tombé, sujet → ''la pèrra du mur èt chuta'', la pierre du mur est tombée, régime).
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** le caractéristique -s du cas sujet singulier n'a pas été conservé, sauf en cas de liaison, où la langue cultivée aime à ajouter un /z/ (ex.: ''lo mur '''z''''èt çhut'', le mur est tombé, sujet → ''la pèrra du mur èt chuta'', la pierre du mur est tombée, régime).
  
 
===Conjugaison===
 
===Conjugaison===
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|d'sus
 
|d'sus
 
|de n'éi, jhe n'éi
 
|de n'éi, jhe n'éi
|jhe véi/v� /mou�
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|jhe véi//mouà
 
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|te çhantes [-(ə)/e]
 
|te çhantes [-(ə)/e]
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* Outrevalan (''parlé en Outreval'')
 
* Outrevalan (''parlé en Outreval'')
 
* Curanais (''parlé dans l'étape de Curans'')
 
* Curanais (''parlé dans l'étape de Curans'')
* Vorlien (''parler mêlé de Coirin parlé �  Voirle'')
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* Vorlien (''parler mêlé de Coirin parlé à Voirle'')
  
  
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|'''manger'''
 
|'''manger'''
|'''minjh� ''' [mẽðɒ]
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|'''minjhà''' [mẽðɒ]
 
|mindre [mẽdʁ]
 
|mindre [mẽdʁ]
|minzh�  [mẽʣɒ]
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|minzhà [mẽʣɒ]
|buf�  [byfɒ]
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|bufà [byfɒ]
 
|mashar [maʃʲa], trëfar [tʁøfar]
 
|mashar [maʃʲa], trëfar [tʁøfar]
 
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|'''trè''' [tʁε]  
 
|'''trè''' [tʁε]  
 
|trë [tʁø]
 
|trë [tʁø]
|tr�  [tʁɒ]
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|trà [tʁɒ]
 
|trèi [trεj]
 
|trèi [trεj]
 
|tri [tʁi]
 
|tri [tʁi]
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|'''sept'''
 
|'''sept'''
|'''s� t''' [sɒt]
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|'''sàt''' [sɒt]
|s� t, sèt [sɒt, sεt]
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|sàt, sèt [sɒt, sεt]
|s�  [sɒ]
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|[sɒ]
 
|sèt [sεt]
 
|sèt [sεt]
 
|siat [sjat]
 
|siat [sjat]
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* '''[[Texte de Babel]] en Arvan''' :
 
* '''[[Texte de Babel]] en Arvan''' :
  
1. Tòta la Tèrra avèt adonc ina s’lèta lengua et los mémes mòts. 2. Coment i z'érant partis por lo L’vant, los òmos trovéront ina plëna u péis de Çhinèr, et i z'i restéront. 3. Et qu’i se deséront l’on a l’òtre : “Zoû ! Fens de claps, e couésens los u fòrn”. Et lo clap lor servèt de pèrra, et lo godre lor servèt de çhôls. 4. “Zoû ! Qu’i se deséront, construsens nos ina vëla et ina tour que lo tuc toçhièsse lo çhëul. Fens-nos on nom, por que nos séiens pas pardus sur tòta la façhi de la Tèrra”. 5. Lo S’gnur d’sendèt por vêr ç’que fesévont los filys d’Adam. 6. Et lo S’gnur desèt : “I sont tots on méme pòple et i z'ont tots ina méma lengua, et qu’èt l�  lor premiéra òvra. Orendrèt ren de ç’qu’i vodront fére lor s’ra empoçhible”. 7. “Zoû ! D’sendens i et meclyens l�  lor lengua, qu’i se comprendéssont pas més los ons des òtros”. 8. Et lo S’gnur los pardèt luen sur la façhi de tòta la Tèrra et i z'arretéront de construre la vëla. 9. Qu’èt porque nos i dions avouéc lo nom Babèl, porqu’èt l�  que lo S’gnur meclyèt la lengua de tòta la Tèrra, et que lo S’gnur los pardèt sur la façhi de tòta la Tèrra.
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#Tòta la Tèrra avèt adonc ina s’lèta lengua et los mémes mòts.
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#Coment i z'érant partis por lo L’vant, los òmos trovéront ina plëna u péis de Çhinèr, et i z'i restéront.
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#Et qu’i se deséront l’on a l’òtre : “Zoû ! Fens de claps, e couésens los u fòrn”. Et lo clap lor servèt de pèrra, et lo godre lor servèt de çhôls.
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#“Zoû ! Qu’i se deséront, construsens nos ina vëla et ina tour que lo tuc toçhièsse lo çhëul. Fens-nos on nom, por que nos séiens pas pardus sur tòta la façhi de la Tèrra”.
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#Lo S’gnur d’sendèt por vêr ç’que fesévont los filys d’Adam.
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#Et lo S’gnur desèt : “I sont tots on méme pòple et i z'ont tots ina méma lengua, et qu’èt lor premiéra òvra. Orendrèt ren de ç’qu’i vodront fére lor s’ra empoçhible”.
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#“Zoû ! D’sendens i et meclyens lor lengua, qu’i se comprendéssont pas més los ons des òtros”.
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#Et lo S’gnur los pardèt luen sur la façhi de tòta la Tèrra et i z'arretéront de construre la vëla.
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#Qu’èt porque nos i dions avouéc lo nom Babèl, porqu’èt que lo S’gnur meclyèt la lengua de tòta la Tèrra, et que lo S’gnur los pardèt sur la façhi de tòta la Tèrra.
  
 
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[[Catégorie:Nikura]][[Catégorie:Langues de Naroda]]
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[[Catégorie:Idéolangue]]
 
[[Catégorie:Idéolangue]]
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[[Catégorie:Langue artistique]]
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[[Catégorie:Langue a posteriori]]

Version actuelle en date du 22 août 2010 à 21:51

  Arvan
Arvan
 
Année de création 2002
Auteur Nikura
Régulé par
Nombre de locuteurs (réalité) 1 ; (fiction) 41 350
Parlé en Val-des-Monts (Principauté du)
Idéomonde associé Zapomna
Catégorie Langue artistique
Typologie Langue a posteriori
Alphabet Latin
Lexique 2500 mots
Version 3
Codes de langue
ISO 639-1
ISO 639-2
ISO 639-3
Préfixe Idéopédia IDEO_ARV

L'Arvan (noms originaux Arvan [aʁˡvã] ou [aʁˡvõ], également appelée Savoyòr [savoˡjɔʁ]), est une langue artificielle créée par Nikura en 2002, à partir des parlers savoyards de l'Arpitan (ou Franco-provençal). Tout comme l'Oxurien il s'agit d'une sorte de dialecte calque créé à partir d'un ensemble de dialectes existant.

Cette langue se place dans le même contexte que le Tatsique, c'est à dire qu'elle est parlée en Naroda, dans un des états qui la compose, la Principauté du Val-des-Monts (Prenspëtà du Val-des-Mons).

Histoire interne

Dans l'imaginaire, l'Arvan fut apporté en Naroda (la Naròia [la naʁɔja]) par des colons francophones (voir Valois), qui offrirent de nombreuses terres montagneuses à des habitants des Alpes désirant tenter leur chance dans ce nouveau monde. C'est pourquoi dans les autres petits états voisins, on parle aussi le Coirin (provenant de colons suisses romanches), l'Oxurien (un dialecte occitan alpin) ou encore le Cuéjon, le Trêvan ou l'Oraisonais (parlers d'oïl arpitanisés ou occitanisés).


La Principauté du Val-des-Monts

La Principauté du Val-des-Monts (Prenspëtà du Val-des-Mons) est aujourd'hui un petit état paisible et fort apprécié des touristes pour son statut détaxé qui permet d'y faire des achats à bas prix. On s'y rend depuis des villes telles que Coire, Digor ou même Zara, autrefois en grande partie pour y acheter de l'alcool ou du tabac. Mais ce petit état a également profité de ses beautés montagnardes pour développer un important pôle touristique, mais à la différence de la Coirie, plutôt sur un modèle de tranquilité et de détente. On peut donc allier le ski avec une cure thermale dans les sources bienfaisantes et très renommées de la capitale Forly (en Arvan Fòrl ou Fòrle [fɔʁl]).

La Principauté se subdivise en six étapes (stapa), lesquelles sont elles-mêmes découpées en cantons (canton) et communes (comna). Sa forme est un peu irrégulière, puisque constituée de deux versants de la Valdole (Vallée de Dold ou en arvan Valdòla), qui incluent des débordements importants des deux autres côtés des montagnes, côté coirin, l'Outremont, et côté nartique, l'Outreval et Curans. Cependant, la partie du fond même de la Valdole avec la ville de Dole (Dold, en arvan Dòla) appartiennent à la Digorie. Ainsi, seule la plus haute partie de la vallée (l'Arpingon, en arvan Arpengon) appartient à la Principauté avec pour seule connexion la ville d'Entraigues (Entrèga) et son étape, relativement étroite et parsemée de communes enclavées ou isolées appelées las stapètes. La forme globale ressemble à deux triangles pointés l'un vers l'autre.

Principales agglomérations du Val-des-Monts :

  • Curans - 5 155 h.
  • Entraigues (Entrèga) - 4 540 h.
  • Forly (Fòrl) - 3 970 h.
  • St-Avre (St-Avro) - 3 210 h.
  • Lanslebourg (Lans-lo-Bòrg) - 3 050 h.
  • Vail (Vàil) - 2 755 h.
  • Préborgne (Pra-Bòrgno) - 2 660 h.

Description de la langue

Cette idéolangue s'écrit au moyen d'une graphie savoyarde proche de celle de Conflent. Cependant, l'absence relative d'unité linguistique rend la langue quelque peu orthographiquement instable. Les principales confusions ont lieu lors de la confrontation de sons variant d'un parler à l'autre tels que jh/zh ou çh/sh/f/h ou encore, sont dues au fait que le vocabulaire peut parfois varier énormément d'un village à l'autre sans qu'on ne sâche vraiment quel mot est celui qu'on qualifie de standard. Parce que la langue standard, en théorie, c'est l'Arvan central, celui qui se parte entre Forly et Entraigues sans grande variation, mais le reste du territoire, soit plus de la moitié parle différemment si bien que la langue académique devient plutôt un socle adaptable qu'une langue de référence fixe.

De manière générale, l'Arvan conserve un fort caractère savoyard, sans grande influence extérieure, quoiqu'on pourra tout de même y trouver un bon apport de mots français, coirins ou tatsiques voire digoriens selon la fréquence des contacts entre les deux ethnies voisines, mais aussi la localisation géographique des villages. La langue arvane possède la particularité de certains parlers savoyards qui accentuent volontiers les syllabes finales au féminin, renforçant ainsi la voyelle /a/ et provocant la chute de la syllabe originalement tonique. Ex.: COMMÚNA > comna (commune) ; FARÍNA > farna (farine) ; LÚNA > lna (lune). L'Arvan connaît partiellement le traitement en /-i/ des -A finaux féminin latins après palatales, mais pas de manière exhaustive. Ex.: VACA > vaçhi (vache). L'Arvan possède également une série de traits archaïsants tels que, la conservation partielle de la déclinaison à deux cas, sujets et régime ou encore, la présence d'un vocabulaire parfois très conservateur malgré des procès évolutifs fort avancés.

Phonologie

Voir description détaillée : Phonologie de l'Arvan

Morphologie

La morphologie de la langue arvane est sensiblement la même que celle de l'arpitan (ou franco-provençal), soit avant tout, celle d'une langue romane moderne et innovatrice, tendant toutefois à la conservation de quelques archaïsmes. Quelques particularités notables sont :

  • Conservation du cas régime de quelques substantifs : sujet lo bèr / oblique lo baron)
  • Double article au pluriel : M. los [lo:/lu: (z-)] / F. las [la: (z-)]
  • Double forme du nombre deux : M. dou [du] / F. dave [dɒv]
  • Usage courant d'un adjectif verbal : gonflar > gonfle

D'autres particularités, moins typiques, sont également à souligner, telles que :

  • Formation du pluriel des féminins en -a (ou -i) en -es [e]
  • Désinence de la première personne en -o, prononcé [o] ou [u], ou -i après palatale
  • Simplification du futur causée par la chute du /-r-/ du radical en : présent + pués [pwe: (z-)]

Substantifs

  • Article : M. lo [l(o)] / F. la [la], ou l' [l] devant voyelle
  • Formation du pluriel :
    • M./F. -s (muet) avec allongement de la voyelle précédente si le mot était terminée en consonne, entraîné par la chute de celle-ci (ex.: lo çhàt [l(o) θɒt] → los çhats [lo: θa:])
    • F. en -a (ou -i), passage à -es [e] (ex.: la gota [la gota] → las gotes [la: gote])
  • Substantifs à cas régime :
    • bèr / baron (baron), cuens / conte (comte), on(s) ou òmo / òme (homme), suèr / sëror (sœur), etc.
    • le caractéristique -s du cas sujet singulier n'a pas été conservé, sauf en cas de liaison, où la langue cultivée aime à ajouter un /z/ (ex.: lo mur z'èt çhut, le mur est tombé, sujet → la pèrra du mur èt chuta, la pierre du mur est tombée, régime).

Conjugaison

Ia: -ar Ib: -iér II: -ir IIIa: -êr IIIb: -re IIIc: -ir
çhantar (chanter) marçhiér (marcher) fënir (finir) volêr (vouloir) batre (battre) uvrir (ouvrir) étre (être) avêr (avoir) alar (aller)
jhe çhanto [-o/u/(ə)] jhe marçho jhe fënésso jhe vòlo/vouè jhe bato d'òvro d'sus de n'éi, jhe n'éi jhe véi/và/mouà
te çhantes [-(ə)/e] te marçhes te fënés te vòls te bas t'òvres t'és, te sés t'as te vas/mouas
i çhante [-(ə)] i marçhe i fënét i vòl(t) i bat i l'òvre i l'èt, l'èt i l'at, l'at i vat/mouat
nos çhantens [-ε̃] nos marçhens nos fënéssens nos volens nos batens nos uvrens nos sens/sons nos avens/ens nos alens/vans
vos çhantad [-a/ε] vos marçhad vos fënéssed vos voléd vos batéd vos uvréd vos étes vos avéd/éd vos aléd
i çhantont [-õ] i marçhont i fënéssont i volont i batont i z'ovront i sont i z'ont/z'en ont i vont


bêre (boire) çhêre (tomber) cognètre (connaître) crêre (croire) dére (dire) fére (faire) povêr (pouvoir) savêr (savoir) vegnir (venir) vêre (voir)
jhe bèvo jhe çhèso jhe cognèsso jhe crèyo jhe dio/déso jhe féi/féso jhe pouè jhe séi/savo jhe vegno jhe vèyo
te bês te çhês te cognès te crês te dis te fâs te pos te sâs te vens te vês
i bêt i çhêt i cognèt/cogne i crêt i dit i fât i pot i sât i vent i vêt
nos bevens nos çhesens nos cognessens nos crèyens nos diens/desens nos fens/fasens nos povens nos savens nos vegnens nos vèyens
vos bêd/bevéd vos çhéd vos cognesséd vos créd/creyéd vos dite/deséd vos féte/féd vos povéd vos savéd vos vegnéd vos veyéd
i bèvont i çhesont i cognèssont i crèyont i diont i font i povont i savont i vegnont i vèyont

Lexique

Article détaillé : Petit dictionnaire français-arvan

Dialectologie

L'Arvan se subdivise en cinq variétés dialectales intercompréhensibles :

  • Arvan ou Arvan Central (parlé dans les étapes d'Arpigon et d'Entraigues)
  • Outremontan (parlé en Outremont)
  • Outrevalan (parlé en Outreval)
  • Curanais (parlé dans l'étape de Curans)
  • Vorlien (parler mêlé de Coirin parlé à Voirle)


Tableau comparatif des différents parlers de l'Arvan :

Français Arvan Outremontan Outrevalan Curanais Vorlien
je jhe [ðə] de [də] zhe [ʣə] zhe [ʣə] je [(d)ʒə]
lait laè [laε] laè [laε] laè, lahè [laε, lahε] lafe [lafe] las [las]
manger minjhà [mẽðɒ] mindre [mẽdʁ] minzhà [mẽʣɒ] bufà [byfɒ] mashar [maʃʲa], trëfar [tʁøfar]
vache vaçhi [vaθi] vasti [vasti] vatsi [vaʦi] vatso [vaʦo] vasha [vaʃʲa]
trois trè [tʁε] trë [tʁø] trà [tʁɒ] trèi [trεj] tri [tʁi]
cinq çhenc [θẽk] henc [hẽk] çhên [θẽ:] fenc [fẽk] tsein [ʦẽj]
six çhëu [θœ:] hëu [hœ:] çhû [θy:] sî [si:] sis [sis]
sept sàt [sɒt] sàt, sèt [sɒt, sεt] sà [sɒ] sèt [sεt] siat [sjat]
huit uèt [wεt] vuè [vwε] vuî [vwi:] uit [wit] vòt [vɔt]

Exemples

  1. Tòta la Tèrra avèt adonc ina s’lèta lengua et los mémes mòts.
  2. Coment i z'érant partis por lo L’vant, los òmos trovéront ina plëna u péis de Çhinèr, et i z'i restéront.
  3. Et qu’i se deséront l’on a l’òtre : “Zoû ! Fens de claps, e couésens los u fòrn”. Et lo clap lor servèt de pèrra, et lo godre lor servèt de çhôls.
  4. “Zoû ! Qu’i se deséront, construsens nos ina vëla et ina tour que lo tuc toçhièsse lo çhëul. Fens-nos on nom, por que nos séiens pas pardus sur tòta la façhi de la Tèrra”.
  5. Lo S’gnur d’sendèt por vêr ç’que fesévont los filys d’Adam.
  6. Et lo S’gnur desèt : “I sont tots on méme pòple et i z'ont tots ina méma lengua, et qu’èt là lor premiéra òvra. Orendrèt ren de ç’qu’i vodront fére lor s’ra empoçhible”.
  7. “Zoû ! D’sendens i et meclyens là lor lengua, qu’i se comprendéssont pas més los ons des òtros”.
  8. Et lo S’gnur los pardèt luen sur la façhi de tòta la Tèrra et i z'arretéront de construre la vëla.
  9. Qu’èt porque nos i dions avouéc lo nom Babèl, porqu’èt là que lo S’gnur meclyèt la lengua de tòta la Tèrra, et que lo S’gnur los pardèt sur la façhi de tòta la Tèrra.

Liens

Descriptif & Lexique d'Arvan (version obsolète)