Édouard Croegaert : Différence entre versions

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(Progreso 1, p. 751)
 
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== Traduction de notes ==
 
== Traduction de notes ==
=== ''Progreso'' 1, p. 751 ===
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=== ''Progreso'' (février 1909) ===
Nous avons reçu de M. Croegaert (''chaussée de Berchem, 92, Anvers'' [en français de le texte]) deux lettres (21 nov., 12 déc. 1908) avec un ''Résumé d'une langue universelle symbolique'' (appelée ''idavritique'') que l'auteur propose comme langue auxiliaire internationale. Il oppose le principe symbolique au principe d'internationalisme (comme le D<sup>r</sup> Nicolaus). Cette langue (de laquelle nous n'avons qu'un plan général) serait donc une langue ''philosophique''. On sait ce que nous pensons de cette espèce de langue. Celui qui serait intéressé est invité à demander plus d'informations à l'auteur lui-même<ref>[http://archiv.onb.ac.at:1801/view/action/nmets.do?DOCCHOICE=3377713.xml&dvs=1505742633988~60&locale=fr_FR&search_terms=&adjacency=&VIEWER_URL=/view/action/nmets.do?&DELIVERY_RULE_ID=1&divType=&usePid1=true&usePid2=true].</ref>.
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« Nous avons reçu de M. J. E. <span style="font-variant:small-caps;">Croegaert</span> (chaussée de Berchem, 92, Anvers) deux lettres (21 nov., 12 déc. 1908) avec un ''Résumé d'une langue universelle symbolique'' (appelée ''idavritique'') que l'auteur propose comme langue auxiliaire internationale. Il oppose le principe symbolique au principe d'internationalisme (comme le D<sup>r</sup> A. <span style="font-variant:small-caps;">Nicolas</span>). Cette langue (de laquelle nous n'avons qu'un plan général) serait donc une langue ''philosophique''. On sait ce que nous pensons de cette espèce de langue. Ceux que ça intéresse sont invités à demander plus d'informations à l'auteur lui-même<ref>Texte original : « Ni ricevis de S<sup>o</sup> J. E. <span style="font-variant:small-caps;">Croegaert</span> (chaussée de Berchem, 92, Anvers) du letri (21 nov., 12 dec. 1908) kun ''Rezumo di Linguo universala simbolala'' (nomizita ''idavritique''), quan l' autoro propozas flanke la Linguo internaciona helpanta. Il opozas la ''simbolisma'' principo a la principo di internacioneso, a la ''sabirismo'' (quale D<sup>o</sup> A. <span style="font-variant:small-caps;">Nicolas</span>). Ta linguo (di qua ni havas nur generala plano) esus do linguo ''filozofiala''. On savas, quon ni opinionas pri ta speco de lingui. Ti quin oli interesas, esas invitata demandar plua informi de l' autoro ipsa », ''Progreso'' 1/12 (février 1909), p. 751.</ref>. »
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=== E. Drezen, ''Historio de la mondolingvo'' (1931) ===
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« Dans la revue “Progreso” nous trouvons l'information qu'en 1908, à Anvers, ''J.E. Crogaert'' [''sic!''] a travaillé sur un projet de langue universelle symbolique. ''Croegaert'' envaya à ''Couturat'' un plan général de construction de sa langue purement philosophique. Il n'existe pas de publications imprimées dédiées à ce projet<ref>«En la gazeto «Progreso» ni trovas informon, ke en la j. 1908, en Antwerpen ''J. E. Crogaert'' [''sic!''] prilaboris projekton de universala simbola lingvo (Langue Universelle Symbolique). ''Croegaert'' transsendis al ''Couturat'' ĝeneralan konstruplanon de sia pure filozofia lingvo. Ne ekzistas presitaj verkoj, dediĉitaj al tiu ĉi projekto.», Ernst Drezen, ''Historio de la mondolingvo'', Leipzig, Ekrelo, <sup>2</sup>1931, p. 124.</ref> »
  
 
== Ouvrage idéolinguistique ==
 
== Ouvrage idéolinguistique ==

Version actuelle en date du 19 septembre 2017 à 10:48

Édouard Croegaert (plus connu sous le nom d'Edward Croegaert, 1850-1936), est un idéolinguiste belge, créateur de la langue universelle symbolique.

Biographie

Né à Anvers en 1850 d'une famille bourgeoise francophile, Édouard Croegaert développe une âme d'artiste néerlandophile, déplaisant à son entourage. Il publie en 1883 un ouvrage sur les tons musicaux, et un autre en 1893 sur le compositeur flamand Peter Benoit<ref>Cf. sur ce compositeur sa notice Wikipédia.</ref>. Ces études musicales le poussent à étudier la musique des langues.

Après avoir tenté, en vain, de lancer un bar pour les musiciens et mélomanes flamands à Bruxelles, il part à Paris, où il dépense la quasi-totalité de son héritage. Il revient ensuite à Anvers, où il tente, à nouveau sans succès, de percer dans le monde de la musique.

Il semblerait que sa première approche de l'idéolinguistique ait été une réforme de l'orthographe du flamand, dont la seule trace connue à ce jour est une lettre, conservée par les archives et musée de la vie flamande à Bruxelles<ref>Cf. notice Wikipédia.</ref>, et où l'on trouve des mots comme zdrahdd pour le néerlandais straat (rue), lags pour lange (long), Anddwerppen pour Antwerpen (Anvers) ou Ogazzde pour Augustus (août).

C'est dans la première décennie du XXe siècle qu'Édouard Croegaert crée sa propre langue auxiliaire internationale. Il ne fait aucun doute qu'il connaissait l'espéranto, Anvers étant à l'époque comme aujourd'hui un des centres de l'espérantie. On sait par ailleurs qu'il fréquentait August Faes, lui-même ardent défenseur de la langue de Zamenhof.

Mais au même moment, le petit monde des créateurs de LAI bruissait de la volonté d'un groupe de scientifiques de créer une Délégation pour l'adoption d'une LAI, et chacun espérait en sortir vainqueur.

Il meurt désargenté dans un hospice pour personne âgées pauvres en 1936, toujours à Anvers.

Traduction de notes

Progreso (février 1909)

« Nous avons reçu de M. J. E. Croegaert (chaussée de Berchem, 92, Anvers) deux lettres (21 nov., 12 déc. 1908) avec un Résumé d'une langue universelle symbolique (appelée idavritique) que l'auteur propose comme langue auxiliaire internationale. Il oppose le principe symbolique au principe d'internationalisme (comme le Dr A. Nicolas). Cette langue (de laquelle nous n'avons qu'un plan général) serait donc une langue philosophique. On sait ce que nous pensons de cette espèce de langue. Ceux que ça intéresse sont invités à demander plus d'informations à l'auteur lui-même<ref>Texte original : « Ni ricevis de So J. E. Croegaert (chaussée de Berchem, 92, Anvers) du letri (21 nov., 12 dec. 1908) kun Rezumo di Linguo universala simbolala (nomizita idavritique), quan l' autoro propozas flanke la Linguo internaciona helpanta. Il opozas la simbolisma principo a la principo di internacioneso, a la sabirismo (quale Do A. Nicolas). Ta linguo (di qua ni havas nur generala plano) esus do linguo filozofiala. On savas, quon ni opinionas pri ta speco de lingui. Ti quin oli interesas, esas invitata demandar plua informi de l' autoro ipsa », Progreso 1/12 (février 1909), p. 751.</ref>. »

E. Drezen, Historio de la mondolingvo (1931)

« Dans la revue “Progreso” nous trouvons l'information qu'en 1908, à Anvers, J.E. Crogaert [sic!] a travaillé sur un projet de langue universelle symbolique. Croegaert envaya à Couturat un plan général de construction de sa langue purement philosophique. Il n'existe pas de publications imprimées dédiées à ce projet<ref>«En la gazeto «Progreso» ni trovas informon, ke en la j. 1908, en Antwerpen J. E. Crogaert [sic!] prilaboris projekton de universala simbola lingvo (Langue Universelle Symbolique). Croegaert transsendis al Couturat ĝeneralan konstruplanon de sia pure filozofia lingvo. Ne ekzistas presitaj verkoj, dediĉitaj al tiu ĉi projekto.», Ernst Drezen, Historio de la mondolingvo, Leipzig, Ekrelo, 21931, p. 124.</ref> »

Ouvrage idéolinguistique

  • Edward Croegaert, Vademecum abrégé de la Langue universelle symbolique et de la Langue internationale auxiliaire, Anvers, 1909, 24p.

Sources

  • (eo) Wim M.A. De Smet, « Edward Croegaert, la forgesita lingvokreanto » [« Edward Croegaert, l'idéolinguiste oublié »], Monato, 2004 (lire en ligne).

Une étude a été publiée en quatre exemplaires par Danielle De Smet en 1972.

Notes et références

<references />