Ϣołùnþy

De Ideopedia
  MediaWiki:IDEO SHY Idéolangue
MediaWiki:IDEO SHY Idéolangue
 
Année de création 2011
Auteur Réatami
Régulé par
Nombre de locuteurs
Parlé en
Idéomonde associé Ídsalpá
Catégorie Idéolangue artistique
Typologie Langue a priori
Alphabet alphabet latin et idéoscript
Lexique
Version
Codes de langue
ISO 639-1
ISO 639-2
ISO 639-3
Préfixe Idéopédia MediaWiki:IDEO SHY Préfixe

Le Ϣołùnþy est une langue artistique créé en 2011 dans le but d'avoir un sens très large et difficilement interprétable. Il est donc vraisemblablement impossible de parler cette langue de par la difficulté que l'on peut avoir à comprendre quel est le sens de chaque phrase.

Phonétique

Le Ϣolùnþy est une langue possédant une phonologie relativement complexe, elle est basée sur un système tonal, et d’harmonie vocalique.

Consonnes

On classe habituellement les consonnes en classes et en familles regroupant les différents phonèmes. Certaines de ces classes ont de l’importance pour la phonotactique mais elles sont surtout là pour justifier l’organisation de l’alphabet.

Classe I :

  • Famille a :
    • B [b]
    • P [p]
  • Famille b :
    • D [d]
    • T [t]
  • Famille c :
    • G [g]
    • C [k]

Classe II :

  • Famille a :
    • V [v]
    • F [f]
  • Famille b :
    • Ð [D]
    • Þ [T]
  • Famille c :
    • Ȝ [G]
    • X [x]

Classe III :

  • M [m]
  • N [n]

Classe IV :

  • S [s]
  • Z [z]
  • Ϣ [S] ou [c]
  • Ƿ [Z] ou [j\]

Classe V :

  • H [h]
  • W [w]
  • Ƕ [H]

Classe VI :

  • R [r]
  • L [l]
  • Ł [L]
  • J [j]

Voyelles

Les voyelles peuvent être de deux sortes différentes, les voyelles arrondies et les voyelles non-arrondies, c’est sur cette différence qu’est basé le système d’harmonie vocalique. Les voyelles peuvent être de trois tons différents, haut, bas et moyen. La longueur des voyelles est une donnée pertinente, même si les voyelles longues ne sont théoriquement que deux voyelles simples (c’est pourquoi il arrive que les voyelles longues aient des tons complexes, qui sont réalisés comme de suites de tons simples. Les tons sont habituellement des tons modulés, le ton haut correspondant à une montée de la voix et le ton bas à une descente, le ton moyen conserve la hauteur de la voyelle. Ces différents tons créent une mélodie à l’intérieur des mots, mais comme la vois humaine a une portée limitée (et que généralement une personne parlant n’utilise qu’une ou deux octaves) il arrive un moment où la voix ne peut plus monter ou descendre, dans ce cas on utilise le fait que le ton bas est objectivement plus grave et que le ton haut est plus aigu pour ramener les syllabes dans une aire de prononciation respectable. Dans certaines dictions soignées, les mots deviennent une musique à eux seuls (c’est d’ailleurs sur les tons qu’est basé le système métrique).

  • Voyelles non-arrondies :
    • A [a˧]
    • À [a˩]
    • Á [a˥]
    • E [e˧]
    • È [e˩]
    • É [e˥]
    • I [i˧]
    • Ì [i˩]
    • Í [i˥]
  • Voyelles arrondies :
    • O [o˧]
    • Ò [o˩]
    • Ó [o˥]
    • U [u˧]
    • Ú [u˥]
    • Ù [u˩]
    • Y [y˧]
    • Ỳ [y˩]
    • Ý [y˥]

Racines

Sémantique des racines

Les racines sont toutes de la forme CV(C). Elles ont un sens, précis ou général, sémantique ou grammatical. Il n’existe aucune règle véritable permettant de fixer le sens des racines, il est toujours possible de modifier ce sens, soit par le contexte soit par la syntaxe. Les racines peuvent représenter un groupe syntaxique français total, avec sa fonction grammaticale ou alors une simple préposition, voire même une valeur non marquée en français.

Ex : rét « bénir par l’intermédiaire d’un prophète » (verbe) ou « celui qui est béni par l’intermédiaire d’un prophète » (nom) ou « béni par l’intermédiaire d’un prophète » (adjectif)

Certaines racines ont néanmoins une valeur privilégiée. Ceci se traduit dans le dictionnaire par la traduction utilisée.

Ex : hà « désir » sera de préférence un nom. Ce fait est accentué par l’existence d’une racine au sens de « désirer ».

Rôle grammatical des racines

Les racines remplacent toutes les classes grammaticales existantes. Elles jouent à la fois le rôle des noms, de verbes, des adjectifs, des adverbes, des prépositions et des pronoms. Ces différents rôles sont donnés soit par la position syntaxique, soit par la racine elle-même soit par une autre racine, intégrée ou non. Il arrive que le sens soit donné par la combinaison de deux racines, voire par l’absence d’une racine.

Ex : hàm fu níl « écoutez mes paroles et laissez-vous pénétrer par celles-ci » ici, fu a la fonction de COD car il se trouve immédiatement après le verbe et que le sujet est absent. Níl a lui la valeur de verbe car c’est la seule fonction qu’il peut occuper. (on ne pourrait dire : écoutez les paroles et la pénétration.)

Une racine peut aussi avoir le sens de deux racines dans le cas où l’une des deux est omise. Ex : dans la phrase précédente, níl contient « celles-ci » car la racine níl demande obligatoirement un COD, comme il est plus logique de mettre celles-ci (car c’est la seule option possible et que les paroles sont les plus proches). On sait que le sens de « celles-ci » est sujet syntaxique (mais complément d’agent grammatical) car níl est passif et qu’il demande de préférence un sujet (et aussi car l’auteur s’adresse à ses lecteurs, le COD est donc logique).

Ex : Ríleþ composé de rí « dieu » et leþ « par, grâce à ». Ici, leþ a la valeur d’une préposition. Mais comme on peut le constater, une forme comme *túleþ est incorrecte, car elle viole les règles d’harmonie vocalique. Dans ce cas, on doit soit trouver une autre racine pour remplacer leþ, soit omettre volontairement cette racine (et dans ce cas être sûr du sens (ou alors on a une figure de style…)) soit utiliser une racine verbale qui rendra le sens de tú logique.

Formation du pluriel

Le pluriel peut se former de plusieurs manières :

  • Soit la racine est intrinsèquement plurielle (tý = villageois au sens général).
  • Soit on ajoute une racine qui précise ce pluriel (ƕálà = plusieurs villages)
  • Soit on ne met aucune information (wér = église(s))
  • Soit on redouble la première syllabe (impossible pour les mots de trois syllabes, car la limite est de trois syllabes) (nònò = animaux). Cette formation a une valeur totalitative, générale ou exagérative. (Ex : híhíne « avec l’extrême exactitude du ciel » )

Syntaxe interne et externe

Les racines suivent des règles plus ou moins contraignantes et plus ou moins précises mais toujours plus que moins simples pour la formation des composés de racines. Les racines gardent généralement leur sens mais il arrive qu’un mot disparaisse dans la traduction car son utilisation serait redondante.

Rôle des racines suivant leur position

Une racine change habituellement de sens suivant sa position dans le mot. À la manière des compositions de mots allemands, la dernière racine est la plus importante, mais contrairement à l’allemand, les autres racines peuvent aussi avoir le sens de COD, de sujet, de complément second, ou de préposition. On peut aussi rencontrer de rares cas où les deux racines se placent sur un même plan

Ex : kópom « observer-parler » peut avoir plusieurs traductions suivant les autres racines présentes dans la phrase :

  • « Dites ce que ce vous voyez » dans le cas où pom est la racine principale et kó représente le COD. Le sujet serait alors extérieur c’est pourquoi on met vous (dans le cas probable où quelqu’un s’adresse à une groupe de personnes ; mais il est aussi possible d’avoir un tout autre sens). L’impératif est purement imaginé (rien ne permet ni de l’infirmer ni de l’affirmer ici)
  • « Parlez de ce que vous dites » qui est une autre traduction de la phrase précédente, où l’on change simplement la traduction de pom (mais c’est théoriquement la même chose).
  • « Ce que vous voyez parle » dans le cas où le sujet ne serait pas précisé et où le COD le serait
  • « l’observation des paroles » dans le cas d’une composition à l’allemande
  • « je vois que vous parlez donc… » ce qui ferait de kó une sorte de préposition équivalente à « vu que » en français parlé
  • « je vois et j’observe » si les deux racines sont sur le même plan
  • « celui qui voit dit / parle » dans le cas où l’on prend kó comme une réduction de la périphrase désignant l’acteur de l’action.
  • « La sagesse de la personne appliquant la méthode scientifique » Traduction très éloignée du sens originel, un bahuvrīhi. Cette traduction peut être plus logique que n’importe quelle autre et elle permet aussi de donner tout son sens à une métaphore voire à une figure rhétorique.

(Dans cet exemple, les temps, les personnes et les nombres utilisés sont purement théoriques car rien ne permet de déduire ces informations à ce stade du texte)

Rôle des racines suivant les autres racines présentes

Il est généralement possible de déduire le sens des racines en fonction des autres racines. Si une racine fait référence à un mouvement directif (aller quelque part par opposition à venir de quelque part et de passer par un endroit) il est fort probable que, si le sujet est déjà précisé (par exemple par une racine spécialement sujet), on ait à faire à une racine ayant la fonction de complément de direction.

Ex : ƕaϣíè « village-aller quelque part » se traduira par « je/tu/il […] va au village » dans le sens où village ne peut être sujet (sauf si on considère que village désigne par métonymie les habitants, mais dans ce cas on aurait à faire à une ambivalence, ce qui compliquerait la traduction et sortirait de l’exemple).

Les prépositions (qui sont plutôt des particules) peuvent se trouver avant ou après la racine principale.

Ex : tùpú « car-chaos » a strictement le même sens que pútù « chaos-car » la différence est due à la position des tons (utile en poésie) et aussi au fait que dans le premier cas on met en valeur chaos tandis que la deuxième traduction met en valeur la préposition.

Syntaxe externe aux racines

Les racines sont organisées en propositions. La ponctuation étant rare, il est obligatoire de se servir de règles strictes de syntaxe. La capacité de la langue à être équivoque permet de faire de très nombreux jeux de mots ou figures de style. Néanmoins on évitera les propositions trop ambigües dans le langage courant. Habituellement l’ordre est [Sujet – Verbe – Complément – autres compléments] mais il est possible de rencontrer les autres compléments à d’autre position dans le cas d’une langue soignée et/ou ancienne. L’ordre suivi est le même pour l’insertion des propositions subordonnées, elles suivent le même ordre et occupent la placent du complément qui était habituellement occupé par un nom.

Ex : jáf kó zó « quelqu’un – observer – peuple » « quelqu’un observe le peuple »

Ex : zó kó jáf « peuple – observer – quelqu’un » « le peuple observe quelqu’un »

Cette règle fonctionne aussi avec les phrases prédicatives :

Ex : kó jáf zó « observer – quelqu’un –peuple » « l’observation fait partie du peuple » (litt : « l’observation est le peuple »)

Certaines racines occupent spécialement une fonction dans la phrase, il faut donc leur donner cette fonction quelle que soit la syntaxe. L’exception est celle concernant les phrases comportant plusieurs racines de ce type et où aucune conjonction ou racine n’est intercalée entre les deux. Dans le cas où deux racines de même fonction sont intégrées dans le même mot cette règle ne s’applique pas. Voici les principaux types de racines et leurs fonctions

  • Racines actives, qui comprennent toutes les racines humaines et en général animées (avec une réserve pour les racines représentant des animaux) qui sont presque toujours sujet.
  • Racines locatives, qui désignent un lieu, au choix directif, locatif, prolatif ou génitif. (sauf dans le cas où ce nom désigne par métonymie ses habitants, auquel cas la racine serait active). Dans certains cas, on ne précise pas de verbe de mouvement, le sens général doit alors compléter celui de la racine. De plus, les racines des verbes de mouvement servent de prépositions aussi (ce qui entretient les problèmes…).
  • Les racines inactives, qui désignent les objets, presque toujours COD
  • Les racines prédicatives, qui désignent des actions, qui sont toujours prédicats.

Bien évidemment, une racine peut avoir de très nombreux sens, mais on peut retrouver le sens global à l’aide de ces règles.

Ex : ϣil hòn nim / nim hòn ϣil « le païen perd son arme » les deux phrases ont le même sens dûment à l’appartenance de ϣil à la classe active et de nim à la classe inactive.

Ex : ȝòỳ láþ « maison-aller » je vais à la maison

Ex : láþȝòỳ « direction maison » je vais à la maison

Ces deux derniers exemples ont sémantiquement le même sens mais on met en valeur le mouvement dans la deuxième proposition.

Les propositions complétives sont rendues par des sortes d’infinitives, leur sujet est une racine prédicative non prédicativée, elle est alors placée après une racine sujet et avant une racine complément. Il est aussi possible d’univerber la proposition pour plus de compréhension, dans ce cas la racine verbale, la plus importante est au centre de la composition. Il est notable que nombre de complétives sont rendues par des racines verbales transformées en prépositions.

Ex : fo sín hi jé « moi désir toi voir » je veux te voir

Ex : fo sínjé hi « moi désir-voir toi » je veux te voir

Ex : fo sínhijé « moi désir- toi- voir » je veux te voir

Les propositions relatives ont plusieurs traductions possibles :

  • Soit la proposition est une proposition relative qui détermine un nom, dans ce cas elle est intégrée mot ou placée à part en un seul mot après le mot défini. Les pronoms relatifs n’existent pas (Ex : ϣil (fo)jé « le païen que je vois » ici le sujet ne peut être mis car l’harmonie vocalique l’interdit. Il est donc possible de traduire ϣil jé par « le païen qui vois » mais le contexte est censé résoudre ce problème).
  • Soit la proposition est périphrasique, auquel cas on traduira la proposition dans son ensemble, antécédent compris par un seul lexème. La plupart du temps, une proposition du tel genre peut se passer de verbe. (Ex : ϣilmi « païen-oint » les païens ayant été oints / Ex : la « (les personnes habitant) au paradis » ici on voit que la proposition est réduite à la seule information de lieu)
  • Soit la proposition est utilisée pour éviter une répétition (comme les relatifs de liaisons latin) ; dans ce cas aucune traduction specifique n’est utile, la forme étant purement esthétique et la répétition n’ayant pas d’ennemis trop virulents en Ϣołùnþy.